Urban Comics
  Batman #17 : The Killing Joke (1)
 
Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Octobre 2006


« Gordon ? »

Chicago.
Douze décembre.
A quelques semaines de Noël, l’ancienne ville principale de la lutte contre la prohibition était secouée depuis cinq jours par une crise d’une importance jamais vue jusqu’à maintenant. Chaque citoyen, chaque habitant de la ville savait qu’il était devenu presque suicidaire d’oser sortir dans la rue le soir venu, et ce pour la simple et bonne raison que plus personne n’était en sécurité. Plus rien ne contrôlait les criminels dans les rues, et les pauvres forces de police ne pouvaient rien faire face aux incidents qui faisaient exploser les standards téléphoniques éternellement saturés…Ils étaient impuissants contre tout ce qu’il se passait, et rien ne semblait pouvoir arrêter tout ce qu’il se passait…

« Gordon ? »

Dans le froid matinal, le détective James Gordon se tenait sur les docks de la ville, là où il s’était rendu quelques semaines auparavant pour prévenir son « ami » Batman des conséquences de ses actes. Heureusement, le « Justicier » avait réussit à retrouver la raison et était redevenu lui-même pour sauver les collègues du flic, mais quelque chose s’était cassé entre eux.
Gordon, qui avait toujours vu Batman comme un allié, avait désormais lancé un mandat d’arrêt contre lui avec l’aide de sa direction, et une cellule spéciale pour le stopper avait même été créée. Mais elle n’avait pas servie à grand-chose : le « Justicier » ne s’était plus montré depuis la nuit maudite où il avait affronté L’Anarchiste et Cole Cash, et James se demandait même si il n’avait pas mit fin à ses jours…Après tout, c’était une possibilité tangible, et ça aurait pu cadrer avec l’homme derrière le masque si il l’avait un tant soit peu connu…

« Gordon ?! »

James se tourna vers celui qui venait de lui parler, écrasant violemment par le même coup sa cigarette. C’était son assistant, Josh Merkel, un type sympa’ qu’on lui avait collé pour stopper Batman et aussi pour le surveiller : sa direction n’avait pas vraiment apprécié qu’il passe un marché avec Cash, et vu qu’ils ne pouvaient le virer vu sa notoriété après l’affaire Bane, ils lui avaient mis un mouchard.
Et il n’aimait vraiment être collé ainsi vingt quatre heures sur vingt quatre par un bœuf carotte, même si le type était quelqu’un d’assez bien et qu’il ne l’emmerdait pas trop…

« Ouais ?
- Ils ont sortis les corps.
- J’arrive. »

Gordon s’approcha à pas lent de la berge. Les docks étaient encore endormis dans cette froide matinée de décembre, mais déjà plusieurs voitures de police entouraient ce quartier de la ville. Ils avaient été avertis quelques heures auparavant qu’il y avait eut une course poursuite et une fusillade qui s’était finie ici, mais avec les standards surchargés et le peu d’effectifs, James et Merkel n’avaient pu venir que maintenant…Et malgré le talent des équipes d’experts, la majorité des indices seraient sûrement morts à cause de l’eau et du courant, ce qui allait évidemment compliquer leur tâche déjà difficile dans cette ville qui s’écroulait de chaque côté…

« Alors ?
On sait qui c’est ? »

Le détective fit lentement craquer ses phalanges alors que trois corps étaient disposés sur le sol. C’étaient tous des gamins, de type latinos, pas plus de dix sept ans, et on pouvait voir plusieurs impacts de balle sur leurs visages et leurs torses. Ceux qui avaient voulus qu’ils meurent avaient fais en sorte que ça soit vraiment bien fait, et ils ne les avaient pas loupés. Les gosses n’avaient apparemment pas eus une chance…Du vrai travail de pro…

« Pas encore.
- On a des pistes ?
- On sait juste de qui ils sont.
- Latin Kings.
- Et merde. »

Latin Kings.
Cette organisation criminelle d’origine sud-américaine qui s’était implantée depuis les années 30 dans Chicago. D’abord discret à cause des « barons » de l’époque comme ce cher Al Capone, ce groupe avait prit de l’importance par la suite en prenant la place laissée vacante par Capone et les siens, puis par le déclin de la Mafia. Ils étaient devenus maintenant la première puissance criminelle de la ville en recrutant dans les quartiers pauvres et en ayant une véritable armée de jeunes des rues à disposition, et pire encore les Latin Kings avaient réussis à s’importer : la majorité des villes des Etats-Unis étaient désormais touchées par leur « franchise », et même l’Espagne, en Europe, subissait leurs assauts…C’était vraiment une organisation extrêmement dangereuse et violente, et la nouvelle que trois des leurs avaient été tués allait mettre encore plus le feu aux poudres…

« On sait leur rang dans la hiérarchie ?
- Pas encore. On fait des recherches.
- Et comment vous savez qu’ils en sont, au fait ?
- Ca…Ca ne trompe pas… »

Merkel montra divers tatouages sur les cous et les avant bras des gamins, et Gordon soupira lourdement en reconnaissant bien là les emblèmes des Latin Kings. Ces tarés avaient pour habitude de se tatouer un peu partout sur le corps pour montrer leur « virilité », et il avait toujours trouvé cela très stupide et sans intérêt. Mais il avait aussi rapidement comprit qu’il ne fallait pas croire ces gamins stupides ou naïfs : les Latin Kings étaient extrêmement dangereux et violents, et si eux aussi entraient dans la danse, ça serait encore pire que ce qu’il se passait actuellement…et qui était déjà pas mal, d’ailleurs…

« Et merde…
- Vous l’avez dis ?
- Ça nous amène à combien de morts ?
- Soixante neuf.
- En cinq jours ?
- Oui.
- Et combien de gangs impliqués ?
- Beaucoup.
- C'est-à-dire ?
- Hum…Avec les Latin Kings, maintenant ?
- Ouais.
- Ben…Il y a les Gaylords, les Latin Kings maintenant, les Black Gangster Disciples…Les Hip Sing…Les Russes aussi…Et ce qu’il reste de la Mafia de Cole Cash, donc…
- Pff… »

James soupira lourdement.
Depuis cinq jours que Cole Cash avait été déclaré officiellement mort par le Wayne Hospital, tous les gangs de la ville avaient commencés à se massacrer pour récupérer les restes de son empire. Et que ça soient les tarés fans de croix des Gaylords, les sud américains des Latin Kings, les blacks des Black Gangster Disciples, les chinois des Hip Sing ou ces tarés de Russes, personne n’y allait de main morte pour essayer d’avoir le plus de pouvoir possible dans la ville…La guerre des gangs était bel et bien déclarée…
Jamais le détective n’aurait cru penser cela, mais Cash lui manquait…Cet enfoiré était le seul à tenir tous ces tarés de criminels, et sans lui la ville partait en vrilles…Personne ne pouvait la contrôler, maintenant…Et personne n’arriverait à protéger ses habitants et ceux qui doivent être sauvés…Il n’y avait plus personne pour eux, maintenant…Non…Plus personne…






Il avait peur.
Il sentait la transpiration couler le long de sa colonne vertébrale comme signe de son sentiment de terreur, ce sentiment si intense qui lui dévorait les entrailles alors qu’une arme était pointée en sa direction. Il allait sûrement mourir, il le savait. Sa tête allait bientôt éclater en mille morceaux, et on ne le reconnaîtrait que difficilement.
Mais ce n’était pas ça qui lui faisait peur. Oh non. Il avait peur pour ses parents. Pour sa famille. Pour Mary. Il avait peur qu’après l’avoir tué lui, ils s’en prennent à eux. Ils s’en prennent à ceux qu’il aimait comme punition pour ce qu’il leur avait fait.

« Avance. »

Oh, bien sûr, Mike savait qu’il méritait un peu de mourir. Mais un peu seulement. Il avait cru pouvoir rouler les Russes en lui revendant de fausses informations sur l’endroit où se trouvaient normalement les principales ressources de feu Cole Cash en argent, mais malheureusement les Européens avaient voulus qu’il les accompagne au Sud de Chicago. Et vu qu’il n’y avait rien, évidemment, là où il y aurait dû y avoir des choses, et bien ce pauvre Mike allait se faire buter…et il espérait vraiment qu’ils ne toucheraient pas à sa famille comme exemple, même si il avait finalement peu d’espoir pour ça…

« Accroupis. »

Mike soupira lourdement.
Les mains tremblantes, il sentait qu’il vivait ses derniers moments, et eut un énorme sentiment de gâchis à propos de sa vie. Bien sûr, il savait bien que Chicago ne laissait finalement que peu d’espoir aux pauvres types comme lui, mais il aurait pu faire mieux…Il aurait pu mieux étudier en cours…Il aurait pu essayer de s’en tirer au lieu de faire toujours des conneries…Et il aurait pu essayer d’offrir une vie un peu meilleure à Mary, qui l’avait toujours soutenu et pour qui il n’avait jamais fait grand-chose…Ouais…Il aurait pu faire mieux…

« Dernière volonté ? »

Au fond, ce qu’il avait fait n’était pas si grave, en fait…Il avait déjà plusieurs fois rouler d’autres organisations de la ville, et ça s’était pas trop mal terminé…Oh, bien sûr, il avait failli y passer plusieurs fois, mais il s’en était toujours tiré sans trop de bobos…Mais là, c’était différent…Mike s’était toujours vu comme un indépendant, quelqu’un qui faisait ce qu’il voulait pour qui il le voulait, mais il n’avait pas comprit que les règles changeaient…que les indépendants n’avaient plus droit de citer, maintenant, et qu’il devait faire un choix entre les gangs…Et ce choix, il n’avait pas su le faire…

« Allo ? »

La guerre des gangs était déclarée.
C’étaient les Black Gangster Disciples qui avaient lancés en premier leur attaque en essayant de voler l’argent de Cole Cash et de détruire sa maison, mais les derniers hommes du Mafieux avaient réussis à empêcher ça. Mais le mal était déjà fait : les BGD avaient ouverts la voie, et les asiatiques et les autres avaient suivis pour essayer de grignoter le territoire de feu Cole Cash…Et ça faisait déjà cinq jours que les rues de la ville se couvraient du sang de cette guerre stupide et destructrice, si tant est que des guerres ne soient pas ainsi…

« Hey ! »

Le Russe donna un coup dans le bas du dos de Mike qui poussa un petit cri de douleur avant de continuer à fixer le sol. Il se rappelait qu’il avait proposé aux Russes de leur dire où se trouvaient le fric de Cash en espérant se payer avec la récompense une petite virée à Las Vegas le temps que tout ça se calme…Quel imbécile il avait été…En plus de se comporter comme un lâche, il n’avait pas comprit que maintenant chaque gang avait décidé la pure et simple éradication des autres organisations criminelles, et que tous ceux qui n’étaient pas eux étaient contre eux…Son sort avait été scellé dès qu’il avait décliné leur offre de les rejoindre…Mais il n’avait pas été assez intelligent pour le comprendre, à l’époque…

« Euh…Nan… »

Mike avait bredouillé ces quelques syllabes d’une voix faible. Il n’avait plus envie de se battre et d’essayer encore de défier ces tarés qui allaient de toutes façons le tuer dans ce terrain vague abandonné et puant. Il savait qu’il avait fait une horrible erreur, et que rien ne pourrait vraiment le sauver…Personne, dans cette ville, n’avait encore envie de protéger un pauvre criminel qui n’avait finalement qu’essayer de s’en sortir…Personne n’avait envie de mettre sa vie en danger pour essayer de le sauver, lui…Personne n’avait encore envie d’essayer de défendre la Justice dans cette ville…Non…Personne…






Il est seul.
Au-dessus de la ville qui se réveille, il est seul.
Alors que tout Chicago tremble de savoir quelles nouvelles horreurs vont encore se produire aujourd’hui dans les rues, lui est heureux. Il respire avidement l’air de la ville polluée, et semble exploser de joie en comprenant que la cité est bientôt à lui.

« Aaaah… »

Il est heureux. Alors que tous ses concitoyens tremblent de peurs et espère que tout ceci s’arrêtera, que quelqu’un viendra les sauver de tout cela, lui se sent renaître. Durant des années, il a été confiné à un espace réduit dans l’asile de la ville…mais c’est fini maintenant. Il est dehors. Il est maintenant au-dessus de tous, à l’air libre. Et il se fiche totalement de ces stupides rapports de psychiatres qui disaient que ce n’était qu’un cas social psychotique à tendances meurtrières…Ce ne sont que des sornettes de psys, et lui se fiche complètement de tout ça…Oh oui…Complètement…

Il est bien au-dessus de tout ça.
En fait, il est bien au-dessus de tout, maintenant.
Désormais, il n’est plus dans sa chambre capitonnée. Il a pu sortir de ce trou à rats grâce à l’aide d’amis, et peut donc maintenant faire ce qu’il veut. Et ce qu’il veut, c’est respirer cet air parfait et si pur de cette ville polluée. Il se sent bien, là-haut. Il se sent heureux de pouvoir enfin regarder de haut ceux qui se sont crus supérieurs à lui…Ceux qui l’ont enfermé…Ceux qui ont osé remettre en question son génie…Ceux qui ont voulus le faire taire et l’ont coupé du monde durant tant d’années…Ceux-là…Ses ennemis…

Oh oui…ils ont voulus faire ça. Ils ont voulus essayer de le mettre au ban de la société parce qu’ils étaient jaloux. Parce qu’ils étaient jaloux de ce bon air pollué qu’il adore emmagasiner. Parce qu’ils étaient trop imbéciles pour comprendre qu’il est, lui, supérieur à eux, et pas le contraire. Oui. Ils n’ont rien compris. Ils n’ont jamais rien compris, en fait.
Mais…mais ils avaient le pouvoir, avant. Et ils ont pu en user pour le mettre à l’asile. Pour l’enfermer. Pour l’arrêter. Pour l’oublier. Ou pour essayer, du moins.

Et ils ont presque réussis.
Mais presque seulement, heureusement.
Il avait réussit à en partir, à fuir cet asile stupide, et il allait pouvoir se venger. Il allait pouvoir montrer à quel point il n’était pas fou, et que cet air était le bon. Mais il lui manque quand même quelque chose. Il lui manque le sang. La mort. La peur est déjà. Mais pas le sang et la mort. Oh non. Pas encore. Mais bientôt. Très bientôt, même.

Dans peu de temps, ceux qui ont osé l’emprisonner et qui ont osé essayer de le faire oublier vont payer. Ils vont enfin recevoir la monnaie de leur pièce, et il va aimer. Il va enfin pouvoir voir leurs horribles souffrances qu’il a imaginé dans sa tête, et il va adorer ça. Oh oui. Il va adorer ça. Il va même en rire. En rire aux éclats. De son rire si beau, si doux, si magnifique…si clair. Son sourire ne quittera jamais son visage. Oh non…Son magnifique sourire zébrera à jamais sa face tant qu’il se vengera de ceux qui ont osé lui faire du mal, et cela va durer longtemps…Oh oui…Très longtemps, même…Et il va énormément rire…Enormément rire, oui…


Chicago.
Douze décembre.
Milieu de la matinée.
Encore une fois, Gordon et Merkel arrivaient en retard à l’appel envoyé par les habitants du quartier, mais ils ne peuvent faire autrement. Deux autres meurtres les avaient encore occupé, et ils n’étaient même pas encore allés chercher leur café du matin au bureau. Ils avaient trop de choses à faire. Trop de cadavres à trouver. Trop de massacres à découvrir dans cette ville qui sombrait peu à peu dans la violence et le sang…encore plus que d’habitude, en fait…

« Qu’est-ce qu’on a, cette fois ? »

James était fatigué. Les yeux cernés par ses disputes incessantes avec Barbara et par les rendez-vous tardifs chez le médecin pour Barbara Jr, il avait de plus en plus de mal à rester éveillé durant ses heures de travail, même si sa conscience professionnelle le maintenant débout. Mais il ne faisait quand même que le service minimum, ce qui était finalement trop peu vu le laxisme de ses collègues ou même l’abandon de certains dans cette crise sans vraiment de précédent officiel…

« Mutilations, passage à tabac et emprisonnement avec une sorte de filin autour des carcasses de voiture. Plus le témoignage d’un type qui aurait dû se faire supprimer par ceux qui ont été tabassé et qui dit qu’il n’a rien vu, mais je pense qu’il ment, vu que… »

Mais déjà, Gordon n’écoutait plus.
Le début du discours de Merkel l’avait trop frappé, trop choqué pour qu’il puisse encore faire attention aux paroles de son assistant/emmerdeur personnel. Mutilations…passage à tabac…emprisonnement par une sorte de filin…Ca ne voulait dire qu’une chose…qu’une seule et unique chose…

« Et merde… »

Le détective s’enfonça rapidement dans le terrain vague du Sud de Chicago. Il savait ce qu’il s’était passé. Il savait même avant de voir les trois Russes entourés du mince fil sombre en métal qu’il allait les voir frapper très violemment et inconscients. Et il savait aussi ce que ça voulait dire pour la ville…Il savait qui avait fait ça, et quel message il venait de donner aux forces de police et ceux qui voulaient sauver la cité…

« Gordon ? Y a un problème ? »

Merkel ne comprenait pas.
Merkel ne pouvait pas comprendre.
James avait toujours eut un problème avec celui qui avait fait ça, mais il avait réussit à lui trouver des qualités, et même à l’admirer. Mais après ce qu’il s’était passé entre eux, il pensait que l’autre ne reviendrait plus jamais…qu’il laisserait tomber sa « mission » et qu’il passerait à autre chose. Et que lui seul allait devoir essayer de protéger Chicago de tout ce qui allait se produire. Mais il avait tord…Il avait affreusement tord…

« Un problème ? »

Le détective sourit doucement. Même si il lui en voulait toujours de ce qu’il avait fait, il ne pouvait s’empêcher d’être content de le voir revenu. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la satisfaction de savoir qu’IL était de retour, et que la ville avait peut-être une chance de s’en sortir comme ça…Oui…Peut-être une chance de survivre…Et même une grosse chance vu l’identité de celui qui avait fait ça, et vu ce qu’il pouvait faire et avait déjà fait…

« Oh non…
Bien au contraire… »

Gordon sourit encore plus.
Rien n’était oublié. Rien n’était pardonné. Et il faudrait encore du temps pour que ça arrive, mais…mais maintenant, il était content. Il n’était plus seul pour protéger Chicago des massacres et de la guerre des gangs. Il n’était plus seul pour essayer de faire un boulot impossible. Batman était de retour. Batman était de retour, et son ombre allait de nouveau planer sur Chicago…Et ce n’était vraiment pas la pire nouvelle de la journée pour ce détective qui voyait ses soucis s’alléger quelque peu avec cette annonce…Oui…Vraiment pas la pire nouvelle qui soit…
 
  Depuis janvier 2009, il y a eu 272777 visiteurs sur le site. Copyright (c) 2004-2009 http://urbancomics.fr.gd/  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement