Urban Comics
  Episode 43 : Bouffonneries (1)
 
Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Juillet 2006

Lentement, les mots s’échappent de sa bouche.
D’abord doux, calmes, ils semblent emplis d’une force, d’une rage calmée jusqu’à maintenant.
Quatre couplets sont entonnés avec cette douceur, ceux du refrain, avant que l’explosion ne se fasse dans la bouche de Harry, penché vers le public avec une expression de folie dans les yeux, son crâne rasé et son piercing à l’arcade droite intensifiant cette impression.

Sa colère, son indignation face au monde avec cette chanson explosent alors à la face de tous, et les autres le suivent.
Phil et Gwen font presque fondre les cordes de leur basse et de leur guitare pour suivre le rythme effréné donné par Ben, qui se donne à fond sur sa batterie pour impressionner le jury. Avec ses deux baguettes, il semble aller à deux mille à l’heure sur les percussions et le reste, et un rictus de rage et de colère s’affiche sur son visage en suivant parfaitement la mélodie de l’œuvre originale. Il est énervé. Il a une rage en lui. Une profonde colère qui veut exploser à chaque instant. Et elle se libère sur sa pauvre batterie, sur qui il frappe avec une force et une vitesse hors du commun.

Alors que Harry en est au milieu de Still Waiting de Sum 41, Ben continue de surpasser ses collègues et d’être au-dessus du lot. Il sait que sa prestation sera remarquée. Il sait qu’on ne verra que lui. Il sait qu’on se demande pourquoi il se donne autant.
On pensera que c’est pour ses amis, le groupe. Pour réussir à gagner ce concours, pour devenir une star. On se trompera.

Ben ne joue pas pour le groupe, qui veut remporter ce concours auxquels ils participent. Evidemment, il ne le fait pas pour Harry, ce type qu’il croyait être son ami et qui sort maintenant avec son ex. Il ne le fait pas pour Gwen, la jeune fille qu’il aime toujours et qui n’ose pas lui adresser la parole ou le regarder dans les yeux. Il ne le fait même pas pour Phil, son ami qui essaye tant bien que mal de jongler avec les problèmes des trois autres groupes membres du groupe.
Non, il ne le fait pas pour eux. Il le fait pour lui.

Ben le fait pour libérer toute sa colère, son indignation par rapport à l’attitude de Gwen et Harry. Il les pensait ses proches, ses amis, sa famille…mais il s’était trompé. Elle avait couchée avec Harry, et maintenant préférait sortir avec Osborn plutôt qu’avec lui. Bien sûr, il était partit, mais…avait-elle obligée de faire ça ? De lui faire ça ?
Et bien sûr, lui était obligé de voir ça. De les voir être si proches, si amoureux. La rage le brûlait dès qu’il les apercevait ensemble, mais heureusement il avait gardé son talent de batteur, et pouvait se libérer là-dessus. Néanmoins, il avait quand même bien envie de rompre le cou d’Osborn avec ses mains….
Mais ça n’allait pas durer. Après ce morceau, et quelque soit le résultat du concours qui donnerait la possibilité au groupe vainqueur d’enregistrer un disque, il quitterait les Trashers. Trop de mauvais souvenirs y résidaient pour lui, et même si on voudrait sûrement lui faire signer un contrat, il refuserait. Il avait quelque chose à faire. Quelque chose à finir. Avec Eddie. Et la vengeance ne pouvait attendre…

« Yeah ! »

Ca y est, c’était fini.
Harry venait de terminer de chanter comme un fou dans son micro, et déjà Gwen se jetait sur lui pour l’embrasser. Elle le faisait exprès, Ben le savait. Sous ses apparences un peu prude et gentille fille, elle était une vraie peste, voir pire, et Reilly commençait à le comprendre…malheureusement à ses dépends.
Il se leva rapidement, salua la foule durant quelques instants, avant de jeter ses baguettes et de rentrer dans les coulisses. Malgré la foule en délire devant eux sur une scène de Harlem, le quartier choisit pour le concours. La ville voulait montrer que même les minorités et les quartiers défavorisés pouvaient avoir des privilèges, mais ça ne trompait personne…Enfin, Ben n’était pas si mécontent de ce choix. Ça lui rappelait quelques mauvais souvenirs, mais c’était encore pire pour Harry qui avait failli être tué ici, et Reilly avait énormément sourit en voyant Osborn stresser comme un fou alors qu’ils s’approchaient en métro du quartier…Malheureusement, ça n’avait pas duré, mais ces quelques instants avaient été très jouissifs pour lui…

« Ouaiiiiiiis !!! »

Crétin, pensa Ben en enlevant rapidement son t-shirt noir à la tête de mort, trop mouillé par la transpiration et l’effort qu’il avait donné quelques minutes auparavant. Il fit lentement couler de l’eau d’une bouteille sur ses cheveux eux aussi plein de transpiration, alors que Osborn continuait de crier dans la loge, et que Phil et Gwen arrivaient en souriant après avoir signé quelques autographes, heureux de leurs prestations.

« Yeaaaah !!! Si avec ça, on gagne pas, je sais plus ! »

Si déjà tu savais quelque chose, ça serait bien pensa Reilly en enfilant rapidement son t-shirt anarchiste et en rangeant certaines de ses affaires dans son sac, le dos tourné au groupe.

« On va avoir un contrat ! On va avoir un contrat ! Tous les quatre, on va…
- Trois. Tous les trois. »

Ben s’était retourné et avait délibérément coupé la parole de Harry. Il détestait ce type, et ça allait être un véritable plaisir que de lui démonter ses rêves de gloire vu qu’il partait du groupe…Et tous savaient bien que les Trashers ne tenaient que grâce au formidable talent de son batteur…Si il partait, tout serait forcément terminé…

« Hein ? »

Gwen ne comprenait rien. Collée contre son nouveau mec, elle regardait avec stupéfaction son ex, son sac sur le dos, prêt à partir. Phil, qui sautait quelques secondes avant sur un banc pour exprimer sa joie, s’était arrêté aussi pour remettre ses lunettes en place et se demander si son ami n’était pas devenu fou…

« Vous ne serez que trois. Je me casse. »

Le monde des trois derniers membres s’écroula alors. Ils passaient d’un état d’intense euphorie, d’une joie hors du commun après la superbe performance qu’ils venaient de réaliser sur scène à une stupéfaction totale, puis au désespoir ultime.
Ben…Ben partait. Il quittait le groupe. Les Trashers se retrouvaient sans batteur, leur point fort jusqu’à maintenant, vu que Phil et Gwen étaient corrects à leurs instruments mais que Harry n’était pas un Dieu du chant. Sans lui…c’était fini.

Sans Ben, ils n’arriveraient plus à rien. Même si ils gagnaient ce concours, même si ils avaient la chance de signer pour un album, sans un batteur de la trempe de Reilly, jamais ils ne duraient. Ils tiendraient quelques semaines au mieux, mais c’était tout…
Leur carrière allait être stoppée avant même qu’elle ne commence…et tout ça à cause du jeune homme devant eux, qui semblait vouloir partir dès que possible.

« Mais…mais… »

Gwen ne comprenait pas.
Pourquoi faisait-il ça ? Bien sûr, il devait être énervé qu’elle sorte maintenant avec Harry, mais…mais tout était de sa faute ! Il n’avait qu’à pas la laisser ! Elle avait passée des nuits entières à l’attendre, à le chercher dans la ville pour finalement comprendre qu’il était partit…partit si loin qu’il ne voulait sûrement plus d’elle.
C’était Ben qui était partit, et c’était donc de sa faute…Oui, de sa faute…et pas de la sienne. Enfin, c’était ce qu’elle essayait de se dire, de se persuader toutes les fois où elle se regardait dans la glace et où son attitude la dégoûtait, mais ça ne fonctionnait pas vraiment…

Elle s’en voulait terriblement pour ce qu’elle faisait subir à Ben, et pensait qu’elle pourrait être encore avec lui…Au fond, Gwen l’aimait toujours, et elle savait qu’elle pourrait encore être heureuse avec lui, mais maintenant c’était terminé. Elle lui avait fait trop mal, et passait à côté du bonheur à cause de ses erreurs…
Et ça, c’était ce qui lui faisait le plus mal…

« Espèce d’enfoiré d’ta mère ! »

Harry était énervé.
La rage perlait dans ses yeux, et il se précipita vers Ben, le poing droit en avant. Le chauve voulait frapper cet imbécile qui se croyait tout permit, qui pensait qu’il pouvait quitter le groupe alors qu’ils allaient enfin accéder à leur rêve…à leur rêve, merde ! Toute sa vie, il s’était battu pour devenir une star de la musique, et alors qu’il allait sûrement réussir ce soir-là, il fallait que ce crétin détruise tout…et ça, Osborn ne pouvait l’accepter. Il ne pouvait le laisser faire sans lui montrer à quel point il le haïssait…
Mais donner un coup de poing à celui qui avait encore certains pouvoirs de Spider Man et qui vous détestait cordialement n’était peut-être pas une bonne idée, en fait…et Harry allait trop rapidement s’en rendre compte.

« Joli vocabulaire… »

Reilly sourit légèrement.
Cela faisait des journées, depuis qu’il avait vu Gwen avec Harry en fait, qu’il attendait ce moment-là. L’instant où il pourrait frapper Osborn, et lui montrer à quel point il n’était qu’un looser qui avait eu de la chance pour pouvoir se faire son ex.

En fait, depuis toujours, ce type l’énervait. Avant, il le supportait en se disant que c’était un ami d’enfance de Gwen et qu’il pouvait être sympa’, au fond et si ils se forçaient tous deux, mais plus maintenant. Maintenant qu’il lui avait prit celle qu’il aimait, qu’il l’avait humilié devant toutes leurs connaissances, qu’il le torturait toutes les fois où il embrassait Gwen, Ben n’avait plus de tolérance ou de pitié. Plus aucune pitié, même…

Avec grâce, le jeune homme évita le poing droit de son ennemi juré en se baissant, avant de se relever rapidement et de donner un fantastique coup de genou dans les parties intimes de Harry. Celui-ci eut alors le souffle coupé, mais Ben ne le laissa pas ainsi très longtemps : avec ce qui lui restait de sa super agilité, il le fit violemment tomber à terre en enlevant ses jambes du sol avec son pied, avant de lui exploser le nez avec son poing gauche, un énorme crack sordide se faisant entendre alors que Reilly sentait les éclats d’os s’enfoncer dans sa main recouverte de sang, et que l’hémoglobine jaillissait dans toute la pièce dans un bruit sec.

« Gahhh… »

Harry était maintenant inconscient, les chocs ayant été trop violents : ses centres de la douleur dans le cerveau furent mis hors service par le trop plein d’informations, et il ferma les yeux pour tomber dans un semi coma.

Gwen et Phil levèrent alors les yeux vers Ben, l’air totalement stupéfaits après ce qu’il venait de faire. Jamais, au grand jamais, ils n’avaient pensés qu’il puisse faire ça…Et même si la jeune fille blonde savait que c’était Spider Man, elle n’aurait jamais cru qu’il puisse se laisser aller ainsi à une telle violence…
Ca…ça ne lui ressemblait tellement pas…Lui qui avait toujours été quelqu’un de doux et de calme, jamais il n’aurait fait ça en temps normal…Soudain, Gwen comprit alors qu’elle était allée trop loin avec lui. Que coucher avec Harry et sortir avec lui devant Ben avait été une horrible erreur. Bien sûr, elle aimait toujours le jeune homme devant elle, mais elle comprenait maintenant qu’il avait changé. Entièrement changé. Il n’était plus l’adolescent romantique et torturé qu’elle avait connu. C’était un homme, maintenant. Un homme qui avait été trahit, trompé plus de fois qu’on ne pouvait le supporter, et qui se défendait maintenant.
Et soudain, en comprenant ça, Gwen eut peur…affreusement peur…

« Putain…Ben…
- Quoi ? »

Reilly avait parlé d’une voix dure et froide en se massant lentement le poing, et en enlevant les os qui s’y étaient collés après le choc contre le visage de Osborn. Il lança un regard noir à ses deux « amis », avant de reprendre d’une voix tout aussi violente et méchante qu’auparavant.

« Je me casse. Je sais que le groupe va en pâtir, mais je m’en tape. Trouvez-vous un autre batteur. Je peux pas rester avec des gens qui se foutent de moi et couchaient ensemble alors que tu étais encore avec moi, Gwen. Je te pensais meilleure que ça, mais je me suis planté.
Enfin ouais, je me casse. Maintenant, je vais enfin pouvoir vivre ma vie, bien loin des traîtres dans votre genre…Je vous souhaite de vous casser la gueule et de finir serveurs au McDo à cinquante ans. Ciao. »

Ben avait été dur, et il le savait.
Mais il en avait eu besoin. La relation de Gwen et Harry était quelque chose de trop insupportable pour lui, et il devait à tout prix partir rapidement d’ici pour ne plus avoir ce spectacle devant les yeux…ce spectacle qui lui faisait si mal…
Après un dernier regard noir et devant leur stupéfaction, Reilly quitta donc les derniers membres du groupe, un énorme sourire sur le visage. Maintenant, il allait pouvoir se venger, il allait pouvoir montrer à ses ennemis de quoi il était capable en les frappant là où ça faisait mal, et la première étape de tout ça était de retrouver Eddie dehors. Il avait regardé le concert, mais Ben était prêt à parier qu’il n’aimerait pas…Même si il avait eu accès au modernisme, Brock était toujours un Amérindien trop attaché aux coutumes, et une musique ne lui avait sûrement pas plu. Néanmoins, il souriait d’avance à la réaction de son collègue, qui allait sûrement être cocasse…

Le jeune homme claqua alors la porte derrière lui, fonçant rapidement vers la foule alors que Gwen s’effondrait dans les bras de Phil en maudissant son ex petit ami, et que le jeune Urich se demandait déjà comment son ami avait pu faire ça…Il avait changé…trop changé. Et il méritait maintenant une punition pour toutes les horreurs qu’il venait de causer…

« Vous êtes sûrs de ça ?
- Absolument certain. Je ne pourrais pas dire ça à la légère, voyons. »

Une pièce sombre.
Dans un endroit inconnu et tenu secret.
Les trois hommes présents étaient réunis autour d’une table triangulaire, et leurs visages étaient dans l’ombre. On ne voyait rien du reste de la pièce, et ça avait été fait ainsi : aucun des membres ne devait en savoir trop sur les autres, et il fallait pour ça que l’obscurité règne. Ça avait toujours fonctionné ainsi. Ça fonctionnait toujours ainsi. La Société du Scorpion devait une discrétion absolue à ses dirigeants, même si ça pouvait entraîner certaines complications parfois…comme le fait que les deux qui parlaient ne savaient pas du tout comment appeler le dernier pour qu’il parle, vu qu’il était silencieux depuis le début de la réunion…

« Ben Reilly n’était pas le Spider Man violent de ces derniers temps. Il y en avait deux : Michael nous l’a bien dit.
- Mais pouvons-nous nous fier à lui ?
- Cela fait plus d’un an que nous le formons, de même que Fanny…Il serait peut-être que vous lui fassiez confiance, non ?
- C’est un ami de Reilly.
- ANCIEN ami. Dois-je rappeler que Reilly lui a cassé la colonne ? Sans nous, il sera handicapé ou mort. Il nous doit tout. Et veut tuer Reilly.
- Mais peut-on le contrôler ?
- Difficile à dire. Seule Fanny le peut, et vous savez qu’elle n’est pas aussi motivée que Michael pour tuer Reilly…
- Ah bon ?
- Oui. Elle veut le castrer et le torturer à vie.
- Ce n’est pas si mal, au fond…
- Certes, mais la Société veut sa mort immédiate : il doit périr devant nos adeptes, pas devenir le joujou d’une folle dopée au mutagène.
- Doit-on vraiment les suivre ? Ces adeptes commencent à devenir un peu…
- Nous devons les suivre. Même si nous ne sommes pas autant croyants qu’eux, ils sont trop nombreux et puissants pour que nous puissions aller contre eux. De plus, ça serait aller contre Sa volonté aussi… »

Le silence se fit alors entre les deux seuls membres qui avaient parlés.
Tous savaient qu’il ne fallait pas qu’ils aillent contre la volonté du Dieu Scorpion, cet être mystique qui leur avait donné à tous pouvoir et argent. Sans lui, jamais ils ne seraient devenus de puissants PDG, et c’était pour le remercier qu’ils dirigeaient dans l’ombre la Société du Scorpion…Ils devaient faire comme il le désirait, et il voulait la mort de Reilly, et celle de l’autre maintenant.

« Bien… »

Le troisième membre, celui qui n’avait pas parlé jusque là, avait prit la parole, et ses mots sortaient de sa bouche avec une étrange douceur et un étrange charisme dans la voix.

« Nous ne pouvons faire autrement. Fanny et Michael vont aller tuer Reilly et son acolyte. Leurs cadavres seront donnés aux adeptes, et nous aurons la paix. Cela vous va-t-il ?
- Oui.
- Oui.
- Parfait, passons maintenant au dossier suivant…J’ai entendu parler de certaines phénomènes étranges à Roswell, et… »






Pendant ce temps-là, à Harlem, le concours avait basculé dans la folie.
Plusieurs cadavres déchiquetés étaient jonchés sur le sol alors que la scène était en feu, et que même la police n’arrivait pas à passer entre la foule apeurée qui fuyait dans tous les sens. Cela faisait cinq minutes qu’un monstre était arrivé, et déjà les victimes se dénombraient par dizaines, et bientôt par centaines. Le concours avait été pour les jeunes du quartier une grande attraction. Une attraction mortelle, en fait.

Mais alors que les forces de l’ordre s’approchaient et que le protecteur du quartier devait déjà être en route, Ben et Eddie étaient prêts. Revêtus de leurs costumes, ils attendaient, les poings serrés face au monstre qui avait fait ça. Face au fou qui était venu et avait tué avec une précision et une sauvagerie rares.
Ce taré avait tué, il avait fait un bain de sang. Mais c’était fini maintenant. Les deux Spider Man l’avaient jurés en posant les yeux sur les victimes mutilés à cause des bombes…

« Rends-toi. On est deux, et il vaut mieux pour toi de te faire passer à tabac par les flics.
- Hé, hé, hé, hé…Petites, petites araignées, jolies, jolies…Mais c’est qu’elles mordraient, les vilaines ! Ma maman m’a toujours dit de me méfier des araignées…On devrait toujours écouter sa maman, moi je dis… »

Ce type était fou. Vêtu d’un costume étrange et d’un masque vert d’Halloween, il était venu et avait tué en masse avec son rire monstrueux et aigu. Maintenant qu’il était posé sur la scène, qui brûlait derrière lui, il attendait l’attaque d’Eddie et de Ben. Les deux amérindiens savaient que c’était un piège, mais ils allaient y aller quand même. Ce type avait tué. Ils ne pouvaient pas laisser passer ça…

« Espèce d’ordure…Tu as tué des gosses innocents…pourquoi ? »

Eddie soupira sous sa deuxième peau. C’était tout Ben, ça : malgré tout ce qu’il avait vécu, il ne voulait toujours pas comprendre que certains hommes pouvaient être mauvais, et qu’il ne fallait pas s’attarder sur eux, juste les tuer…
C’était à cause de ça qu’il n’avait pas été un bon Spider Man : il n’avait jamais su comprendre qu’il fallait tuer parfois. Mais lui, Eddie Brock, ferait un excellent avatar de son Dieu…Il suivrait à la lettre les ordres du Dieu Araignée, et celui-ci serait fière de lui…Comme jamais il n’avait été fier d’un de ses enfants…

« Hé, hé, hé, hé, hé, petite araignée trop curieuse…trop curieuse l’araignée ! L’araignée va se faire taper, hi, hi, hi…
- Taper ? Taper par qui ? Par toi ? Tu es trop pitoyable… »

Défier l’adversaire pour l’énerver et le forcer à faire une erreur. Eddie sourit légèrement sous son masque alors qu’il se rappelait une des leçons de Ben, que son « mentor » mettait en pratique juste devant lui…et ça semblait fonctionner : leur ennemi devint soudainement silencieux, et reprit d’une voix extrêmement dure et froide, ce qui contrastait avec le ton désinvolte et fou de ses précédentes paroles.

« Je suis le Bouffon Vert, Reilly. Et je vais te tuer… »

L’assassin de dizaines de personnes sauta alors vers les deux Spider Men, et ceux-ci soupirèrent en même temps sous leurs masques : encore quelqu’un qui connaissait l’identité de Ben…Encore un ennemi mortel…A l’heure des comptes, ça allait faire beaucoup de personnes à tuer pour que Reilly puisse revivre heureux et se venger…
 
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