Urban Comics
  Episode 44 : Bouffonneries (2)
 
Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Août 2006

« Pff…
Y en a marre…
Mais vraiment marre, quoi… »

Il était fatigué. Extrêmement fatigué, même.
Il en avait assez de devoir toujours se battre. De toujours devoir affronter la vie et tous ceux qui lui en voulaient. Qui désiraient le voir mort, simplement parce qu’il avait eu le malheur d’accepter le rôle de l’Avatar du Dieu Araignée. Qui utilisaient toutes leurs forces et toute leur rage parce qu’il subissait encore cette maudite malédiction lancée par son grand père. Bien sûr, il était redevable à ce vieil homme de s’être sacrifié pour lui. Mais parfois…parfois, Ben Reilly en avait vraiment assez. Et il valait mieux ne pas être son ennemi dans ces moments-là…

« Raaah ! »

Il se jeta alors vers le fou devant lui, les poings serrés. Le jeune homme avait vécu une sale journée. Et une très sale soirée. Il avait vu encore une fois la femme qu’il aimait embrasser celui qu’il détestait plus que tout actuellement, et il avait dû jouer pour eux dans ce concours stupide. Heureusement, il leur avait fait mal en quittant le groupe, mais…mais ça ne lui faisait pas aussi plaisir que ça.
Au fond, il aimait aussi le groupe. Il aimait jouer avec eux. Et perdre un de ses seuls plaisirs dans la vie faisait mal…mais ce n’était rien par rapport à la rage qui explosait dans son cœur à ce moment-là.

Encore une fois, quelqu’un l’attaquait.
Encore une fois, sa simple présence provoquait des cris et des blessés.
Encore une fois, quelqu’un savait que Spider Man était Ben Reilly, et il voulait le tuer. Et plus le temps avançait, plus les personnes qui voulaient sa mort étaient pathétiques et semblaient folles. Il y avait d’abord les mercenaires qui avaient tués ses parents, puis Néfasth, puis la Société du Scorpion…Et après, il y avait eut d’autres personnes…Encore et encore…Comme si il était condamné à devoir toujours se battre parce qu’il vivait…Et là, Ben en avait assez…Vraiment assez…

« Vous me ficherez donc jamais la paix ?!
Jamais vous me laisserez vivre heureux et au calme ?!
Jamais je pourrais sortir qu’un taré dans ton genre vienne me faire chier ?! »

Oui, il était énervé, et il avait envie de se lâcher contre son nouvel adversaire, qui semblait battre des records dans le pathétisme. Portant un masque vert d’Halloween, il avait aussi une sorte de capuche noire sur le front et les cheveux. Ses yeux rouges étaient assez effrayants, mais le reste de son costume était très étrange.
C’était une sorte d’armure en cuir et en métal, assez résistante à première vue, et sûrement très chère. Le type avait dû mettre pas mal d’argent dans son équipement : les jambières en métal foncé ne devaient pas être données, comme les protections en argent apparemment qu’il avait aux genoux et aux coudes. Il y avait aussi cette matière autour du cou, et l’être portait un sac assez remplit, à première vue. Il avait en plus des sortes de protection marron sur les poignets, dont on retrouvait la couleur sur sa ceinture et les étuis pour ses armes.

Ce fou semblait être armé jusqu’aux dents, mais cela ne faisait pas peur apparemment à Ben. Il s’était jeté sur lui avec une énorme rage et une colère extrême, et les coups pleuvaient déjà sur l’armure en métal et en cuir de son adversaire, qui essayait de sortir, sans réussite pour le moment, une de ses armes pour se défendre.

« Hein ?!
Je serais jamais heureux, c’est ça ?!
Vous me laisserez jamais tranquille jusqu’à ce que j’y passe, ou quoi ?! »

Reilly se déchaînait sur son adversaire, et Eddie Brock n’osait rien faire pour le moment. Il savait que son ami Ben avait besoin de se défouler sur quelqu’un ou quelque chose après tout ce qu’il avait vécu, mais il avait peur qu’il n’aille trop loin…Le premier Spider Man s’était toujours tenu à ne tuer personne et à ne pas faire comme le Dieu Araignée et leurs ancêtres le voulaient…
Même si il ne partageait pas cette idée, le jeune amérindien respectait désormais les idées du premier Spider Man, et ne voulait pas, étrangement, qu’il trahisse ses valeurs…Bizarrement, il comprenait, au fond, pourquoi Ben n’avait jamais tué, et il ne voulait pas, maintenant qu’il le connaissait, qu’il perde tout ce pourquoi il s’était toujours battu…

« Hé, hé, hé…
Petite araignée sait mordre…
Mais petite araignée qui mord n’est toujours qu’une petite araignée…Et les petites araignées, même si elles mordent, moi…je les écrase ! »

Le nouvel ennemi des deux amis venait de réussir de sortir une de ses armes, et la pointa vers Ben, avec toujours le sourire figé de son masque sur le visage. Il appuya alors rapidement sur la détente, et vu que Reilly n’avait plus autant de réflexes qu’auparavant, celui-ci ne pu rien faire : une gerbe de flammes s’échappa du canon de l’arme pour se diriger vers le visage du jeune. Celui-ci vit le feu lécher son visage avant de sentir le choc de l’explosion qui le précipita violemment en arrière…Il ferma alors rapidement les yeux et sentit qu’il volait dans les airs, quittant l’estrade où il se trouvait auparavant pour se diriger rapidement vers le sol, sans aucun espoir de se rattraper à quelque chose…
La chute allait être difficile, violente et peut-être même mortelle, mais étrangement il n’avait pas peur…Il savait qu’il avait vécu une vie assez trépidante malgré tout, que beaucoup de gens auraient voulus vivre la moitié des aventures qu’il avait accomplies, et aussi que…

« Ola !
J’ai encore besoin de toi, Ben ! Joue pas la fille de l’air comme ça ! »

…Eddie viendrait le sauver, avec son humour toujours aussi mauvais.
En effet, Brock avait tissé assez de toiles sur le sol pour faire un coussin à son ami, et celui-ci tomba donc sans dommage. Malheureusement, il avait été blessé par le tir de leur nouvel adversaire, et Ben sentit rapidement du sang couler le long de son visage…Son masque devait donc être partiellement détruit, et en plus il avait apparemment une blessure…C’était vraiment une journée de merde pensa-t-il en descendant rapidement de la création d’Eddie, se tournant vers lui pour lui parler alors que leur ennemi rechargeait son arme…

« Merci, Eddie…Va falloir que je me calme un peu, et qu’on se le prenne à d… »

Mais Ben ne pu finir sa phrase. Il venait de croiser le regard de son ami, et comprenait pourquoi celui-ci était figé sur place, la bouche certainement grande ouverte sous sa deuxième peau. Sa blessure était grave. Très grave, même, vu le peu de réactions qu’avait Eddie.
Apparemment, il avait dû être touché très profondément, et était même peut-être défiguré…Après avoir perdu sa famille, ses amis, ses amours et sa vie, il perdait maintenant son visage…

La panique commença alors à grandir dans le jeune homme. Il sentit son cœur battre beaucoup plus vite, il sentit ses mains commencer à trembler plus que de raison. Il était en train de faire une crise de nerfs, sûrement, et c’était normal après tout. Mais il ne le pouvait pas. Il ne pouvait pas se laisser aller à pleurer, à perdre ses moyens. Des gens étaient morts par sa faute. Des gens étaient encore en danger à cause de ce fou. Et il fallait qu’il fasse quelque chose pour eux.
Même si il était blessé, même si il avait encore perdu quelque chose dans sa vie, Ben ne pouvait se laisser aller. Les gens comptaient sur lui. Des gens mettaient leurs espoirs en lui. Et il ne pouvait les décevoir…

« Ben…Merde…Ton visage, il…
- Je sais, Eddie. Enfin, je m’en doute. J’ai tellement morflé que ça ?
- Euh… »

Brock ne savait pas quoi répondre.
Le visage de son ami était entièrement ensanglanté, et son masque était presque entièrement détruit. On ne pouvait pas vraiment voir si la blessure était grande ou non, surtout que le visage saignait très rapidement et très abondamment. Mais au fond de lui, le jeune amérindien savait que la blessure était sûrement grave…Et que celui qu’il considérait presque comme un mentor était encore violemment frappé par un destin implacable…

« Je…
- Ok, laisse tomber. On doit s’occuper de ce taré, et…
- Hé, hé, hé…Petites araignées parlent trop et n’agissent pas assez…Petites araignées sont stupides…Petites araignées ont besoin d’une leçon… »

Immédiatement, Ben se retourna dans la direction où se trouvait normalement leur ennemi, mais il n’y était plus. Il avait profité du moment de flottement entre les deux amérindiens pour disparaître dans la fumée et les ruines de ce bâtiment de Harlem, et les deux héros étaient vraiment dans une sale situation, maintenant…Ils étaient désormais les proies d’un type complètement taré qui avait les moyens de réduire tout le quartier en cendres…Et ils ne savaient pas comment s’en sortir, et comment arrêter ce monstre…

« Ok… »

Reilly soupira lourdement en enlevant son masque, qu’il jeta rapidement au sol. Il n’en avait plus besoin, maintenant que ce bout de tissu ensanglanté était presque détruit. Son ennemi l’avait frappé au visage alors qu’il s’était laissé aller à sa rage, et ça avait été sa grosse erreur : ses sentiments avaient dictés ses actes. Il fallait qu’il se reprenne. Il fallait qu’il affronte leur ennemi comme une froide machine. Leur adversaire l’avait eu parce qu’il n’avait pas été assez fort pour se calmer…Mais ça n’allait plus se passer ainsi…

« On va se le faire, Eddie. »

Ben ramassa une bouteille d’eau sur le sol et s’aspergea le visage pour pouvoir rouvrir son œil droit, celui qui semblait avoir été le plus touché par le tir de leur adversaire. Il avait du mal à voir, mais ce n’était pas important pour le moment, de même que le sang qui continuait à couler le long de son visage et de son cou pour salir son beau t-shirt noir.
Non, ce n’était pas sa priorité. Il devait retrouver ce fou, le chasser et le stopper. Il était au moins aussi dangereux que Michael, et en plus c’était un assassin de masse. Des gens étaient morts par sa faute. Et Reilly n’allait pas le laisser s’en tirer comme ça…






« Fanny ?
- Oui.
- Tu es prête.
- Je le suis depuis que j’ai trouvé la Lumière.
- Bien. Que penses-tu de Ben Reilly ?
- Il doit mourir.
- Pourquoi ?
- Il est ennemi de notre Tribu. C’est un hérétique, un païen qui exhorte les gens à penser comme lui alors qu’il est le Mal. Il doit mourir.
- Comment ?
- Il doit mourir par ma main ou celle de Michael.
- Pourquoi ?
- Nous sommes les Elus. Nous sommes ceux par qui le Scorpion régnera sur la Terre. Nous sommes les envoyés de notre Dieu, et nous vivons pour suivre ses ordres. Et ses ordres sont de tuer Spider Man.
- Mais si Ben Reilly n’est plus Spider Man ?
- Alors nous tuerons aussi son remplaçant.
- Et si Ben Reilly vit toujours, mais qu’il n’est plus Spider Man ?
- Nous le tuerons aussi.
- Pourquoi ?
- Il a fait du mal à notre Tribu. Il a tué nos adeptes, participé au massacre de notre ancien Chef. Il doit mourir pour cela.
- Et à toi ? Ne t’a-t-il rien fait ?
- …
- Fanny ?
- Il doit mourir.
- Mais ne t’a-t-il rien fait à toi ? Tu ne lui en veux pas pour quelque chose de personnel ?
- Il m’a prit ma vie, mais m’a donné un but. Je dois le tuer quand même, malgré cela.
- Hum…Est-ce que tu l’aimes encore ?
- Je n’aime que mon Dieu, le grand Scorpion.
- Et Michael ?
- Michael est l’autre Elu. Il est celui qui m’aidera à tuer Spider Man.
- Mais est-ce que tu l’aimes ?
- La Tribu veut que nous soyons le couple du Scorpion. Nous le sommes.
- Feras-tu tout pour son bonheur ?
- Le Dieu Scorpion le veut.
- Es-tu prête à sacrifier ta vie pour lui ?
- Le Dieu Scorpion le veut.
- Es-tu prête à tuer des innocents pour notre Dieu ?
- Les innocents n’existent pas si ils ne croient pas dans notre Dieu. Ceux qui n’ont pas vu la Lumière ne sont que des païens qui doivent croire, ou qui doivent mourir si ils ne le veulent pas.
- Es-tu… »

L’enregistrement s’arrêta alors, les trois hommes dirigeant la Société du Scorpion en ayant vus assez. Celui tout à gauche prit alors en premier la parole, les mains jointes devant lui.

« Cela me semble satisfaisant.
- Elle nous servira bien. L’entraînement que nous lui avons donné a porté ses fruits, et je suis sûr qu’elle accomplira sa mission comme nous le désirons. Bientôt, Spider Man ne sera plus qu’un lointain souvenir, et nous en aurons finis avec tout ça… »

La lassitude se lisait dans la voix de l’homme en face de lui. Depuis toujours, il avait trouvé ces histoires de culte du Dieu et d’affrontements entre surhommes un peu stupides, mais heureusement cela allait bientôt être terminé…Bien sûr, il croyait dans le Dieu Scorpion depuis que celui-ci avait fait fleurir ses affaires, mais bon…Il restait toujours un peu réticent à se lancer à fond dans ces folies-là…

« Je ne partage pas votre enthousiasme. »

Le troisième homme avait parlé, et comme toujours les deux autres se redressèrent et sentirent leurs ulcères reprendre vie. Depuis le début de leur direction, cet être avait toujours pu imposer ses points de vues et ses visions…Il parlait peu, mais il avait toujours ce qu’il voulait…Ses deux collègues avaient bien essayés de trouver des informations sur lui, mais ils n’avaient rien trouvé…Il semblait être aussi mystérieux qu’un fantôme, ce qui le rendait évidemment très dangereux…On ne pouvait tuer celui qui n’existait pas, évidemment…

« Ecoutez mieux ce qu’elle dit. Elle récite une leçon.
- Oui, ça a été fait comme ça, et c’est nor…
- Non, ce n’est pas normal. Michael met de la force et du panache quand nous l’interrogeons. Il hait vraiment Ben Reilly. Ses réponses sont toujours pleines de force, de rage, de haine. Pas celles de Fanny. Elle se retient. Elle récite une leçon comme pour se protéger. Je pense qu’elle nous ment. »

Le silence se fit alors, plein de tension et d’âpreté, avant que le troisième homme ne le brise à nouveau.

« Mais je peux me tromper. Le mieux serait de l’envoyer sur le terrain.
- Déjà ?!
- Oui. N’est-ce pas vous qui disiez qu’on pouvait se fier à elle ? Si elle tue Reilly et l’autre, j’aurais confiance en elle.
- Mmh…
- Je suis d’accord, c’est le meilleur test possible.
- Mmh…Moi aussi, mais ira-t-elle seule ?
- Notre autre agent est déjà sur place, voyons.
- Le rigolo ?
- Le Bouffon Vert.
- Quel nom stupide… »

Le troisième homme sourit légèrement.

« Peut-être…Mais j’ai une grande confiance en lui…Et je sais qu’il ne nous décevra pas…
- Et pourquoi cela ?
- Je l’ai entraîné moi-même…Et j’ai vraiment fais en sorte qu’il haïsse Reilly de toutes ses forces…
- Mmh…Bien…Quand Fanny part-elle ?
- Dès maintenant, je pense.
- Parfait. Passons à autre chose, si vous le voulez bien… »


« Crève ! »

Eddie venait de pousser ce cri de rage alors que ses pieds rencontraient violemment le visage du Bouffon Vert, déjà occupé à essayer de stopper les coups de poing dans le dos de Ben. Ils l’avaient retrouvés deux minutes auparavant, et le combat avait vraiment commencé à ce moment-là. Leur ennemi s’était caché dans les loges détruites par quelques unes de ses étranges bombes en forme de citrouilles…
Reilly avait voulu en ramasser une lorsqu’ils le cherchaient, mais elle avait explosé avant…Elles semblaient extrêmement dangereuses, et c’était pour éviter qu’il ne recommence à les lancer que les deux amérindiens s’étaient jetés si violement sur lui.

« Hé, hé, hé…
Petites araignées mordent forts…
Mais le Bouffon Vert sait aussi taper fort…Et il en a vraiment assez des petites araignées qui mordent…Il va…
- Mais tu vas la fermer ta gueule ?! »

Brock s’énervait vraiment.
Il en avait aussi assez de devoir toujours se battre. Bien sûr, il croyait toujours dans la doctrine du Dieu Araignée, mais jamais il n’aurait pensé que combattre pour lui voulait dire n’avoir jamais un moment de repos. Dans ces moments-là, le jeune homme se sentait vraiment proche de son ami Ben : tous les deux étaient vraiment fatigués de ces combats à répétition…Mais là où Reilly laissait faire et subissait les coups et les attaques avec parfois quelques réactions d’orgueil, le nouveau Spider Man avait un comportement totalement différent…

« Je te jure que tu vas la fermer ! »

Eddie laissait exploser sa rage en frappant de plus en plus violemment son adversaire. Le Bouffon Vert ne s’était pas attendu à tant de férocité et de violence, et avait même lâché sous l’effet des coups puissants l’arme qui avait permit de blesser Ben. Celui-ci s’était d’ailleurs reculé, choqué par la violence des coups de Brock, qui avait fait tomber leur adversaire au sol, et se déchaînait totalement contre lui…

« Crève ! Crève ! Crève ! »

Eddie ne se contrôlait plus. Il laissait les voix de ses ancêtres lui parler dans son esprit, et se laissait guider par leur rage et leur envie de sang. Les coups pleuvaient sur le corps à terre du Bouffon Vert, qui n’osait même plus bouger tant la violence de ce qu’il subissait était extrême.
Reilly n’osait rien faire non plus. La sauvagerie de Brock le choquait totalement, même si il savait qu’il devait intervenir…Il savait qu’il devait éviter à son ami de tuer quelqu’un, pour qu’il ne devienne pas encore plus un vrai Avatar du Dieu Araignée, mais le premier Spider Man était figé…Il n’arrivait pas à bouger le moindre muscle pour essayer d’apaiser la colère de son ami, et au fond il n’en avait pas vraiment envie…Le Bouffon Vert méritait son sort…Il avait tué, blessé et mutilé des dizaines de personnes à Harlem…Et il l’avait blessé lui…Au fond, il méritait de mourir, même si…

BANG.

Un tir.
Une balle lancée hors du canon.
Un son effrayant qui stoppa Eddie et rendit sa mobilité à Ben, qui se retourna immédiatement pour voir qui venait de tirer. Il ne fut même pas surprit en voyant l’être qui tenait l’arme, entouré d’une douzaine de ses hommes de mains étrangement habillés. Reilly aurait dû se douter qu’il ne tarderait pas à venir. Qu’il serait là pour protéger son quartier et ses habitants. Qu’il serait présent pour remettre de l’ordre ici, même si cela voulait dire affronter les deux amérindiens et le Bouffon Vert en même temps…

« T’Challa… »

Ben sourit presque en voyant l’homme qui l’avait aidé, jadis, malgré leurs différents…Normalement, la Panthère Noire était un de ses alliés, presque un ami même…Mais là, son quartier avait été attaqué, et lui et Eddie en étaient responsables…Et connaissant celui qui se disait Roi de Harlem, cela risquait de changer beaucoup de choses dans leurs rapports…

« Vous êtes dans Harlem.
Vous êtes sur mon territoire.
Vous êtes responsables de la mort de personnes innocentes ici, et surtout de gens qui vivent ici. Vous avez attaqué mon quartier, vous l’avez défiguré… »

Oula, pensa Reilly…Ca ne sentait vraiment pas bon…

« …et en clair, vous m’avez défié. »

La Panthère Noire visa lentement Ben avec son arme avant qu’une nouvelle fois des mots durs et froids sortent de sa bouche.

« Et personne n’a jamais survécu à un défi avec moi… »

T’Challa appuya alors sur la détente, et le premier Spider Man soupira alors…Quitter son groupe de musique, voir sa copine embrasser un ancien pote, risquer sa vie contre un taré, être blessé au visage, avoir l’œil droit presque fermé, être responsable de dizaines de morts, et maintenant être tiré dessus par un ami…C’était vraiment une journée de merde…mais ça allait l’être encore plus si il ne se bougeait pas un peu pour que ça change…
 
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