Urban Comics
  Flash #2 : The Fastest Man Alive (2)
 

Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Avril 2007

« Bartholomew Henry Allen ! Qui t’a donné l’autorisation de te lever ?!
- Maman… »

Barry soupira lourdement.
A moitié habillé, son torse peu développé et peu musclé encore nu et avec son t-shirt rouge dans les mains, il venait de voir l’entrée bruyante de sa mère, Nora Allen, dans sa chambre au premier étage, un plateau de petit déjeuner dans les mains. Et vu l’expression de fureur sur le visage de la femme rousse à ses côtés, le jeune homme comprit de suite que son idée d’aller au lycée pour la dernière semaine des cours ne serait pas bien prise…Non…Pas bien prise du tout, même…

« Ca fait plusieurs jours que je suis à la maison…Faut que j’y retourne…
- Il n’en est pas question ! »

Sa mère déposa le plateau composé d’un jus d’orange et d’œufs au bacon sur la petite commode à côté de la porte avant de s’approcher de son enfant et de lui lancer un regard sévère. Celui-ci avait terminé d’enfiler son t-shirt, espérant que le fait de le voir totalement habillé aiderait à faire accepter à sa génitrice son envie de sortir, même si il se doutait bien que ça ne serait pas aussi simple que ça.

« Mais…Je vais mieux, promis…
- Il n’y a pas de mais ! Tu es encore sous mon toit et tu fais ce que je dis !
- Mais…
- Pas de mais ! Je suis ta mère et c’est moi qui décide ! »

Allen soupira.
Encore une fois, sa mère l’énervait.
Bien sûr, ce qu’elle disait et faisait partait d’un bon sentiment…elle avait simplement peur pour lui et voulait le protéger à tout prix. Oui, ça partait d’un bon sentiment, surtout que Barry avait aussi était terrifié par ce qui lui était arrivé quelques jours plus tôt. Mais ça allait, maintenant. Ça allait mieux. Et il ne pouvait rester enfermer dans sa chambre pour le reste de sa vie…il avait son existence à mener. Et des choses à découvrir, surtout.

« Maman… »

Son ton était plus déterminé qu’auparavant, alors que ses yeux se posaient dans le regard d’émeraude de Nora, qui était toujours énervée même si sa voix était devenue moins agressive à mesure qu’elle avait parlé auparavant.

« Je sais que je suis encore sous ton toit et je sais que tu t’inquiètes, mais je suis un grand garçon, maintenant. J’entre à l’université à la rentrée prochaine, il y a bientôt la remise des diplômes et je suis un assez bon élève…et l’année prochaine, je ne vivrai plus ici. Je sais que tu as peur pour moi, mais je suis un grand garçon maintenant. C’est à moi de me protéger…ce n’est plus à toi. »

Barry lui fit un de ses sourires auxquels sa mère ne pouvait résister, et après quelques secondes où leurs regards s’affrontaient dans une sorte de duel, Nora soupira lourdement avant de s’asseoir sur le lit encore défait de son fils, visiblement fatiguée et lassée de tout ça.

« Tu as raison… »

Elle parlait d’une voix faible et fragile, et son fils comprit de suite qu’elle était encore choquée et tendue par ce qui lui était arrivé une semaine et demie auparavant. Quand il était tombé dans l’inconscience à cause d’une terrible douleur dans le torse, lui aussi avait eu la peur de sa vie…mais il devait continuer. Il ne savait toujours pas ce qui lui était arrivé, mais Allen voulait le découvrir, et pour ça, il devait sortir.
Il n’arriverait pas à comprendre ce qui avait pu se passer si il restait enfermé ici…mais comment faire comprendre ça à sa mère, qui n’a plus que vous au monde depuis la mort de votre père ? Le jeune homme ne le savait pas, et cette ignorance rendait la situation encore plus difficile pour lui…

« Je dois te laisser vivre ta vie…
Mais, tu sais, pour une mère…ce n’est pas facile à accepter. Tu es encore mon bébé, Barry. Même si je sais que bientôt tu vivras ton existence comme tu le désires et que tu me laisseras seule, et c’est une très bonne chose, moi…moi, je te vois encore un peu comme mon petit Barry, tu sais…Comme le petit garçon qui courrait partout et que je tenais dans mes bras et qui riait, qui riait…Je sais que je dois te laisser vivre ta vie…Je sais…Mais…Mais j’ai peur pour toi…Je ne veux pas te perdre…Pas…Pas comme ton père… »

Les larmes montèrent aux yeux de Nora.
Le souvenir de Henry Allen, le père de Barry, mort quelques années auparavant lui revint en mémoire, et elle se sentit lentement tomber dans le chagrin et le désespoir quand les bras de son fils vers se serrer autour d’elle. Un sourire tendre et doux s’affichait sur le visage du jeune homme, alors qu’il lui parlait d’une voix calme et posée, semblant essayer de la rassurer et de lui faire du bien tandis que ça aurait dû être normalement le contraire.

« T’en fais pas, Maman…
Je t’abandonnerai jamais vraiment, et tu ne me perdras jamais…
Je suis toujours ton petit Barry, au fond…Seulement, j’ai aussi besoin de vivre ma vie…Je sais que tu t’inquiètes à cause de ce qu’il s’est passé…et moi aussi. Mais les médecins n’ont rien trouvé d’anormal, donc ça n’a certainement été qu’une crise passagère à cause du choc de l’attaque…ça ne peut être que ça. Alors t’en fais pas…Je te reviendrai toujours…Promis… »

Barry essayait d’être le plus rassurant possible, mais…il mentait. Il savait très bien que la crise de douleur et de paralysie qu’il avait subie ne venait pas du choc de l’attaque de Léonard Snart du lycée, tout simplement parce qu’il s’était sentit très bien quand il l’avait stoppé. Ca venait d’autre part, et il n’avait aucune idée de ce que ça pouvait être.
Néanmoins, Allen ne pouvait laisser sa mère être dans un tel état, et il faisait donc tout pour qu’elle se calme et soit la plus calme et la plus rassurée possible, même si lui ne se sentait pas vraiment à l’aise depuis qu’il avait sentie cette horrible souffrance au fond de ses entrailles.

« Toi… »

Nora sourit légèrement en disant cela, faisant disparaître en deux gestes de main à peine les larmes naissantes qui commençaient à couler sur ses joues encore jolies de bonne quadragénaire.

« Toi, tu ressembles vraiment à ton père… »

Elle passa rapidement dans les cheveux assez courts de son fils avant de se relever, visiblement mieux qu’auparavant même si l’inquiétude se lisait toujours sur son visage. Barry continuait à sourire lui, comme pour forcer sa mère à faire de même et à le laisser continuer son existence malgré les dangers qu’il pourrait y rencontrer.

« Et tu as raison, en plus.
C’est la dernière semaine de cours et tu veux voir tes copains. Je ne veux pas te priver du plaisir de faire tes dernières bêtises au lycée…et ne fais pas cette tête, je sais très bien ce que toi et Hunter faites en cours. Evitez juste de recommencer l’année prochaine…je ne suis pas sûre que tu auras d’aussi bons résultats pour que l’autorité de l’université passent l’éponge sur vos petites dérives. »

Le sourire du jeune homme s’agrandit en pensant à ce que venait de dire Nora, alors qu’il s’approchait de la porte pour pouvoir l’ouvrir et partir avant que sa génitrice ne change d’avis, comme elle en avait malheureusement la régulière habitude.

« Promis. Je peux y aller ?
- Oui, bien sûr. Tu ne prends pas ton petit déjeuner ?
- J’ai rendez-vous avec Hunter…on prendra un truc sur le chemin.
- Ouais…n’oublie pas, cette fois-ci ! Allez, vas-y…va t’amuser… »

Allen lui fit un petit clin d’œil avant de disparaître extrêmement rapidement dans le couloir et l’escalier de la petite maison dans le quartier de Downtown Los Angeles, laissant sa mère seule dans cette chambre qu’elle aimait tant, symbole de l’enfance de son enfant et d’une période malheureusement passée…celle du bonheur, celui qui lui était refusé, maintenant…


« Bordel…Tu crois vraiment qu’on sert à quelque chose, là ?
- Tas-toi et roule, Jake. »

Jake était énervé.
Ça faisait des jours et des jours qu’ils tournaient dans le quartier central de Los Angeles, à la recherche de cette mystérieuse source d’énergie sismique, mais ils ne trouvaient rien. Et ça commençait lentement à les ronger. Ça, et l’absence de possibilité d’aller aux toilettes plus de deux fois par jour, aussi. Merci la technologie et la surveillance obligatoire de leurs patrons par de petites caméras dans leur voiture, évidemment…

« On trouvera jamais ce qu’il s’est passé, si tu veux mon avis.
- Je sais.
- Qu’est-ce qu’on fout ici, alors ?
- On cherche.
- Ça sert à rien.
- Je sais. Mais c’est ce que nos patrons veulent.
- Qu’ils aillent se faire foutre.
- Oui. Mais ce sont nos patrons quand même. »

Stan fumait tranquillement sa cigarette à la fenêtre de leur voiture, observant d’un œil morne ces rues qu’il connaissait maintenant par cœur. Dès qu’ils avaient appelés leurs patrons, une dizaine de jours plus tôt, ceux-ci les avaient crus fous quand ils leur avaient annoncés que Los Angeles était rasée par un tremblement de terre, vu que la ville se portait comme une crème et qu’il n’y eu aucun souci sismique depuis plusieurs années.
Seulement, quand ils avaient vus les relevés que lui et Jake avaient apportés, leurs chefs avaient beaucoup moins ris. Après quelques heures, ils en étaient venus à la conclusion que quelque chose ou plus logiquement quelqu’un, vu tous les Mutants et super héros qui apparaissaient un peu partout maintenant, avait provoqué cet affolement des appareils, et que lui et son collègue devaient enquêter dessus, et retrouver ce type. Par tous moyens possibles.

Malheureusement, ça n’était pas aussi simple que ça.
Stan et Jake n’étaient que des scientifiques spécialisés dans les études sismiques, et ils n’avaient suivis aucune formation pour retrouver des gens, à part regarder régulièrement des séries télé, bien sûr. Mais l’agence gouvernementale qui les engageait n’avait pas assez de crédits pour pouvoir faire appel à des professionnels et vu qu’elle ne voulait pas que ça se sache sans avoir une explication à présenter aux hautes sphères, elle avait chargée les deux scientifiques de retrouver le coupable et de savoir ce qu’il s’était passé…mais ils n’y arrivaient pas. Ils n’y arrivaient pas du tout, même.

« Et on doit le faire.
- Mais on peut pas retrouver ce type, merde ! Y a deux semaines, on était jamais allés sur le terrain, quoi ! On sait pas quoi faire !
- Putain, tu crois que je le sais pas ? »

Stan tourna un regard rageur vers son ami. Celui-ci l’énervait à se plaindre continuellement, et même si il partageait son incompréhension et sa colère face à ce que leurs patrons leur faisaient faire, il en avait plus qu’assez d’entendre de telles jérémiades à longueur de journée dans cette voiture puante et sale.

« Moi aussi, ça m’énerve.
Moi aussi, ça me gonfle énormément.
Moi aussi, j’ai envie de sortir et d’envoyer tout ça balader. Mais on doit le faire, Jake. Nos chefs nous ont ordonné de faire ça, et on doit le faire parce que sinon nos familles seront dans la rue. Et même…on doit le faire par esprit professionnel aussi. Un type nous a fait croire à nous, des génies dans l’étude sismique, qu’un tremblement de terre avait eu lieu alors que ce n’était pas le cas. Il nous a eu, mon pote…il nous a eu ! Et moi, je le supporte pas. Je supporte pas de m’être fait avoir comme ça. Alors toi, je sais pas ce que tu vas faire, mais moi je veux retrouver ce mec. Pour venger mon honneur et mon putain d’ego. »

Jake arrêta la voiture et regarda son ami d’un air surprit. Il ne le connaissait pas comme ça…il ne l’avait jamais connu comme ça. Il n’avait jamais vu Stan énervé à ce point, et il comprit alors qu’il était allé trop loin et que son collègue aussi avait envie de lâcher sa rage contre ses patrons. Sauf que lui se retenait pour pouvoir en faire une arme, chose qu’il n’arrivait malheureusement pas à faire lui, Jake…
Il soupira légèrement avant de parler d’une voix plus calme qu’auparavant, visiblement quelque peu choqué par le discours que venait de lui servir son camarade et ami.

« Ouais…Je suis désolé, je me suis emporté…
- Pas grave. Moi aussi, tout ça me gonfle.
- On fait quoi, maintenant ?
- On continue à rouler.
- Ça servira à rien…
- Je sais. Mais on continue quand même.
- Ok. »

Jake retourna dans la circulation et soupira légèrement. Tout ça ne lui plaisait pas. Tout ça ne lui faisait pas plaisir. Il préférerait presque être de retour dans leur bâtiment de San Francisco à ne rien faire plutôt que d’être ici. Il n’aimait pas cette ville, et il n’aimait pas cette mission. Ça le rendait nerveux. La possibilité qu’un type, que quelqu’un puisse affoler comme ça leurs appareils…ça n’était pas une bonne chose.
Bien sûr, il avait entendu parler des Mutants et de tout ça, mais…mais il n’était pas rassuré. Les Mutants et les super héros n’avaient été que des sortes de légendes pour lui jusque là, et être confronté directement avec ce genre de choses dans sa vie et son travail…ça ne lui plaisait pas. Pas du tout, même.

« Tourne la. On change un peu d’itinéraire.
- Ok. »

Pourtant, il continuait à rouler.
Même si il n’aimait pas ce qu’il faisait et qu’il sentait lentement la peur grandir en lui, Jake acquiesçait aux paroles de son ami et faisait ce qu’il lui disait. Il n’avait pas le choix : sa famille avait besoin de lui, et il ne pouvait se faire virer à cause de ça. Il fit donc tourner la voiture dans la rue que Stan lui avait indiqué, espérant que leurs patrons se lasseraient vite de ça et qu’ils les feraient rapidement revenir dans leur centre de recherches…Oui…Il espérait vraiment ça du fond du cœur…




« Ca va mieux, vieux ?
- Ouais.
- T’es sûr, hein ?
- Ouais.
- T’aurais pas dû rester au lit une journée de plus ?
- Hunter…Arrête, s’il te plaît… »

Barry et son meilleur ami marchaient tranquillement vers le lycée Eobard Thawne. Les deux adolescents s’étaient retrouvés quelques instants plus tôt, à la grande surprise de Zolomon, qui avait pensé que Allen ne viendrait pas en cours…lui aussi s’inquiétait beaucoup pour lui. Et ça commençait quelque peu à énerver le jeune homme, qui avait déjà dû subir ça avec sa mère et qui arrivait difficilement à garder son calme face à ce genre de choses, maintenant.
Une fois, il y arrivait…mais deux, ça faisait beaucoup, quand même, surtout en si peu de temps.

« Ma mère m’a déjà fait chier avant avec ça, alors commence pas non plus…je suis pas d’humeur.
- Ok, ok… »

Hunter comprit de suite que son ami n’avait pas envie de parler de ça, et il lui fit un rapide sourire alors qu’ils s’approchaient de leur lycée et que Barry était totalement plongé dans ses pensées…des pensées pas vraiment très roses, d’ailleurs.

En fait, Allen n’allait pas très bien. Même si il essayait de faire croire à sa mère, à Zolomon et aux autres bientôt que tout allait bien, qu’il se sentait en bonne forme et que tout était oublié…ce n’était pas le cas. Il était inquiet. Inquiet à cause de ce qui lui était arrivé. Et inquiet, aussi, à cause de ce qu’il pensait depuis qu’il avait subit ça.
Il pensait à son pouvoir. Il pensait à cette étrange capacité qu’il avait au fond de lui de courir extrêmement rapidement. Ça faisait bientôt un mois que le jeune homme s’était rendu compte que si il se concentrait assez, il pouvait dépasser de plusieurs paliers la vitesse d’une personne normale. Et maintenant…maintenant, il pensait que ça le tuait peut-être à petits feux.

Au début, évidemment, ça l’avait grisé.
Il avait courut à travers les champs autour de Los Angeles, essayant de dépasser ses limites même si il n’en avait pas vraiment trouvé, du moins jusqu’à ce qu’il sauve une de ses camarades de Snart…là, il avait été plus rapide que jamais, oui. Après, Barry avait essayé de comprendre d’où ça lui venait, d’où provenait cette étrange puissance, et il avait fait plusieurs recherches…entre deux courses exaltantes, bien sûr. Il en était venu alors à la solution qu’il était un Mutant, un de ces êtres étranges qui avaient des dons à l’adolescence et qui étaient en train d’être haïs dans le pays et le monde entier depuis que le Président Bush avait annoncé qu’ils existaient. Ce n’était pas la meilleure perspective d’avenir pour lui, surtout qu’il n’était pas sûr d’être un Mutant…et c’était bien ça qui lui posait problème.

En effet, Allen avait maintenant environ dix huit ans, et n’était plus vraiment un adolescent. Sa puberté était terminée depuis quelques temps déjà, et ça ruinait donc légèrement l’hypothèse d’une mutation. Il avait fait beaucoup de recherches sur Internet là-dessus, et il avait découvert que ces pouvoirs, ces capacités n’apparaissaient que durant la puberté…pas après, pas avant.
Bien sûr, le Web pouvait apporter parfois des choses fausses, mais…mais là, il se posait quand même des questions. Les rares photos floues de Mutants ne montraient que des adolescents étonnés ou des hommes sûrs de leurs pouvoirs, et rarement des adultes étonnés et surpris par leurs capacités. L’hypothèse, donc, qu’il était un Mutant pouvait se tenir, mais elle commençait à avoir du plomb dans l’aile…et il n’aimait pas vraiment ça.

Parce que si il n’était pas un Mutant…qu’est-ce qu’il était ?
Cette question le rongeait depuis quelques jours déjà, et encore plus depuis qu’il avait eu son accident. Barry ne savait toujours pas d’où était venue cette affreuse et monstrueuse douleur qui l’avait fait tomber dans le coma. Peut-être que ça avait un lien avec ses pouvoirs…Peut-être que c’était à cause de ses pouvoirs…Ou peut-être était-ce simplement autre chose…Il n’en savait rien…Et ça l’énervait…Ca l’énervait grandement, même…

« Dis, tu m’écoutes ?
- Hum ? »

Le jeune homme tourna la tête vers son ami, alors qu’ils étaient désormais dans la cour du lycée Eobard Thawne. Il n’avait strictement rien entendu de ce que Hunter avait dit, et il lui fit un rapide sourire en essayant de sauver les apparences, même si il savait bien que celui qu’il considérait comme un frère comprendrait bien qu’il ne savait pas du tout ce qu’il avait dit quelques secondes plus tôt.

« Si, si, je t’écoute…
- Ouais, c’est ça…bon, tu viens ? On a cours, je te rappelle…A moins que ça aussi, tu ne l’entendes pas… »

Barry sourit légèrement à Zolomon, sachant bien que celui-ci ne lui en voulait pas vraiment. Ces deux-là s’appréciaient énormément et même si parfois ils se lançaient des petites piques, ils étaient amis pour la vie…pour le meilleur comme pour le pire.

« J’arrive… »

Pourtant, malgré ce lien, Allen n’avait encore rien dit à Hunter par rapport à ses étranges capacités. Il ne savait pas bien pourquoi, mais le jeune homme n’avait pas jugé bon d’informer son meilleur ami de l’existence de ses « pouvoirs »…Peut-être avait-il peur qu’il le prenne mal ou quelque chose du genre, mais il préférait garder ça pour lui pour le moment, quitte à s’angoisser tout seul à cause de ça…ce qui n’était peut-être pas la meilleure solution non plus, d’ailleurs.

« En route pour une nouvelle journée passionnante et extraordinaire de cours… »

Barry rentra dans le bâtiment à la suite de son ami, espérant avoir du temps pour trouver une solution à ses problèmes, même si il avait un mauvais pressentiment pour cette journée…un très mauvais pressentiment, même, qu’il n’arrivait pas à s’expliquer pour le moment.




Je suis là…
Je l’observe…
Je suis caché et il ne me voit pas…Il passe devant moi, mais ne sent pas ma présence…Mais je suis là…J’ai toujours été là…J’ai toujours attendu son arrivée, sa véritable naissance…Et elle est venue…Enfin…Enfin, ce moment magique où il révélerait tout son potentiel s’est passé, et les grandes choses peuvent commencer, désormais…

Je suis là pour toi, Barry Allen…Ca fait des années que je t’observe, que je t’attends dans l’ombre…J’ai besoin de toi…J’ai absolument besoin de toi…J’ai dormis longtemps en attendant que tu sois celui qu’il me faut, et j’ai été réveillé par tes courses…Je t’ai retrouvé…Je t’ai à quelques mètres de moi à peine…Mais je dois attendre…Malheureusement…

Je dois attendre, oui…
Je dois patienter encore quelques temps…
Tu as besoin de quelques moments, encore, pour t’habituer à ces nouvelles capacités et pour devenir ce que tu dois être…J’ai le temps, ne t’en fais pas…Je suis impatient, certes, mais je sais qu’il ne faut pas te brûler les ailes…Tu ne dois pas être Icare, mon petit Barry…Tu dois être un Hercule…

Je ne suis qu’à quelques mètres de toi, et je souris…Bientôt, très bientôt même, tu seras ce que je veux que tu sois…Je vais influer encore sur les événements pour que tu sois l’être que je désire…Et ça arrivera…Oh oui, ça arrivera…Tu seras celui que je veux, Barry Allen…Tu seras Zoom, plus tard…Je le jure sur ce que j’ai de plus cher…Oh oui…Sur ce que j’ai de plus cher…

 
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