Urban Comics
  Flash #4 : The Fastest Man Alive (4)
 
Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Mai 2007

« Bon, t’es prêt ?
- Ouais. Mais arrête de me crier dans les oreilles. Je suis pas sourd.
- Ok…go ! »

Barry soupira à ce moment-là, avant de commencer à courir.
Lentement, il sentit ses jambes obéir à son ordre mental, et le faire calmement avancer. C’était toujours doux et tranquille, au début. Il ne savait pas pourquoi, mais chaque fois qu’il utilisait ses capacités, le départ était toujours étrange.

Il ne ressentait pas la vitesse dès qu’il l’appelait, même si il semblait qu’il allait très vite dès le départ. Apparemment, son esprit n’acceptait pas de suite le fait qu’il aille si vite, et il lui fallait donc quelques instants pour accepter ça…mais maintenant, ça allait mieux.
Les secondes utiles à son cerveau pour accepter sa rapidité étaient de plus en plus courtes, et un sourire apparut sur son visage alors qu’il sentait la vitesse entrer réellement dans son corps.

Le jeune homme jeta un rapide regard en arrière, et il se rendit compte que Hartley Rathaway était déjà loin. Son sourire s’accentua à ce moment-là, alors que les choses et l’environnement autour de lui devenaient flous.

C’était là. C’était là qu’était vraiment le danger et l’excitation pour lui. Il allait extrêmement vite, et il le savait. Mais jusque là, Allen avait toujours fait en sorte de se brimer, de ne pas utiliser au maximum sa rapidité…les accidents étaient beaucoup trop faciles à déclencher et les drames trop horribles pour courir comme un fou à une vitesse extraordinaire sans y penser un peu avant.

L’adolescent avait donc toujours tout fait pour ne pas aller au bout de ses capacités après son premier essai…jusqu'à aujourd’hui. Aujourd’hui, il avait décidé de pousser au maximum sa vitesse et son endurance, et sous l’œil de son nouveau « camarade », il voulait voir jusqu’où il pourrait aller. Jusqu’où il pourrait pousser son corps et sa vitesse.

Après tout, comment être utile aux gens si on ne se connaît pas soi-même ? Barry y avait souvent pensé depuis qu’il avait découvert qu’il avait ce don, et la solution d’aller au bout de sa puissance et de son énergie semblait être la seule pour répondre à ce problème.
Jusque là, il n’avait eu personne pour l’aider dans cette tâche qu’il ne pouvait accomplir seul, vu qu’il pouvait lui arriver quelque chose et que quelqu’un devait noter sa vitesse, mais maintenant que Harthaway était là…beaucoup de choses changeaient.

Il sourit encore une fois en pensant ça.
Alors qu’il faisait des allers et retours entre Hartley et un point qu’ils avaient choisis sur une plage abandonnée à quelques kilomètres de Los Angeles, il se rappelait ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt, quand il était allé le rencontrer. Un sourire apparut à nouveau sur le visage de Allen alors qu’il revoyait les images de son nouvel ami lorsqu’il était allé le voir…et surtout lorsqu’il entendait ses petits cris de stupeur et de terreur quand il était apparu.

En fait, Barry lui avait fiché la trouille, mais il ne l’avait compris que trop tard. Rathaway était quelqu’un de bizarre, d’étrange et d’un peu fou, qui n’avait plus vu quelqu’un physiquement depuis trop longtemps, et qui n’avait plus parlé réellement à quelqu’un depuis encore plus longtemps. Ce type était un véritable taré d’Internet et des ordinateurs, et donc la présence de la nouvelle « légende » de la ville lui fit presque faire un arrêt cardiaque, ce que Allen comprit en le voyant se tortiller sur sa chaise comme une mouche à qui on venait d’enlever les ailes.

Tout d’abord, il ne sut pas quoi faire.
Il resta donc quelques instants sans réaction devant le spectacle d’un type pas vraiment plus vieux que lui, mais clairement plus dingue. Néanmoins, le jeune homme réussit à se reprendre et enleva son casque de moto qu’il avait récupéré dans le garage familial quelques heures avant d’aller voir Hartley.

Même si, en y repensant maintenant, ça semblait être un acte dangereux et irréfléchi de montrer son identité à quelqu’un qui avait déjà fait un site Internet sur vous et pouvait donc utiliser votre image pour devenir encore plus célèbre sur la Toile, Barry ne regrettait rien et n’avait pas hésité.
Il avait besoin de Rathaway, et quelque chose lui avait dit, quand il avait surfé sur son site, qu’il n’était pas méchant. Un peu fou, oui, mais pas méchant. Et l’impression s’était avérée bonne, quand il avait enfin pu lui parler et que le rouquin avait arrêté d’essayer de se défendre avec un faux sabre laser de Star Wars.

« Onenestàcombien ?
- Hein ? »

Allen secoua la tête quand il comprit que son nouvel ami n’avait rien saisit de ce qu’il lui avait dit quand il était à nouveau passé à côté de lui. Sa grande vitesse s’accompagnait d’une non maîtrise de la rapidité de sa langue, et il avait donc les plus grandes difficultés à communiquer avec quelqu’un quand il courrait.
Bien sûr, il était certain qu’il parviendrait à faire des progrès si il s’entraînait, mais ça risquait d’être embêtant dès maintenant : il était encore novice, et parler aux gens pour les rassurer et les convaincre qu’il n’était pas un monstre pourrait être sympa’, lors de ses prochaines interventions…du moins, si il voulait éviter les coups et les mandats d’arrestation contre lui.

Mais Barry décida d’arrêter de penser à ça.
Il devait se concentrer sur ce qu’il faisait, pas sur autre chose.
Pour le moment, il devait essayer de découvrir jusqu’où il pouvait aller, et après en discuter avec Hartley. Celui-ci s’était révélé être quelqu’un d’assez sympathique et d’aimable, quand il avait réussi à lui faire comprendre qu’il ne lui voulait pas de mal, et qu’il avait surtout besoin d’aide.

Rathaway avait sauté sur l’occasion, et s’était de suite proposé pour être une sorte d’assistant du jeune homme. Vu ses connaissances en informatique et en sciences, Allen n’hésita pas une seconde à dire oui, et ils passèrent donc toute la nuit à discuter et à essayer de comprendre ce qui lui arrivait…et ça lui plu.

Même si Hartley était quelqu’un d’étrange et qu’il n’était pas sûr que sa santé mentale soit au meilleur de sa forme, Barry avait maintenant à qui parler de ses capacités, de ses doutes, de ses peurs, de ses espoirs. Il avait vraiment quelqu’un avec qui discuter de sa seconde identité et de ce qu’il faisait lorsqu’il sortait, et ça lui faisait du bien.
Garder tout ça au fond de lui n’était pas très plaisant, et ça lui avait rappelé quand son père était mort, et qu’il avait mit beaucoup de temps à pouvoir en parler…

Là non plus, ça n’avait pas été très facile, et il avait voulu éviter à nouveau des heures de psychanalyse en essayant de se trouver un ami ou du moins quelqu’un pour l’écouter pour le conseiller. Et c’était ce qu’il avait, maintenant, avec Rathaway…enfin, c’était ce qu’il espérait.

« Stop ! »

Le jeune homme s'arrêta aussitôt.
Alors qu’il entamait son quinzième tour, il entendit la voix de son collègue et s’arrêta immédiatement. Ses bottes crissèrent sur le sable durci, tandis que son esprit reprenait lentement conscience que la vitesse qu’il avait subit durant ces quelques longues secondes commençait à quitter son corps.

Il dut rester immobile pendant environ une minute, de façon à ce que ses perceptions reprennent leur cour normal, ce qui était assez handicapant, avant de tourner son visage vers Rathaway. Celui-ci ne semblait pas aller très bien et bougeait étrangement, comme si il avait trop bu. Barry s’approcha d’un pas calme et assez lent de lui, les sourcils froncés devant le comportement de son nouvel ami.

« Hart ? Ca va ? Y a un souci ? »

Le rouquin n’avait vraiment pas l’air bien. Il avait fait tomber les compteurs de vitesse et tournait légèrement sur lui-même, sa tête faisait quelques tours alors que ses yeux étaient fermés. Allen posa ses deux mains gantées sur ses épaules, essayant de lui apporter une stabilité qu’il ne semblait plus avoir.

« Hart ? »

Ses sourcils se froncèrent encore plus alors que Rathaway avait apparemment des spasmes. Il n’aimait pas ça, et son instinct lui cria alors de se mettre sur le côté…et il eut bien raison de le suivre.
En effet, alors que Hartley bougeait sur lui-même et avait d’étranges spasmes, tout s’expliqua lorsqu’il plongea la tête en avant, du vomi sortant de sa bouche en quelques secondes à peine. Barry eut juste le temps d’éviter l’immonde bouillie qui vint s’écraser sur le sable durci, avant de soupirer en se demandant ce qui pouvait bien être arrivé au type qui était en train de se mettre minable devant lui.

« Hart ? Ca va, mec ? »

Quelques secondes après, Rathaway se releva.
Blanc, l’air piteux et fatigué, il sortit un mouchoir à l’effigie de Dark Vador de sa poche et s’essuya le visage avant de soupirer lourdement. Il mit quelques secondes avant de reprendre définitivement ses esprits, puis il plongea son regard dans les yeux du jeune homme à ses côtés, sa voix flottant entre les aigus et les graves lorsqu’il commença à lui parler.

« Merde, mec…Plus jamais tu me fais ça…Plus jamais tu m’amènes dans ce type de conneries… »

Allen fronça les sourcils alors qu’il remettait ses mains sur les épaules de Hartley pour qu’il ne tangue plus. Celui-ci resta silencieux encore quelques instants, pour essayer de reprendre ses esprits et ses perceptions, avant de reprendre la parole d’une voix un poil plus assurée qu’auparavant.

« Quoi ? De quoi tu parles ?
- Tu m’as explosé l’oreille interne !
- Hein ?! »

Barry n’y comprenait rien.
Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire d’oreille interne ? Il passa lentement sa main dans ses cheveux blonds coupés courts avant que Rathaway ne continue à parler, n’étant finalement pas énervé mais surtout fatigué et…vidé.

« T’es allé trop vite, mec…T’as démarré comme un taré…je t’ai même pas vu partir. Après, t’as commencé à faire tes tours, mais les compteurs…ils ont pas pu suivre. J’ai même pas compris comme j’ai fait pour entendre vaguement quand tu m’as parlé. T’es allé si vite dès le début que ça m’a fait mal au crâne, et après…après, ça a été pire, mec…Ca a été bien pire… »

Il n’aimait pas ça. Allen savait qu’il était allé vite, mais c’était le but de la manœuvre, non ? Vu l’état actuel de Hartley, il ne se sentait pas vraiment à l’aise en face de celui qui venait de vomir à cause de lui…et qui aurait peut-être des séquelles, aussi.
Néanmoins, il décida de rester calme pour le moment, préférant entendre la suite de ce que Rathaway avait à lui dire avant de commencer à avoir peur et à stresser…il aurait tout le temps pour ça si ses pires doutes venaient à se concrétiser.

« T’as dépassé le putain de mur du son, mec !
T’as réussi à passer la vitesse du son, et je suis même sûr que t’es allé plus loin. Le truc, c’est que moi…ben j’étais à côté. J’étais juste avec toi quand tu es allé aussi vite, et vu que tu as continué à être rapide, je me suis pris le BANG en plein dessus. Et crois-moi…c’est pas génial… »

Le rouquin s’assit alors sur le sol, soupirant lourdement avant de commencer à se reposer. Barry comprit de suite qu’il avait besoin d’être un peu seul et au calme pour se remettre du choc, et ça l’arrangeait : ça allait lui permettre de réfléchir un peu à tout ça…et de commencer à s’inquiéter, aussi.

Ainsi, il était passé au-delà de la barrière du mur du son…au-delà du Mach-1. Il avait toujours pensé qu’il pourrait y arriver. Il y était même sûrement déjà parvenu lorsqu’il avait sauvé la fille à son ancien lycée, mais vu qu’il n’y avait pas eu de témoins de son départ et de lui en pleine vitesse, il ne pouvait pas savoir.

Mais avec Rathaway, un type assez intelligent et assez taré pour avoir appris tout ce qui était possible d’apprendre sur Internet sur la vitesse depuis qu’il lui avait demandé de l’aider, il pouvait être sûr que c’était vrai. Il se passa donc lentement les mains dans les cheveux alors qu’il regardait la mer, se demandant bien ce qui pouvait arriver, maintenant. Il n’était même pas encore allé au bout de ses limites que déjà il parvenait à dépasser le mur du son…et ça l’angoissait un peu.

Jusqu’où pourrait-il aller ? Quelles étaient vraiment ses limites ? En voyant Hartley dans un tel état, Allen savait qu’il ne devait pas pousser trop loin ses pouvoirs, et sa détermination d’être prudent fut renforcée. Mais les questions étaient toujours là, et l’inquiétude aussi.
Qu’est-ce qu’il était ? D’où venaient ces capacités ? Pourquoi lui ? Et surtout…pourquoi avait-il cette légère gêne au ventre après chacune de ses courses ? Il la ressentait depuis le début, mais c’était seulement depuis qu’il l’affaire du lycée qu’il s’en était rendu compte…et il n’aimait pas ça.

Et si c’était une maladie ?
Et si c’était quelque chose qui le rongeait de l’intérieur ?
Et si ses pouvoirs étaient en train de le tuer lentement ? Le jeune homme voulut en parler avec son nouvel ami, mais en se retournant et en le voyant en train d’essayer de reprendre ses esprits…il savait que ce n’était pas le moment. Bah, pensa-t-il, ils avaient le temps encore.

Maintenant qu’il avait un allié, il pourrait lui en parler quand il irait mieux, et ils trouveraient une solution ensemble…ou du moins, ils essayeraient de savoir d’où ça provenait.

Barry soupira donc légèrement, avant de commencer à s’approcher de Rathaway. Ils avaient le temps. Ils savaient maintenant que sa vitesse était encore plus grande qu’il ne l’imaginait, et c’était déjà pas mal. Le reste…ils verraient en temps voulu.

Il va vite. Très vite, même.
Bien plus que moi à son âge. Je pensais que Barry serait un des meilleurs, mais je me trompais. Il sera LE meilleur. C’est étonnant, d’ailleurs, de le voir aussi rapide et fort alors qu’il vient à peine de découvrir ses pouvoirs. C’est presque terrifiant de voir le potentiel qu’il a. Je n’ose imaginer ce qu’il peut faire avec ça si je ne l’aiguille pas dans la bonne direction…oh non, il ne vaut mieux pas.

Encore une fois, je l’observe et il ne me voit pas. Caché près d’une dune à côté de la plage où il est avec son ami, cette espèce d’asocial qu’il s’est dégoté quelque part, je suis presque invisible. Ça fait des années que je t’observe, Barry. Ça fait des années que j’attends que tes capacités se réveillent, et ça arrive…ça arrive enfin.

Si tu savais comme ton père serait fier de toi, Barry.
Même si tu ne l’as pas connu comme moi je l’ai connu, j’espère vraiment que tu sais qu’il t’admire. Tu es ce qu’il a toujours voulu être. Tu es le futur Zoom, Barry. Oh, bien sûr, je sais que je parle dans le vide et qu’on me prend pour un fou, mais ce n’est pas le cas. D’accord, j’ai eu quelques problèmes psychologiques dans le passé, enfin si on peut appeler ça le passé, mais c’est fini maintenant. Les temps, ahah les temps oui, ont changé…et d’autres choses aussi vont changer encore.

Quand je t’ai vu au lycée, quand j’ai enfin remarqué que tu étais devenu ce que j’attends depuis si longtemps, j’ai un peu perdu l’esprit…mais ça va mieux maintenant. J’ai repris le contrôle, si on peut dire, et tout va bien. Je vais t’aider, mon petit. Je vais faire de toi un homme meilleur. Je vais faire de toi Zoom.

Ne t’en fais pas.
Même si tu ne me connais pas encore, même si tu ne sais pas qui je suis, je vais veiller sur toi. Je vais faire en sorte que tout se passe bien, et tout se passera bien. Tu as ma parole.

J’ai promis à ton père de te rendre meilleur quand il est mort, et je le ferai. Je tiens ma parole. Je tiens toujours ma parole. Parce que je n’en ai qu’une. Et un Zoom ne la donne pas facilement, petit. Oh non. On ne la donne pas facilement. Tu l’apprendras bien assez vite quand tu deviendras comme moi…quand tu deviendras moi...






Barry se regardait dans le miroir de sa chambre.
Il était deux heures du matin, et c’était la première fois qu’il osait mettre ce…truc depuis que Rathaway le lui avait donné, quand il l’avait ramené chez lui après l’incident sur la plage. Il ne savait pas quoi en penser. En fait, il ne savait pas quoi penser tout court, et il n’était pas vraiment habitué à ça.

Hartley lui avait donné une sorte de costume, en fait. Lui qui n’avait jamais jugé utile jusque là de protéger son identité vu qu’il allait trop vite pour qu’on le reconnaisse savait, après avoir discuté avec son nouvel ami, qu’il lui fallait un truc comme ça…qu’il lui fallait un uniforme de super héros, en quelques sortes.

Bien sûr, il n’avait pas tout de suite apprécié cette idée. Même si il aimait bien les comics et les films comme Spider Man, et qu’il se documentait sur les justiciers qui naissaient un peu partout dans le monde depuis environ trois ans, il n’avait jamais pensé devenir un type comme ça…un type qui sauverait des gens, protégerait des innocents et ferait du bien autour de lui. Et aurait des collants.

C’était là que le bât blessait. Comment porter des trucs comme ça ? Comment oser mettre de choses aussi stupides et pathétiques ? Allen n’avait jamais pensé faire ça…et pourtant. Et pourtant, les choses étaient en train de changer.

En effet…il était un super héros.
Même si il refusait encore de l’admettre, même si il n’était toujours pas d’accord avec ce taré de Rathaway qui était en train de vivre un vrai rêve éveillé en étant l’assistant d’une sorte de justicier…il était un super héros, ou au moins un héros. Il sauvait des gens. Il protégeait des innocents. Il faisait du bien autour de lui. Et Hartley était en train de construire sa légende sur Internet.

Il était un super héros, oui. Il avait même un nom de super héros : Flash, un pseudo un peu ridicule mais qui résumait assez bien sa vitesse et était assez court pour être retenu.
Barry sourit légèrement en pensant ça. Il fonctionnait déjà comme si il voulait qu’on le connaisse et qu’on retienne son pseudo…ça faisait un peu peur. Mais bon, ce n’était pas si grave. Il commençait à se prendre au jeu, et c’était assez plaisant…même si il avait quelques doutes sur l’uniforme.

« Ouais… »

C’était étrange. Le costume avait été récupéré par Hartley sur Internet, et il l’avait teint en bordeaux pour être discret et suivre aussi ses premières apparitions, avec son t-shirt rouge. C’était une grande combinaison en kevlar, un matériau léger et pare balles. Barry était totalement libre de ses mouvements dedans, et s’y sentait à l’aise, ce qui était déjà pas mal.

La combinaison allait donc jusqu’à ses avants bras, ses chevilles et son cou, et le reste avait été créé par eux. Ils avaient pris des gants en cuir normaux qu’ils avaient teints en argenté parce que c’était la seule couleur qu’ils avaient trouvé en masse sur Internet et pour pas cher, et pareil pour les bottes de l’armée que Rathaway avait achetées sur la Toile. Le jeune homme avait donc là une parfaite panoplie bordeaux de justicier…mais ce n’était pas fini.

Il y avait aussi le masque. Hartley avait convaincu Barry qu’il devait cacher son visage pour protéger son identité mais surtout construire sa légende, et il avait accepté d’en porter un.

En fait, ce n’était pas vraiment un masque. Ayant réussi à trouver du tissu résistant et bordeaux, les deux hommes avaient passés quelques heures à l’adapter au crâne de Allen, et à faire deux trous pour ses yeux. La sorte de capuche recouvrait donc tout son crâne, à l’exception de ses deux yeux et du bas de son visage, à partir des trous de nez. Ils avaient laissés cet espace pour parler mais aussi pour l’enlever en cas d’urgence.
Cette capuche était fixée à la combinaison par une simple tirette. Le jeune homme avait utilisé sa vitesse pour coudre le plus rapidement possible, et même si il n’était pas doué et qu’il s’était souvent fait mal…il avait réussi en un temps record, ses pouvoirs l’aidant grandement. La capuche pouvait donc être retirée par la tirette, mais aussi arrachée en cas de souci.

Et ainsi…il était prêt. Ou du moins, il espérait l’être.

« Et bé… »

En fait, il n’en croyait pas ses yeux.
Dans son uniforme bordeaux avec sa ceinture noire où quelques sacoches étaient accrochées pour ses objets de valeur, plus ses gants et bottes argentés et son masque…il avait l’air étrange. Il avait l’air de quelqu’un d’autre. Il n’était plus Barry Allen. Il n’était plus le simple futur étudiant qu’il avait été jusque là. Il était…autre chose.

« Je suis… »

Un sourire apparut sur son visage à ce moment-là. Oui. Il était autre chose. Même si ce costume ne lui plaisait pas totalement, l’image qu’il voyait dans la glace devant lui était plaisante. Il n’était plus Barry Allen, non. Il n’était plus un adolescent normal. Il était autre chose. Il était un concept. Il était la Justice de Los Angeles. Il était le cauchemar des criminels. Il était la future légende de la ville. Il était…

« …Flash. »

Et plus rien ne serait comme avant, maintenant.
 
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