Urban Comics
  Supergirl #1
 
Histoire : Lex
Date de parution : Mars 2007


москва новости

« Кто этот новый герой, и его странная власть? […] Иностранец? Иисус? »

Киев новостей

« Кто Супермен? […] Сегодня мужчина с черным примеру спасти Землю от Апокалипсиса, разъяснения? […] Человек из стали? »

Сибирский новости

« террористических солдатом, солдатом в армии США? […] опасность для планеты или для защиты от иностранца? »

Les divers journaux en provenance de Moscou, Kiev et Vladivostok s’étalaient, épars, sur la table de la cuisine . Tous évoquaient le même événement qui avait ébranlé la Terre entière il y avait un mois de cela, le miracle qui avait sauver des milliards de vies d’un cataclysme biblique des plus terrifiants, qui avait évité l’extinction de la race humaine et permit de prolonger sa suprématie sur la planète bleue . Ce prodige haut en couleur était l’œuvre d’un seul homme, si comptait qu’un individu qui renvoie dans l’espace une météorite de millions de tonnes soit un tant soit peu humain . Des théories originales couraient au sujet de cet être à la force colossal d’ailleurs ; Selon les fans de star trek, ce serait un extra-terrestre venu d’une autre galaxie pour nous sauver, pour les chrétiens, un messager du ciel, un ange, voir même Jésus, pour d’autres, un terroriste ou un super-soldat, ambassadeur d’une nation puissante voulant faire parler d’elle . Laquelle de ces merveilleuses hypothèses possédait une once de vérité ? Toutes ou plutôt aucune . Les délires cosmiquo-politiques pouvaient courir bon train, aucune preuve valable n’était en mesure d’expliquer le phénomène . Aucun de ces mutants n’avait démontré de telles capacités et le sauveur ne semblait guère correspondre au profil de ce type de créatures morphologiquement instables, aux pouvoirs incontrôlés . Un énième justicier, peut être ? Non, trop simple .

La jeune fille blonde au visage angélique contempla les écritures cyrilliques une nouvelle fois en soupirant puis attrapa sa tasse de thé . Le nectar brûlant coula sur les parois de sa gorge, une bienveillante chaleur envahissant son être . Au cœur du désert Kazakh, les nuits étaient glaciales et la température avoisinait les moins vingt degrés Celsius . Même dans cette station balayée par les bourrasques hivernales, le froid sévissait comme partout dans cet enfer et n’épargnait personne . Pourtant, la jeune femme n’était vêtue que d’un pull en laine gris bien trop grand pour elle, qui lui descendait jusqu’aux cuisses et dévoilait ses jambes lisses et parfaites . Le froid ne semblait pas la déranger plus que ça et son intention n’était portée que sur ces paperasses relatant l’exploit du surhomme américain . En effleurant du bout des doigts la photographie de cet homme en costume noir qu’on apercevait dans le ciel, elle ressentit un frisson qui n’avait rien à voir avec le climat ambiant . Ses yeux se fermèrent et une image s’inscrivit instantanément dans son esprit, l’image de cet américain qu’elle ne connaissait pas, à son travail, en train de taper sur un clavier d’ordinateur, un gobelet de café posé près de lui, son regard bleu azur rivé sur l’écran . Boston Herald . Le mot revenait plusieurs fois, comme un signal qui clignotait dans sa tête . Puis plus rien .

Elle ouvre les yeux en se demandant d’où proviennent ces étranges visions qu’elle a depuis un mois, depuis qu’elle connaît la nouvelle, comme tout les autres terriens qui peuplent cette planète . Ces images de cet homme qui défilent dans son crâne en boucle comme un vieux film des années trente, une suite confuse de portraits, de scènes de la vie quotidienne et ces mots qui résonnent : « Clark… Kal-El » puis cette vision en accélérée d’une planète qui explose et ce silence, ce sinistre silence qui l’envahit .

Cela doit cesser ! Elle en a assez de vivre terrée ici comme une pestiférée, à l’écart, dans cet ancien centre soviétique utilisé par l’expédition de climatologues russes dont elle fait partie . Elle se sent si seule parfois et les invitations implicites de ses compagnons mâles l’écœurent au plus haut point . Elle doit se maîtriser en permanence pour ne pas céder à la tentation d’user de ses sombres talents, ces pouvoirs qu’elle essaye de taire comme le peut . Mais cela ne peut plus durer . Si ça continue, elle les tuera, elle les tuera tous et elle le sait . Si elle s’emporte, ce seront ses collègues qui en pâtiront les premiers . Puis, qui sait, peut être le pouvoir dont elle dispose pourra détruire, anéantir des villes entières . Si elle ne se maîtrise pas, tout est perdu . Toutes ces visions qui la traquent dans son sommeil ou lorsque ses paupières se closent n’arrangent vraiment pas sa situation, ne faisant au contraire que l’aggraver . En elle, elle sent qu’elle craque physiquement et moralement .

Le bruit de la porte qui s’ouvre et le froid qui caresse sa peau la tirent de sa rêverie . En face d’elle se trouve Youri, un garçon barbu emmitouflé dans des vêtements chauds qui la regarde avec une étrange lueur dans le regard . Comme elle aimerait lui tordre le cou . Ce serait si facile... Puis brûler ses chairs à l’aide de son regard de braise…

-Tout va bien, Yelena ? Tu es toute rouge .
-Ou…Oui, Youri, répondit-elle en se reprenant .
-Tu devrais te couvrir, tu vas attraper froid .
-Non, c’est bon, Youri .
-Bon, très bien . Nous quittons la station demain, tu es toujours sûre de vouloir nous accompagner ? D’habitude tu te portes toujours volontaire pour rester à la base .
-Oui, j’ai des choses… à faire à Moscou .
-Très bien . Nous partons demain à sept heures, tâches d’avoir fait tes bagages .

Yelena acquiesça avec un sourire triste puis le russe l’abandonna pour rejoindre sa chambre . Elle avait pris sa décision il y avait trois jours maintenant . Elle allait partir, c’était certain . Elle savait pertinemment que si elle restait, elle allait devenir folle et tout détruire . Partir, quitter ce monde imperturbable, lui ferrait du bien . Et puis elle devait savoir, connaître le lien entre elle et l’homme de ses visions, ce Superman qui faisait la une des journaux du monde entier . Peut être que ce dernier saurait apporter des réponses aux mille questions qui la tenaillaient sans cesse .


New-York, un immeuble dans Manhattan .

L’homme chauve en costar bleu-nuit observait le ciel new-yorkais depuis la baie vitrée de son vaste bureau . Ce ciel sans nuage et cette lune resplendissante lui rappelait cette journée d’il y a un mois, cette horrible journée où il s’était sentis si faible, apeuré devant la créature, cet impétueux journaliste, ce Clark Kent qui le narguait à une cinquantaine de mètres du sol . En l’espace de quelques secondes, il avait pensé qu’il se jetterait sur lui comme un enragé en explosant la vitre qui les séparait, qu’il le massacrerait sans retenu, mais non, il n’avait rien fait, et c’était cela même que Lex Luthor ne pouvait supporter . Il ne l’avait même pas affronter, il l’avait juste regarder comme on observe un chien battu en train d’agoniser dans le caniveau puis s’était envolé, le laissant prostré et désarmé . Oui, Lex en voulait à cet homme d’acier et éprouvait une telle rage à son égard qu’il en devenait obsédé . Depuis un mois, ces horribles cauchemars le poursuivaient sans cesse, Kent devant sa tombe avec un sourire cruel, le cadavre de Lois Lane carbonisé sur son lit . Ces horreurs l’effrayaient tellement qu’il n’en dormait plus la nuit . Tout ces justiciers qu’il avait affronté durant sa carrière n’étaient rien comparé à cet homme qui l’avait brisé en un regard et il éprouvait une colère et une peur telles qu’il refusait de se répondre aux multiples invitations à des cocktails onéreux et laissait à ses subordonnés le contrôle de la rue . A cause du super homme, il était en train de perdre les pédales, de perdre le contrôle et il ne pouvait le tolérer . Il n’y avait pas trente six solutions pour résoudre le problème mais un homme indestructible qui arrêtait des météorites était-il seulement vulnérable à quelque chose ?

Clark .
Clark Kent . Il avait ordonné à ses subalternes, ses conseillers, de le faire suivre nuit et jour, de rechercher par tout les moyens d’où il tirait son formidable pouvoir . Grâce à ses recherches, Lex savait déjà que son homme n’était pas un mutant ou l’une de ces bestioles inhumaines, mais alors qu’est-ce qu’il était ? En quelle matière était-il fondu ? De quelle planète venait-il, bon sang ? L’homme d’affaire finissait pas croire à toutes ces théories débiles qu’il lisait dans la presse, sur les origines extra-terrestres de l’homme d’acier, sur l’implication du gouvernement dans toute cette histoire . Mais Clark était plus, bien plus que cela . Son aura dégageait une puissance telle qu’elle serait capable de détruire New-York ou de raser un pays du tiers-monde . A travers son reflet sur la baie vitrée, il le voyait, il voyait son regard qui le foudroyait comme s’il n’était qu’un insignifiant insecte .

Lex se retourna pour échapper à la folie qui le guettait . Cette affaire l’angoissait à un point inimaginable et il devait recouvrer la raison rapidement s’il ne voulait pas que son empire financier et criminel s’écroule . En s’épongeant le front, Lex s’installa dans son fauteuil en cachemire et s’alluma un cigare cubain de première qualité . Fumer était son seul plaisir depuis les derniers évènements et il ne laissait personne interrompre son cérémonial relaxatif qui parvenait à l’apaiser pendant quelques instants . Aussi, lorsqu’on toqua poliment à la porte, il répondit d’une voix glaciale :

-J’ai demandé qu’on ne me dérange pas .
-Désolé Monsieur Luthor mais c’est Monsieur Kuttler qui souhaiterait vous parler . Il m’a dit que c’était urgent et…
-Faites le entrer, Suzanne .

Un homme de petite taille, les cheveux en bataille, fit irruption dans le bureau du chef d’entreprise, les sens en alerte, comme s’il se sentait espionné . Savait-il que le bureau de Lex Luthor était mieux protégé que celui du président des États-Unis d’Amérique ? Lex soupira après avoir tiré une bouffée de son cigare en expulsant un nuage de fumée . Décidément, la paranoïa aiguë de son employé commençait à lui taper sur les nerfs, déjà à vif par la faute de Superman . Dans un accès de découragement, il déclara :

-Noah, je vous ai déjà répété mille fois que mon bureau était sûr et que les agent du KGB qui vous recherchent n’existent pas !
-Oui, bien sûr monsieur Luthor, répondit l’intéressé en ne quittant pas des yeux le pot de fleur à sa gauche .
-Asseyez-vous, Noah .
-Bien, monsieur Luthor .

Ce dernier invita Kuttler à prendre place en face de lui et lui tendit un cigare qu’il refusa en murmurant qu’il était peut être piégé . Lex soupira une nouvelle fois puis demanda au nouvel arrivant d’une voix particulièrement froide :

-Des résultats ?
-Et bien, Monsieur Luthor… Commença Kuttler en se tordant les doigts .
-Vous avez des résultats oui ou non ? S’enquit Lex dont la patience s’était depuis longtemps envolée .
-J’ai effectivement obtenu des résultats mais ils ne concernent pas Clark Kent directement .
-Noah, je vous ai demandé de venir me voir quand vous auriez obtenu des résultats valables ! Beugla le PDG, les sourcils froncés .
-Oui, je sais, Monsieur Luthor, mais… en toute modestie, je pense que ça pourrait vous intéresser .
-Soit, concéda Luthor, annoncez-moi votre fameuse nouvelle .
-Nous avons repérés un phénomène des plus étranges dans le désert Kazakh il y a deux jours et j’ai tout lieu de penser que cela a un lien avec Clark Kent .
-Dans le désert Kazakh, dîtes-vous ? Demanda Lex, soudainement intéressé .
-Oui, monsieur Luthor, mais laissez moi poursuivre . Dans ce désert, donc, une ancienne base soviétique a été aménagée pour accueillir une équipe de chercheurs il y a un an . Ils étaient quatre : le professeur Nikita Barov, le capitaine Youri Ivanov, le professeur Yelena Starrskaïa et le commandant Igor Kinski .
-Starrskaïa ? Pour avoir étudier le russe, je n’ai jamais entendu un tel nom .
-Normal, c’est une transcription d’un nom étranger : Starr . Votre remarque me permet d’introduire cette Yelena, justement, car c’est elle la source des phénomènes qu’on m’a conter . Cette jeune femme de dix-neuf ans à peine…
-Dix-neuf ans et chercheuse ?! S’exclama Luthor, étonné .
-Climatologue pour être plus précis . Elle a eu son bac à quatorze ans et est sortie diplômée de l’université à dix-huit ans . Autant vous dire qu’elle est extrêmement brillante .
-Incroyable… Murmura Lex . Mais vous dîtes qu’elle aurait un lien avec Kent ?
-C’est à cela que je veux en venir, monsieur Luthor car c’est bien de cela dont il s’agit, un lien . Le capitaine Ivanov, un ami d’un ami, a remarquer que sa collègue collectionnait les vieux journaux et cela depuis un mois, depuis…
-…Depuis l’intervention de Kent . Interrompit Luthor en se frottant le menton .
-Exactement . Youri a remarqué que tout ces journaux semblait évoquer une seule et même chose, Superman . Il a rapidement fait le lien avec les cauchemars que Yelena faisait ces nuits dernières car dans son sommeil agité, elle évoquait plusieurs noms comme « Clark », « Kal-El » et « Boston Herald » . De plus, Youri avait noté que les yeux de la demoiselle prenait une teinte rouge lorsqu’elle s’énervait, ce qui arrivait de plus en plus fréquemment .
-Bon sang ! Jura Luthor en se levant . Il n’y a pas de doute, cette fille doit être liée de quelque manière que ce soit à ce salopard de Kent ! Où se trouve-t-elle ? Je veux qu’on la surveille, qu’on la capture !
-Oh mais pas la peine, monsieur Luthor, Yelena semble elle aussi comprendre qu’elle a un lien avec Clark Kent et survole en ce moment même l’océan Pacifique . Elle atterrira à Boston dans trois heures tout au plus .

Lex regarda frénétiquement sa montre en argent d’origine suisse qui indiquait huit heures du matin avant qu’un étrange sourire se dessine sur ses lèvres . Il reporta son attention sur Kuttler qui tentait de démonter un stylo, croyant qu’il y avait un micro caché à l’intérieur et, recouvrant sa froideur habituelle, lui dit :

-Je viens d’avoir une idée, Noah .
-Oui, Monsieur Luthor ? Répondit distraitement Kuttler, toujours occupé avec son stylo .
-Si je combattais le mal par le mal ?
-Que voulez-vous dire ? Interrogea Kuttler en lâchant son stylo .
-Noah, il est tend pour vous de découvrir les secrets de Lex Corps…
-Votre filiale à Boston ? Mais qui y a t’il là-bas ?
- Noah, vous n’avez pas idée de se que cachent les laboratoires de la compagnie…
 
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