Urban Comics
  Supergirl #6
 

Histoire : Lex
Date de parution : Août 2007


Résumé : Yelena Starrskaïa s’est envolée pour Boston dans l’espoir de rencontrer l’homme qui hante ses nuits : Clark Kent. Bien décidée à retrouver celui qui semble s’être évanoui dans la nature, elle se rend au Boston Herald où Clark travaille et y rencontre Pete Ross, un jeune pigiste avec qui elle se lie d’amitié. Mais un homme à la puissance incroyable l’attaque à ce moment même et l’entraîne dans un combat d’une rare violence. Un choix s’impose maintenant : sauver son ami que le monstre s’apprête à tuer ou le laisser mourir pour se préserver, elle, et les habitants de Boston de ses pouvoirs hors du commun ? Vous le saurez dans ce nouveau numéro de Urban Supergirl !

Ce qui se déroulait sous les yeux de Courtney Withmore était à peine croyable. Dans le ciel bleu de cobalt de Boston, deux êtres se livraient un combat sans merci. Il était neuf heures et sept minutes et la plupart des personnes actives étaient déjà au travail, dans ces immenses tours d’aciers qui crevaient les cieux. Pianotant sur leurs ordinateurs, répondant à des appels téléphoniques, prenant un café, débattant d’un problème de chute d’actions, ils étaient des milliers à s’affairer, des milliers de vies humaines qui ne se souciaient pas de ce qui se passait à leur fenêtre. S’ils auraient tournés la tête, il auraient aperçus des formes humaines se mouvoir au dessus de leur tête, des personnages qui se battaient sous leurs yeux. Peut être auraient-ils également vu le Boston Herald entouré de camions de pompiers et d’une foule apeurée, les employés du quotidien bostonien. Pour l’instant, ils ne voyaient pas, ils n’entendaient pas. Mais bientôt, oui très bientôt même, ils apprendraient avec le reste du monde l’existence de deux nouveaux surhumains plus puissants que tous ce qu’ils pouvaient imaginer dans leurs rêves les plus fous.

Car ces deux points qui luttaient l’un contre l’autre semblaient extrêmement forts. Et pour preuves, ils avaient dévastés tout un étage de l’un des immeubles les plus anciens du centre ville et continueraient leurs destructions en série si personne ne les arrêtait. Dotés d’une force incroyable, rien ne semblait pouvoir les arrêter. Courtney ne savait pas ce qui les avaient poussé au combat, ni quels étaient réellement leurs pouvoirs. Mais dans le monde dans lequel elle vivait, rien ne pouvait plus l’étonner. Mutants, justiciers, super-héros étaient maintenant monnaie courante dans les rues des grandes villes américaines et cette tendance n’était pas prête de s’arrêter. Mais jusqu’alors, Courtney croyait que le métahumain le plus puissant de la planète était Steelman, le héros protecteur de New-York. A croire qu’elle s’était trompée.

Lourdement trompée au vu de la puissance que dégageait les deux êtres. Son bâton cosmique, une antiquité qui conférait à son propriétaire le pouvoir de voler et de lancer des rafales solaires, s’était mis à rougeoyer alors qu’elle patrouillait en ville, à la recherche du mystérieux assassin de Roxbury. Elle avait déjà rencontré le même problème lorsqu’elle s’était rendue à la Grosse Pomme et qu’elle avait assisté à la mystérieuse apparition de celui qu’on surnommait Superman et qui avait arrêté une énorme météorite fonçant tout droit sur les docks. Aussi, lorsque le même phénomène s’était reproduit, elle avait compris que quelques choses allait se produire, quelque chose qui prévoyait d’être énorme. Et elle ne s’était guère trompée sur le terme. C’était absolument énorme ce qui était en train de se passer au dessus de son nez, à plus de trois cent mètres d’altitude. Tout bonnement énorme. Une chose à laquelle elle n’était pas préparée. Vraiment pas préparée. Elle avait sous les yeux l’occasion en or dont elle avait toujours rêvé. Le moyen d’entrer officiellement dans ses fonctions de nouvelle héroïne de Boston. Ces deux surhumains menaçaient la vie de milliers d’innocents et ils devaient être arrêté. Et c’était elle qui allait s’en charger à l’aide de sa canne magique.

Trépignant sur place, toute excitée par le fait qu’elle allait enfin franchir un vrai cape dans sa vie de justicière, Courtney serra son bâton qui lui avait apporté le moyen de changer le cours de son existence à tout jamais. Le jeune homme qui le lui avait offert un matin, après qu’ils aient couchés ensemble, ne lui avait pas fait seulement un cadeau. Il lui avait aussi donné une chance qu’elle allait saisir en plein vol. Jamais elle n’avait raconté à son père adoptif les véritables circonstances de l’acquisition du « fichu bout de métal » comme il l’appelait et avait fait semblant de jouer la surprise en le tirant de dessous le lit où elle l’avait caché une minute plus tôt, dans son nouvel appartement. Il n’aurait jamais accepté le fait qu’elle est perdue sa virginité, qui plus est avec un inconnu répondant à l’unique patronyme de Jack et qui l’avait abandonné au petit matin.

Malgré ce que Patrick pensait, son bâton avait d’énormes pouvoirs, des capacités hors du communs qui la mettait, elle, simple humaine, à égalité avec le plus dangereux des métahumains et jamais elle ne renoncerait à ça. Elle allait faire ce qu’elle devait faire, à savoir protéger la ville. En s’envolant à l’aide de sa canne vers les deux combattants, Courtney repensa à ces paroles si chères à son cœur : « We can be heroes ». Oui, nous sommes des héros. Nous sommes tous des héros.

*

Elle fuyait. Sa proie fuyait et refusait encore et toujours le combat. Mais ce n’était pas un problème. Ca ne le serrait plus d’ici quelques instants. Il avait joué avec elle comme un chat s’amuse avec sa proie mais le jeu allait se terminer, maintenant. Elle refusait de lui montrer sa puissance ? Tant pis. Il allait en finir avec elle, lui écraser le crâne et éparpiller sa cervelle aux quatre coins de la ville. Il était le plus fort et le monde entier verrait sa puissance destructrice dès aujourd’hui. Perché sur le toit d’un immeuble où il venait d’atterrir après un bond prodigieux pour atteindre la fuyarde, il voyait les hélicoptères des télévisions venir vers lui. Il allait être célèbre et cette célébrité annonçait le prélude d’une aire nouvelle. Au diable Luthor et ses savants. Le chemin de la gloire s’offrait à lui et il l’arpenterait seul, sans ses maîtres dont il s’affranchirait dès qu’il aurait eu son vrai cœur. Oui, un nouvel horizon se profilait sous ses yeux, un horizon de domination et de conquête, un horizon dont il cernait parfaitement les contours.

Mais pour cela, il fallait qu’il se débarrasse définitivement de cette petite garce que Luthor tenait tant à voir morte. Elle était parvenue par un subterfuge à sauver son médiocre journaliste à l’aide d’une super-vitesse qu’il ne pouvait soupçonner puis s’était élancée dans le vide comme un oiseau, flottant dans l’air frais du matin. Filant tout droit vers l’océan atlantique, elle avait voulu lui fausser compagnie mais avec lui, ça ne se passerait comme ça. Elle pouvait voler ? D’accord. Mais lui avait la capacité de faire des bonds prodigieux et il ne se priverait pas de cet incroyable don. Se jetant à la suite de la gamine, il était allé de toit en toit, utilisant sa force phénoménale pour prendre impulsion et rejoindre son adversaire dans le ciel. Alors qu’elle atteignait les docks et le port industriel de la cité, il l’avait rattrapé et l’avait attaqué aussi férocement que ses pouvoirs le lui permettaient. Elle avait eu mal. Elle avait crié. Elle avait failli tomber. Mais elle avait tenu bon. Pourquoi s’entêtait-elle comme un âne têtu, refusant de se rendre à l’abattoir ? De toute façon, elle allait finir par crever alors pourquoi retarder l’échéance ? Elle lui avait échappé une seconde fois. Mais la troisième serrait la bonne. Il allait la pulvériser et rien ne l’arrêterait.

-Filmez ! Hurla-t-il aux hélicoptères qui stationnaient au dessus de lui. Filmez, bande de larves ! Regardez bien qui vous avez en face de vous ! Je suis invincible ! Je suis votre nouveau maître et je vous écraserai comme les vulgaires insectes que vous êtes ! Regardez tous ! Regardez bien comment je vais détruire cette ville et priez vos idoles ridicules pendant qu’il en est encore temps ! Car lorsque j’arriverai, rien ne m’empêchera de vous réduire en bouillie !

Il jubilait. Des millions de petits êtres humains le regardaient à travers leurs petits postes de télévision et frissonnaient en entendant cette allocution terrifiante. Qu’ils aient peurs. C’était après tout le but. Il était le maître du monde avec cette puissance dont il disposait. Que pouvait-il lui arriver ? Cette mauviette de Steelman ne lui arrivait même pas à la cheville. Qu’il vienne lui aussi pour qu’il le tue devant les caméras. Devant ses milliers de fans. Qu’ils comprennent tous que nul espoir n’était permis. Pris d’une frénésie, il se mit à rire en posant son regard sur la blonde qu’il devait tuer. Elle s’était arrêtée et flottait dans le ciel, à cent mètres à peine de lui. De là où il était, il l’atteindrait aisément. Prenant appui sur le métal sous ses pieds, il bondit tel un fauve.

Mais son saut fut stoppé par un éclair doré qui le foudroya sur place. Tordu de douleur, il sentait sa force diminuer petit à petit, maintenant emprisonné dans cet halo éblouissant. Que se passait-il ? Qui était le fou qui avait osé l’attaquer ? Se concentrant pour oublier la souffrance qui commençait peu à peu à le paralyser, il rugit comme un lion blessé et frappa de toutes ses forces contre les parois de sa prison qui volèrent en éclat. Recouvrant instantanément sa puissance, Metallo réceptionna sa chute sur la façade d’un immeuble qui explosa sous ses pieds et qui lui donna assez d’impulsion pour voler vers son nouvel ennemi. Au fur et à mesure qu’il s’approchait de lui, il parvenait à distinguer des cheveux blonds flottants au vent et une silhouette féminine. Entre ses mains, un bâton en cuivre, tout ce qu’il y avait de plus commun. Hum. Elle devait tirer sa puissance de ce morceau de métal et si il lui échappait malencontreusement, adieu la vie, bonjour la mort. Un sourire zébra le visage de Metallo qui parvint à la hauteur de sa future victime. Il put voir la surprise apparaître sur son jolie minois tandis qu’il la percutait de plein fouet. Pas un cri. Pas une éclaboussure de sang. Juste un corps qui tombe à pic vers la mer, six cent mètres plus bas.

-Maintenant, déclara Metallo pour lui-même, occupons-nous de l’autre.

*


Yelena regardait le corps tomber comme une masse, un corps soumis à la gravité qui l’entraînait vers le sol à une vitesse affolante. Le corps délicat d’une jeune femme qui avait voulu l’aider, en fait. Au fond de son cœur, elle savait qu’elle devait réagir. Une voix le lui disait, une voix qu’elle n’avait jamais entendu auparavant. Une voix qu’elle n’oublierait pas.

« Sauves-la. Qu’attends-tu ? Tu voles et tu peux la rattraper alors sauves-la. »

Plus qu’un conseil, c’était un ordre qui résonnait dans sa tête. Une force en elle la poussait à réagir, à obéir, à sauver cette jeune fille qui allait mourir si elle n’intervenait pas. Elle devait le faire, oublier sa peur, la hantise de blesser quelqu’un. Elle avait trouvé le courage de s’élancer tel un oiseau du haut d’un gratte-ciel et de voler, planant au grès des courants d’airs qui la transportaient comme dans un rêve. Maintenant, elle se trouvait au dessus de la mer, à des centaines de mètres d’altitude, flottant comme une bouée dans l’eau. Et une bouée servait à sauver les malheureux de la noyade. Elle était la bouée de sauvetage de cette fille, sa seule chance de s’en sortir, et elle ne devait pas laisser passer cette occasion. Oui, elle devait y arriver.

Fermant les yeux tout en inspirant profondément, Yelena s’élança. Comme une fusée incontrôlable, elle perça le ciel et les nuages, fonçant sur son objectif. L’air lui brûlait les yeux et la peau, lui crevait les tympans mais elle s’en fichait. Elle ne devait pas perdre de vu son objectif. Alors qu’elle prenait encore plus de vitesse, tout sembla ralentir sous ses yeux. Le corps qui tombait s’était presque stoppé dons sa chute, comme si un mince filet la reliait encore aux cieux. Yelena continuait à se rapprocher mais elle ne sentait plus sa propre vitesse. Elle ressentait exactement la même chose que lorsqu’elle avait arraché Pete des mains de son adversaire. Oui, c’était la même sensation de flottement incroyable qui s’emparait d’elle. Tranquillement, elle parvint à la hauteur de la jeune fille, inconsciente, et la prit dans ses bras. Elle était légère, si légère. Et si belle. Mais du sang venait entacher cette beauté endormie, du sang qui coulait de son crâne fracturé par le coup qu’elle avait reçu. Elle devait faire vite pour qu’elle ait une chance de s’en sortir.

Sa vitesse la porta jusqu’au sol où les spectateurs du combat s’entassaient près des ambulances. En une seconde, elle les avait rejoint et atterrit à côté d’un des véhicules des urgences. Les ambulanciers, abasourdis par son arrivée éclaire restèrent comme paralysés pendant quelques secondes avant qu’ils ne se ressaisissent et fassent ce pourquoi ils étaient payés, à savoir aider les blessés.

-Elle va s’en sortir ? Demanda Yelena, inquiète, tandis qu’un médecin auscultait celle qu’elle avait sauvé.
-Difficile à dire. Elle a subit un choc très violent et risque de mourir si on ne l’emmène pas d’urgence à l’hôpital mais comment … ?

La phrase du médecin resta en suspens car son interlocutrice venait de disparaître. Se frottant les yeux pour oublier l’irrationnel qui l’entourait, il commanda à deux ambulanciers de transporter sa patiente vers l’hôpital le plus proche.

Yelena, elle, avait déjà regagné le ciel. Balayant l’étendu qui s’offrait à son regard, elle tentait de repérer son ennemi, ce fou à la force incroyable qui l’avait attaqué au Boston Herald. Cette fois, elle ne pouvait se défiler et devrait l’affronter. Il devait être arrêté et la seule capable de réussir, c’était elle, et elle seule. A cause de lui, cette jeune fille qui l’avait aidé allait peut être mourir. Par sa faute, des milliers de vies avaient été menacées. Oui, il devait être arrêté, et pour de bon. Elle n’avait pas le choix. Si elle ne réagissait pas, il tuerait des dizaines, des centaines de personnes. Rien ne l’arrêterait. Elle était le seul, l’unique espoir de survie pour toutes ces futures victimes. Pour cela, elle devait simplement fermer les yeux et laisser le pouvoir en elle la porter. Oui, elle devait juste se laisser aller et attendre de sentir la force qui nourrissait son corps s’emparer d’elle. Même si elle savait pertinemment qu’elle se perdrait dans les méandres de la folie. Ce pouvoir était trop grand pour qu’elle parvienne à le maîtriser. Le pouvoir l’annihilerait, la détruirait. Mais si c’était le prix à payer pour sauver d’innombrables innocents alors oui, elle le ferait. Elle accepterait son pouvoir. Elle accepterait de se sacrifier pour eux.

Enfin, elle le repéra sur le pont d’un énorme porte-conteneurs amarré dans le port. Lui aussi l’avait remarqué et l’observait patiemment, attendant que sa proie vienne se frotter à lui. Il était si sûr de lui et elle, tellement terrifiée. Une larme roula sur sa joue tandis qu’elle fermait les yeux. Se laisser aller. Attendre que le spectre du pouvoir prenne possession d’elle. Elle le sentait naître en elle, ce pouvoir immense, ce pouvoir qui ne demandait qu’à sortir tandis qu’elle perdait peu à peu pied avec la réalité qui l’entourait. Le vent sifflait à ses oreilles tandis qu’une voix puissante résonnait aux tréfonds de son âme et parlait dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Des images défilèrent sous ses yeux, des images qu’elle ne connaissait pas. Un être à la peau nacrée dans un liquide rougeâtre, une planète qui explosait et qui se recomposait à une vitesse folle, une sorte de bâtiment en forme de cristal dont les portes s’ouvraient et se refermaient sans cesse. Puis une énorme explosion et plus rien. Plus rien du tout.


*


-Et merde !

Lex Luthor ne comprenait pas ce qui s’était passé. Observant le combat entre Yelena Starrskaïa et son sous-fifre, John Corben, depuis la fenêtre du salon de son appartement de Boston, il avait assisté à une véritable frénésie de la part de son homme de main qui l’avait étonné au plus haut point. Il faisait preuve d’une force incroyable et maîtrisait ses nouveaux dons comme s’il les avait toujours eu. Détruisant d’abord tout un étage de l’antique Boston Herald, il avait attaqué Yelena avec une incroyable puissance qui l’avait terrifié. Puis il s’était lancé à la poursuite de la jeune russe, souhaitant lui fausser compagnie et avait engagé un combat en plein ciel avec elle. Un combat que l’homme-machine ne pouvait que remporter. Car il semblait en tout point largement supérieure à sa pauvre adversaire qui subissait ses attaques du mieux qu’elle pouvait. Excepté une résistance hors du commun et la capacité de voler, elle ne disposait pas des capacités extraordinaires de Kent et ne pourrait jamais repousser un astéroïde lancé à pleine vitesse avec ses petits bras.

Lex avait été déçu, oui. Car il s’était trompé sur le compte de Yelena qu’il croyait sur-puissante. Une erreur qui aurait pu lui coûter très chère. Il avait imaginé Metallo à une époque où il rêvait d’asseoir son autorité sur le monde entier. Il était encore jeune et en pleine ascension, rêvant de mettre la main sur le monde entier. Mais ses plans avaient changés et mûris. Il n’était plus un rêveur et connaissait parfaitement le terrain sur lequel il jouait. Metallo, qui devait lui apporter un soutien dans son ascension était devenu à ses yeux l’arme ultime qui lui permettrait si les choses tournaient mal pour lui, d’avoir un moyen de pression à l’échelle planétaire. Metallo était son bon de sortie de tout les guêpiers possibles. Mais il avait ses limites, Lex en était persuadé. Et Yelena, supérieure à lui, pensait-il, les lui aurait montré. Mais Yelena était faible et il ne pouvait pas le prévoir. Elle allait mourir par la main de l’homme-machine qui avait su faire face à l’attaque surprise d’une de ces justicières de pacotille qu’il détestait tant.

Enfin c’était ce qu’il croyait jusqu’à ce que se passe l’impensable. En effet, Yelena, après avoir sauvé la vie de la justicière qui était intervenue pour l’aider, s’était mise à foncer droit sur Corben, pris au dépourvu et l’avait percuté de plein fouet. Un rapide combat s’était ensuite déroulait sur un bateau au cours duquel Yelena, prise d’une fureur enragée, avait totalement atomisé son ennemi qui avait perdu sa fausse peau que le professeur Vale lui avait greffé et ne ressemblait plus qu’à un tas de ferrailles endommagé. L’adamantium, réputé pour être incassable, avait volée en éclat comme de la porcelaine sans que Corben ait eu le temps de souffler. Finalement, un coup de poing d’une puissance que Lex n’avait jamais vu auparavant l’avait expédié par dessus bord tout en enfonçant la poitrine de fer de son adversaire. Ce dernier était tombé cent mètres plus loin, en pleine mer, et avait coulé à pic après avoir hurlé qu’il ne savait pas nager.

Assistant à ce revirement de situation auquel il ne s’attendait pas, Lex avait compris qu’il avait mal jugé Yelena. Plus qu’une nouvelle arme pour lui, elle était l’arme ultime qui lui permettrait de faire tout ce qu’il souhaitait. S’il parvenait à mettre la main dessus, il serrait le maître du monde. Cela manquait de subtilité, certes, mais c’était tellement concret qu’il s’en fichait pas mal. Il avait devant lui ce dont il avait toujours rêvé : la femme et l’arme idéale.

Mais son rêve venait subitement de s’envoler. Yelena avait disparu en instant, comme par magie. Elle survolait le porte-conteneurs qui avait été le terrain de l’affrontement fatal pour Corben quand une lumière soudaine et violente avait jailli de nul part et l’avait aveuglé pendant quelques minutes, comme la plupart des citoyens de la ville de Boston. Lorsque ses yeux s’était rouverts, Yelena avait disparu. L’incompréhension avait bien vite laissé place à la colère. Il l’avait ! Il n’était qu’à cinq cent mètres d’elle ! Et paf, elle s’était envolée ! C’était vraiment trop bête. Ah présent, il fallait qu’il la retrouve, coûte que coûte.

 
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