Auteur : Max
Date de parution : Décembre 2004
C’était une nuit sans lune, le vent soufflait fort. Le ciel était couvert.
Je me souviens avoir plusieurs fois du redescendre à basse altitude pour faire le point sur ma position, mais j’avais encore le temps, j’en profitai pour aller flâner un moment dans l’immensité céleste qui s’étendait devant moi. J’adorais, j’adore voler !
Et ce fut l’heure, je l’entendais, le jet approchait, soudain je le vis, de multiples lumières parvenait à transpercer l’épais brouillard, dans lequel j’évoluais, m’éblouissant alors. Le bruit devenant insoutenable je sortis de mon sac à dos un casque censé me protéger du bruit et le mit, je sortis également deux ventouses et les garda en mains.
Le jet apparut brusquement face à moi, je l’esquivais rapidement espérant ne pas avoir été repéré, et le suivis un moment, malgré sa vitesse, je ne fus pas distancé et profitai du moment où l’appareil passa à basse altitude pour me coller au jet, les ventouses aidant, je rampais sur le carlingue et me dirigeai vers une porte en prenant soin d’être le plus discret possible. D’un violent coup de pied, j’enfonçai la porte. Le Jet trembla et se dépressurisa, je passa alors la tête à travers le trou béant et imaginez ma surprise quand j’ai découvert que l’appareil était vide.
J’eus juste le temps d’éviter la balle qu’on venait de tirer. Une immense masse sombre volait à coté de moi. Le Jet était un leurre, un hélicoptère le suivait et s’était mis en tête de me descendre. C’est ce qu’on allait voir. Abandonnant la carcasse vide de l’appareil, je m’envola et disparu dans les nuages.
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Tara Eisenhower, belle jeune femme à la longue chevelure noire, venait juste de fêter ses 24 ans lorsque toute sa famille fut abattue froidement par un groupe mafieux de la ville. Le père de Tara, un médecin légiste de la police scientifique de New-york, avait refusé le pot de vin que lui proposait leur chef pour couvrir un de leur meurtre, les représailles n’avait pas tardé, cachée dans la penderie elle assista à l’assassinat de sa famille, elle fut la seule survivante.
Devenue un des témoin les plus importants dans la lutte contre la Mafia, Tara avait du s’exiler au Canada, en attente du jugement de celui qui l’avait rendue orpheline. Et enfin ce jour arrivait, elle allait enfin témoigner tenter de faire tomber l’ordure qui avait ruinée sa vie. On l’emmena donc à l’aéroport de Vancouver et monta dans un hélicoptère avec trois autres personnes, un pilote et deux agents sensés veiller sur elle. Un jet décolla en même temps qu’eux, il devait servir de leurre en cas d’éventuelles attaques.
Tara venait de répéter celle qu’elle allait dire au procès lorsque l’équipage embarqué avec elle entra en effervescence, le jet était attaqué. Le brouillard empêchait de distinguer de quoi il s’agissait, mais quoique ce soit c’était seul, ou du moins pour l’instant. Un homme armé d’un fusil sniper ouvrit alors une sorte de porte sur un des cotés de l’hélicoptère. Un froid intense envahit alors l’appareil. L’homme tira, il semblait avoir touché sa cible, un sourire au lèvre il rangea son fusil et s’apprêta à refermer la porte lorsqu’il fut soudain happé par un être ailé.
…
Je laissai alors tomber l’homme qui ne tarda pas à ouvrir son parachute. Puis j’analysai la situation, à ce que j’avais vu il n’y avait qu’un seul pilote. La porte de l’hélico n’ayant pas été encore fermée j’en profitai pour rapidement l’infiltrer. L’infiltrer ? Le mot est peut être un peu fort… quoiqu’il en soit, à peine ai-je eu temps d’y poser le pied que je reçu un balle en pleine poitrine, sans le kevlar j’y restais certainement. La balle me coupa le souffle une fraction de seconde, mais ce ne fut pas assez pour permettre à l’homme de tirer une deuxième balle, son sort ne fut pas différent du premier tireur.
Le pilote de l’hélicoptère ne se faisant aucune illusion sur son sort venait à son tour de quitter l’hélicoptère, sous les yeux ahuris de la jeune femme surpris je m’avançai alors vers le dernier passager, Tara. Elle avait une voix si mélodieuse. Ses grand yeux vert reflétaient la peur et la surprise que je lui évoquais.
« Je vous en supplie, j’ai déjà assez souffert,… épargnez moi ! »
* Souffert *, elle avait raison, trop de sang avait déjà coulé à cause des agissements de mon père. Je connaissais les risques que j’encourais à lui laisser la vie sauve, mais je ne pouvais me résoudre à finir mon travail.
L’hélicoptère est désormais sans pilote se dirigeait dangereusement vers l’eau et ce à vive allure. C’est dans ce genre de situation qu’on fait réellement connaissance avec soi, et à ce moment je réalisai que je n’étais pas fait pour ça, je rencontrais le vrai Warren et non pas celui que mon père avait modeler. J’attrapai Tara, qui ne se débâti pas, et m’envola la portant sur mon dos. L’hélicoptère se fracassa brutalement dans l’océan.
Profitant de l’obscurité, je me suis dirigé vers une des mes villas en bordure de New-york qui servirait de cachette à Tara en attendant de trouver une solution à plus long terme. Je la conduisi dans une chambre secrète de la demeure.
« Merci !…
- Ne me remerciez pas encore, ils vont bien se rendre compte qu’il n’y a pas de corps dans les restes de l’hélico…
- Qui… qu’êtes vous exactement ?
- J’aimerais le savoir… Reposez vous ici, et surtout ne sortez pas… je vais revenir.
- Qu’est ce qui me dit que vous allez pas me trahir ?
- Ecoutez, de un si j’avais voulu vous tuer, je me serais pas amuser à vous sortir de l’engin et de deux, ben…vous avez pas le choix, vous devez me faire confiance. »
Comme je quittai mon invité de fortune, le téléphone sonna. Je savais très bien qui c’était et j’en frissonna.
« Warren ! Au Manoir, de suite »
Il raccrocha.
Il était temps d’assumer les conséquences.