Urban Comics
  Rural SM #1
 
Histoire : Firediablo

-NON, BEN, RALENTIS !!!!
-Y A PLUS D’FREINS !
-L’ARBRE ! FAIS GAFFE A L’ARBRE !
Le craquement qui s’en suivit fit trembler l’arbre de toutes ses feuilles et l’écureuil qui dormait paisiblement dans une des branches commença à couiner de peur. Lorsqu’il sortit de son terrier, sans doute plus par envie de fuir que par courage il remarqua que deux jeunes hommes se tenaient allongés au pied de son arbre. Ils semblaient être tombés de cette machine du Diable, le tracteur, le tracteur qui avait terrorisé toute la prairie avec son bruit tonitruant et ses ravages. Certains mulots l’appelaient « l’Independance Day » du sous bois ».
L’un des garçons bougea. Il ne semblait pas blessé, mais était particulièrement laid.
-Ben ça va ? demanda-t-il.
Le dénommé Ben se releva. Il se mit sur son séant et observa le tracteur. Ce dernier avait perdu une grande partie de son huile sur la tête de l’infortuné, qui semblait à présent avoir fait un tour dans une cuvette mal nettoyée.
L’écureuil connaissait déjà ces deux gamins, adepte de la bêtise sans aucunes limites. Ils avaient du voler la machine des enfers et auraient voulu goûter les joies de la vitesse à 10 kilomètres/heure. Alors qu’il allait retourner vaquer à son occupation favorite, l’hibernation durant 12 mois, il remarqua quelque chose. Le dénommé Ben lui avait volé quelque chose. Une de ses noisettes, si rare en cette saison et donc infiniment précieuse, se trouvait sur le haut de ce que les hommes appelaient « pantalon ». Il entra dans une fureur noire, et bien que ce soit un écureuil, Mike Tyson aurait été intimidé par les flammes qui brûlaient dans les yeux de la bête.
Tel un fauve il se jeta sur la noisette et mordit la première chose qui arriva à portée de ses dents coupantes comme des rasoirs : les parties génitales de Ben.
-YAAAARGH !!!!!
Ben s’était levé d’un bond, et couru partout avant de remarquer l’animal féroce. Hésitant entre arracher cet écureuil et le laisser là à attendre qu’il lâche prise. Cet animal avait mordu jusqu’au sang le pauvre puceau qui voulait tout de même perdre sa virginité et ne pas finir avec sa progéniture dans l’estomac d’un abruti d’écureuil. Tandis qu’il courait dans tous les sens, cherchant quelque chose pour servir d’ouvre gueule à l’animal hargneux, l’ami de Ben, Gustave, se leva et commença à tirer sur la queue touffue du fauve.
-ARRRRGH ! ARRETTE ! MES BURNES VONT PARTIR AVEC !!!!
L’écureuil entra dans une frénésie démente, et lorsque Gustave commença à le tirer par derrière, il se jeta sur son nouvel ennemi. Il lui sauta au visage et lui attrapa la narine droite. Il y planta ses crocs et décida de ne les lâcher que lorsque Gustave serait vidé de son sang. Mais avec le faible flux sanguin sortant de sa prise, il pensa qu’il allait rester encore longtemps en compagnie de Gustave.
-P’TAIN !!! CONNERIE D’ANIMAL !!! BEEEENNNNEUH !!!
Ben se releva lentement, en vérifiant que toute la viande était bien en place. Il sentait une douleur dans sa couille gauche et se demanda si ses aptitudes nocturnes avec coéquipières étaient intactes. Puis il se tourna vers Gustave.
-Euh, Gugu, c’est quoi ce piercing au nez ? Un peu trop poilu à mon goût.
-C’EST PAS UN PIERCING, C’EST UN ECUREUIL !!!
-Tes vannes sont toujours aussi merdiques. Tu vas me dire que cet « écureuil » cherche des noisettes dans ton trou d’nez ? demanda Ben.
-NAN, IL ESSAIE DE M’ARRACHER LA MOITIE DE LA GEULE !
-OK, bouge pas !
Bien que peu convaincu par l’explication de Gustave, il commença à tirer sur le monstre poilu. L’écureuil, trouvant le goût du sang de Gustave plutôt bon, ne lâcha pas ce dernier. Il serra son étreinte et la narine commença à s’arracher. Gustave poussa un cri de douleur et Ben croyant que c’était à cause du fauve, tira plus fort, puis l’écureuil serra encore plus fort...

2 heures plus tard.

Une infirmière accompagna les deux jeunes hommes hors de son petit hôpital de campagne. Elle était à peine assez mince pour passer la double porte, ce qui en dit long sur son poids. Gustave portait un grand pansement qui couvrait son nez et faisait le tour de sa tête, comme un bandeau de pirate qui aurait glissé. Ben, lui, devait avoir son pansement sous son pantalon, ce qui expliqua sa façon de marcher.
-Bon, les gars, dit l’infirmière, faudra arrêter de faire ces conneries, Gustave a déjà été brûlé au visage et est marqué à vie après votre tentative de pets enflammés.
-Ca a mieux marché que le pistolet à eau rempli d’essence, répondit Gustave.
-Ca aurait fait un super lance flamme si t’avait refermé le bouchon. Le pistolet s’est transformé en grenade à fragmentation, répliqua Ben.
-C’est parce que le joint était rouillé !
-Un joint d’étanchéité ne rouille pas !
-Les garçons, reprit l’infirmière, calmez vous, au moins le temps que je trouve une narine de rechange pour Gustave.
-Mwé, de toutes façons, répliqua Ben, c’était déjà un thon avant, moi, je marche comme si j’avais rencontré un gay plutôt rude dans des toilettes publiques.
-Bien, maintenant, allez vous reposer, j’ai d’autres patients, et plus de bêtises !
-Aaah, l’explosion de cuvette de toilettes devra attendre, dit avec dépit Ben.
Tandis que Ben et Gustave se dirigeaient vers la grange de ce dernier, l’infirmière rentra dans son hôpital tout un grattant son bouton sur le nez machinalement.

-Ptain, il m’a fait chier cet écureuil..
Ben avait parlé en repensant aux quelques minutes d’extrême souffrance qu’il avait ressentit lors de sa rencontre avec l’animal. Apres quelques tests, l’infirmière avait déduit que l’animal n’avait pas la rage, mais sans doute un taux de caféine record dans le sang. Ben se demandait comment un écureuil s’était démerdé pour se saouler avec du café en rase campagne.
Il était allongé dans le foin, attendant qu’il fasse nuit pour rejoindre sa petite amie. Il pensait à elle, a son odeur, à ses courbes, à ses lèvres, se répétant son nom…
-Alors, c’est à quelle heure, le rendez vous avec Gertrude? demanda Gustave.
-C’est FANNY-Gertrude, mais tout le monde l’appelle Fanny, répliqua avec colère Ben.
-Ouais, mais tout de même, Gertrude, c’est très sexy.
-Ah, et Gustave, c’est le deuxième prénom de Bratt Pitt ?
-Au moins, ce soir, j’aurais les couilles qui fonctionneront, moi.
-Tu penses que ça gênera ?
Les 4 points de suture de Ben risquaient de casser en cas d’étirement trop important. Et il craignant que la peau de ses sacoches s’ouvre de nouveau.
-Si tu t’en tiens aux préliminaires, ça devrait aller, mais ne vas pas trop loin non plus, on est un peu jeune pour passer à l’étape supérieur.
-C’est vrai qu’à 25 ans, on est encore un peu jeunot.
-Et en plus, on ne peux plus tester l’explosion des chiottes.
-Mes grands-parents vont me tuer si on fait peter leurs chiottes.
-Bah, c’est des vieux débris, à leur age, ils font tous dans leur froc pas dans les chiottes, ils économiseront en eau.
-Bien, c’est l’heure, dit Ben.
Il se leva et , comme ces supers héros des bandes-déssinnées, le regard plein de volonté, de force, il compter de se jeter du haut de la grange et atterrir en douceur au sol. Il prit de la vitesse, se lança et vola ! Il volait, qu’elle douce sensation, sensation éphémère, en quelques secondes et quelques mètres, il se trouva le nez contre le sol dans un bruit sourd.
-J’te rappelle qu’on a fait péter la grange y a deux semaines, depuis, y a plus qu’un étage, dit Gustave.
-Gne vais me laver le visage puis j’y vais…
 
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