Auteur : Bakusan
Date de parution : Février
6ème jour.
Hermann se demandait ce qu’il devait faire à présent. Il se rendit compte que sa blessure à la main s’était cicatrisée à partir du moment où il s’était transformé. Il ne lui restait que deux jours… 48 h ce n’est pas beaucoup, lui qui pensait retrouver son adversaire dès le deuxième jour. Et le torturer les cinq jours restant.
Qui cela pouvait être, Graiger ? Goldmann ? Brook ? Non pas elle, elle n’aurait pas pu garder son calme en le voyant si elle avait sut qu’il était mort et de toutes façons, il ne lui avait dit que le minimum. Elle ne connaissait rien de ses pouvoirs. Si elle avait su, elle serait sûrement trahit. Donc, ce n’était pas elle… ou alors elle n’était pas au courant pour son décès ! Non, c’est une fille simple. Pas une meurtrière. Il ne restait donc plus que les deux autres. En espérant qu’il ne se trompe pas de piste !
C'est décidé, il va faire un tour chez ce Goldmann !
Goldman vivait à l’autre bout de Vegas, son père, qui dirigeait un Casino, lui avait permis de commencer sa vie professionnelle avec de bonnes bases. Après sa mort trois ans plus tôt, il avait hérité de la fortune et en profitait comme bon lui semblait.
Ne sachant pas ça, Hermann fut surpris de voir l’énorme maison de son sous-directeur. Grâce à ces pouvoirs, il avait mit moins d’une heure à traverser la ville. En arrivant , il vit que la voiture était remplie de bagages faits en vitesse. Il se pausa dans le jardin et observa dans un buisson les faits et gestes de cet homme. Il entendit un bruit et se retourna.
Un chien, un énorme saint-bernard, lui grognait dessus. Hermann le fixa de ses yeux sombres et le chien comprit qu’il ne fallait pas se frotter à cet intrus. Il repartit en jappant retrouver son maître. Toutes les lumières étaient allumées. Il devait être deux heure du matin.
« Bizarre ! qui ferait ses bagages à une heure pareille...à moins que ce ne soit pour fuir... »
C’était lui. Hermann en était sûr à présent. Il entra dans la maison en se faufilant telle une ombre par une fenêtre du 1ier étage. La télé marchait et deux personnes discutaient ensemble.
- …Aaah, je crois que je vais aller au lit chéri, cette journée m’a tué !
- D’accord Alex ! je sors le chien et je te rejoins !
Goldmann était gay ? Première nouvelle ! Et pourquoi aurait il tué sa famille ? Dépit amoureux, Goldmann avait des vues sur lui ? Quelles horreurs de penser à un truc pareil, jamais il n’aurait fait ça à sa femme ! Etait-ce son amant qui l’avait poussé à faire ça ?
Pour quelle raison ? L’argent ? Non... Il semblait en avoir suffisamment pour trois générations de Goldmann… mais alors pourquoi… des pas ? Alex !
- Conwell ! Conwell ! Ah, te voilà mon chien !
- Tu l’a vu, on dirait que quelque chose l’a terrifié !
- Bah alors mon chien, tu as vu un fantôme !
Crow ne voyait pas leurs visages, il ne savait donc pas qui était qui. Alex alluma la rampe d’escalier au moment ou son amant sorti avec le chien. Hermann eut à peine le temps de se cacher dans la salle de bain que l’homme, enfin ce qu’il en restait, apparut. Cette tête blonde n’était pas celui qu’il recherchait
Il sauta par la fenêtre et partit à la recherche de Goldmann qu’il aperçut rapidement. Crow arriva derrière lui en silence.
- Tu es sur le départ Goldmann !
Goldmann répondit sans se retourner
- Attention, mon chien est dressé pour l’attaque !
- C’est à cause de toi ce…
- Qui … Hermann ? Hermann ? c’est toi ?
- Non, ne te retourne pas maintenant !
- Ecoutes mon vieux, je suis désolé ! J’ai été obligé de faire ça !
- Tu… SALAUD !
Sans crier gare, Schneidell lui sauta dessus, ils roulèrent jusqu'en dessous d’un lampadaire dont l’intensité de la lumière rendit au Crow sa forme normale.
- C’EST DE TA FAUTE, ET TU ES DESOLE ! TU AS DETRUIT MA VIE ET CELLE DE MA FAMILLE ! ET TU ES JUSTE DESOLE ? ESPECE DE TAPETTE ! JE VAIS TE…
La terreur envahit le pauvre homme qui se mit à pleurer. Sa peur était telle qu’il se fit dessus.
- Non ! Pitié !
- Hein ?
Le chien intervint pour défendre son maître, mais l’agresseur lui cassa la mâchoire. Schneidell voulut regarder sa proie dans les yeux avant de l’achever et l’attrapa par le col.
- Pitié, j’ai rien fait à part vendre mes parts de l’agence à Graiger ! Je t’avais dit que je voulais me retirer des affaires !
- Tu… Tu n’y es pour rien !
Hermann regarda l’innocent qu’il avait faillit tuer. Il s’excusa et lui demanda de fermer les yeux en lui souhaitant de vivre une vie heureuse et qu’il ne le reverrait plus.
Quel Idiot ! Pourquoi n’avait t’il pas seulement regarder son visage avant de foncer dans le tas ? A présent, il ne lui restait plus qu’un suspect, et il devait faire plus attention.
Crow repartit en ville pour réfléchir en haut d’un immeuble. Il devait trouver ce Graiger a tout prix, il voulut chercher son adresse, mais ne trouva rien. Alors il partit faire un tour.
Soudain, il entendit un cri dans une ruelle et s’approcha calmement pour voir ce qu’il s’y passait.
- Donnes nous ton blé ma mignonne !
- T’es une pute, tu manqueras à personne si tu meurs ! Et la seule chose que tu auras fais dans ta vie, c’est de salir la lame de mon couteau au moment de mourir !
- A L’AIDE !
Un des types lui mit un baffe. Habituellement, Crow ne serait pas intervenu. Mais il avait besoin de ce défouler, alors, il attaqua.
Les trois caïds ne virent rien venir. Avant qu’une chose ne les soulèvent l’un après l’autre à une vitesse folle, ils étaient encore entiers, mais en retombant au sol, ils n’étaient plus qu’un tas d’os et de chaire.
Hermann se retourna pour la fille qu’il avait sauvé. Mais à peine eut-il pausé les yeux sur elle, qu’il y lut les crimes qu’elle avait commit.
Hermann perdit la boule et se jeta sur elle. Il prit de l’altitude en la tenant par les cheveux et lui cassa la colonne vertébrale contre une rampe d’escalier de secours.
L’ancien directeur de la compagnie de bus était tellement dingue et tellement énervé qu’il passa sa nuit à chasser d’autres meurtriers afin de se calmer.
Puis il prit les habit d’une de ses victime avant que le soleil ne se lève. Quand il fut habillé, il partit en direction du bar ou il avait déjà été aller avec son ancienne secrétaire.
En tournant dans une ruelle, une affiche attira son attention. Sa photo, il était recherché pour le meurtre de sa famille. On disait qu’il était présumé armé et dangereux.
« Dangereux… d’accord ! Mais armé ! Ah non alors ! »
Il mit la capuche du sweat qu’il avait récupéré et continua son chemin. Il arriva assez tôt au café et décida d’attendre tranquillement qu’il soit midi. Attendre 4 heures sans bouger peut paraître long et surtout quand le temps est compté.
Mais Hermann se mit à cogiter sur tout et rien. En voyant passer un couple en train de manger des hot-dogs, il se rendit compte qu’il n’avait pas ressentit la faim ni le besoin de dormir depuis qu’il avait résisté. Il pourrait boire, manger et même, mais il n’en voyait plus l’intérêt. En plus la dernière fois qu’il s’est évanoui, son double est apparut.
« Tiens, mais en fait, il devient quoi celui-là ! Je devrais être sur mes gardes ce soir, il sera peut-être chez Graiger ! Enfin, la voilà !»
Il aperçut Brook entrer dans le bar. Il attendit un peu afin de s’assurer qu’elle n’était pas suivie, puis il traversa la rue la capuche vissait sur sa tête, le regard en direction de ses pieds.
Quand il entra, Hermann aperçut la fille qui était installée près du comptoir en attendant son verre de bière. Il s’approcha discrètement et lui dit de faire comme si de rien n’était.
- Tu as l’adresse ?
- Oui !
- Donnes la moi discrètement !
- C’est vrai que vous avez tuez votre famille ?
- Non, je recherche le coupable !
- Je vous crois ! moi !… Mais pourquoi vous me posez des questions sur Graiger ?
- Ecoutes fillette, oublie cette histoire ! C’est préférable pour toi ! Adieu !
- Non ! Attendez…
Elle n’eut pas le temps de finir.
Quant Hermann se retourna, il crut voir son reflet en face de lui. Mais ce reflet était habillé d’un t-shirt noir et d’un pantalon de costard et il affichait un air sadique et méprisant. Avant que Schneidell ait eut le temps de réagir, Ashe jeta le couteau qu’il avait dans la main droite en ricanant. Hermann se jeta sur le côté, mais il le vit continuer sa course et se planter dans le corps de Brook qui s’effondra par terre. Il courut dehors pour s’expliquer avec son « jumeau » mais il avait déjà disparu.
Hermann voulut retourner dans le bar pour voir comment aller la jeune femme. Mais un adolescent le reconnut.
- C’est lui, c’est lui qui a jeté le couteau ! Je l’ai vus !
- Je le reconnais, c’est le malade qui a trucidé sa famille ! Attrapons le !
Hermann prit ses jambes à son cou et sema rapidement ses poursuivants. Il se cacha dans une ruelle et se mit à lire l’adresse. Ce chien vivait dans une ville voisine de Las Vegas, en partant à pied maintenant, il y serait pour la nuit. Une longue marche commença.
Il ne pouvait pas se permettre de se déplacer librement en bus ou en taxi, si il voulait rester incognito. Alors il marcha pendant des heures, ses muscles commençaient a fatiguer, mais quand la nuit tomberait ses pouvoirs le soignerait.
Crow arriva enfin chez son ennemi vers minuit, c’était le bon cette fois. Car il avait un motif, Graiger convoitait son agence. Alors pour le faire craquer, il avait convaincu Goldmann de lui revendre ses actions. Il devenait ainsi actionnaire majoritaire de la boite qu’il convoitait. Mais ce n’était pas assez pour lui. Il devait se débarrasser d’Hermann pour récupérer toute la boite et avoir ainsi le monopôle du transport en commun de Las Vegas.
Oui, mais pourquoi sa femme et ses enfants ? La succession ! Devenu grand, ses enfants auraient pu réclamer leur part et déjouer les plans de Graiger ! Oui, pour Hermann ça se tenait !
Crow rentra discrètement par la cuisine, il entendait la télé marcher à l’autre bout du couloir. Il avança discrètement dans le couloir un fusil était accroché à un mètre de lui. L’homme était seul et regardait la télé dans le noir.
Hermann avança, il allait attaquer…
- MIAAAAOUH
« Saloperie de chat »
Hermann eut a peine le temps de se retourner pour voir le chat s’en aller, que la lumière s’alluma et qu’un bruit de fusil qu’on armait se fit entendre.
- Qu’est-ce que tu fous à poil dans mon salon, et qu’est-ce que tu as fais à minouche ? Sale pervers ! Retournes-toi quand je te parle ! Tu me déranges alors que je vais passer à la télé dans quelques minutes !
Hermann s’exécuta en baissant la tête, honteux de s’être fait prendre ainsi.
- Toi ! Ah ! mon cœur ! tu … tu viens te venger ! Putain de cœur, je fais un infarctus ! Mes médocs !
Hermann leva la tête. Ce n’était pas possible ! Qui était ce vieil homme qui se tenait la poitrine d’une main et qui renversait une boite de cachet par terre ?
Il le vit tomber à terre pour ne plus se relever. Graiger était mort ! Graiger n’était pas celui qui l’avait tué lui et sa famille. Mais alors qui ?
La voix du vieil homme se fit entendre du salon. Hermann alla voir et vit le reportage.
«- Avec l’accord de la police, nous avons placé des radars sur nos bus et dés qu’un chauffard apparaît, nous pouvons soit le flasher automatiquement, soit prévenir directement les force de l’ordre…
Une journaliste apparut et continua son commentaire :
- En effet, le système n’est qu’à l’essais dans le secteur du poste de la 14ème avenue dirigée par le sergent Doug Ryans qui… »
Hermann se colla devant la télé en voyant une photo du sergent, une rage immense l’envahit.
- Un flic ! c’est ce flic le coupable…