Urban Comics
  GLC #1 : Novices (1)
 

Histoire : Ben Wawe
Date de
parution : Janvier 2008

« Nous prenons l’antenne pour une nouvelle de première importance. En ce moment, un énorme tsunami menace les côtes japonaises, et plus spécialement de l’île de Kyushu, celle la plus au Sud de l’archipel. Une première vague a déjà frappée cette contrée riche en montagne et qui a le plus grand volcan actif du Japon. Les images parlent d’elles-mêmes. »

Le présentateur vedette Victor Sage laissa alors place à des scènes de dévastation. Tous ceux devant leurs postes de télévision se rappelèrent soudainement les terribles images du tsunami du 26 décembre 2004, et en frissonnèrent. C’était de retour. L’horreur était de retour.

Seule la première vague, et la moins puissante, venait de tomber sur les côtes japonaises. Et les images de ce qui allait bientôt arriver sur ce pays déjà ravagé par bien des misères donnait des sueurs froides à bien des personnes. Des morts étaient déjà à compter, mais ce n’était rien face au bilan terrible qui allait bientôt devoir être fait par les autorités japonaises. Le cauchemar était définitivement de retour.

Même si les japonais avaient désormais quelques minutes pour préparer l’évacuation, tout le monde savait que c’était trop tard. Ceux qui regardaient ne pourraient qu’observer en silence à la mort de centaines et même de milliers de leurs congénères grâce aux images satellites et aux journalistes complètement fous qui filmaient au bord d’hélicoptères. Pour eux, l’information passait avant tout. Même avant leurs vies.

« Nous ne pouvons malheureusement rien faire face à cela. Le Japon a d’ores et déjà appelé à l’aide internationale, et on nous annonce que les Etats-Unis et l’Union Européenne préparent actuellement des hommes pour aider à la reconstruction et au sauvetage. Mais malheureusement… »

L’écran montrait désormais des hommes et des femmes se relevant après la première vague. Les premières habitations touchées étaient détruites, mais certaines, plus à l’intérieur des terres, étaient encore partiellement debout. Ces êtres pensaient que c’était terminé. Qu’ils avaient échappé au pire. Qu’ils vivraient, malgré tout. Mais ils se trompaient, et tous les téléspectateurs le savaient.

Ils allaient mourir. Comme tous leurs frères et sœurs humains en Indonésie et dans les autres pays d’Asie touchés par le précédent tsunami. L’horreur était de retour, tous le savaient. Et tous restaient muets, devant leur poste, unis pour une fois dans un seul sentiment et dans une seule constatation : ils étaient peu de choses. Et ces hommes et ces femmes qu’ils voyaient allaient mourir devant eux, sans qu’ils puissent faire quelque chose pour changer ça.

Evidemment, si on leur avait demandé quelques heures plus tôt si ils se sentaient concernés par la vie de japonais anonymes, ils auraient répondus par la négative. Mais maintenant, tous ceux qui regardaient ces images, qu’importe leur nationalité, leur race ou leur sexe…tous se sentaient concernés. Tous se sentaient impliqués. Malheureusement, ça semblait un peu tard pour les futures victimes.

« …ils arriveront trop tard. On m’informe que la vague arrive. Elle arrive, mesdames et messieurs. Et nous ne pouvons rien faire contre cela… »

Victor Sage soupira en direct, et tous firent la même chose que lui. Rien ne pouvait être fait pour les sauver. Rien ne pouvait être fait pour stopper cette vague qui arrivait de plus en plus vite vers ces villes et villages qui seraient détruits par elle. Des gens allaient mourir. Et ceux qui regardaient haïssaient l’idée qu’ils ne pouvaient rien faire, qu’ils ne pouvaient pas lutter contre ça.

Depuis toujours, l’Homme avait voulu combattre le destin, les éléments. Même si ça ne donnait pas toujours de bonnes choses, il avait souvent réussi à vaincre les éléments, les animaux et même à devenir maître de sa planète. Enfin…pour ça, il se trompait. Il avait cru être le chef, et il se trompait. La Terre se débrouillait bien toute seule. Et elle semblait en avoir assez de tout ce qu’on lui faisait subir.

Néanmoins, même si beaucoup pensaient que les tsunamis et le dérèglement climatique était la faute de l’Homme, tous refusaient l’idée d’abandonner ces japonais. Ils étaient innocents, et ils allaient mourir. C’était injuste. Ca ne devait pas arriver. Ca ne devrait jamais arriver.

Mais que pouvaient-ils faire contre ça ? Rien. Personne ne le pouvait. Ces gens étaient condamnés à mort, et eux à les regarder mourir dans les pires souffrances.

« La vague est presque sur la côte. »

Les images satellites montraient l’immense forme liquide n’être plus qu’à deux kilomètres de Kyushu. Les gens commençaient à courir à l’intérieur des terres pour fuir, mais c’était trop tard. Ils allaient mourir, et le ton très froid et neutre de Victor Sage convenait très bien à cette situation plus que morbide.

« Les gens fuient. Sauf une personne. Un homme, apparemment. »

Alors que la vague n’était plus qu’à deux minutes de l’île, un homme courait…il courait vers l’eau. Les autres tentaient de s’enfuir en sens inverse, mais lui avait apparemment décidé d’aller directement vers la Mort, d’aller vers la vague. Et il semblait donc se donner à fond pour être le plus vite possible vers ce qui était évidemment une mort certaine pour lui et tous les autres.

« Peut-être veut-il en finir. Peut-être a-t-il compris. Peut-être… »

Mais le présentateur se tut alors. L’homme s’était arrêté, et regardait maintenant la vague qui allait bientôt tomber sur la terre ferme et faire des milliers de victimes. Il resta quelques secondes ainsi, avant de lever son poing droit vers sa bouche et d’apparemment y parler.

« Hum, je ne sais pas ce que ce monsieur fait. Apparemment, il…oh mon dieu, ça y est. La vague va tomber ! »



Yoko avait peur. Fille de pêcheur d’à peine huit ans, elle était venue dans ce village pour aider son père à vendre ce qu’il avait réussi à prendre dans l’eau la veille, mais rien ne s’était passé comme prévu. Une énorme vague était tombée sur eux, et elle avait perdue son père de vue. Elle était un peu blessée au bras, mais ce n’était pas grave. Ce n’était pas ça le pire pour elle.

Elle avait perdue son père. Depuis quelques minutes qu’elle était debout, elle le cherchait mais ne le trouvait pas. Les larmes avaient commencé à monter à ses yeux quand elle s’était tournée vers l’océan…et elle n’avait plus bougée alors. Elle avait compris.

En voyant une autre vague venir vers la ville, et en la voyant tellement grosse, elle savait que personne ne pourrait survivre à ça. A son âge, les concepts de Vie, de Mort et de Destin étaient des choses très floues, mais elle savait maintenant que son existence allait prendre fin ici et maintenant. Elle savait qu’elle ne pourrait pas voir le jour se lever demain. Et elle ne bougeait plus.

Elle attendait son heure. Elle attendait sa mort. Même si c’était plus que paradoxal, elle n’avait pas envie de courir. Son instinct lui criait que ça n’en valait pas la peine, et surtout elle était paralysée par la peur et par ce qui allait lui arriver. Elle savait. Et elle l’acceptait, même si elle n’aimait pas ça.

Elle repensait à ses parents. A ses frères et sœurs. A ce père qu’elle venait de perdre et qu’elle espérait encore en vie. A ses petits frères et à ses deux grandes sœurs qui seraient bien tristes sans elle pour les aider dans leurs devoirs ou pour faire leurs robes. A sa mère, qui serait détruite quand elle comprendrait qu’elle ne reviendrait pas.
Faites que Papa revienne, pria-t-elle alors. Faites qu’il ne meurt pas. La famille ne s’en remettrait pas.

Soudain, un homme s’arrêta à ses côtés. La vague allait tomber. Il venait de courir, ça se voyait, et surtout il était bel homme. Asiatique, comme elle, il devait avoir dans les vingt-cinq/trente ans au maximum. Et il était vraiment très beau, pensa la petite Yoko en le fixant, l’odeur de sel devenant de plus en plus forte à mesure que la vague s’approchait.

« Hal…il faut que je stoppe ça. Mais je vais devoir faire ça en plein jour.
- Quelle taille a-t-elle ?
- Enorme. Ca va être dur. Mais si je le fais, on nous connaîtra…
- Je m’en fous. Fais ton boulot, Peter. Fais ce que tu as à faire.
- Merci de dire ça.
- Je savais que t’aimerais. »

L’homme arrêta de parler étrangement à son poing fermé, qui parlait aussi, et se tourna vers Yoko. Il lui sourit tandis que les premières gouttes tombaient à quelques mètres d’eux. Le soleil avait disparu, déjà, et l’énorme ombre de la vague était sur eux. Ils allaient mourir. Ce n’était plus qu’une question de secondes.

« Qui…qui êtes-vous ?
- Moi ? »

Il sourit encore plus avant de lever son poing droit devant lui.

« Je ne peux pas te dire mon nom. Mais par contre, je peux t’apprendre une comptine. Ca te dit ? »

L’immense bruit de la vague se faisait désormais entendre et celle-ci tombait tout lentement sur eux. Yoko acquiesça par réflexe, mais elle ne pensait plus à grand-chose à ce moment-là. Cet homme semblait complètement fou, mais il était beau. Elle aurait pu avoir pire compagnie pour mourir, même si elle aurait préféré éviter cela.

« Bien. Ecoute bien alors. »

L’eau était sur terre et dévalait vers eux. Mais l’homme ne semblait pas inquiet. Des paroles étranges sortirent alors de sa bouche, et un sourire éclaira encore plus son visage tandis que son poing commençait à luire étrangement.

« In Blackest Days… »




Victor Sage n’en croyait pas ses yeux et ses oreilles. L’antenne continuait d’envoyer les informations en direct des courageux journalistes prêts à donner leurs vies pour l’information, mais la bande son était prise par une sorte de parasite…et il connaissait ce parasite ! Il le voyait devant ses yeux ! C’était l’homme qui avait couru vers la vague ! C’était celui qui stoppait la vague !

Oui, il la stoppait. C’était complètement fou, mais c’était le cas. Il venait de parler et de dire qu’il allait apprendre une comptine à la fille à ses côtés, et depuis son poing brillait. Et il ne faisait pas que cela.

« In Blackest Days, In Brightiest Nights… »

De son poing venait de jaillir une énergie verte qui se transforma immédiatement en une énorme paroi d’émeraude. L’eau allait s’exploser dessus, mais ce n’était pas encore fini. La vague était encore énorme, et cette étrange création risquait de ne pas tenir face à la force aquatique. Sage, lui, restait silencieux et interdit devant l’écran, comme tous ceux qui regardaient à ce moment-là.

« …no evil shall escape my sight. »

L’homme fut ensuite recouvert d’un halo verdâtre et s’éleva dans les airs, fabriquant d’autres parois étranges et de la même couleur derrière celles qu’il avait faite en premier. C’était fou. Complètement fou.

« Let those who worship evil’s might… »

Enormément d’eau continuait de tomber, et la première paroi céda. Heureusement, les autres tenaient le choc, et Victor comprit alors que c’était possible…qu’un miracle était possible. Que les japonais pouvaient être sauvés. Que le destin pouvait être défié et vaincu, parfois.

La grosse poussée de la vague se fit, alors, et les images, désormais concentrées à la fois sur l’homme et sur l’eau destructrice, montraient bien la force de celle-ci et la souffrance du premier. Il semblait avoir énormément de mal à faire cela, mais une franche détermination se lisait sur son visage. Il ne voulait pas abandonner, ça se voyait. Et il n’était pas le seul.

Derrière leurs écrans de télévision, tous ceux qui observaient cette scène avaient la même expression sur leurs faces. Ils ne voulaient pas abandonner. Ils ne voulaient pas laisser la nature faire. Certes, ils n’étaient d’aucune aide à cet homme fantastique, mais ils voulaient le pousser, ils voulaient l’accompagner.
Il ne le savait pas, mais ils étaient là. Qui qu’ils soient, ils étaient là et avaient le même objectif que lui : tenir. Encore et encore.

« Beware my power… »

Il avait dit cela avec de la souffrance dans la voix, tandis que le moment critique était à son maximum. Il posa sa main gauche sur son poing luisant, certainement pour mieux tenir, et cria les derniers mots qui firent frissonner tous ceux qui l’écoutaient, tant il croyait à ce qu’il disait.

« …Green Lantern’s Light ! »

Soudain, l’énergie sortie par cet être fut décuplée et une dizaine d’autres parois furent créées derrière celles déjà présentes. L’eau fut définitivement stoppée, et sa poussée fut arrêtée avant qu’il n’y ait de nouvelles victimes. Il avait réussi.

En quelques minutes à peine, il avait réussi. Il les avait sauvés. Et la seule chose que Victor Sage et ceux présents devant ces images purent faire, le premier geste qui leur vint à l’esprit ne fut pas de se demander qui était cet être, d’où lui venait son pouvoir et pourquoi il avait fait ça. Non. Ce fut d’applaudir ce sauveur qui avait fait l’impossible. Et ils applaudirent oui. Pendant dix minutes. Sans s’arrêter un seul instant.




« Est-ce que tout est prêt ?
- Oui.
- Tout a été préparé ?
- Oui.
- Bien. Ils vont venir.
- Oui.
- Etes-vous prêts à les recevoir ?
- Oui.
- Ils ne seront pas simples à vaincre.
- Nous nous sommes préparés pour cela. Bien avant votre retour.
- Je m’en doute. Et je saurais m’en rappeler.
- Nous n’en doutons pas. Devons-nous les tuer ?
- Laissez-en en vie. Mais vous pouvez le blesser. Coupez-lui la main, en tout cas.
- Il sera fait ainsi.
- Une nouvelle ère s’annonce, grâce à vous.
- Oui. Nous en sommes fiers.
- C’est normal. Le monde va bientôt changer avec vos efforts. Avec nos efforts, même.
- En effet. Et vous aurez enfin la place que vous méritez.
- Et notre Corps remplacera le sien. Et j’aurais ma vengeance. Enfin.
- Oui, maître. Vous l’aurez. Enfin. »




« Je te rappelle que le Green Lantern Corps est une organisation mondiale chargée de protéger en secret la planète des différentes menaces qui pourraient survenir. Tu peux m’expliquer ce que tu n’as pas compris dans l’expression organisation secrète mondiale, Green Lantern 25 ? »

Peter sourit. Ce type sourit. Il est en train de se faire engueuler par Thomas Blake, le conseiller du boss et tacticien de tout le Green Lantern Corps, et ce mec sourit. Il est impossible. Totalement dingue. Je crois que je deviens fan.

Enfin, je ne devrais pas trop m’enflammer…je vais aussi me faire engueuler. Je suis en retard. Je sais, ça ne le fait pas vraiment pour un premier jour, mais je n’y peux rien…je ne trouvais plus ma batterie portable. Je sais, ça fait stupide comme ça, mais je jure que je ne la trouvais plus, cette saloperie.
J’ai passée une heure à tenter de mettre la main dessus dans tout mon bordel, et après j’ai dû venir ici en quatrième vitesse. Mais ça a pas suffit. J’ai vingt minutes de retard. Et je crois que je vais le regretter.

Je m’appelle Phyla. Je viens de Croatie, et je suis désormais dans le quartier général mobile du Green Lantern Corps, l’organisation qui protège le monde de tout ce qui peut tenter de lui faire du mal à grande échelle. Ca fait deux semaines tout pile qu’on m’a donné ma batterie mondiale et mon anneau. Et c’est ma première visite ici. Et je suis en retard. L’horreur.

« Une énorme vague allait détruire Kyushu. Des milliers d’innocents allaient mourir. J’étais là. J’avais mon pouvoir. Qu’est-ce que tu crois que tu aurais fait, à ma place ? »

La tension est là. Blake est juste en face de ce Peter Quill, enfermé qu’il est dans sa sorte d’armure d’émeraude. Il fait un peu peur, mais on s’habitue vite. En tout cas, il paraît qu’il est très sympathique et gentil. Sauf pour ceux qui ne suivent pas les règles. Pas sûr que ça se passe bien alors avec moi.

Mais son souci, actuellement, c’est surtout l’asiatique qu’il a en face de lui. Peter Quill. Celui qui a révélé notre existence au monde hier. Celui qui a stoppé un tsunami à lui tout seul. Celui qui a crié notre serment à la planète toute entière, et qui a aimé ça. Ce type est complètement taré, et il va sûrement être renvoyé. Mais il a du style, on peut au moins lui reconnaître ça.

« Ce que moi, j’aurais fait ? »

Le ton de Blake montre bien l’irritation qu’il a. Ca va péter. Je le sens. Même si je n’ai que vingt ans, même si je ne suis jamais vraiment sortie de mon pays jusqu’à aujourd’hui, je sens que cet homme va bientôt craquer. Il a beaucoup trop de tension en lui pour ça. Il a certainement trop de rage au fond de son cœur pour tenir encore longtemps.

« J’aurais fait exactement la même chose que toi, vieux pirate. Et je suis jaloux de n’avoir pas été celui qui a fait cette folie ! »

Le numéro deux du Green Lantern Corps, malgré son exosquelette, se jette alors dans les bras de Quill et l’étreint comme un vieil ami. Je ne comprends plus. Ils jouaient la comédie ? Tous les deux ? Ils sont amis ? Mais alors pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi nous avoir fait croire qu’ils allaient se taper dessus ? Après tout, toute l’assemblée des nouveaux Green Lanterns y a crus…plus de cinq personnes y ont crus, et…oh, j’ai compris.

Ils ont voulu nous montrer qu’il ne fallait pas aller contre l’autorité, mais qu’en même temps on peut parfois le faire si la situation le nécessite. Et qu’on doit rester amis malgré tout. Joli. L’étudiante en psychologie que je suis apprécie, messieurs. Même si c’est très gros et un peu lourd, j’apprécie.

« Merci, vieux. Promis, la prochaine fois qu’une énorme vague me tombe dessus, je t’appelle.
- Arrête avec tes conneries maintenant ! Il va falloir s’occuper d’eux. »

Blake nous montre, et inconsciemment nous bombons tous le torse. Nous sommes impressionnés, bien sûr. Le Green Lantern Corps est l’organisation la plus puissante qui existe, et elle a le plus beau rôle qui soit : protéger le monde. Le sauver de ceux qui veulent le détruire.
Qu’importe notre race, notre nationalité, notre sexe, nous sommes là pour les autres. Nous sommes unis par une mission qui nous dépasse. J’aime ça.

« Je dois faire quoi ? Je pensais prendre quelques vacances après le Japon, et…
- Non. »

La voix de Blake est plus froide tandis qu’il lâche Quill et s’approche de la console principale de la salle. Nous sommes dans une pièce immense, à l’intérieur d’un vaisseau qui transite entre l’atmosphère et l’espace. Je n’ai pas tout compris, mais apparemment personne ne peut venir ici, et c’est donc l’endroit idéal pour surveiller la planète. Je verrais pour le technique plus tard, ça ne m’intéresse pas vraiment.

« Tu dois emmener deux recrues dans une mission.
- Quoi ? Mais attends, je…
- Ordre du boss. Ordre explicite.
- Oh. »

Quill se tait alors. Même sans le connaître, je sais qu’il ne faut jamais aller contre les ordres du chef du Green Lantern Corps. Hal Jordan. Une légende. Un mythe. L’homme qui a protégé la Terre plus de fois que n’importe qui encore vivant. Celui qui a stoppé Sinestro. Celui qui a stoppé et vaincu Parallax. Celui qui a construit tout ça.
Notre chef. Notre idole.

« Je vois. Et je dois faire quoi ?
- Aller enquêter. Dans le désert égyptien. On a eu des informations sur un être étrange qui y ère. Qu’on connaît.
- Un être étrange ? Qu’on connaît ?
- Ouais. Je te donnerai toutes les informations après.
- Pourquoi pas maintenant ? »

Un regard de Thomas Blake suffit à faire comprendre au Green Lantern 25 que certaines choses ne doivent pas être connues par nous. Je n’aime pas ça. Ca sent mauvais, et je n’apprécie pas vraiment qu’on nous mette à l’écart de choses qu’on devrait savoir. Et vu certaines paroles à voix basse autour de moi, je ne suis pas la seule.

« Un peu de silence ! Sinon je m’occuperai personnellement de votre entraînement. Compris ? »

L’agressivité et l’autorité du second de Jordan suffit à nous calmer, du moins extérieurement. Il prend ensuite une liste et consulte des noms. Certainement pour savoir qui il va donner avec Quill.

« Bon…tu vas prendre deux recrues, comme j’ai dis. En premier, le Green Lantern 623… »

Un homme de vingt-cinq ans environ sort des rangs. Brun, les cheveux courts et un peu sauvages, ses yeux bleus ont souvent dû faire tomber certaines femmes. C’est vrai qu’il est beau. Espérons qu’il ne frime pas trop à cause de ça et qu’il ne pense pas les avoir toutes à ses pieds. Je me chargerai bien de lui prouver le contraire si il tente quelque chose avec moi.

« …et la Green Lantern 627. »

C’est moi. C’est moi qui l’a appelé. Je dois partir avec Quill et ce bellâtre. Merde. Merde, merde, merde. Pourquoi j’ai été en retard ce matin ? Blake a dû le voir, et il veut me punir comme ça. Merde. Quelle journée de merde. Et ça ne fait que commencer, c’est bien ça le pire.

 
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