Urban Comics
  GLC #2 : Novices (2)
 

Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Février 2008

« Euh…monsieur Quill ?
- Appelle-moi Peter, Phyla. Pas de ça entre nous.
- D’accord, Peter. Nous avons un problème.
- Lequel ? »

Sa voix douce et mielleuse trahissait son machisme latent, et la jeune femme se retint de sortir une réflexion comme elle savait tant les faire. C’était dur, mais elle devait réussir à ne pas remettre en place ce Peter Quill, ce fichu Green Lantern qu’on lui avait collé comme chef lors de cette mission normalement de routine, mais qui commençait à prendre du plomb dans l’aile.

« Tu as des soucis avec les commandes ? »

Ils étaient dans un vaisseau créé par la volonté et le pouvoir du Green Lantern 25, cet Asiatique qui avait sauvé le Japon quelques heures plus tôt, et il avait décidé que chacun devait piloter à tour de rôle. Officiellement, c’était pour qu’elle et son étrange compagnon, Richard Rider, apprenne le plus vite possible la façon dont on pouvait voler avec des appareils défiant l’imagination, mais elle savait bien que c’était parce que leur chef n’avait aucune envie de faire des efforts quand quelqu’un d’autre pouvait les faire à sa place.
Crétin était le mot qui lui venait à l’esprit quand elle pensait à lui, maintenant qu’elle le connaissait depuis deux heures entières. Mais si c’était un crétin, ça restait quand même son chef expérimenté, et elle avait besoin de lui à ce moment-là.

« Non. J’ai un souci avec ça. »

De son doigt, elle montra un des moniteurs, vert évidemment, qui était sensé être le radar. Le vaisseau était au-dessus des nuages et ne pouvait être repéré par aucun système terrien, étant donné qu’il était fait uniquement d’énergie et de volonté, et que Quill avait bien fait attention à ne pas avoir de mauvaise surprise.
Invisible aux autres radars, silencieux, créé aussi vite qu’il pouvait être détruit, l’appareil était donc normalement indénichable par leurs possibles ennemis. Mais ce n’était apparemment pas le cas, vu que le moniteur montrait que le vaisseau était poursuivi par trois formes inconnues et qui se rapprochaient de plus en plus vite.

« Qu’est-ce que c’est ?
- Aucune idée. »

Quill avait quitté l’habit du macho sûr de lui pour reprendre celui du Green Lantern expérimenté et sûr de lui. Même si elle ne le connaissait pas encore beaucoup et qu’elle ne l’appréciait guère, Phyla pouvait au moins lui laisser qu’il semblait savoir être sérieux quand le moment le demandait…et c’était le cas à cet instant précis.

« On dirait des sortes de tubes. »

Richard Rider, le beau brun de taille moyenne, venait d’arriver dans le dos de son chef. Habillé d’un blouson beige avec un jeans bleu, il avait été le premier à reprendre ses habits civils, préférant apparemment son t-shirt sombre aux vêtements un peu bariolés que devaient normalement porter les Green Lantern.

« Je n’aime pas ça.
- Qu’est-ce qu’on fait ? »

Peter Quill avait une mèche de cheveux noirs qui lui tombaient sur le visage, et il la ramena à sa place avec le regard soucieux. Il n’aimait pas ça. Tom lui avait dit qu’un de leurs vieux adversaires était suspecté d’être dans cette région du monde, et que c’était pour ça qu’on l’envoyait enquêter. Bien sûr, il avait demandé pourquoi il devait subir deux nouveaux qui ne savaient même pas encore se servir de leurs pouvoirs, mais personne n’avait daigné lui répondre.
Depuis, il avait décidé de faire peu d’efforts, faisant certes payer injustement à ses élèves ce qu’on lui faisait, mais se fichant pas mal de ce qu’ils pensaient. Après tout, c’était lui le Green Lantern chevronné…eux étaient les petits bleus.

Mais même lui, même le célèbre Green Lantern 25 ne savait pas quoi faire à ce moment-là, alors que ces trois sortes de tubes n’étaient plus qu’à quelques minutes de leur appareil.

« Je crois qu’il va falloir évac… »

Mais Peter ne put finir sa phrase…le vaisseau venait d’être touché.

« Merde ! »

L’arrière de l’appareil n’existait déjà plus, et il savait que seule une chose sur Terre pouvait faire disparaître aussi rapidement l’énergie de leurs pouvoirs. Bon, d’accord, il y en avait trois, mais vu que Parallax était bel et bien mort et qu’il n’avait pas de baisse de volonté, ça ne pouvait être que le dernier élément, et certainement le pire de tous…le jaune.
Seule la couleur jaune, envoyée à haute dose et selon une énergie précise, pouvait ainsi détruire leur puissance. Et seule une personne savait faire ça, jadis. Seule une saloperie de personne savait le faire, pensa-t-il en se tournant vers Rider et Phyla, qui ne comprenaient plus grand-chose à la situation.

« Rider, avec moi. Phyla, essaye de déposer le vaisseau du mieux que tu peux. »

La jeune femme n’apprécia pas du tout cette proposition.

Déjà, elle n’aimait pas vraiment le fait que deux membres du groupe aillent affronter une menace inconnue, mais en plus elle ne supportait pas qu’on veuille la laisser à une tâche aussi subalterne. D’accord, elle était une novice, mais Jordan l’avait choisie parce qu’il avait foi en elle…et elle était tout à fait capable de s’en sortir dans un combat !
Son sang ne fit donc qu’un tour, et elle répliqua avec toute la violence et l’agressivité que ces propos, qu’elle jugeait machistes, lui donnaient.

« Mais ça va pas ?! Je suis pas votre chien ! Je suis pas une femme objet ! Je suis une Green Lantern, pas juste une femme ! Je suis autant à la hauteur que Rider ! Je ne veux pas faire un boulot moins important juste parce que je n’ai pas de couilles entre les jambes ! »

Elle avait dit tout ce qu’elle avait à dire, mais elle se rendit alors compte que ce n’était pas le bon moment pour ça. Le vaisseau était à moitié détruit, seul un réacteur était encore présent, et le moniteur montrait que leurs adversaires étaient sur eux, mais personne ne les voyait encore.
Non. Ce n’était pas le bon moment pour ça, même si ça lui avait fait du bien.

« A notre retour, nous discuterons. Longtemps. En attendant, fais ce que je dis et ne discute plus jamais mes ordres. »

Phyla acquiesça, tant le ton et le regard de Quill avaient été durs. Elle était peut-être allée trop loin en lui disant tout ça, mais elle l’avait sur le cœur. Depuis leur départ, il s’était comporté comme une dilettante qui ne pensait qu’à lui et ne faisait que des blagues machistes, et elle ne l’avait plus supportée. Mais elle aurait peut-être dû attendre…au moins le temps qu’ils ne soient plus en danger.

Néanmoins, la jeune femme chassa ces pensées de son esprit et se concentra sur les commandes, tentant de faire atterrir cet appareil qui n’en était plus un tout en espérant pouvoir s’en sortir pour régler ses comptes avec ce Peter Quill, même si quelque chose lui disait que ça ne serait pas aussi simple que ça…






« Je ne vois rien.
- Moi non plus. »

Peter Quill et Richard Rider étaient à l’extérieur, et ils ne s’y sentaient pas à l’aise. Au-dessus du désert égyptien, à quelques minutes seulement de l’endroit où ils auraient dû enquêter, le Green Lantern 25 sentait le coup fourré…il sentait le piège. Et il détestait faire le jeu de ses ennemis, spécialement quand il n’avait pas une solution de repli en cas de souci.

« Ils nous ont touchés, ils n’ont pas pu disparaître… »

Autour d’eux n’était présent qu’un ciel nuageux et le sable du désert sous leurs pieds. Eux qui lévitaient grâce à leurs pouvoirs et à leurs anneaux sur le doigt majeur de leur main préférée, ils sentaient leur instinct ordonner la fuite, mais ils ne voulaient pas y penser. Ils étaient des Green Lanterns, ou du moins l’un aspirait à l’être alors que l’autre l’était déjà. Et les Green Lanterns ne reculent jamais.

« A moins que… »

Mais encore une fois, Peter ne put finir sa phrase, étant donné qu’il venait d’être violemment touché à l’épaule gauche par un rayon. Et pas n’importe quel rayon…un rayon jaune.

« Et merde… »

Son t-shirt commençait déjà à se dissoudre et sa peau allait bientôt être attaquée par l’étrange substance. Même si il ne s’y connaissait pas du tout en science, il savait que ce rayon devait être très spécial pour pouvoir rester solide sur lui et se transformer en une sorte d’acide jaune, et il comprit alors qu’ils étaient vraiment tombés dans un piège…et un piège préparé par un de leurs pires ennemis.

« Richard, il faut que… »

Mais c’était déjà trop tard. Rider venait aussi de se faire toucher, mais cette fois-ci au ventre. La substance commençait déjà à grignoter le vêtement de son collègue, alors que l’Asiatique laissait partir un cri de douleur quand le liquide brûlait sa propre peau, lui provoquant une souffrance abominable.

« Ah putain ! »

Avec sa main, il tentait d’enlever cette chose qui était en train de le ronger, mais ça ne fit qu’accentuer sa douleur. Il entendit un rugissement de souffrance venir du côté de Rider, et il comprit que celui-ci vivait la même chose que lui. Ils étaient tous deux à la merci d’une chose étrange et apparemment mortelle, et ils se laissaient tranquillement détruire, faisant sûrement bien rire celui qui leur avait tiré dessus.
Et ça, Quill ne pouvait pas l’accepter.

« Okay, enfoiré. Tu veux jouer ? Ca va le faire. »

Il avait dit ça pour se donner du courage, et il ferma les yeux pour se concentrer. Immédiatement, un halo de lumière verte apparut sur sa peau, et il usa alors de son esprit et de sa force de volonté pour pouvoir le faire passer entre la surface rongée et la substance. C’était un véritable exercice de force, étant donné que créer quelque chose avec ses pouvoirs était relativement facile, sauf si cela devenait pointilleux : plus la chose était complexe, plus cela nécessitait de la volonté et de la concentration. Et avec la douleur et le danger constant, le Green Lantern avait bien besoin de toute sa force d’esprit pour pouvoir réaliser ça.

Heureusement, après quelques très longues secondes, il parvint à réaliser cet exploit, et fut donc protégé de la manière jaune, qui glissa sur le halo pour aller lourdement tomber sur le sable. Un petit sourire sadique apparut sur son visage quand il vit ça, avant qu’il ne se rappelle qu’il n’était pas seul dans l’aventure, et que son jeune collègue avait certainement plus besoin de lui que jamais.

« Richard, je… »

Mais Rider n’avait plus besoin de lui. Il pendait, inconscient, tenu par les cheveux par la main ferme d’un des trois êtres qui venaient d’apparaître devant Quill. Et un seul regard lui suffit pour comprendre qu’ils étaient tout sauf des amis et alliés.

« Okay. Je vois. »

L’Asiatique soupira lourdement en détaillant les trois arrivants, qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Vêtus de toges qu’on aurait pu croire romaines mais qui ressemblaient beaucoup à celles qu’utilisaient jadis les Egyptiens, ils n’avaient rien d’autre sur eux que ce vêtement, qui était sur chacun rongé par les ans et surtout par des petits insectes. Certaines parties de leurs corps étaient visibles à cause de ça, et dire que c’était une horreur relevait de l’euphémisme.

C’étaient des zombies. De vrais zombies.

Quill avait vu assez de films sur le sujet et avait assisté à assez de folies dans son existence pour en reconnaître quand il en voyait. Des bouts de peau leur manquaient, ils étaient blancs comme des linges alors qu’ils auraient dû avoir le teint bronzé, et surtout une odeur pestilentielle se dégageait d’eux.
Oui, c’étaient bien des zombies, comme le prouvaient aussi les étranges liquides qui sortaient des différents trous de leur anatomie. Et ils étaient eux aussi entourés d’un halo. D’un halo jaune.

« Je suppose que si je vous demande qui vous êtes, vous n’allez pas me répondre ?

Evidemment, aucun mot ne sortit de leurs bouches. Peter sourit. Classique. Ces enfoirés ne savaient peut-être pas parler, mais si ils le faisaient exprès, ils utilisaient un procédé très classique du cinéma et des gros méchants. Car oui, la fiction rejoignait bien souvent la réalité : peut-être était-ce dû aux films dessus, mais les vilains et criminels appréciaient d’user des mêmes méthodes stupides que leurs homologues du petit et grand écran. Et avoir la bouche cousue quand le héros vous parle dès que vous arrivez en était un, mais c’était un des moins minables qui existait.
Au moins, ils ne lui balançaient pas leur plan à la figure…d’accord, ça aurait bien pu l’aider, mais dieu qu’il trouvait ça cliché et stupide…

« Okay. Très bien. On va la jouer comme ça. »

L’Asiatique soupira. Ils étaient trois, il était seul et blessé à l’épaule. Ce qui voulait dire que sa douleur allait parasiter sa conscience et sa concentration. Et ils avaient faits du mal à son corps et à son collègue, ce qui voulait dire qu’il allait être en colère et vouloir se défouler contre eux. Ce qu’il ne devait pas faire. Jamais.
Okay, pensa-t-il. Ca n’allait pas être simple, mais c’était jouable.

Il prit une grande inspiration, et vida son esprit pour se fixer sur une seule chose : vaincre ses adversaire. Et rien d’autre.

Son nom commença donc à luire, et diverses formes en sortirent tandis que Peter se mettait en position de combats. Deux énormes scies électriques filaient vers celui qui tenait Rider pour tenter de lui couper le bras, alors que deux très grands ciseaux se dirigeaient vers les deux autres zombies pour tenter de les couper en deux.
Bien sûr, il savait bien que ça ne risquait pas de fonctionner, mais il fallait bien commencer par quelque chose, et même si la situation ne prêtait pas à rire, voir ces sortes de monstres tenter de gérer des scies et des ciseaux, c’était quand même assez drôle.

« Tu ne peux nous vaincre, Peter Quill. »

Celui qui tenait Richard, certainement le chef, balaya les deux créations de son adversaire en faisant apparaître un mur jaune, qui sortit de ses yeux. Ses deux acolytes firent de même pour stopper les ciseaux, et les sérieux doutes de Peter Quill furent alors totalement confirmés : ils étaient bien les agents de leur ancien ennemi, apparemment pas si mort que ça. Et c’était évidemment tout sauf une bonne nouvelle.

« Rends-toi. C’est la seule solution. »

Ils parlaient tous en même temps, ce qui intensifiait le côté très étrange et étouffant de la situation. L’Asiatique est totalement seul contre trois êtres qui semblaient maîtriser l’énergie jaune qui était une des rares faiblesses de ses pouvoirs, et il était blessé. La situation s’annonçait plus que tendue, même si il ne voulait pas céder au désespoir…il n’en avait pas le droit.

Déjà, Richard et Phyla comptaient sur lui, et même si il espérait que la jeune femme appelle des renforts, il se devait de les tirer de là. Il était celui qui les avait amenés ici et il était leur responsable, et ça voulait dire quelque chose pour lui. En plus, il était un Green Lantern. Et un Green Lantern ne renonce jamais.

Son vieil ami, Hal Jordan, n’avait pas abandonné quand Parallax avait tué Emy sous ses yeux. Il n’avait pas abandonné quand Parallax avait été à deux doigts de détruire la planète. Au contraire, il s’était relevé et avait affronté son ennemi mortel, usant de tout son calme et de toute sa détermination pour le vaincre comme savait le faire un Green Lantern.

Pour lui, pour ce qu’il avait fait et pour les deux jeunes qu’il avait avec lui…Peter Quill ne pouvait pas non plus renoncer. Et ce fut pour ça qu’il se jeta alors à corps perdu dans le combat qui, même si il semblait perdu d’avance, devait être mené jusqu’au bout de ses capacités.
Car il était un Green Lantern. Et que ceux-ci n’abandonnaient pas. Jamais.






Phyla avait mal.

Elle n’était pas parvenue à faire atterrir décemment l’appareil créé par Peter Quill, et celui-ci avait été détruit lorsqu’il s’était crashé sur le sable égyptien. Privée de support, la jeune femme tomba lourdement sur le sol, sentant son bras droit craquer lors du choc en même temps que son nez.
Elle avait donc un membre et une partie du visage brisés. Elle n’avait plus de vaisseau et ne savait pas où elle était. Ca s’annonçait mal.

« Ah putain… »

La Croate n’aimait pas la douleur. C’était une chose qu’elle ne connaissait que trop bien pour l’avoir vécue dans son enfance et l’avoir malheureusement fait subir à certains de ses agresseurs, jadis, et c’était pour ça qu’elle ne la supportait plus. Ce genre de ressenti lui rappelait trop de souvenirs…trop de mauvais souvenirs.
Sa vie en Croatie n’avait pas été simple, et même si elle avait échappé au pire, elle avait beaucoup perdu, là-bas. Et elle n’aimait pas quand quelque chose le lui rappelait tout ça, même si elle avait autre chose à faire à ce moment-là.

Pour commencer, elle devait se soigner et au moins faire en sorte de se déplacer. Elle inspira donc lourdement, avant de se concentrer et une attelle sortie de son anneau pour se placer autour de son cou et de son bras blessé. Elle se fit aussi un bandage nasal, grâce à sa formation aux premiers secours dans son pays, et elle soupira par la bouche en se sentant un peu mieux, même si la souffrance était toujours là.

« Bon… »

Phyla se tourna et regarda l’endroit où elle se trouvait. Du sable. Du sable. Et du sable. Il n’y avait rien d’autre autour d’elle, et aucune trace de Quill, Rider ou de leurs adversaires. Elle était seule. Totalement seule. Et elle n’aimait pas ça.

L’Asiatique ne les avait pas du tout briefés sur ce qu’ils devaient faire en Egypte, et elle lui en voulut encore plus à ce moment-là. Pourquoi étaient-ils venus ici ? Pour quelle raison ? Qui étaient ces choses qui les avaient attaquées ? Qui était ce vieil ennemi qui avait frissonné Quill et Blake quand ils en avaient parlés ? Et pourquoi elle et Richard n’en avaient pas été informés ?
Les réponses à ces questions auraient très bien pu la calmer et la faire réfléchir, mais elle ne les avait pas. Et ça l’énervait grandement.

Elle savait qu’elle ne devait pas se laisser aller à ses émotions, mais parfois, c’était plus fort qu’elle…elle était très émotive, et n’arrivait pas toujours à le cacher. Peut-être était-ce une erreur de Jordan de la prendre dans son Green Lantern Corps vu que ses membres ne devaient jamais laisser leurs sentiments entrer en ligne de compte, mais elle savait qu’elle devait se calmer, et n’y arrivait pas.
Elle espérait être digne de son rôle…de sa mission. Et ce genre de pensées la faisait douter, et l’énervait. C’était un cercle vicieux. Un foutu cercle vicieux.

Néanmoins, la Croate inspira à nouveau pour reprendre son calme. Elle ne devait pas céder à la panique ou à la colère, elle devait rester cool. Quill et Rider avaient sûrement besoin d’elle, et la première chose à faire était d’informer le Green Lantern Corps de leurs ennuis.
Oui. C’était ce qu’il fallait faire. Mais alors qu’elle allait parler dans son anneau, une voix terrifiante se fit entendre derrière elle.

« Non, tu ne vas pas faire ça. »

Immédiatement, elle se retourna et fut de suite emprisonnée par un lasso de couleur jaune. La face qui était juste en face d’elle était digne d’un film d’épouvante, et pour une des rares fois de sa vie, la jeune femme eut peur. Ca faisait des années, depuis qu’elle avait quittée la Croatie, qu’elle n’avait plus ressentie ça, mais c’était de retour. A cause de l’être monstrueux en face d’elle, la peur était de retour. Et elle ne pouvait rien faire contre.

« Tu vas être bien gentille, ma belle. Tu vas être bien gentille, et suivre Tonton, d’accord ? »

Il avait un sourire de fou. Et tout son être puait, que ça soit métaphoriquement par l’horreur et la peur qu’il suscitait ou bien physiquement par l’odeur putride qu’il dégageait.

« Et Tonton va être bien gentil avec toi. De toutes façons, Tonton Sinestro est toujours gentil, n’est-ce pas ? Oui…Tonton Sinestro est toujours gentil… »

Et il partit alors d’un rire de fou en emmenant la jeune Green Lantern paralysée par la peur dans la tempête de sable qui s’élevait autour d’eux.

 
 
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