Histoire : Diablo & Ben Wawe
Date de parution : Décembre 2005

Matt se sent presque comme chez lui, sur un toit de Hell’s Kitchen, à respirer l’odeur habituelle et fétide de ce quartier qui était sous sa protection. Mais aujourd’hui il n’est pas seul, son ami Ben et Stark, qui n’est pas vraiment un ami lui, sont avec lui. Paraît que l’immeuble en face se trouve être la planque de Luthor, le mec qui a tué Stick, son maître, son mentor. Bien sûr il ne voit rien, mais il entend trois cœurs en face, alors que l’homme robot passe tout le bâtiment au scanner avec sa drôle d’armure sur le corps. Il a mal digéré de s’être fait battre par deux bâtons et un acrobate avec tous ses gadgets, alors il fait tous les examens qu’il peut, il tripote son bras, tape sur de boutons pour montrer que lui a le niveau, que lui a la classe. Enfin il se tourne pour parler aux deux héros.
- Ok les jeunes, je passe un coup de fil à Fury pour lui dire que le paquet est là…
Spiderman hoche la tête mais lorsque la boîte de conserve est assez loin de lui et de son partenaire, il se tourne vers Daredevil et commence à lui murmurer quelques mots.
- Je le sens pas ce coup Matt…je le sens pas du tout. Les deux autres cerveaux se moquent de nous, je sens qu’on va droit dans le mur avec eux…
- Je sais, mais ils offrent une solution et tu sais qu’on a pas le choix. Mais c’est sûr, je leur fais pas confiance, si ça tourne au vinaigre faut qu’on se la joue solo…à notre manière.
- On est d’accords, l’autre mac en caoutchouc me donne de l’urticaire et le flic c’est pas mieux. Moi je te le dis, plus vite c’est finit, mieux c’est…
- Ok les gars ! On remballe ! Réunion au sommet dans un quart d’heure…
Le petit génie avait finit de téléphoner et se dirigeait avec suffisance vers le duo. Dire qu’il pensait que c’était lui le chef de la troupe, pensa Matt en souriant sous son masque tandis que Stark frimait devant lui et Ben.
Les deux amis n’attendirent même pas la fin de sa phrase et sautèrent du toit, rejoignant par les airs le QG provisoire, le laissant seul et légèrement honteux, seul et devant passer par la terre ferme malgré son armure pour rentrer…
- Pff crâneurs…

Plus tard…et autre part…

Parfois Steve se dit que dans la vie dans la rue on savait à quoi s’attendre, qu’on bouffait mal, mais qu’au moins on ne pataugeait pas dans la merde avec un gus taillé dans le roc au sens strict du terme ! Ben Grimm faisait un peu peur au début, mais marcher dans les égouts c’est connu ça rapproche, même ceux qui étaient aussi semblables que l’avait été Nixon et un communiste. Car c’était ce qu’ils faisaient : marcher. Marcher dans les égouts qui mènent droit à l’immeuble de l’enfoiré à qui ils devaient tout ce merdier.
- D’après le plan de Red on est arrivé, blondinet.
D’habitude le mec se prend une droite et finit sa vie à manger par paille et à communiquer par clignements d’œil…mais d’habitude, le mec n’utilise pas un marteau piqueur pour se raser, alors il peut vanner s’il veut oui…
- Ok, on attend l’ordre…


- T’es sûr qu’on peut pas nous voir…
Pym n’était pas à l’aise dans ce qu’il devait faire. Et ce pour deux raisons : primo sa copine était jalouse de la blonde qui rend tout le monde invisible. Et même si il aimait Janet, ben elle avait de quoi l’être. Et deusio sa copine est lourdement armée, et jalouse…
- Ta gueule Pym, on est invisibles ok ! Alors vérifie ton artillerie et concentres toi un peu…

Faut croire que Fury aussi est sur les dents, pourtant lui il a pas de gonzesse qui ressemble à Rambo et qui est prête à tirer sur tout ce qui porte une jupe courte ! La porte de l’immeuble se rapproche, paraît selon Stark qu’une sorte de conseil se tient dans le hall d’entrée. Et ça tombe bien, son équipe est là pour clôturer la réunion…
- Tout le monde est prêt ?


- Pas de souci chef, on est en place.

Tony ne comprend vraiment pas pourquoi c’est lui qui se coltine le petit chef puant et son barbecue sur pattes. Et ce matin c’était le démon et l’insecte… il était quasiment persuadé que Fury lui en voulait encore pour le vol plané depuis un immeuble… Rancunier le bougre. Enfin pour le moment il se tenait prêt pour l’assaut final. Son équipe devait investir les lieux par l’arrière. Comment vont-ils faire pour rentrer alors qu’ils sont devant un mur me direz-vous, pensa Stark en bon mégalomane qu’il était ? Avec un mini missile ma chère… un mini missile made in Stark… alors par précaution Red et Jonnhy reculent un peu, juste au cas ou… un peu taré l’autre geek, surtout qu’il semblait légèrement sur les nerfs…


Plus loin se tient une conversation avec un choix plus que crucial pour le bon déroulement de l’opération…
- Bon ben, tout m’a l’air prêt, t’as une préférence pour le côté ?
- Tu veux dire, si je préfère me faire tirer dessus sur l’aile gauche du bâtiment ou l’aile droite ? C’est ça Ben ?
Et oui le plan pour les deux héros, c’était fracassé des vitres, investir la place et rester en vie… trop facile quoi ! Remarque, ni l’un ni l’autre n’aurait voulu être avec quelqu’un d’autre…ils n’avaient confiance qu’en l’autre, et une sorte d’amitié naissait entre eux, même s’ils n’osaient pas encore s’avouer qu’ils donneraient leur vie pour l’autre.
- Bon je prends le côté droit, on se retrouve dans l’immeuble Spidey !
- On fait comme ça, Daredevil…et m’appelle pas comme ça, on dirait le pseudo d’un acteur porno…
Les deux amis se dirigent en souriant vers la vitre qui leur a été désignée, le jeune aveugle ayant déjà repéré la sienne ce matin pour pouvoir réussir sa mission sans être handicapé par le malheur qui avait frappé ses yeux. D’ailleurs n’ayant pas d’armures le protégeant, il avait emporté un énorme caillou pour briser le verre, histoire de ne pas jouer à Edward aux Mains d’Argent avec des verres sur ses mains…

Tout le monde était prêt, La chose et Steve se tenait en dessous de l’immeuble, attendant d’en défoncer le sol pour entrer et faire ce qu’ils savaient et aimaient faire : tout défoncer.
Sue n’attendait qu’un ordre pour faire voler la porte, et Stark avait déjà armé son missile, tous deux prêts à lâcher leurs équipiers sur la fameuse réunion.
Tous savaient que la vengeance était au bout, que l’homme qu’ils détestaient le plus fumait calmement et doucement son cigare dans cette baraque, à quelques mètres d’eux…tous avaient du mal à se contenir, mais tous souriaient en pensant que cet endroit allait bientôt être sa tombe…

- Go !!! Allez !!! Go !!! Baisez-moi ce fumier !!!

Personne ne demanda de répéter, ils étaient trop occupés à tout détruire sur leur passage, à se lâcher, à lâcher leur rage, leur colère et leur douleur sur le chemin de leur vengeance.
Sue usa d’un champ de force pour faire voler en éclat la porte en bois massif qui interdisait l’entrée. Fury, Pym et Janet entrèrent alors, de lourds fusils mitrailleurs dans les mains, prêts à rugir du vrombissement des balles mortelles.
Au même moment, une main de pierre ouvrait le sol en deux, Steve Rogers en profitant pour s’extirper des égouts, son arme prête à faire feux. Grimm suivait rapidement, faisant trembler le sol sous son poids et les murs par son cri de rage et de guerre.

Les vitres explosèrent en même temps, et à la place du verre usé et sale, se tenaient maintenant Daredevil et Spiderman, préférant rester en hauteur pour la suite des événements, histoire de voir ce qu’il se passait avant d’intervenir. La scène évoquait deux oiseaux de proies attendant l’heure du dîner, attendant de frapper au bon moment leurs proies. Le genre de moment où on regrettait d’habiter l’immeuble ou simplement de le connaître…

Mais cette vision fut chassée par un bruit énorme et une secousse faisant trembler les fondations même de la bâtisse qui annoncèrent l’arrivée du trio Red, Jonnhy et Stark. Ce dernier ayant encore le bras fumant, indiquant le point de départ du missile, les deux autres utilisaient leurs fantastiques pouvoirs pour entrer et faire sensation dans le bâtiment.


Tous les surhumains de New York City ou presque avaient une arme dans les mains, dans ce grand hall d’un immeuble de Clinton ou avaient simplement leurs monstrueuses capacités dépassant l’entendement humain comme armes, ce qui était peut-être pire que la plus meurtrière arme humaine.
Du hall partait un grand escalier qui menait à une sorte de mezzanine. En haut se trouvait le chauve fumeur de cigare, et personne d’autre dans la salle n’était visible, ce qui stupéfia chaque personne présente. Où étaient donc tous ceux qui devaient assister à cette réunion ? Et pourquoi ce fou restait là, sans bouger, à simplement fumer devant tant de puissance surhumaine et de feu ?
Lentement, celui-ci s’avança dans la lumière et tous purent voir son visage, après qu’un grand nuage de fumée ait embrouillé la vision de son crâne. Toute trace d’humanité avait disparut, il ne restait que deux yeux noirs, comme deux trous immenses, un visage qui semblait ne pouvoir exprimer aucune émotions. En fait on aurait dit un serpent, amusé de voir tant de souris devant lui…comme un prédateur heureux de voir que ses proies avaient mordus à l’hameçon qu’il avait doucement mais sûrement tiré.

L’homme (mais pouvait-on encore parler d’homme pour cet être ?) claqua alors des doigts et le plan de départ fait par Fury et Richards dans la base de ce dernier bascula dans la folie et l’inconnu.
Des ninjas se mirent à surgir de tous les côtés : des portes, des murs que l’on croyait impassables, des recoins sombres…avant, tout le monde s’était cru en sécurité, mais maintenant qu’ils étaient sortis de nulle part si facilement…cela n’était plus vraiment le cas pour tous ces êtres qui étaient entrés.
En plus des ninjas, un jeune homme l’air suffisant arriva calmement, en frimant presque autant que Stark pensa Spiderman en souriant sous sa deuxième peau. Et, derrière les ninjas et cet adolescent étrange, se trouvait quelqu’un que Ben haïssait plus que tout pour ce qu’il représentait…Nefasth…l’ombre vivante, Nefasth…

A la vue de leurs ennemis, la colère, la rage remplacèrent la froide méthode prévue par le flic et le truand. Tous savaient qu’ils n’en réchapperaient pas, mais l’appel du sang se faisait entendre et aucun ne voulait le refuser.

Alors Lex Luthor prit la parole. Chacune de ses syllabes, chaque son était une menace non dissimulée. La proie était devenue prédatrice. Le cherché était devenu chercheur. La victime était devenue bourreau…
Ses paroles étaient claires, simples et précises : ce n’étaient pas un défi, juste une constatation cruelle et réaliste vu la situation.
- Messieurs… C’est le moment pour vous de dire adieu à cette ville, je le crains…