Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Novembre 2006
Jour J
Courir ne le mènera à rien et il le sait. Cela n’empêche pas le jeune homme d’allonger sa foulée. Car ce qu’il craint ce n’est pas ses poursuivants mais ses propres démons qui rodent en lui. C’est pour ça qu’il fuit, pour que ses adversaire n’est pas la possibilité de l’énervé…
John Jameson n’est pourtant ce que l’on pourrait appelé un athlète, pas plus qu’un colosse. A dire vrai il ne faisait pas peur mais une chose alors le tracassait : pourquoi ce qui le poursuivait prenait tant de précaution ? il n’avait sentit chez eux aucune peur mais plutôt une froide logique. Et là où son raisonnement le menait faisait froid dans le dos : ils voulaient que le loup sorte. Ils le poussaient à bout jusqu’à qu’il enlève son talisman qu’il avait réussit à récupérer sur un de ses congénères morts. Il ne pouvait pas se payer le luxe que le loup hors de contrôle sorte. La dernière fois avait été assez traumatisante. Il détestait le goût du sang dans sa bouche au retour. Le loup en lui n’avait plus voulut d’une paix depuis qu’il avait forcé de partir par la faute du rouquin John le sentais toujours en lui, n’essayant plus de briser ses chaînes, mais attendant son heure. L’animal savait que le jeune homme craquerait un jour quoiqu’il arrive. Il fallait être patient avant de lui faire payer…
Le bruit se rapprocha son adversaire arriva en face de lui. En se retournant Jameson comprit pourquoi il se montrait enfin. Il était dans une impasse. Il respira à plein poumon. Il devait se concentrer. Il n’était plus un lycéen maigrichon, il abritait en lui une bête enragé et cela avait quelques conséquences. Comme des sens plus aiguisés, des réflexes et une force accrue. Bien sur cela n’avait rien avoir avec la fois où il avait pactisé avec le loup. Mais espérons que cela serait suffisant…
« Que voulez vous ? »
Jour J moins une semaine.
L’heure ?
Dix heures du matin. La majorité des habitants de la ville étaient déjà dans les bureaux et rêvaient déjà de pouvoir rentrer chez eux, retrouver leurs femmes, leurs compagnes ou leurs petits plaisirs personnels. Le moment où la grande partie de la cité était réveillée et en pleine forme, le meilleur instant pour un rendez-vous, évidemment.
Le lieu ?
Le dernier étage d’un building de Manhattan. Une de ces grandes constructions d’acier et de béton qui regardaient de haut ceux qui grouillaient sur la terre ferme comme des fourmis. La pure représentation de l’arrogance humaine, et surtout Américaine, sur le monde et ceux qui le peuplent. Le lieu parfait pour impressionner lors d’un rendez-vous, évidemment.
Les personnes présentes ?
Les êtres les plus puissants de la planète, tout simplement. Présidents Directeurs Généraux des plus grandes entreprises du monde, évidemment Américaines, ils étaient ceux qui décidaient du destin de tout et surtout de tous. Depuis des années, déjà, ils manipulaient la planète et ceux qui y vivaient à leur guise, usant de leur pouvoir décisionnel pour transformer des démocraties en dictatures et des paradis en enfers. Ils étaient ceux qui contrôlaient dans l’ombre le monde, ceux qui faisaient croire qu’ils n’existaient pas alors qu’ils étaient bien réels.
Ils étaient ceux qui avaient le pouvoir. Tout simplement.
« Faites-le entrer. »
Ils étaient cinq.
Ils étaient quatre hommes et une femme.
Assis autour d’une table en arc de cercle, leurs visages dans l’ombre malgré l’énorme baie vitrée baignée de soleil derrière eux. Même si ils se connaissaient depuis des années, ils n’avaient jamais voulus se révéler leurs véritables identités. Tous savaient plus ou moins qui étaient les autres, mais la Vérité n’avait jamais éclatée. Ils ne l’avaient jamais voulus. Mieux valait l’ignorance pour plus de sécurité. Et dans leur vie, la sécurité n’avait pas de prix. Non. Pas de prix.
La porte s’ouvrit doucement devant eux. Un homme pas vraiment grand, environ un mètre soixante quinze, entra tranquillement dans la pièce, l’air assez serein. Il avait le crâne totalement rasé, et ses yeux sombres ressemblaient à deux puits au milieu de son visage, qui arborait un petit sourire amusé et presque arrogant. Il était vêtu d’un costume bleu foncé avec une chemise blanche, et s’assit calmement à la chaise disposée devant les cinq êtres dans l’ombre, ce qui attisa immédiatement une certaine agressivité de par l’homme le plus à droite de la salle.
« Nous ne vous avons pas permis de vous asseoir.
- Je sais. »
Le nouvel arrivant sourit doucement en croisant lentement les jambes, posant calmement ses mains sur son genou levé en l’air. Il signifiait clairement une attitude de défi, ainsi, mais il s’en fichait : les hommes devant lui l’avaient fais venir, ils avaient donc besoin de lui. Et il n’était vraiment pas quelqu’un qui allait aider les autres sans qu’il puisse en tirer partie…
« Mais je m’en fiche.
- Vraiment ?
- Oui.
- Savez-vous la folie que vous êtes en train de commettre ?
- Je ne commets aucune folie.
- Vous nous défiez.
- Oui.
- C’est de la folie.
- Non. Une stratégie. Mais peut-être avez-vous besoin que je vous explique ce que c’est… »
Il sourit encore plus en croisant les bras.
Il savait qu’il se mettait en danger en parlant ainsi à un des hommes les plus puissants de la planète, à un de ceux qui contrôlaient assez l’économie mondiale pour pouvoir se permettre d’acheter un pays Européen si il le voulait, mais…il devait le faire. Il ne voulait pas passer pour le pompier de service, et il voulait être bien considéré par eux. Quitte à risquer à côté de sa survie à ce jour…
« Vous êtes fou.
- Peut-être. Mais vous avez besoin de moi.
- Vous êtes bien arrogant.
- L’arrogance est voisine de la folie, qui est sœur du courage. Vous le savez aussi bien que moi. Je sais que vous avez besoin de moi, sinon vous ne m’auriez jamais révélé votre existence. Je suis certainement celui qui va vous aider, mais je ne veux pas faire ça pour rien. Je ne veux pas être votre larbin. Je veux être respecté. Et je veux une récompense.
- Et…
- Et vous aurez cela. »
Alors que le dialogue ne s’était fait qu’entrent le nouvel arrivant et l’homme à droite, la femme du centre avait interrompue les deux hommes avec une voix extrêmement posée et calme, mais tous savaient qu’il ne fallait pas lui répondre ou aller contre elle.
Elle laissa ensuite quelques secondes de silence pour bien appuyer ses paroles, avant de recommencer à parler, les yeux rivés sur le chauve assit devant elle qui se sentit rapidement moins à l’aise, fixé par cette femme au charisme si grand.
« Vous serez traité comme un collaborateur. Nous avons besoin de vous, vous l’avez compris. Vous serez traité comme un proche collaborateur, et vous savez que c’est extrêmement rare pour nous. Nous avons besoin de vos…talents, et vous serez récompensé pour cela.
- Comment ?
- Vous aurez ce que vous désirerez. Vous savez que la limite n’est pas quelque chose que nous connaissons. »
Le chauve et la femme sourirent en même temps avant qu’il ne reprenne la parole d’une voix plus posée, assez heureux de voir qu’elle le soutenait et qu’ils avaient réellement besoin de lui.
« Quand ?
- Quand ça sera terminé.
- Bien. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
- Etes-vous prêt à tout pour nous ?
- Oui.
- Vraiment à tout ?
- Vous me promettez ce que je veux, et vous êtes les êtres les plus puissants de la planète, du moins dans les coulisses. Ca fait des années, maintenant, que j’attends d’avoir vraiment ce que je veux. Je serais prêt à tout pour que vous ayez une dette envers moi. Vraiment à tout. »
Il sourit doucement.
Il disait vrai : il était véritablement prêt à vendre son âme ou même celle de son fils pour pouvoir avoir ce qu’il désirait. Cela faisait des années qu’il trimait dans l’ombre, à essayer de monter une structure suffisamment viable pour pouvoir attirer l’attention des êtres devant lui. Et apparemment…ça avait fonctionné. Il avait fait des choses. Beaucoup de choses. Des sales choses, même. Mais ça avait payé. Ca avait enfin payé.
« Parfait. »
Un autre homme avait parlé, plus à gauche. Il fit un petit signe aux autres personnes présentes avant de tourner lentement sa tête recouverte par une ombre artificielle vers celui qui était assit en face d’eux, parlant d’une voix calme et posée en croisant les mains.
« Connaissez-vous ceux que la presse nomment justiciers ? Ou héros ?
- Quoi ?
- Est-ce que vous les connaissez ? »
Il était surprit. Il s’était attendu, évidemment, à une sorte d’interrogatoire, mais il ne pensait pas que cela porterait sur cela. Il avait pensé à une alliance ou un boulot à faire pour eux, mais jamais il n’aurait pensé que cela porte sur ça…Et il n’était pas sûr d’être rassuré en entendant cela…
« Bah…oui, bien sûr.
- Vous avez déjà eu maille à partir avec eux ?
- Hum…
- Répondez.
- Oui.
- Bien. Qui ?
- Hum… »
Il hésitait.
Le chauve avait déjà affronté quelques « justiciers », mais surtout un. Il en avait même fait sa spécialité. Depuis plusieurs années, déjà, il essayait de rendre infernale la vie d’un de ces « justiciers », et il fallait reconnaître qu’il s’en sortait bien.
Mais pouvait-il le leur dire ? Pouvait-il tout leur dire ? Il risquait de faire tomber ses dernières cartes en disant qui il essayait de détruire…et ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, alors que ses plans approchaient de la fin…Mais en même temps…il avait œuvré toute sa vie pour arriver à ça…Il avait tout essayé pour réussir à être intégré dans ce cercle, pour réussir enfin à les rencontrer…Et ça, ça valait bien quelques sacrifices et quelques risques, finalement…
« Essentiellement Spider Man.
- Celui de Manhattan ?
- Celui de Manhattan.
- Vous a-t-il fait du mal ?
- On peut dire ça comme ça. Mais il ne m’a jamais touché.
- Et votre organisation ?
- Mon organisation ?
- Votre Société. Celle du Scorpion. »
Il blêmit.
Il n’aimait pas le tour que prenait la conversation, alors qu’il imaginait bien le sourire de ces hommes en face de lui. Il se doutait bien, non il savait bien qu’ils savaient qu’il était un des directeurs, si pas LE directeur de la Société du Scorpion, mais on ne le lui avait jamais dit en face. Rares étaient les personnes qui étaient informées de cela, et il n’appréciait pas vraiment que les personnes en face de lui puissent le tenir avec ça…même si il n’avait jamais vraiment eut d’espoir d’y échapper…
« Hum…
- Et bien ?
- Oui. Oui, il nous a fait du mal.
- Comment ?
- Il a tué certains de nos membres. Participé à l’assassinat de mon prédécesseur. Ce genre de choses.
- Bien. Vous estimez donc qu’il est une épine dans votre pied ?
- Totalement.
- Essayez-vous d’y remédier ?
- En effet.
- Comment ?
- J’essaye de le détruire, et je le tuerais après.
- Est-ce que ça fonctionne ?
- Oui.
- Bien ?
- Oui.
- Parfait.
- Pourquoi ces questions ?
- Parce que nous aimerions que vous fassiez la même chose pour d’autres justiciers.
- Quoi ?! »
Les êtres devant lui sourirent encore plus avant que la femme au centre ne reprenne la parole.
« Vous avez bien compris. Nous aimerions que vous preniez la tête d’une escouade de mercenaires, que vous recruterez vous-mêmes, bien sûr, et ce dans le but de nous débarrasser de certains de ces justiciers.
- Mais…
- Etes-vous d’accord ?
- Mais pourquoi ?! »
Il ne comprenait pas.
Ou plutôt, ne voulait pas comprendre.
Qu’est-ce qu’ils disaient ? Qu’est-ce qu’ils voulaient bien dire ? Ils voulaient tuer des justiciers ? Mais pourquoi ? Si lui s’occupait de Spider Man, c’était avant tout parce que ses adeptes, ceux de la Société, ceux qui le payaient grassement pour s’occuper des affaires de l’organisation et pour être le « bras armé » de ce Dieu qu’il ne connaissait que trop…et il n’était pas vraiment fan de devoir tuer un simple gamin, aussi énervant soit-il.
Mais quelles étaient leurs raisons ? Pourquoi eux, les êtres les plus puissants du monde, voulaient-ils la mort de justiciers qui faisaient les choux gras d’une presse stupide et sans intérêt ?
« Pourquoi ? »
L’homme à gauche qui n’avait pas encore parlé venait de s’exprimer. Il appuya rapidement sur un bouton devant lui, et la baie vitrée derrière eux se recouvrit rapidement d’un écran plasma extrêmement grand. Quelques secondes à peine après cela, des images commençaient à apparaître dessus.
« Pour ça. »
Le chauve posa calmement son regard sur l’écran, et frissonna.
Des images de John Lynch, l’industriel retrouvé mort sur le devant de son immeuble, le montraient torturé avec des gros plans. Mais ce n’était pas le pire. On voyait ensuite certains buildings de Manhattan exploser, et il se rappela que cela avait fait les gros titres quelques mois plus tôt : un dénommé l’Anarchiste, que personne ne connaissait évidemment, s’était dit responsable de cela, mais l’affaire avait été étouffée. Et même avec ses réseaux, il n’avait pas pu en savoir sur ce type.
Mais il n’y avait pas que cela. Alors que le rythme avait été assez lent sur les images de Lynch et de l’explosion des immeubles, les images défilèrent plus rapidement. Le Maître de la Société du Scorpion put alors voir des manifestations Anti-Mutantes, des dérives de la part de certains « héros », les réactions des policiers enlevés à cause de Batman à Chicago, un aperçu de la ville Roswell à moitié rasée mystérieusement, mais aussi des justiciers qu’il ne reconnaissait pas toujours intervenir contre des dealers, contre des criminels plus ou moins importants, et il comprenait assez vite que ceux-ci étaient à la solde des êtres devant lui. Que ceux qui disaient protéger la veuve et l’orphelin mettaient leur grain de sel dans le réseau criminel utilisé par les géants de ce monde pour asseoir leur domination sur les villes. Sur New York. Et il commençait aussi à comprendre les raisons de sa présence ici…
« Pour tout ça. »
L’écran s’éteint aussi rapidement qu’il s’était allumé, et le chauve posa son regard sur la femme devant lui qui continuait à lui parler, d’une voix encore plus déterminée qu’auparavant.
« Les justiciers font plaisir aux gens de la rue, et ça nous allait jusque là. Ils arrêtaient quelques criminels, stoppaient quelques organisations du type CLT quand elles allaient trop loin…cela nous allait, ils occupaient l’opinion publique et nous étions tranquilles. Mais c’est terminé. Des êtres comme l’Anarchiste, ou la Question, vont trop loin. Ils s’en prennent à nous. A nous. A nos alliés, à nos amis, à nos collègues. Ils veulent nous porter un coup fatal, et nous ne pouvons faire cela.
Pire encore, il semble que les autres justiciers les suivent dans cette action. Ils intensifient leurs actions contre nous, et nous font perdre du temps et de l’énergie. Et leurs attaques se font de plus en plus violentes. Et je ne parle même pas des criminels à pouvoirs, comme ces quatre adolescents sur les docks de New York qui veulent nous prendre notre monopole sur l’import et l’export.
La situation est grave. Les justiciers vont trop loin. Ils prennent leur travail trop à cœur. Ils veulent nous faire tomber, nous le savons maintenant. Et ils commencent à réussir. Et nous ne pouvons laisser passer cela. »
Silence.
Gros silence.
Il avait écouté avec un énorme intérêt les paroles de la femme, comprenant parfaitement son point de vue. Il avait lui aussi remarqué une intensification des actions des justiciers contre les criminels, mais il n’aurait jamais pensé que tout cela soit aussi violent, que tout cela entraîne une réaction de la part des personnes devant lui.
Mais si on y réfléchissait, c’était logique : les grands PDG utilisaient très souvent des hommes dans la criminalité pour les aider dans les aspects sombres de la finance, et si les justiciers arrêtaient les criminels, cet équilibre était rompu. Et si en plus des types comme l’Anarchiste ou la Question faisaient eux-mêmes leurs cavaliers seuls et violents…
« Nous ne pouvons laisser continuer.
Nous avons donc décidés d’intervenir. Selon nos études, les meurtres de certains justiciers vont faire peurs aux autres, qui se calmeront. Mais nous ne voulons pas que cela remonte jusqu’à nous…ça serait bien trop dangereux. Nous avons donc besoin de vous. De vos talents de stratège et de combattant. Vous connaissez la rue. Vous connaissez ceux qui y vivent. Et vous savez comment tuer un justicier. Vous êtes celui qu’il nous faut. Vous êtes celui que nous voulons. Acceptez-vous de supprimer des justiciers avec une équipe de votre choix, avec pour récompense une dette envers vous, et donc la possibilité d’avoir ce que vous désirez le plus au monde ? »
Un énorme sourire apparut alors sur le visage du chauve. Son cœur commença à battre la chamade alors qu’il se rendait que non, il ne rêvait pas, et que oui il était bien en train de vivre ce rêve éveillé. Les êtres les plus puissants de la planète étaient en train de lui demander de tuer des justiciers, chose qu’il adorait faire depuis qu’il s’opposait à Spider Man, et mieux encore ils lui disaient qu’il aurait ce qu’il voudrait en contre partie.
Le Maître de la Société du Scorpion attendit donc quelques instants pour ne pas paraître trop heureux, et répondit avec un immense sourire aux lèvres et avec une voix très douce mais très déterminée, les yeux posés sur les têtes sombres devant lui.
« Considérez vos justiciers comme morts.
Et considérez-moi aussi comme celui qui va vous sauver. Les rues de New York et des autres villes vont être recouvertes du sang de vos ennemis, mes « amis ». Et je sens que je vais beaucoup m’amuser à faire ces petites sauteries… »
Jour J
« Que voulez vous ? »
L’intrus ne répondit pas à la question. Il continua d’avancer sans faire de bruit. Puis John entendit un bruit d’acier et une lueur apparut. Un couteau se tenait dans la main de l’homme en face de lui. Et quelque chose lui disait que la lame était en argent. Un frisson parcourut son dos, les choses se présenté mal. Très mal même, car la bête en lui commençait à sentir le moment proche. Le moment où pour sauvé sa vie le jeune home allait le libérer.
Résolut à tout faire pour éviter ça John serra les poings. Il n’allait pas mourir sans combattre.
Alors que son ennemi avançait dans cette ruelle sombre il put le détaillait un peu plus.
Grand, le crane rasé. Il était habillé d’un treillis beige. Des poches sûrement remplit d’armes et de munitions. Finalement il n’avait qu’une chance. Faire le contraire que l’on attendait de lui.
« Ne tirez pas ! »
Le jeune lycanthrope s’agenouille à terre les mains sur la nuque. Il voit que l’homme en face hésite. Il assure sa prise sur son couteau et commence à avancer. Bien plus que quelques mètres. Une fois que l’ennemi n’est plus qu’à trois mètres John prend sa décision. Jusque là il avait repoussé cette éventualité, d’écarter cette possibilité. Mais son instinct de survie était plus fort que tout. Il peux mourir aujourd’hui, mais que ce soit en essayant de vivre. Car à la fin c’est tout ce qui compte… lentement il détache la chaîne qui pend à son cou. Lorsque le clic caractéristique du fermoir se déclenche il bondit vers son agresseur. Un saut de trois mètre droit vers sa gorge.
Pendant ce temps le loup reprend ses droit et il le fait avec rapidité et rage. Trop longtemps il a été dans sa cage. Cette nuit sera celle où il repeindra le sol avec le sang de ses ennemis. Sa peau s’arrache mais il ne tient pas compte de la douleur, douleur comparable à celle d’enfanter. A mi-chemin il est déjà plus bête qu’homme. Et lorsqu’il atterrit sur son adversaire c’est un loup-garou qui dévoile ses babines.
Malheureusement cela ne servira à rien. un geste sur, précis et rapide. Cette homme réagit comme une machine sans état d’âme et sans aucune hésitation ou peur. La lame traverse sa mâchoire et vient se planter dans son crane. La mort est nette.
Le monstre s’écroule à côté de lui alors qu’il se relève en nettoyant son arme… et d’un…
Un sourire illumine son visage. Il s’est attaqué à Jameson car ses idéaux et ses pouvoirs allaient un jour être un problème. Et cela constitué un bon échauffement avant les vrais cibles. Il lève les yeux. Sur les toits son équipe à assisté aux spectacle. Maintenant ils savent. Ils savent qu’il est impitoyable mais aussi qu’il est fort. Il vient d’assurer la loyauté de chacun avec cette petite démonstration. Finalement ce Jameson est plus utile mort…
Un à un les membres de son équipe descendent. C’est la jeune femme à la crinière rouge qui brise le silence respectueux.
« Il faut nettoyer la scène du crime Monsieur…
- Occupe t’en Rose…
- Bien Monsieur Osborn…
- Appelle moi Norman Rose…