Urban Comics
  Secret Files 1 : Prologue (1)
 
Histoire : Nicoalk13
Date de parution :

- Vous souhaitez que je lance le lecteur, Monsieur ?
- Non, ça va Franck, vous pouvez disposer.
- Merci, sir.
Le jeune agent Miles quitta la pièce. Nick se retrouva seul dans la salle de contrôle et enclencha la mise en route de la vidéo. Sur l’écran l’on pouvait visionné les caméras de surveillance d’une station service. Quatre jeunes étaient en train de la braquer. La police, aussitôt prévenu, était arrivée pour cerner le bâtiment.
Les délinquants, pris de panique, avaient commencé à s’engueuler et à s’énerver. L’un frappant le gérant de la station, pendant qu’un autre renversait des étagères. Plus l’heure avançait plus le stress se faisait sentir. Les jeunes malfrats eurent l’idée de génie de se calfeutrer derrière le comptoir. Dommage que pour un yang, il y ait toujours un ying, derrière une idée lumineuse, toujours une idée à la con. Le plus nerveux abattit le gérant puis fit feu sur les forces de polices. Ils allaient maintenant riposter sans hésitation.
Des tirs fendirent les vitres en représailles. Puis des grenades furent envoyées et la caméra cessa de filmer. Le rapport de police a rapporté que l’objectif fut détruit par un éclat.
Fury éteignis la vidéo et replaça la télécommande dans le tiroir prévu à cet effet. Il l’échangea contre un lecteur de cassette magnétique qu’il installa devant lui. Il sortit ensuite de sa poche une enveloppe, qui contenait une mini casette qu’il introduisit dans l’appareil. La bande diffusait les voix de deux personnes. Cette conversation avait été enregistré lors du rapport suite à l’intervention dans la station service.
« … Votre nom ?
- Tu te fou de moi ?
- Quoi ?
- Tu te fou de moi ?
- Pourquoi ?
- Putain, Karl, je sais que tu es nouveau mais bon tu me connais tu peux remplir certaine mention tout seul.
- Euh, en fait Sharon, tu m’as jamais dis ton nom…
- Ah bon. Désolé, alors…. Mon nom c’est Carter. Sharon Carter…. Pfff…. J’ai toujours voulu imiter James Bond mais… »
Fury pressa la touche accélération quelques secondes.
« … ur les patrouilles. Le chef a demandé a ce que l’on envoi des grenades.
- Fumigènes ?
- Non.
- Continue…
- Le chef a pensé que l’on pouvait attaqué après. Mais deux des types avaient survécu. Nos hommes se sont vites retrouvé a découvert, et ont pris les premières rafales. Moi j’étais à l’arrière du cortège, et je ne me suis pas pris de bastos. Le sergent en a pris une en pleine tête. C’est moche mais Murphy et Connors seraient encore vivant peut être.
- Vous vous êtes retrouvez seule ?
- Oui.
- Qu’avez-vous décidé de faire alors.
- D’appelez du renfort et une ambulance.
- Et ?
Sharon prit un instant de réflexion.
- Et d’y aller moi-même… Je suis passé par derrière pendant que les gars se félicitait d’avoir butté des flics et je les ai allumé.
- Wow…
- Fin du rapport. »
Fury resta quelques instant perdu dans ses pensées. Puis l’instant se transforma en moment, s’allongea en long moment, pour a la fin atteindre des heures ou il ne resortit de cette pièce capitonné.

Elle n’avait fait aucun bruit en entrant dans la pièce, mais il l’a sentait, il présentait à chaque fois sa présence. Elle restait en silence attendant qu’il revienne a lui. Et comme elle s’y attendait, il lui adressa la parole en premier.
- Je la veux.
Il l’exaspérait, Fury était le meilleur agent de terrain qu’elle possédait et ça l’énervait. Comment pouvais t’il avoir autant de talent et rester sur le terrain, alors qu’il devrait commander une brigade entière. Au lieu de ça il continuait à vouloir être dans la rue à nettoyer la merde que la société déversait inlassablement sur le trottoir. Et elle aimait pouvoir lui donner des ordres et lui casser ces couilles de macho.
- Tu es sur… Il y a des dizaines de dingues qui sortent chaque jour de l’école de police chaque jour, et tu la veux elle ?
- Oui. Je la veux, elle. Je ne peux pas la laisse retourner faire des patrouilles avec son talent, elle mérite mieux.
- Tu sais ce qu’elle a vécu ?
- Oui.
- Alors tu sais que…
Il se retourna subitement en pointant son doigt vers elle, le visage emplit de colère.
- Oui, je sais. Je sais tout, j’ai vu la bande cinq fois de suite, et je ne peux toujours pas m’empêcher de vomir à chaque fois. T’es une femme Natacha et tu devrais m’encourager au lieu de me mettre en garde.
- Ok, ok ne t’énerve pas Fury, tu gère la situation, elle revient de chez les psy dans deux jours, elle est a toi, mais selon les rapports médicaux elle est complètement désorienté après ce qu’il lui est arrivé.
- Moi je pense qu’elle n’en sera que plus forte. C’est exactement l’agent qu’il me faut.
- Et c’est moi que tu disais dégueulasse. Ne te sert pas d’elle Nick, ou elle te castrera toi aussi. Tu sais je suis pas sur qu’elle va aimer les gros machos dans ton genre, soit sympa avec elle, sinon je la mute tout de suite.
Elle claqua la porte violemment, ne le laissant pas lui dire une chose qu’il pourrait regretter ensuite. Et elle n’entendrait pas la désagréable vérité qu’aurais voulu lui balancer Fury en pleine face. Tant pis ce sera pour une autre fois, plus tôt qu’elle le pense. La situation s’envenime dans les rues, les artères de cette putain de ville de new York. Des gangs règnent sur la vile et infestent les derniers quartiers vivables et il est temps que Fury se donnent les moyens de régler les problèmes.
Dans quelques semaines, la situation dégénèrera, un gang essayera de faire un gros coup, et elle lui ordonnera par tous les moyens de sauver ce qui peut encore être sauvé. Tous les moyens. Tous les moyens que rêvent secrètement Nicholas Fury et que va lui fournir cette excuse de lutte urbaine. L’occasion de monter une équipe pour stopper tous les dégénérés, les violeurs, toxicos, et autres perversions du système. Une équipe de quelques personnes, qui lui obéiront au doigt et à l’oeil pour sa vendetta personnel.

Deux heures après.
- Tu veux manger un truc Steve ?
Assis par terre, le clochard leva les yeux, vers celui qui l’avait importuné pendant sa sieste. Un grand type, métis, qui connaissait son nom et qui le fixait d’un air supérieur.
- Allez, lève toi soldat, il faut qu’on parle…
 
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