Urban Comics
  Episode 13 : Darkness(1)
 

Histoire : Ben Wawe
Date de parution : 

« A demain, les mecs.
- A demain, Guy. »

Sourires.
Poignées de main amicales.
Guy Gardner affiche un air réjouit et calme, saluant ceux qu’il considère comme ses plus proches amis avant d’entrer rapidement dans le bus qui devrait normalement le ramener chez lui. Un dernier petit signe de main vers ceux qui partagent ses heures de cours depuis environ cinq ans, maintenant, après s’être calmement assit sur un siège. Et voila. C’est fini. Fini le meilleur moment du jour. Finie cette journée de cours. Maintenant débute l’enfer.

Il soupire. Il ne se sent pas bien. Comme chaque jour, comme chaque fois qu’il entre dans ce bus qui doit le ramener chez lui, le jeune adolescent roux sent toute la pression qui pèse sur lui tomber lourdement sur ses épaules. Et il a du mal à s’en sortir. Il a du mal à réussir à s’en sortir. Il a simplement du mal à affronter la vérité en face, comme chaque jour…comme chaque fois qu’il monte dans ce bus…

Guy n’est pas un garçon comme les autres.
En plus d’être rouquin, ce qui est quand même assez rare dans cette Amérique où la norme se rapproche de plus en plus du grand blond aux yeux bleus, il est peu attiré par les voitures, par les armes et le patriotisme. En cela, il ne se sent pas vraiment proche de ces jeunes qui ne jurent que par les nouveaux bolides qu’ils ont, leur score au stand de tir ou bien par comment ils sauveront le monde plus tard.
Non. Il n’est vraiment pas un garçon comme les autres. Et ce ne sont pas ses bonnes notes à l’école qui vont changer les choses. Oh, ce n’est pas un génie, ce n’est pas quelqu’un qui transformera le monde plus tard à coups de nouvelles théories. Il est juste simplement doué, assez pour pouvoir aller à une bonne université, plus tard, si ses parents ont l’argent pour. Et c’est là que le bât blesse. C’est là où Guy n’est vraiment pas un garçon comme ceux qu’il rencontre chaque jour.

Ses parents…les parents de Guy Gardner…sont morts. Ou du moins, le jeune homme les considère ainsi. Disparus il y a trois ans alors que leur avion faisait le lieu Sydney-Los Angeles. On n’a jamais retrouvé l’appareil, ni les corps. Personne ne sait ce qui leur est arrivé. Personne ne sait si ils sont encore morts ou vivants. Et personne ne sait que les parents de cet adolescent au sourire si franc et au comportement si calme et doux n’existent peut-être plus. Personne. Vraiment personne.

Guy n’a pas d’autre famille. Ses parents étaient tous deux orphelins, et s’étaient rencontrés enfants dans un orphelinat. Ils avaient fais leur vie ensemble depuis qu’ils s’étaient connus, et l’adolescent était né de cet amour enfantin, pur et indestructible. Mais ils avaient disparus, étaient peut-être morts. Guy n’avait pas accompagné ses parents quand ils étaient partis en Australie, malade à l’époque. Ils avaient acceptés à contrecoeur sur les supplications de leur fils, qui voulait à tout prix qu’ils profitent malgré qu’il ne puisse les accompagner. Erreur. Grave erreur. Qu’il regrettera à jamais.

Ses parents avaient donc disparus, et il ne savait pas si ils étaient vivants ou morts. A cause de problèmes administratifs, il n’avait jamais été avertit de leur disparition dans l’avion. Apparemment, la communication entre les Etats-Unis et l’Australie n’était pas toujours très grande, et ses parents avaient fais partis de ceux « zappés » par l’Administration Bush sur ce drame.
Officiellement, donc, Josh et Karen Gardner étaient toujours vivants, et résidaient toujours dans leur petite maison dans la banlieue de Détroit, Michigan. Et le jeune homme n’avait rien fait pour changer cela.

Choqué par les histoires de ses parents sur l’orphelinat dans lequel ils avaient vécus étant enfants, l’adolescent n’avait pu se résoudre à accepter dans un tel endroit, comme ses parents. Ils avaient vécus trop d’horreurs, avaient été trop choqués dans leur enfance pour que leur fils doive subir cela, et Guy le savait. Il savait que ceux qui étaient sûrement morts maintenant auraient toujours refusés que leur enfant subisse cela, et il n’avait pas voulu et surtout pas pu trahir leur mémoire.

Guy avait donc mentit.
Il mentait au Gouvernement et aux autres depuis trois ans, maintenant. Vivant de petits emplois, de pelouses tondues pour les voisins, de petits travaux pour ceux qui vivaient dans son quartier, le jeune homme arrivait difficilement à survivre, même si il y parvenait quand même.
L’adolescent faisait donc tout pour que personne ne sache que ses parents avaient disparus, et tout était bon pour cela : absences pour le travail, maladies, indispositions…Il avait réussit à trouver des mensonges pour chaque situation, et s’en sortait pour le moment. Mais c’était souvent dur. Très dur, même.

Comment un adolescent de dix sept ans pouvait-il gérer une vie, une maison et tant de mensonges sans craquer ? Guy ne savait pas comment il arrivait à tenir, mais il savait qu’il devait le faire. Il savait qu’il doit continuer, au moins jusqu’à sa majorité. Qui était encore bien loin, malheureusement…très loin, même…
Bien sûr, il aurait pu se faire émanciper, mais pour cela, il fallait une visite aux parents, et une signature pour la confirmation de la réception de l’accusé d’émancipation. Et vu que évidemment c’était possible, Guy restait donc seul, essayant de survivre malgré tout…

« Pffouu… »

Le jeune homme soupire.
Il arrive finalement devant chez lui, oubliant tous ces souvenirs qui lui faisaient toujours mal, mais qui revenaient à chaque fois qu’il approchait de chez lui. Il descend lentement du bus, sentant tout le poids de cette horrible situation tomber très lourdement sur ses épaules qui semblaient très fragiles à ce moment-là.
Il n’a pas envie de rentrer. Il n’a pas envie de sentir cette atmosphère sombre, obscure et désespérée autour de lui. Depuis que ses parents ont disparus, cette maison est morte. Et il y passe le moins de temps possible. Même si il est bien obligé d’y être, parfois, malheureusement…

« Hum… »

Guy ne se sent toujours pas bien. Arrivé devant chez lui, il hésite, comme chaque fois, à ouvrir cette porte si grande et si haute, qui va encore une fois le condamner à revoir et revivre la disparition de ses parents, et de tout ce qui a suivit. Il n’en a pas envie. Il ne veut pas être condamné à ça chaque jour. Mais il le doit. Il sait qu’il le doit. Il sait qu’il ne peut aller contre ça. Il sait qu’il ne peut aller contre tout ça. Il ne veut pas aller en orphelinat. Il ne veut pas vivre ce que ses parents ont vécu. Il ne veut pas les décevoir. Non. Il ne peut pas les décevoir. Ça serait trop dur…après les avoir perdus…

« Allez… »

Le jeune homme soupire, et ouvre la porte, sentant toute sa douleur et sa tristesse remonter au fond de lui, mais sachant aussi qu’il devait faire tout ça…pour ses parents…et pour lui…aussi…






Venise.
Ville la plus romantique du monde, à égalité avec Paris.
Appelée aussi Ville des Lumières par certains, même si la capitale française lui prenait aussi très souvent ce titre. Mais aujourd’hui, la ville prise par les eaux ne méritait pas vraiment ce nom. Aujourd’hui, l’Obscurité régnait sur Venise, et rien ni personne ne semblait pouvoir changer cette énorme plaque sombre qui était posée sur le ciel de la ville.

Personne…sauf Hal Jordan, évidemment.

Lui seul semblait en position pour changer les choses.
Lui seul semblait avoir le pouvoir pour sauver la ville menacée.
Lui seul semblait être celui qui avait l’envie et la puissance de protéger Venise, surtout qu’il se trouvait désormais au près de ce qui avait l’air d’être l’œil du cyclone, si tant est qu’on puisse appeler cela un cyclone.

« Wow… »

Le Green Lantern était surprit. Il s’était attendu à beaucoup de choses en s’envolant au milieu de la place St Marc, quand il avait vu que le ciel se recouvrait étrangement de noir. Grâce à son expérience et à son imagination toujours fertile, ce qui lui servait énormément vu que son pouvoir ne résidait que sur sa capacité à créer des choses par son esprit qui devenaient alors réalité, l’homme qui avait jadis prit le nom de Kyler Rayner avait pensé à différentes menaces à affronter…mais jamais il n’aurait imaginé ce qu’il y avait devant lui.

C’était…
C’était quelque chose.
Une sorte d’être, duquel sortaient d’étranges vagues de noirceur qui se déversaient sur le ciel de Venise. L’être responsable de tout cela était entièrement constitué d’obscurité, apparemment, et Hal n’arrivait même pas à voir si il avait une forme totalement humanoïde ou non.

Il ne savait pas comment il était. Il ne savait pas qui il était. Mais il savait ce qu’il était : il était la cause de tout ceci. Il était la cause du danger sur Venise. Il était la cause de son retard avec Arisia. Il était celui qui allait subir ses foudres et toute sa colère pour ce qu’il était en train de faire…

« Hey, toi ! »

Hal était énervé. Il ressentait toute la frustration de n’avoir pu être à l’heure pour voir la jeune personne qui hantait son esprit, et aussi toute la colère d’avoir vu dans un tel état son ami Thomas Blake. Cela faisait des mois qu’il essayait de contenir toute cette rage qu’il avait au fond de lui par rapport à celui qui avait été Catman et qui se laissait aller ainsi, et il sentait qu’il fallait que toute cette rancœur sorte, maintenant. Et l’être devant lui semblait un parfait exutoire pour cette rage…

« Hey ! »

Jordan essayait d’attirer l’attention de l’être devant lui mais celui-ci, lévitant au-dessus de Venise avec les bras en croix, semblait s’en ficher autant que si le Green Lantern n’avait été qu’un moustique. Et cela énerva encore plus le dernier protecteur de la Terre, même si il essayait de calmer sa colère et sa rage, sachant bien que si il se laissait aller vraiment ainsi, il deviendrait ce qu’il avait toujours combattu, et ce qui lui avait tant prit : Parallax.
Hal ne voulait pas devenir ce Green Lantern qui avait mal tourné, et essayait donc de se réguler, voulant toujours passer sa colère sur l’être devant lui, mais ne voulant pas se laisser contrôler par elle…Ce qui étaient deux choses bien distinctes, finalement…

« Hey, mais tu m’entends, oui ?! »

Il était arrivé à la hauteur devant lui, toujours recouvert de son halo vert provenant de son pouvoir. Ainsi, celui qui avait tant changé ces derniers mois avait vraiment une certaine classe, irradiant autant de puissance que de charisme. N’importe quel adversaire aurait sérieusement remit en question sa décision de s’en prendre à ce que défendait l’homme devant lui, mais l’être que Hal allait bientôt affronter semblait ne toujours pas réagir à ses paroles et à sa venue, et celui-ci décida alors d’intervenir pour éviter que ce dialogue de sourd ne continue trop longtemps.

« Bon…
Ben si tu veux pas m’entendre… »

Jordan soupira légèrement, avant d’ouvrir en grand la paume de sa main devant lui. Un petit sourire s’afficha sur son visage alors qu’un rayon d’émeraude partait de son corps pour se diriger vers son adversaire.
Il était alors certain que l’être devant lui se prendrait de plein fouet sa rafale. Il était alors certain que cette créature serait blessée, essayerait de l’attaquer et serait vaincue aussi aisément que toutes les autres qu’il avait affrontées ces derniers mois. Il était alors certain qu’il réussirait à remporter cette nouvelle victoire, qu’il sauverait Venise et qu’il aurait encore quelque chose à raconter à Arisia.
Oui. Hal était alors certain de tout cela. Mais il aurait aussi dû être certain que ce qu’il pensait et que ce qui était étaient souvent des choses très différentes, et que cette situation ne dérogeait absolument pas à cette règle…

« Hum ? »

Le Green Lantern vit avec surprise son rayon se stopper étrangement devant l’être, avant même de le toucher. Un océan de noirceur s’était formé autour de son attaque, et celle-ci n’avait pu atteindre son but. A la plus grande stupéfaction de son créateur, évidemment, qui n’en revenait toujours pas de n’avoir pas réussit à toucher la créature devant lui.

« M…Mais…
- Hal Jordan… »

L’être avait enfin parlé.
D’une voix étrange, monocorde, neutre mais en même teintée d’une légère agressivité passive, la chose avait ouvert des yeux gris clairs pour les planter dans le regard de Hal. Celui-ci avait immédiatement frissonner, sentant étrangement au fond de lui son instinct lui criait que l’être qu’il allait affronter était extrêmement dangereux, encore plus dangereux que ceux qu’il avait affronté jusqu’à maintenant…Ce qui faisait un peu peur, quand même, vu le gabarit de ses différents adversaires…

« Hal Jordan…Encore…une…fois…les Green Lanterns…se mêlent…de nos…affaires… »

Le Green Lantern ne comprenait rien. Il avait intensifié son halo vert autour de lui au cas où son adversaire essayerait de le frapper, mais l’incompréhension se lisait sur son visage. Déjà, qui était ce type, qui le connaissait ? Normalement, il était censé être mort aux yeux de tous…Et les Green Lanterns devaient être encore moins connus que lui, normalement…Donc comment un type tout sombre pouvait-il le connaître lui, et connaître ceux dont il était le dernier représentant ?
Hal n’aimait pas ça…Il n’aimait vraiment pas ça…

« Mais…cette…fois…ci…nous…ne…nous…laisserons…pas…faire… ! »

Jordan frissonna encore une fois.
Il fit apparaître différents boucliers devant lui, mais au fond il savait que cela ne suffirait pas. L’être qui était en face de lui et qui rendait le ciel de Venise de plus en plus sombre à chaque instant était certainement beaucoup plus puissant qu’il ne le pensait, et Hal savait que ses défenses ne lui seraient d’aucune utilité. Quelque chose de très grave allait se produire dans très peu de temps, et il allait en être le témoin. Et même la victime, malheureusement.

« Nous…ne…nous…laisserons…plus…faire ! »

La forme de l’être commençait à devenir plus précise. Le Green Lantern ne voyait toujours pas grand-chose à cause de l’épaisse masse obscure autour d’eux, qui semblait devenir de plus en plus solide et de plus en plus menaçante pour la ville sous eux qu’il s’était juré de protéger, mais apparemment la chose qu’il allait affronter était en train de faire tomber son étrange manteau sombre, et sa silhouette se faisait plus précise, même si cela ne rassurait pas totalement l’assassin de Parallax…

« Plus…jamais ! »

Alors que Hal voyait presque la forme « définitive » de son adversaire, d’immenses rayons sombres partirent de son corps. Une douzaine de vagues successives d’attaques de noirceur fusèrent de son être en sa direction, et le dernier Green Lantern utilisa tout son pouvoir pour se protéger de ce qui allait arriver.
Mais évidemment, cela ne suffit pas : tous les rayons sombres envoyés par la chose devant lui frappèrent extrêmement violemment Jordan, qui recula malgré ses boucliers. Sa concentration pour essayer de s’en sortir était extrême, mais il savait déjà que cela ne servirait à rien : comme son instinct le lui avait dit, celui qu’il affrontait était extrêmement puissant, et il ne pouvait rien contre pour l’instant…Absolument rien…

« Argh ! »

Dans un petit cri de douleur, le dernier Green Lantern baissa sa concentration, et sentit les rayons transpercer son corps, même si il ne saignait pas. L’assaut n’avait duré que quelques secondes, mais déjà ses défenses avaient été percées par une force apparemment inconnue et surpuissante, et il se sentit lentement glisser dans l’inconscience, espérant avoir une deuxième chance pour vaincre cet être et sauver la ville, même si la froideur et la douleur qu’il était en train de rencontrer lui faisait penser qu’il était en train de disparaître…et peut-être à jamais…

Quelque chose ne va pas.
Quelque chose n’est pas normale.
Immédiatement, Guy le capte dès qu’il rentre dans sa maison. Bien sûr, les volets sont toujours fermés et il ressent comme chaque fois le manque de ses parents, mais…il y a quelque chose en plus. Quelque chose d’anormal. Quelque chose de mauvais. Oui. Quelque chose de très mauvais…

Il avance lentement, même si il sait qu’il ne devrait pas. Il sent la peur arriver en lui. Il la sent grandir doucement au fond de son corps, prenant peu à peu le pouvoir sur son cœur et son être. Il a peur. Il a très peur, même. Mais il ne sait pas pourquoi. Ni de quoi. Et ça lui fait encore plus peur d’être terrifié pour un motif encore inconnu…Oui…Encore plus peur…

« Euh…
Il…Il y a…euh…quelqu’un ? »

L’adolescent parle d’une voix peu assurée, autant pour prendre contact avec ce qui ne va pas que pour se rassurer. Bien sûr, Guy serait rassuré si personne ne répondait, et si il ne trouvait personne dans la maison. Bien sûr, il se sentirait mieux si il voyait que sa peur est sans fondement, et qu’il n’a pas à s’inquiéter. Bien sûr. Tout irait mieux si personne ne répondait. Mais tout n’ira pas mieux…Oh non…

« Oui.
Il y a quelqu’un.
»

Réponse froide. Dure. Neutre. Monotone. Et avec une pointe d’agressivité, en plus. Guy ne peut s’empêcher de frissonner, en entendant cela. Il ne peut s’empêcher de sentir que quelque chose ne va pas, et que rien ne va aller dans les instants à venir. Il ne peut s’empêcher d’avoir peur après avoir entendu ces quelques mots, et surtout en voyant d’étranges vagues noires s’agiter devant lui, en provenance du salon en face…

« Il y a quelqu’un. Et il est temps que tu nous rejoignes, Guy Gardner… »

Guy ne peut crier. Alors qu’il le voudrait, il sent d’étranges liens sombres lui enserrer les membres, et le clouer sur place, debout, sans possibilité de bouger. Il est prisonnier. Il est prisonnier, chez lui, et ne peut crier…Même si il en a une énorme envie quand il voit l’être devant lui, cet être si sombre et aux yeux si gris qu’ils en sont terrifiants…

« Il temps que tu rejoignes les Dark Lanterns ! »

Et Guy Gardner ne peut plus alors regarder l’être devant lui, il ne peut plus entendre cette voix si désagréable, ni sentir ces étranges liens sur sa peau…Lentement, il sombre dans l’inconscience, espérant ne jamais en sortir, même si son espoir est assez mince vu ce qu’il est en train de vivre…

 
 
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