Auteur : Diablo
Date de parution :
D’ici la vue sur New York est magnifique. Je contemple la grande pomme depuis ma chambre d’hôtel. Celle payée par mon nouveau patron Lex Luthor, cet homme qui me rabaisse constamment. Je ne sais pas combien de temps je peux subir ça. Je ne sais vraiment pas…
De plus les rêves ont recommencés. Enfin plutôt les cauchemars, des cauchemars auxquelles je ne comprend rien. Des flashs plus qu’une suite logique, parfois je sens que je ne suis plus très loin de la solution… de la clé du puzzle… mais elle s’échappe sans cesse.
Le soleil se lève sur Manhattan, encore une journée ici, encore une journée en enfer. Voilà bientôt trois jours que nous sommes ici. Quand je dis nous je parle de Loïs et moi. Elle s’amuse comme une folle folâtrant au bras de Lex, sans retenue malgré ma présence. On dirait même que cela l’amuse. Qu’elle joue avec moi… qu’elle s’amuse à m’humilier.
Vous savez le pouvoir que je regrette le plus ? Ma super ouie. Car je n’ai rien loupé de leur dernière nuit dans la suite présidentielle trois étages plus haut… Aucun détail ne m’a échappé, le comportement de la belle, ses cris, ses envies, sa perversité… Rien. Mais je chasse ce souvenir d’un geste nerveux de la tête. Je suis fort pour nier la réalité, des années d’entraînement à refuser ce que je suis ont fait de moi un expert…
Après un rapide déjeuner à l’hôtel j’ai décidé de profité de ma visite en ville pour flâner un peu. Un jour sans voir ma collègues de travail livrée à ses pulsions sexuelle me fera du bien. Car elle ne se gène pas, dans son bureau, dans la voiture… arrête Clark… n’y pense pas… regarde plutôt l’empire State Building…
Trois jours plutôt à l’Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace ( N.A.S.A)
- Vous êtes sur de vos calculs ?
- Oui monsieur, une masse rocheuse de 50 km de circonférence a dévié de sa trajectoire et se dirige si nos calculs sont exacte vers l’Atlantique.
- Et pour les prévisions des dommages ?
- On pense à une onde de choc ainsi qu’un raz de marée immense. La cote est sera ravagée…
- Et pour les civils ?
- Désolé mais nos expert affirment qu’il n’y aucun espoir…
- Pour quand et l’impact ?
- H-75
- Merci vous pouvez disposer…
New York, Le présent.
Ce n’est pas un grand trou. Ni un monument en ruine de toute beauté. Mais voila deux heures que je suis là, face à ce qui reste du 11 septembre… Les décombres du World Trade Center me laisse sans voix. Les humains ont prouvé qu’ils était capable du pire. Soudain les mouettes qui s’était posé tout autour s’envolent dans un bruissement d’ailes nerveux, brisant la sérénité du lieu. Le genre de sérénité qu’impose un tel massacre…
Plus loin un chien aboie. Les oiseaux sont plus nombreux dans le ciel… Quelque chose ne va pas. Je le sens, quelque chose en moi m’avertit. J’entends d’abord un bruit imperceptible pour les autres. Un frottement, un frottement qui s’amplifie peu à peu. Puis je le vois. Là haut dans le ciel, une flamme descend dangereusement à la verticale… Ce n’est pas une flamme mais un immense météorite qui se dévoila à mes yeux. Je m’y connais assez peu, mais ça doit être le cousin de celui qui a anéantit les dinosaures. Et le monde va encore subir l’Apocalypse…
« Kal-el… »
Cette voix dans ma tête… comme un murmure un souffle… Non pas maintenant… pas une crise… les larmes envahissent ma vision alors que j’implore le ciel de m’épargné cette souffrance… mais personne ne m’entend…
Il y a cette voix… des flashs puissants, d’être difformes aux corps étranges. Une de ses créatures s’avance. Son visage rappelle un mélange de cerf et d’oiseau. Plusieurs cornes ornes son crane et ses bras semble démesurément grand. Il me parle. Il me parle de destruction, de protection, de voyage… et ce nom qui revient…
« Kal-el… Kal-el »
La voix s’intensifie j’ai l’impression que plusieurs personnes me parlent. Qu’elles hurlent ce nom… Puis la scène change. J’entend un homme discuter avec son fils. Il lui parle de lumière, je me concentre et comprend peu à peu ce qu’il dit…
« Ils ont besoin d’un guide, d’une lumière pour les rendre meilleurs, pour rallumé cette flamme qui est en eux… »
Puis les images se succèdent rapidement. Du blanc, des lumières aveuglante, des hommes en bleus. Des lames, la souffrance…
Comme toujours après une crise je me relève les cheveux défaits, la bave au lèvres. Mais personne ne fait attention à moi. Tous regardent le ciel et son châtiment. Un taxi est rentré dans un feu rouge. Le monde entier doit regarder ce spectacle…
Le problème est une fois encore face à moi. Dois-je agir ? Je ne sais même pas si je pourrais. Je voudrais bien mais la peur me paralyse. Je sens la même peur autour de moi. Les gens réalise eux aussi. S’en suivent des cris, des pleurs, puis la foule s’affole et court dans tout les sens. Je reste le seul qui reste droit face à la menace. Les New Yorkais sont encore traumatisé par le monument à coté de moi. Par ce jour funeste.
C’est ce qui me décide. Ses gens ont besoin de quelqu’un. Ils ont besoin d’aide, ils ne comprennent pas ce qui leurs arrivent. Pas plus que moi. Cette foule me ressemble. Tel un fleuve en crue les gens fuient dans tous les sens. Je ne me pose plus de question. Quelqu’un doit agir. Je regarde les débris prêt de moi, symbole d’un colosse au pied d’argile. Ma cravate m’étouffe je la desserre alors que mes pieds quittent le sol. Je n’avais jamais utilisé mes pouvoirs comme ça avant. Je ne connais pas vraiment leurs limites. Je ne fait que les pressentir depuis toutes ses années.
La masse rocheuse a ralentit alors qu’elle tombe vers l’océan à des kilomètres de là. Mais ma vitesse elle s’intensifie. Je vole de plus en plus vite au raz de l’eau. L’air que je déplace provoque des vagues de plus de trois mètres. J’ai déjà dépassé 5 fois le mur du son. Mes vêtements ont souffert, mon beau costume noir n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais je n’y accorde aucune importance. Je vois la menace de près maintenant. Ça à la taille d’une grande ville. Ils auraient pu m’envoyer quelque chose moins gros pour commencer… Mes muscles sont bandés, mon instinct à pris le relais, une partie de moi sait ce qu’il faut faire…
Le choc est brutal, je me rétablis lentement. Mes mains assurent leurs prise alors que je me force à voler dans le sens inverse du météorite. L’effort est douloureux. Petit à petit l’amas rocheux ralentit et s’arrête. Alors je commence à monter. Doucement, mètres après mètres. Mes doigts ne sont qu’une douleur. Je mords mes lèvres jusqu’au sang pour m’éviter de crier, car je sens que si je flanche, que si j’arrête d’y croire je ne pourrais jamais y arrivé.
Petit à petit l’apesanteur de se fait sentir. La pression de l’air compresse mon corps, mais mon esprit est occupé par les quelques centimètres carré de roche qui se trouve entre mes deux mains. Je ne vois que cette partie de l’immense roc qui se trouve au-dessus de ma tête. C’est sur ça que je me concentre pour éviter de penser à autre chose. Pour ne pas penser au pire…
Puis c’est le vide. L’espace froid et immense m’accueille. Je pousse alors une dernière fois mon fardeau vers l’infini noirceur. Il roule alors lentement happé par l’obscurité qui m’entoure. Sous moi se tient la Terre. La planète bleue. C’est si beau de voir cela d’ici. La vue est imprenable je discerne les différents continents, les océans qui semble n’en formé qu’un. Une larme roule sur ma joue avant de finir comme une bulle d’eau en orbite autour de la Terre… un sentiment étrange mais pourtant familier s’empare de moi. De la fierté, mais aussi la responsabilité. Vécu non comme une charge mais comme un cadeau…
Le silence est total alors que mon corps descend verticalement, peu à peu rattrapé par l’attraction terrestre. Je me mets à réfléchir. J’ai utiliser mes pouvoirs pour sauver le monde. Et maintenant ? Pas de crise, plus de voix dans ma tête. Je sens au contraire toute ma force. Toute l’étendue de mes capacités. Une phrase célèbre me revient en tête.
« Tout ce qui ne tue pas, te rend plus fort »
Oui je suis plus fort. J’ai survécu à mes erreurs, à mes doutes. Je les ai affronté et j’en suis ressortit vainqueur. Je regarde le monde sous moi, je me laisse envahir par ses cris, pas ses douleurs… puis alors que je sonde les douleurs des gens un mot revient dans toutes les langues.
« Merci »
Le mot est suivit de Dieu, Allah, Yahvé, Bouddha, Raël… Tous sont pourtant uni dans une même prière. L’émotion est si forte, si pure qu’elle me submerge. Je pleurs sur ce monde à la dérive. Les gens attendent que quelqu’un les guide. Que quelqu’un leurs montre la voie. Je ne sais pas si je serais à la hauteur… je sais que le pouvoir corrompt, que je vais être soumis à la tentation. Mais je doit être au-dessus de ça… je dois être un symbole. Mais avant tout j’ai une dernière affaire humaine à régler…
Le Plaza, Suite présidentielle.
Tout était finit. Quelqu’un les avait sauvés du fléau biblique qui s’était abattu sur eux. Lex Luthor n’avait pas eu le temps d’avoir peur. Sa chambre était insonorisé et les rideaux avaient été fermés. Lui et sa maîtresse n’avait vu que le sauvetage. Elle se pressait contre son bras. Dans ses instants les émotions sont plus fortes, elle cherchait auprès de lui plus qu’un amant. Mais mêmes au plus fort de la crise l’homme d’affaire n’avait pas ressentit autre chose que de la peur. L’orage était passé il n’y avait plus rien à faire. Mis a part se renseigner sur la chose qui les avait aidés, sauvés. Un point noir dans le ciel qui descendait vers eux. Il grossissait a vue d’œil. Puis alors qu’on apercevait sa silhouette elle accéléra vers… eux ! En moins de temps qu’il n’en fallait pour assimiler l’information que l’homme se tenait devant eux… Flottant au-dessus devant leurs fenêtres, le regard dur, leur sauveteur les fixés dans les yeux.
«… Clark ? …»
Loïs n’en revenait pas. Lui… Il se tenait face à elle en costume noir, cravate et chemise blanche. Mais à plusieurs dizaines de mètres du sol ! Elle ne pouvait pas croire que celui qui avait renvoyé le météorite dans l’espace pouvait être… Clark !
Celui-ci resta plusieurs seconde à les dévisager. Pour qu’ils sachent. Qu’ils sachent qu’il aurait pu les détruire dans un souffle. Pour qu’ils comprennent ce qu’ils ont fait. Ce qu’ils lui ont fait.
Puis en une fraction de seconde plus rien… Lex lui n’analysait pas la situation. La peur paralysait encore ses membres. Petit à petit il revint à lui. La surprise laissa place à la colère. Il se sentait vulnérable et ne supportait pas ça ! Il serra les poings alors que Lois s’effondrait sur le lit.
Le même lit où pas plus tard qu’une heure elle réclamait d’une voix remplit de luxure un traitement particulier… tous les deux savent ce qu’apprendra plus tard le reste du monde. Ils savent que plus rien ne sera comme avant. Et ils savent aussi qu’ils devront payer pour leur erreur le prix fort…
Ailleurs…
- Je crois que nous l’avons retrouver…
- Priions pour que lui ne nous retrouve pas Martha...