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  Enforcers #7
 

Histoire : Zauriel
Date de parution : 

Le port. Des entrepôts, des grues, des routes qui se croisent, minuscules, pour ne faire qu’un réseau de bitume qui s’achève à l’entrée des docks. Le soir tombait sur la Grosse Pomme, le soleil se couchait sur l’Atlantique, une boule de feu qui s’engouffrait dans l’abîme. Les six individus étaient descendus du bus. Ils observaient le quartier. Harry leur avait indiqué où se trouvait le quartier général des savants fous qu’ils s’employaient maintenant à dégommer et à refaire le portrait.


Les bureaux du CLT

Tartleton n’était pas content. Pas content du tout. Et ça se voyait. Il avait tout cassé dans son bureau, renversé ses meubles, brisé l’écran de son ordinateur de son poing. Il était dans une rage des plus folles et c’est avec beaucoup d’appréhension que Peter Petruski, surnommé le pot de colle, rentra dans le bureau de son patron. La dernière fois qu’il l’avait vu en colère, il était en train de s’acharner sur une de leurs secrétaires, avec un stylo bille. La jeune femme pleurait, elle s’était recroquevillée contre un mur, en le suppliant d’arrêter. La cause de sa fureur était toute simple, voilà ce qui était le plus terrifiant. La secrétaire avait juste oublié de ramener le café que lui avait demande Tartelton. Alors comment allait-il réagir face à celui qui avait fait capoter la plus grande expérience de sa vie, la manipulation d’un sujet Olympus, du dernier Olympus, pour être plus exact ? On pouvait supposer qu’il allait très mal le prendre. Avec beaucoup de précaution, un peu trop d’ailleurs, puisque Tartleton reprochait à son associé d’être beaucoup trop précieux, il frappa deux coups à la porte déjà ouverte. Tartleton se retourna vivement. Il n’était plus qu’une grimace de colère.
« Quoi ? »

Petruski fit un pas en arrière. Tartleton haletait. On aurait pu croire qu’il était un de ces fauves en colère, gardant avec jalousie la proie qu’il venait d’abattre. Petruski voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il était comme pétrifié par la colère de son supérieur, et comme il le voyait, il revoyait la secrétaire frappée pendant de longues minutes sans que personne dans les bureaux ne lève le petit doigt pour la secourir. Que se passerait-il si casser le bureau n’avait pas suffi à Tartleton ? S’en prendrait-il à son associé ? Et personne ne viendrait le secourir.
« Georges, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. »
Tarleton se leva, et s’assit sur la chaise de bureau, le seul objet dans la pièce qui n’ait pas souffert de sa crise de fureur. Il passa une main sur son visage et, songeur, répondit.
« Elle a intérêt d’être excellente, Peter. Bonne ne serait pas suffisante pour réparer votre échec. »
Petruski se sentit insulté. Pourquoi serait-ce forcément son échec ? Pourquoi la responsabilité du capotage de cette opération devait lui revenir à lui, et à lui seul ?
« Excusez moi, Georges, mais vous y allez un peu fort. En aucun cas vous n’avez précisé que la fuite d’Harry Pierce, nom de code Olympus, était de mon ressort. A vrai dire, je me demande encore si vous m’avez donné ne serait-ce qu’une simple information à propos de l’usage que vous vouliez faire de mon ancien camarade de lycée. Assumez, Georges, et cessez de casser le matériel devant les employés, sinon vous allez leur donner un prétexte pour mettre les voiles. »

Tartleton ne bougea pas. C’était la première fois que Petruski osait lui parler de cette manière. Ce n’était pas plus mal. Il ne voulait pas d’une lavette à ses côtés. Si Petruski s’assumait, ça ne pouvait donner que du bon. Tartleton eut un petit sourire.
« Et votre bonne nouvelle, Peter ? »

Petruski osa s’avancer encore dans la pièce. Il était à quelques mètres de son associé. Celui-ci avait l’air d’une jeune intellectuel, d’un étudiant fraîchement diplômé qu’on aurait lâché en pleine jungle et qui aurait dû abandonné certains de ses principes et certaines de ses idées reçues pour survivre face à des bêtes féroces.
« Nous avons retrouvé l’Olympus. »
Tartleton leva les yeux au ciel, dépité.
« Etait-ce si difficile à faire, mon cher ? Quand nous l’avons relâché, il était programmé pour s’occuper de Silvermane. Et nous savons tous deux qu’il est tombé, hasard fâcheux je vous l’accorde, sur son ami, sa compagne et d’autres surhumains qui semblaient protéger Silvermane. Ils avaient l’air d’être au courant de notre dissimulation sous le nom de l’Hydra. »

Petruski hocha la tête.
« Notre homme sur la rue a vu sortir du bureau de Silvermane une véritable fusée humaine. D’après la description qu’il nous a donnée, il s’agirait de Jack Hart, le cobaye qui s’est enfui la semaine dernière, nom de code Valet de Coeur. »
Tartleton eut l’air intéressé. Il se redressa dans sa chaise.
« Que lui est-il arrivé ? »
Avec un sourire méprisant, Petruski répondit.
« Il a explosé dans l’atmosphère. Il n’a pas supporté la dose d’énergie que nous lui avons donné. Comme canalyseur d’énergie, il a trop vite atteint ses limites. »
Tartleton haussa les épaules. Ca devait arriver. Ça leur arrivait à tous. Mais ce mutant présentait de grandes capacités quant au stockage d’énergie, et il était dommage qu’il se soit enfui du laboratoire, et qu’il ait fini subitement sa vie. Mais le CLT finirait bien par mettre la main sur un autre monstre de ce type.
« Ils se dirigent vers nous, Georges. »

Tartleton sortit de sa rêverie, et prit conscience de l’importance des paroles que venaient de prononcer Petruski. Celui-ci lut la convoitise dans les yeux de son associé, et insista.
« Six surhommes arrivent, sans avoir aucune idée de notre mode de sécurité. »
Six nouveaux cobayes qui se jetaient dans la gueule du loup. Six sujets d’expérimentations que l’on n’avait pas besoin de traquer dans la rue. Il croyait rêver. Il passa sa langue sur ses lèvres, et avec un sourire entendu, dit à Petruski.
« Préparez les jumeaux de l’ombre. »




Nos six héros avançaient lentement entre les entrepôts du port. Harry tentait de se souvenir du parcours qu’il avait fait en sens inverse, quand il devait tuer Edouard Silvermane. Mais il lui était difficile de se remémorer la route. En effet, il était quelque peu dans les vapes, zombifié par le traitement que lui avaient infligés Tartleton. Mais au détour des carrefours, certains détails lui revenaient, comme des morceaux de puzzle qui s’emboîtaient malicieusement dans son esprit. Il s’arrêta bientôt devant une grande porte en métal.
« C’est là, souffla-t-il. »
Crystal serrait les poings. Elle voulait en découdre. Quand Harry demanda si certains voulaient quitter le navire, tous secouèrent la tête. Ils avaient tous des raisons personnelles de le faire. Vengeance, Rédemption, Amitié. Mais dans ce groupe hétéroclite formé par un tueur à gages, une ancienne strip-teaseuse, un maître des arts martiaux, un ancien champion du Royaume Uni, un épéiste poursuivi par une malédiction ancestrale et un cobaye qui avait échappé aux griffes de terribles savants fous, il y avait plus que l’individualité qui rentrait en jeu. Peut être n’en avaient-ils pas forcément conscience, mais ils étaient là pour quelque chose de plus grand, quelque chose qui les transcendait. Chacun à leur manière, ils avaient soif de Justice.

« Est-ce que tu perçois quelque chose, Tommy ? »

Monaghan envoya son esprit derrière la porte de métal. Il n’y avait aucune conscience, aucun esprit, seulement des couloirs immenses plongés dans les ténèbres. Mais dans cette obscurité, quelque chose semblait bouger. Non, ce n’était pas ça. Il avait l’impression que les ténèbres elles mêmes, animées d’une vie diabolique, se mouvaient, attendant des proies à qui elles videraient leur sang, et dévoreraient leur âme.

Alors Monaghan ne dit rien. Harry, d’un bon coup d’épaule, enfonça la lourde porte qui s’effondra. Il rentra, suivi par ses compagnons.

« QU’est ce qu’il fait noir là dedans !
- Tais toi. »

Monaghan grommela une insulte à Rand. Il n’aimait pas ce petit homme qui se prenait pour un dur. Il sortit une lampe torche de sa poche, et l’alluma. Soudain, devant lui, Harry et Crystal tombèrent à terre en criant brusquement. Deux rires différents sortirent de l’ombre. Un clair et cristallin, l’autre rauque et grave. Un homme et une femme. Ces deux rires étaient menaçants. Monaghan ne comprenait pas ce qu’il se passait. A terre, les corps de Crystal et Harry tressautaient, comme si quelqu’un donnait des coups dedans. Pourtant, il n’y avait personne, ils….
« Ils sont invisibles, hurla-t-il à ses autres camarades. »
Mais déjà le maître des arts martiaux tombait. Il n’avait pas eu le temps de se concentrer suffisamment pour envoyer toute son énergie dans son poing et faire exploser les ténèbres malfaisantes qui s’en prenaient à eux. La tête de Britannic et celle du Chevalier Noir se heurtèrent violemment, les laissant hors course. Hitman dégaina ses armes, qui se mirent à reluire. Le tueur à gages vit deux paires d’yeux près de ses amis tombés. Leurs pupilles étaient aussi lumineuses qu’un feu d’artifices.
« Que crois tu pouvoir faire contre nous, abruti ? »
La voix de l’homme était sèche. Il avait voulu impressionner Tommy. Il avait commis une erreur. Le tueur à gages le localisa, et tira. Une seule fois. Sans le voir, il sut qu’il avait atteint sa cible. En effet, il entendit un râle de douleur, et un choc. L’homme était tombé. Mais Tommy savait que sa victoire serait de courte durée. Déjà, sans le voir, il avait senti la femme derrière lui.
« Merde. »
Frappé à la nuque, il s’écroula.

Ils se réveillèrent tous à peu près au même instant, accrochés debout sur de grandes plaques de métal par la colle de Petruski.
« Encore, soupira Harry. »
Geroges Tartleton sortit de l’ombre en riant.
« Eh oui, mon cher Olympus, où que vous alliez, vous finirez dans mes filets. Ou plutôt, dans la glue de mon associé Peter Petruski. »

« Ok, Tartleton, vous m’avez. Vous avez le dernier Olympus, vous êtes content, alors relâchez mes potes. »

Tartleton s’approcha. La lueur verte qui émanait du faux plafond rayonna un instant pour lui donner un air diabolique. Il se dirigea vers Crystal, qui était encore un peu dans les vapes, et toucha sa joue de son long index.
« Ne la touchez pas, Tartleton. »
Le scientifique fit volte face.
« Sinon quoi, monsieur le cobaye ? Tu vas réussir à te dépêtrer de cette glue ? Ne me fais pas rire. Vous vous prenez pour des dieux, avec vos pouvoirs, mais vous n’êtes rien. Vous n’êtes là que pour nous servir, c’est tout. Vous détruisez des vies, que vous soyez des « vilains » ou des « héros ». Vous n’avez que faire de ceux qui se retrouvent entre vous. Nous sommes la solution, nous, l’expérimentation sur les mutants et autres créatures abjectes sans âmes. Nous sommes la réponse à votre invasion. Et…
- Ta gueule avec ton délire à la mord moi le meuleu. Y’a juste une question qui me turlupine, et depuis trop longtemps déjà. Depuis que toi et tes potes en blouse blanche avaient essayé de me piéger, j’me dis que vous avez pas pu faire ça tous seuls. Qui est derrière toi, mec ? »

Une porte s’ouvrit à cet instant.
« Quand on parle du loup, murmura Tartleton. Je vous présente monsieur Mac Govern »

Ce nom fit tilt dans la tête de Dane, mais il n’arrivait pas à le remettre. Il s’agissait d’un homme d’une certaine taille, rasé de près, les cheveux plaqués en arrière. Il plongea son regard dans les yeux de Whitman, avec un petit sourire au coin.
« Monsieur Whitman, je ne m’attendais pas à vous voir ici. Je croyais que notre ami commun n’avait pas seulement sectionné votre bras. »

Voilà c’était tout simple. Comme bonjour en fait. Ce gus était l’un des parrains dont lui avait parlé Hawkeye, un des mecs qui lui avaient mis des assassins sur le dos.
« Espèce de…
- Non, pas de mot d’oiseau, monsieur Whitman. Vous saviez les risques que vous preniez en vous déguisant, alors ne me blâmez pas. Vous avez été… mis hors touche, c’est tout.
- Où est –il ?
- De qui parlez vous ?
- De Breckman. De celui qui se fait appelé le Taskmaster, de celui qui a tué sa femme, sa propre épouse, pour faire accuser l’archer. Où est cet enfoiré. »

McGovern se caressa un instant le menton.

« Il est vrai que Breckman a fait preuve d’une astuce légendaire, pour vous avoir, tous les deux. Et j’ai cru qu’il avait un petit différend avec sa femme, ce qui peut arriver à tout le monde. Il a réglé tous ses problèmes d’un seul coup, un homme admirable. »
- Où est-il ? »
- Ca, je n’en sais rien. C’est assez étrange, d’ailleurs. La plupart des mercenaires laissent un numéro, ou un code pour les joindre. Pas le Taskmaster. Il vient s’il a entendu parler d’un job, il le fait, on le paie, il s’en va. Je pense que sa nature discrète est dû à son pouvoir. Mais je pense que vous ne tarderez pas à croiser son chemin. Il est sur un gros coup en ce moment. Excusez moi, monsieur Whitman. »

Il s’éloigna de Dane et alla voir Tartleton dans un coin de la pièce. Il lui tendit un chèque, et Tartleton lui fit une petite tape amicale sur l’épaule. Mac Govern quitta ensuite la pièce, aussi silencieusement qu’il était apparu. Tartleton fixa Monaghan.
« Il semblerait que ça réponde à votre question. Monsieur Mac Govern nous finance. Très généreusement en plus. Enfin, je me demande encore pourquoi je vous parle de tout ça. D’ici quelques heures, vous serez de véritables pantins, et vous ne vous en échapperez pas cette fois, même vous Olympus. »

Monaghan eut quelques éclats de rires.
« Et vous croyez que nos proches vont laisser faire ça ?
- Epargnez moi cette question stupide, monsieur Braddock. De la part d’un ancien héros britannique, je m’attendais à mieux. Votre sœur est notre prisonnière, personne ne sait que vous êtes ici. Vous êtes tous de pauvres héros solitaires qui se sont alliés pour une grande cause. Mais en vain cette fois. Personne ne vous sauvera. Pers… »

Un grand bruit interrompit Tartleton. Le plafond si bas de la cellule s’était effondré. Les prisonniers étaient libres. Tartleton se releva. Il fixa l’être composé d’énergie qui lui faisait face, celui qui avait provoqué l’explosion, et la libération des six héros.
« Non… tu es mort ! »

Tartleton n’en croyait toujours pas ses yeux. La silhouette floue face à lui dégageait une aura d’énergie violette d’une puissance phénoménale. Les murs tremblaient. Les débris qu’avait provoqués l’explosion semblaient flotter dans l’air, comme s’ils étaient sur la lune. Le nouveau venu lévitait. Il leva un doigt vers le savant fou et dit, d’un ton solennel
« Je suis Jack Hart, espèce de salaud. Je suis ton châtiment. »
Tartleton leva les bras, comme pour se protéger, mais cela ne suffit pas à arrêter la rafale que lui envoya celui qui semblait revenir d’entre les morts.

« Jack ? »

Tommy écarquilla les yeux. Il avait la même allure, la même voix, mais comment le reconnaître ? La puissance qu’il dégageait, toute cette lumière, empêchait Tommy de voir s’il s’agissait réellement de son ami mort il y a seulement quelques heures. La lumière violette cessa brusquement, et tous purent assister au miracle.
« Merde, Jack. »

Jack Hart ne portait plus la cagoule qu’il arborait pour cacher ses cicatrices. L’énergie le recouvrait tel une armure fine et presque invisible. Il semblait plus fort, plus déterminé.
« C’est moi. Mais j’ai pas mal changé, Tom. Il faudrait qu’on s’en aille de là. J’ai encore du mal à contrôler mes nouveaux pouvoirs. »

Les murs, comme pour affirmer les dires de Jack, n’en finissaient pas de trembler sur leurs fondations.
« Je veux d’abord trouver ma sœur. »

Ce fut une véritable course contre la montre. Le bâtiment s’écroulait de toute part, mais Brian ne voulait pas abandonner sa sœur. Au détour d’un couloir, il aperçut un écriteau qui signalait « Activités télépathiques ». Il tourna. Il enfonça la porte d’un coup de pied, et pénétra dans la pièce. Sa sœur était allongée sur une table, des fils collés à la tête. Elle respirait profondément, comme si elle rêvait. Il la prit dans ses bras, et retrouva les autres dans le couloir. Ils avaient avec eux un jeune homme à peine habillé d’un slip.
« D’où il sort ? »
Dane leva les épaules. Tommy regarda Brian.
« Je l’ai trouvé dans une des pièces du département « Activités Métaphysiques. » Il portait le nom de code Sagittaire. Et dans son esprit quelque peu désordonné, j’ai pu voir les noms Barton et Hawkeye. La même personne. Il vaudrait mieux qu’il vienne avec nous. »

Ils coururent donc, sauf Betsy dans les bras de son frère, et l’inconnu en slip, qui somnolait encore, et Jack qui volait.
« Ouah, se dit Tommy. Quand je pense que la dernière fois que je l’ai vu il avait peur d’en lâché une. »

Ils purent sortir juste avant l’écroulement total de la bâtisse, et avec étonnement, virent qu’ils étaient attendus.

« Messieurs, êtes vous des super héros ?
« Avez-vous déjà combattu des extra terrestres ?
« Etes vous des mutants ? »

Flash, micros, cris, la presse était folle. Dane se demandait ce qu’ils faisaient là, devant un entrepôt qui semblait à l’abandon, à interviewer quelques gus masqués. Brian s’avança, un sourire serein sur le visage.
« Mesdames, messieurs, bonsoir. Je suis Britannic, le super héros anglais, et vous avez pu voir à l’œuvre ma nouvelle équipe. Nous venons de terrasser un horrible fléau, une clinique où l’on dépeçait des mutants pour mieux vendre leurs organes. Mais heureusement, nous veillons au grain et une fois de plus, nous avons triomphé. »
« Britannic, cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas vu. Comment s’appelle votre équipe ?
« Nous sommes les Enforcers. »

Dane ne semblait pas à l’aise. Et ses « coéquipiers » non plus. Ils étaient fatigués. Leurs nerfs avaient été à rude épreuve. Son regard se porta sur l’inconnu, celui dans l’esprit duquel Monaghan avait lu les mots Barton et Hawkeye. Qui était-il ? Et pourquoi ce nom, Sagittaire ? Ils n’en sauraient probablement rien. Tartleton était mort, Petruski s’était enfui, MacGovern était parti. Qu’allaient-ils faire, maintenant ?

Plus tard, ils firent leurs adieux à Harry et à Crystal. Les deux tourtereaux étaient loin de partager l’enthousiasme des autres pour les Enforcers. Braddock proposa comme quartier général son immense loft. Restaient les jumeaux Braddock, Dane, Monaghan, Jack Hart, Et Danny Rand, qui voulait garder un œil sur le tueur à gages. Ils allaient faire mieux que de simples héros. Ils étaient une équipe.


Interlude.

« Nous sommes les Enforcers. »
Devant son poste de télévision, l’homme rit. Il s’était réfugié dans un hôtel grand luxe, et il regardait tout à loisir, encore et encore, la déclaration de ce Britannic. Il prit une coupe de champagne et y trempa ses lèvres. L’écran s’était fixé sur le Chevalier Noir, et l’homme leva les sourcils.
« Whitman ? Toujours là ? »
Un rictus malveillant se peignit sur ses lèvres.
« Au fond, toi et tes petits camarades me seraient plus utiles vivant que morts. »

 
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