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Flash #10 : Holiday on Ice (2) |
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Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Octobre 2007
Résumé des épisodes précédents : Barry Allen est le protecteur de Los Angeles, aidé par Hartley Rathaway qui a monté un site Internet sur lui et lui a fourni son costume. Mais en tant que Flash, il a beaucoup de soucis : ses pouvoirs le font souffrir, il a du mal à gérer sa double identité avec sa mère et son meilleur ami, et surtout il a failli mourir face aux terroristes du Zodiaque. Ceux-ci ont fait exploser l'US Bank Tower avec le héros à l'intérieur, celui-ci ayant survécu par une manière inconnue. Le Zodiaque a attaqué un studio de télévision après que le journaliste Victor Sage les ait défiés en direct, mais Barry est arrivé pour le protéger. Malheureusement, ça s'est mal passé et le jeune homme est tombé, vaincu par une douleur mystérieuse et terrifiante. Il réussira quand même à partir, se fera punir par sa mère et sera encore plus inquiet par rapport à ses étranges crises de douleur. Et, dans l'ombre, le Zodiaque semble beaucoup en savoir sur lui.
Depuis, Barry a été puni par sa mère et ses apparitions en tant que Flash se sont faites rares. C'est lors d'une soirée de patinage artistique à laquelle il assistait avec sa mère, une fan, qu'il doit remettre le costume pour affronter un voleur un peu dingue, le Trickster. Mais Flash se fait blesser sur la glace, et ne bouge plus...
La salle entière retenait son souffle.
Depuis deux minutes déjà, Flash était arrivé et avait annoncé qu’il ne laisserait pas le Trickster, un voleur apparemment un peu taré qui menaçait toute la patinoire, prendre les propriétés des différentes personnes présentes. Mais malheureusement, le responsable de tout ça avait fait exploser la glace à côté du protecteur de Los Angeles, et…et il ne se relevait toujours pas.
Tous les amateurs de patinage artistique présents avaient encore en mémoire les maigres prouesses du précédent justicier de la ville, un être étrange qui avait des ailes et avait tenté de protéger la cité. Malheureusement, il avait disparu récemment et plusieurs rumeurs parlaient d’une absence définitive. Rien n’était officiel, évidemment, mais tous ceux qui voulaient savoir avaient bien compris que cet homme qui avait essayé de faire le bien en ville était mort…qu’il était mort à cause de ça.
Et en voyant Flash ainsi, allongé sur la glace à moitié brisée, ne bougeant plus, le spectre de la disparition d’un autre héros apparaissait. Et ça, personne ne voulait l’imaginer. Même si cet homme n’était pas encore très connu et qu’il faisait un peu peur, son apport à la ville était indéniable, et il avait fait énormément de bien, ces derniers temps.
Bien sûr, il avait été moins présent durant les précédentes semaines, mais la criminalité était quand même en baisse, on ne pouvait le nier. Et c’était grâce à lui.
« Allez… »
Nora Allen avait envie que Flash se relève. Même si elle ne le connaissait pas, même si elle avait des doutes sur lui, tout ceci s’était envolé et avait laissé place à sa peur primale de ne pas voir son héros se relever. Parce que c’était ce qu’il était, oui : son héros. Et elle avait envie qu’il remonte sur ses jambes, et qu’il la sauve.
Oh, bien sûr, elle ne se faisait aucune illusion et n’imaginait pas cela comme une romance entre elle et ce preux chevalier écarlate. Non…elle était trop vieille et il semblait trop jeune pour ça. Mais Flash était un héros. Il était venu dans la patinoire et avait refusé au Trickster le droit de s’en prendre aux spectateurs. Il avait mis sa vie en danger, délibérément, pour eux.
Il était un héros. Un vrai héros.
Même si elle refusait cette idée, il était quand même possible que le protecteur de Los Angeles ne se relève pas…qu’il soit mort. Ca serait horrible, pensa-t-elle en se passant par réflexe la main dans ses cheveux.
Avec tout ce qu’il se passait en ce moment, la guerre des gangs à San Francisco et à Chicago, des morts suspectes aux quatre coins du pays, ces damnés Mutants qui apparaissaient partout et ces immeubles qui explosaient à Manhattan, il n’y avait plus que des gens comme Flash ou encore Steelman pour donner confiance et sécurité aux pauvres gens comme elle.
Ce n’était qu’avec la présence d’être singuliers prêts à se sacrifier pour eux que ceux qui constituaient le peuple pouvaient encore avancer dans la vie. Et si Flash mourrait, si il ne se relevait pas…elle savait qu’il n’y aurait plus grand-chose à sauver, dans cette vie et dans ce monde.
Tout le Staples Center avait les yeux rivés sur le corps immobile du héros local, et personne n’osait parler ou faire le moindre geste. Mais même si elle s’en faisait énormément pour Flash, même si il était l’objet d’une grande partie de ses pensées, Nora ne pouvait s’empêcher de songer au principal intérêt de sa vie…à la principale personne pour elle. Son fils. Barry. Qui était sain et sauf, heureusement.
Dès que l’attaque avait commencée, elle avait eu la présence d’esprit d’envoyer le jeune homme vers les sorties. Lui hurlant de se dépêcher, elle avait pu le voir passer les portes avant que le Trickster n’annonce que désormais c’était impossible et ne prenne en otage toute la salle.
Ils avaient eu de la chance, mais…Barry était vivant. Et protégé. Et avec ça, un énorme poids s’enlevait de son cœur. Son fils ne craignait rien. Elle n’aurait jamais supportée de le voir en danger ici, avec ce fou qui menaçait tout le monde.
« Allons, mesdames et messieurs… »
Les regards convergèrent au même moment vers le dénommé Trickster, qui était désormais posé sur la glace, un énorme sourire sur le visage. Immédiatement, la rage monta dans le cœur de chaque personne, étant donné que tous savaient qu’il faisait ça parce qu’il était content du sort de Flash. Néanmoins, la colère se calma de suite, dès que les souvenirs des pièges tendus un peu partout dans la patinoire et la menace des bombes revinrent en mémoire.
« …faisons ça vite. Avec de la chance, votre ami pourra peut-être s’en sortir. Jetez vos bijoux et votre argent sur la glace. Et que tous le fassent : je vérifierai, ne vous en faites pas. »
Souriant toujours, l’homme masqué avait toujours deux commandes dans les mains, et les personnes du premier rang pouvaient en apercevoir d’autres dans ses sacoches. Apparemment, c’était là qu’il cachait les dispositifs faisant exploser les différentes parties du Staples Center, et il était donc clair qu’il ne bluffait pas. Ce type pouvait bien tous les tuer.
« Allons, allons…plus vite… »
Quelques portefeuilles et colliers tombaient sur la glace à rythme régulier. Les gens, poussés par la peur de mourir et l’envie de s’enfuir, décidaient de se laisser aller et d’abandonner, mais Nora Allen, elle, n’y arrivait pas. Elle n’avait jamais été vraiment courageuse dans sa vie, mais si il y avait quelque chose qu’elle ne ferait pas jusqu’à sa mort, c’était d’abandonner. Elle n’était pas une lâche.
Si le Trickster voulait ses possessions, qu’il vienne les lui prendre. Et elle ne se laisserait pas faire.
Bien sûr, elle devait penser à Barry, qui n’avait plus qu’elle maintenant. Mais même si elle craignait qu’il se retrouve entièrement orphelin et qu’il ait encore à souffrir la perte d’un parent, elle voulait qu’il soit fier d’elle…elle voulait être un exemple pour lui, comme l’était son père. Elle ne voulait pas abandonner. Pour lui.
« Bon…je vois qu’il y a quelques récalcitrants. »
Le Trickster, dans une ambiance surréelle où personne n’osait bouger mais où tout le monde était clairement contre lui, sortit un petit boîtier d’une de ses poches. Son sourire avait disparu, et on voyait désormais qu’il était quand même un professionnel froid et dur. Et ça ne rassurait pas vraiment les spectateurs, qui avaient espérés avoir affaire à un voleur « sympathique » qui les laisserait partir sains et saufs.
« Il va falloir que je prouve que je ne suis pas un rigolo, alors.
- Ca va être dur. »
Le voleur se tourna, et vit que Flash, celui que tout le monde croyait mort ou gravement blessé, et que plus personne ne regardait vu que le criminel avait encore une fois menacé toute la salle, était debout. Il avait du sang sur le visage, sa main gauche était apparemment blessée et son costume avait vécu des jours meilleurs, mais…il était debout. Et il souriait à son nouvel adversaire.
« Mais…t’es…t’es…
- Vivant ? Ouais. En colère ? »
Le protecteur de Los Angeles vit alors son sourire s’élargir tandis que l’espoir explosait dans les cœurs des différentes personnes présentes. Un petit moment se passa avant qu’il ne reprenne la parole, et ne déchaîne certains hurlements dans la salle.
« Clairement. »
Ceci dit, celui qu’on appelait l’homme le plus rapide du monde décida alors de mériter son surnom. Commençant à courir, mais étant un peu hésitant vu la glace sur laquelle il se trouvait et son statut peu stable, il fut en quelques millièmes de secondes sur le Trickster, qui semblait toujours abasourdi par le fait qu’il ait pu survivre à l’explosion.
En un instant à peine, le voleur fut dépossédé de ses sacoches, et les petits boîtiers tombèrent un à un sur le sol grâce aux mains extrêmement rapides de celui qu’il avait tenté de tuer. Celui-ci s’arrêta alors, sourit à son ennemi et parla d’une voix calme et posée, même si il semblait évident qu’il s’amusait à faire tout ça.
« T’aurais dû payer pour voir le spectacle, mec. Resquiller, ça amène que des soucis. »
Divers rires se firent entendre, avant que Flash ne donne un violent coup de poing dans le ventre du Trickster. Celui-ci s’écroula violemment sur la glace, formant la position du fœtus par réflexe et parce qu’il avait trop mal pour faire autre chose.
« Ack…Ack…
- Ack ? En plus de resquiller, tu ne sais pas parler ? Et béh…t’as déjà pensé à te faire aider ? Tu pourrais faire la fortune d’un psychiatre, en fait ! »
Le jeune homme sourit, et ramassa rapidement les boîtiers avant de désarmer complètement son adversaire. Il reprit ensuite les différents effets personnels lancés auparavant, et les rendit à leurs propriétaires. Les spectateurs voulurent alors avoir des autographes de la merveille masquée de la ville, mais il leva ses bras en l’air et parla d’une voix autoritaire à la foule qui allait se déchaîner sur lui.
« Je voudrais vous contenter tous, mais je dois d’abord sauver la vie de quelqu’un. De quelqu’un que vous appréciez grandement, je crois… »
Avec son pouce, il montra le corps inconscient de Roscoe Dillon. Immédiatement, toute la salle se rappela que leur idole avait été attaqué quelques minutes auparavant, et qu’il ne bougeait toujours pas. Flash fit un petit sourire, avant de reprendre sa course folle. En quelques secondes à peine, il redevint une traînée rougeâtre difficile à apercevoir, et le corps du patineur olympique fut prit dans sa tornade. Celle-ci disparue extrêmement rapidement, libérant les spectateurs pour leur plus grande joie…mais pas que.
Certes, si des gens comme Nora Allen pourraient parler à leurs amis pendant des années du moment où ils auront vu le protecteur de la ville en action, d’autres comme Stan et Jake allaient utiliser ça pour d’autres raisons. Ils avaient pu observer Flash en action, et au contraire des autres, ils n’avaient pas arrêtés de le regarder, même quand celui-ci semblait mort ou inconscient.
Maintenant, ils en savaient plus que quiconque sur l’homme le plus rapide de la ville, et peut-être du monde. Et ils n’allaient pas garder ça pour eux.
« Comment évolue le projet Dr Cold ?
- Très bien. Monsieur Snart est quelqu’un de très ouvert.
- Il suit bien le protocole ?
- Parfaitement. Saviez-vous qu’il avait été dans l’armée dans sa jeunesse ?
- Bien sûr. Il y est entré en 1987, à sa majorité. Pour pouvoir se payer ses études. Et il y est resté cinq ans, comme c’est souvent le cas.
- Exact. En tout cas, ça nous aide beaucoup. Même si ça fait quinze ans qu’il ne s’est pas entraîné, il a quand même quelques restes, si on peut dire. Ca nous a fait gagner un temps précieux.
- Où en est-il, pour le moment ?
- Il reprend du physique, si on peut dire.
- Comment ça ?
- Disons que depuis quinze ans, sa stature et son poids se sont grandement dégradés, ainsi que son endurance. Nous lui faisons faire un parcours intensif chaque jour, et les progrès sont impressionnants.
- C’est tout ?
- Non. En deux mois environ, nous avons aussi réussis à lui faire retrouver une certaine adresse au tir.
- Dans combien de temps sera-t-il prêt ?
- Difficile à dire.
- Allez-y quand même.
- Hum…je dirais…je ne sais pas. Il faut encore qu’il retrouve sa pleine forme physique, qu’il affine ses techniques de combat et de tir, qu’il s’adapte au matériel…hum. Je ne sais pas. Dans six mois…peut-être.
- Six mois ?
- Oui.
- C’est trop.
- Quoi ?
- C’est trop long. Nous voulons des résultats au plus vite.
- Nous faisons ce que nous pouvons.
- Faites mieux.
- Nous ne pouvons pas faire l’impossible, quand même !
- Si. Et c’est ce que vous allez faire. Le projet Dr Cold est des plus importants pour nous…ne l’oubliez pas. Si vous réussissez à transformer Snart en ce que nous désirons en moins de deux mois…
- Deux mois ! Mais c’est de la folie !
- Si vous y parvenez, nous vous augmenterons. Et nous vous donnerons l’adresse de Jessica.
- Je…Jessica ?
- Oui. Jessica. Vous vous en rappelez ?
- Je…oui…mais…
- Si vous réussissez à transformer Snart en moins de deux mois, vous saurez où elle est. Et vous pourrez aller la voir.
- Je…
- A dans un mois pour des avancées. Et pertinentes, cette fois-ci.
- Mais…
- Tuuut… »
« T’as pas pu t’en empêcher, hein ?
- Bah nan. »
Los Angeles. Maison de Hartley Rathaway. Le salon. Où se trouvaient le propriétaire des lieux, assit en peignoir sur son canapé qui avait vécu de meilleurs jours, et Barry Allen, debout dans l’entrée et passablement trempé par la pluie battante qui tombait depuis quelques heures sur la ville.
« Allez, entre. Tu vas encore attraper froid et ta mère va me tuer.
- Elle connaît pas ton existence.
- Elle me tuera quand même. Vu comment tu me l’as décrite, je pense que c’est le genre à rechercher jusqu’en enfer ceux qui feront du mal à son fils pour les faire encore plus souffrir. Même Mephisto ne se risquerait pas à la défier, j’crois.
- Mephisto ?
- T’occupes. Truc de geek. »
Le jeune homme enleva son imperméable sombre trempé et le mit à chauffer sur le radiateur de la maison mal entretenue. Son ami tenait entre ses mains un thermos de café, et il était sûr que ça faisait quelques jours que le liquide traînait dans le récipient. Il sourit en pensant que Hartley ne changerait vraiment jamais, même si certaines de ses habitudes restaient quand même étranges, comme le fait de toujours réchauffer le vieux café, et surtout de le boire « à la bouteille ».
« Café ?
- Nan. Ca ira, merci.
- T’es bête. Ca te ferait du bien.
- Pas envie maintenant.
- Comme tu veux. »
Le futur étudiant s’assit sur un des fauteuils du salon, en face de son ami. Celui-ci sourit légèrement avant de reposer le thermos sur la table. Ca faisait trois semaines qu’ils ne s’étaient vus, et tous deux savaient que c’était par la décision égoïste de Barry. Après l’attaque du Zodiaque et ses soucis, à la fois mentaux et physiques, il avait voulu s’éloigner quelque peu du rôle de Flash, et donc de Rathaway. Celui-ci n’avait rien dit, mais ça se voyait maintenant que ça n’avait pas été simple d’accepter ça.
« Ca va ? J’ai vu tes exploits à la télé. T’as pas trop mal ? »
L’inquiétude était sincère, et Barry en sourit. Même si son ami lui en voulait, il restait toujours préoccupé de son état, et ça lui faisait du bien. Rathaway était la seule personne à laquelle il pouvait parler de sa vie en tant que Flash, et il avait dû venir ici après ce qu’il s’était passé ce soir…ça avait été un besoin, une envie contre laquelle il n’avait pu aller.
« Ca va. Ma main gauche me fait un peu mal, mais…je récupère vite. On le sait… »
Allen poussa un gros soupir. Oui, ils le savaient. Depuis l’attaque du Zodiaque, ils le savaient. Il avait été gravement blessé ce jour-là, et heureusement son organisme réagissait différemment que les autres personnes aux agressions. Apparemment, il n’était pas seulement rapide dans ses réflexes, ses pensées ou encore sa mobilité : il l’était aussi dans sa guérison. Son métabolisme récupérait plus vite que n’importe qui, et ça lui avait donc permis de s’en sortir et d’éviter trop de questions de la part de sa mère, même si celle-ci lui en voulait quand même.
Mais ce n’était pas ça qui l’inquiétait, à ce moment-là, et qui l’avait inquiété deux mois plus tôt. Ce n’était pas ça qui l’avait fait raccrocher. C’était l’autre découverte de Rathaway.
Oui, il guérissait plus vite. Mais il vieillissait plus vite, aussi. A cause de ses…pouvoirs, si on pouvait appeler ça ainsi, son corps allait plus rapidement que ceux des gens normaux. Même si ça ne se voyait pas physiquement, Barry gagnait en maturité et en âge à chaque fois qu’il usait de manière répétée et intense ses capacités, et ça voulait donc dire que s’il continuait ainsi…il mourrait à trente ans. Trente-cinq ans, peut-être, si il ne dépassait plus la barre du mur du son.
C’était pour ça qu’il avait fait une pause. C’était pour ça qu’il avait été tenté d’arrêter. En étant Flash, il mourait à petit feu. Tout simplement.
Comment accepter ça alors qu’on n’a pas encore vingt ans ? Comment accepter qu’une des plus belles choses qu’on n’ait jamais eu soit en train de vous détruire ? Comment vouloir renoncer à quelque chose qui vous rend unique, qui vous rend heureux ? Comment avoir envie d’arrêter d’être Flash, alors que c’était exactement ce qu’il avait toujours voulu être…un héros ?
Barry y avait sérieusement pensé. Et il avait très sérieusement décidé d’arrêter d’être Flash pendant quelques temps. Et il s’y était tenu. Ses apparitions étaient devenues sporadiques, il était moins actif. Et même si la criminalité avait baissé grâce à son apparition, il était clair que ses absences faisaient du mal à la sécurité des innocents.
Même si il mourait à cause de ça…comment éviter de penser à ceux qu’il pourrait aider ? Comment ne pas écouter les plaintes de ceux qui avaient besoin de lui ? Il était leur héros, leur sauveur si on voulait…et ils le réclamaient. Ils l’appelaient à l’aide. Jusqu’à aujourd’hui, Allen avait réussi à ne pas les écouter, il était parvenu à se calmer, mais ce soir-là…ce soir-là, il n’avait pas pu.
Des gens avaient été en danger. Des innocents avaient été menacés. Et pire que tout, sa propre mère avait été proche de mourir à cause du Trickster. C’était plus qu’il n’en fallait pour lui. Barry était alors intervenu. Et il ne regrettait rien.
Même si il risquait de mourir prématurément à cause de ça, même si il risquait d’abandonner sa mère et de lui faire du mal…il était un héros, il le savait. C’était inscrit au fond de lui, c’était dans ses gènes. Il ne pouvait pas aller contre, et il ne le voulait pas vraiment, en fait.
Même si il allait mourir à cause de ça, le jeune homme continuerait à sauver des vies et à aider les gens. Et il se montrerait digne du rôle de Flash et de son père en faisant ça. C’était sa décision, son envie. Il était né pour ça. Et pour une fois dans sa vie, il ne voulait pas aller contre le Destin. Il voulait l’accompagner. Jusqu’à la mort.
Il pense tout contrôler. Il pense savoir ce qu’il veut faire, ce qu’il va devenir. Il se trompe. Il ne sait rien. Moi, je sais ce qu’il va faire plus tard. Je sais ce qu’il va devenir. Il va devenir grand, ce petit Barry Allen. Il va devenir légendaire. Il va dépasser le rôle de Flash pour être encore mieux, pour être encore plus fort. Grâce à moi.
On ne grandit que dans la douleur. Je le sais, je suis ce que je suis à cause de mes souffrances. Et Barry doit me rejoindre. Il doit devenir ce que je suis. Trop de choses en dépendent. Je voudrais t’éviter ça, Barry, mais tu dois me comprendre…le monde a besoin de Zoom. Le monde a besoin que tu deviennes Zoom. Et moi, Zoom, je vais t’aider.
Même si tu ne sais pas pourquoi, même si tu m’en voudras sûrement…un jour, tu comprendras. Un jour, tu verras que j’ai eu raison de faire ce que je vais faire. Ca sera dur, mais tu m’apprécieras. Tu seras ce que je suis. Et enfin, enfin…la boucle sera bouclée. Et enfin, enfin je pourrais prendre ce repos bien mérité.
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