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  Flash #7:Le Zodiaque (3)
 
Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Août 2007

Résumé des épisodes précédents : Barry Allen est Flash, héros de Los Angeles et le plus rapide au monde. Après sa première apparition où il stoppa un parent d'un enfant suicidé voulant s'en prendre à son lycée pour venger son fils, il devint le justicier local avec l'aide de Hartley Rathaway, qui lui dédia un site Interne et lui trouva un costume. Dernièrement, Flash a tenté de stopper une organisation terroriste appelée le Zodiaque qui prenait en otage l'US Bank Tower, mais le bâtiment a explosé avec le héros à l'intérieur et les otages ! Il semblait que Barry était mort, mais alors qu'un présentateur télé refusait de se soumettre au Zodiaque et qu'il était attaqué dans les studios, le bruit caractéristique de l'arrivée de Flash se fit entendre dans la ville...

« Vous n’auriez pas dû faire ça, monsieur Sage.
- Je sais. »

Victor Sage avait compris qu’il n’était plus à l’antenne dès que son caméraman avait été attaqué par une demi douzaine d’hommes en kevlar. La caméra avait été frappée par une crosse d’arme à feu, et désormais tous ceux qui étaient entrés le fixaient, leurs flingues levés vers lui.

« Mais ce n’est pas la première fois. »

Lui ne bougeait pas.
Toujours assit sur sa chaise de présentateur de télévision, il avait simplement posé à plat ses mains sur la table, plantant un regard dur et froid dans les yeux des êtres en face de lui. Il ne faisait pas un geste, ne bougeait pas un muscle pour ne pas leur donner une excuse. Il ne voulait pas qu’ils se croient obligés de mettre fin à sa vie parce qu’il aurait fait un mouvement brusque.

Si ils voulaient le tuer, ils devraient le faire froidement. C’était ce qu’il s’était juré de faire, si il se trouvait un jour dans une telle situation. Et il était déterminé à aller jusqu'au bout

« Je n’ai jamais aimé faire ce qu’on m'ordonnait. Ou ce qui semblait devoir être fait.
- Rebelle ?
- On peut dire ça comme ça. »

L’homme à qui il parlait était dans l’ombre. Les bras croisés, recouvert lui aussi de kevlar des pieds à la tête, il était le seul à ne pas avoir d’arme pointée vers lui. Victor comprit rapidement que ça devait être le chef, le maître de ce groupuscule terroriste qui se faisait appeler le Zodiaque.
Oh, bien sûr, ça ne pouvait qu’être un petit chef de terrain, mais il avait l’intuition que c’était le bon…que c’était le vrai.

Il ne savait pas pourquoi, mais le journaliste sentait au fond de lui que cet homme était celui responsable de la destruction de l’US Bank Tower, et que c’était lui qui était le maître d’œuvre du Zodiaque. Il ne pouvait se l’expliquer, mais il en était certain. Et il était bien décidé à découvrir si son instinct lui disait la vérité ou si il se trompait avant de mourir.
Enfin…si on l’en lui laissait le temps, évidemment.

« Vous allez mourir. Vous le savez ?
- Oui. »

Sage croisa alors lentement les bras. Dès qu’il commença son geste, toutes les armes se levèrent légèrement, leurs propriétaires visant désormais la tête du présentateur avec plus de conviction encore qu’auparavant. Il esquissa un léger sourire avant de reprendre, d’une voix toujours étonnamment très calme et posée.

« Ca ne me fait pas peur. »

L’homme avec qui il parlait depuis quelques secondes resta silencieux, avant de s’approcher lentement. Il avait toujours les bras croisés, mais Victor put maintenant mieux le détailler.
Grand, certainement musclé, il était recouvert d’une combinaison en kevlar, avec différentes poches en cuir disposées un peu partout sur son corps. Ses bottes et ses gants semblaient être faits d’une matière étrange, et c’était la même que celle du masque qui recouvrait totalement son visage, à l’exception de deux petites fentes blanches pour ses yeux.

En jetant un rapide coup d’œil autour de lui, le présentateur put voir que tous les hommes présents portaient le même équipement, et qu’il ne pouvait donc savoir si celui avec qui il discutait était un chef ou non par rapport à ses vêtements. Il devait donc essayer de le faire parler encore plus pour pouvoir satisfaire sa curiosité, même si il savait bien que ça risquait d’écourter encore plus son existence.

« Vous êtes le chef du Zodiaque ? »

L’homme resta silencieux quelques secondes.

Sage était prêt à parier qu’il souriait sous son masque, mais il ne le saurait jamais. Il repensa alors à ce qu’il venait de faire, à ce qu’il était en train de faire. C’était de la folie…de la pure folie.
Il n’était qu’un simple présentateur, un petit jeune qui débutait à peine dans le métier. Il avait simplement eut la chance d’être là quand son supérieur avait eut la confirmation de l’authentification de la menace du Zodiaque, et il avait alors décidé d’intervenir. Comme ça. Sur un coup de tête. Sur un coup de folie.

Il s’était porté de suite volontaire pour annoncer à l’antenne ce qu’il se passait et pourquoi la chaîne allait cesser d’émettre, mais Victor avait rapidement arrêté de suivre les quelques lignes officielles qu’il devait lire. Il avait improvisé, il avait défié leurs agresseurs, et il avait décidé de se sacrifier. Comme ça, sans penser à quelque chose en particulier, sans penser à sa famille ou même à sa carrière…il avait décidé juste de le faire.

Et il ne regrettait rien.
Alors qu’il était menacé par des hommes armés qui avaient déjà tués des dizaines d’innocents quelques heures auparavant, alors qu’on lui signifiait clairement qu’il allait bientôt mourir, il ne regrettait rien. Le présentateur sentait qu’il était né pour faire ce genre de choses, et que surtout ça devait être fait.

Il avait voulu montrer au Zodiaque que tout le monde n’allait pas s’abaisser devant eux. Il avait voulu montrer que des gens pouvaient encore s’opposer à eux. Et il avait réussi.
Désormais, quoiqu’il se passe, il avait réussi. Le Zodiaque avait dû intervenir physiquement dans les locaux de la chaîne, et il savait qu’il avait réussi à faire ce qu’il voulait. Il les avait défiés, ils avaient dû répondre, et même si il allait mourir…son exemple donnerait peut-être des idées. Ou au moins, tout le monde ne craindrait pas le Zodiaque. Tout le monde allait haïr le Zodiaque.

Et ça…ça changeait beaucoup de choses, au final.

« Oui. Je suis le chef du Zodiaque. »

La voix étouffée de l’homme en kevlar le tira légèrement de sa rêverie, tandis que les membres du Zodiaque s’approchaient lentement de lui. Sûrement pour bien le viser et ne pas le rater, pensa-t-il en se demandant un peu macabrement si celui qui ne parviendrait pas à le toucher aurait un gage.
Mais il chassa rapidement ces pensées pour se concentrer sur le chef de tous ces êtres, et pour lui répondre de la voix la plus franche et la plus déterminée qu’il pouvait avoir à ce moment-là.

« Pourquoi faites-vous ça ?
- Pourquoi ? »

L’homme décroisa les bras et mit les mains dans les poches. Il ne semblait pas avoir envie de mettre de suite fin aux jours de Victor, et celui-ci sentit son cœur s’accélérer légèrement. Même si il savait qu’il n’y avait pratiquement aucun espoir pour qu’il s’en sorte, peut-être que si il faisait traîner la conversation…

« Parce que je peux le faire.
- Réponse facile.
- Réponse vraie, surtout. »

Le chef du Zodiaque soupira légèrement avant de reprendre. La tension semblait augmenter chez ses hommes, mais lui allait apparemment très bien et avait l’air très décontracté.

« Ce monde ne tourne pas rond, monsieur Sage. Le Zodiaque est là pour le remettre sur la bonne voie.
- Comment ? Vous n’avez même rien demandé, cette après-midi !
- Je sais.
- Donc comment voulez-vous changer les choses en ne demandant rien ? Et comment voulez-vous vous faire entendre en tuant des innocents ? En agissant comme des criminels imbéciles et stupides ?! En ne valant pas mieux que ceux qui ont faits sauter le World Trade Center ?! »

Victor s’était laissé emporter, et il le savait. Il avait voulu faire parler le chef des terroristes, mais sa morale et ses valeurs avaient pris le dessus. Il n’avait jamais pu accepter qu’on tue stupidement pour faire passer des idées, même si il acceptait qu’on doive stopper par la mort ceux qui propageaient de mauvais concepts. Il était donc tout à fait pour l’intervention de son pays sur le globe pour stopper les terroristes qui allaient trop loin, mais il n’acceptait pas qu’on puisse s’en prendre à des innocents…et surtout à des innocents de son pays, évidemment.

Mais il était allé trop loin dans son argumentaire, et le silence de son interlocuteur en disait long. Il crispa légèrement ses doigts alors que la tension devenait palpable dans la pièce, et ce jusqu’à ce que l’homme en kevlar non armé ne reprenne la parole d’une voix glaciale, les deux fentes de son masque braquées sur le présentateur qui sentait, à juste titre, sa dernière heure arriver.

« Zodiaque… »

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un énorme BANG parvint aux oreilles de toutes les personnes présentes, et tous comprirent immédiatement ce que ça voulait dire. Tous comprirent que ce qui semblait être simplement une opération facile allait être beaucoup plus compliqué que prévu.
Tous comprirent qu’ils n’allaient peut-être pas sortir d’ici. Vivants, évidemment.

Une immense traînée rouge explosa le mur à la droite de Victor Sage. Mais alors que les bouts du bâtiment volaient encore dans les airs, la traînée se lançait vers les membres du Zodiaque. Il était impossible de voir quelque chose, d’apercevoir un être humain au milieu de cette couleur sombre, mais le journaliste savait ce qu’il se passait…il savait qui c’était. Et il souriait. Oh oui, il souriait.

La traînée rouge se jetait sur chaque homme en kevlar après l’autre, ne passant que quelques centièmes de secondes sur chacun. Les coups semblaient pleuvoir, vu que ses victimes tombaient brutalement au sol après son passage, et les yeux du présentateur n’arrivaient pas à suivre le mouvement.
La traînée semblait vraiment être extrêmement rapide, mais ce n’était pas très étonnant, vu qu’il s’agissait quand même, normalement, de l’être le plus vif du monde selon son site Internet.

Néanmoins, ce qui était plus surprenant, c’était la violence qu’il semblait user contre les hommes du Zodiaque. Il eut terminé en quelques secondes à peine, mais ces êtres avaient apparemment été frappés avec une brutalité extrême. La demi douzaine de terroristes reposaient désormais au sol, et ils semblaient ne plus pouvoir se relever avant longtemps…avant très longtemps, même.

Et même si il ne connaissait pas bien ce type, même si il restait encore une légende urbaine, jamais Sage n’avait entendu qu’il soit aussi brutal…aussi expéditif. Bien sûr, ça ne le dérangeait pas, mais ça l’étonnait.

« Toi… »

Néanmoins, Victor stoppa ses pensées. Encore une fois, son cerveau avait fonctionné extrêmement rapidement, et en quelques secondes à peine, il avait songé à tout ça. Il fut donc sortit de sa rêverie par la voix de l’être qui venait d’entrer violemment dans la pièce en explosant le mur du bâtiment, et dont le timbre semblait très dur, très froid et surtout…très agressif.

« Toi… »

Sage se tourna vers l’endroit où se trouvait l’être qui parlait, et il vit toutes les armes des membres du Zodiaque à ses pieds. Il était là, les poings serrés, tous ces objets de mort déposés au sol devant lui, et il semblait extrêmement énervé. Son costume bordeaux et argenté avait eu des jours meilleurs, et lui-même n’allait apparemment pas très bien.

Mais il était là. Flash était là. En quelques secondes à peine, il avait réduit au silence une demi douzaine de terroristes, et il faisait désormais face à leur chef. Et le présentateur aimait ça. Vraiment.

« …tu vas payer pour tous tes crimes. »

Sa voix était presque terrifiante, tant la menace qu’il venait de formuler trouvait un écho dans son regard du justicier. Serrant les poings, ses yeux montraient clairement qu’il était déterminé, et qu’il en avait assez. Victor ne savait pas comment il avait pu survivre à l’explosion de l’après-midi, mais ça avait l’air de l’avouer secoué. Et il n’avait apparemment pas envie de laisser le chef du Zodiaque s’en sortir.

« Moi ? »

Le dernier homme en kevlar se tourna lentement vers Flash. Il ne semblait pas du tout être inquiet par la tournure des événements, et il n’avait pas fait le moindre geste pour prendre une arme ou s’enfuir. Le journaliste ne comprenait pas bien cette attitude, mais il décida de reporter son regard sur le nouvel arrivant.

« Non, je ne crois pas… »

Flash ne répondit pas, et se jeta alors sur le chef du Zodiaque, le regard noir et les muscles apparemment prêts à donner au monstre en face de lui la leçon qu’il méritait pour tout ce qu’il s’était passé…


« Léonard Snart ?
- Qu’est-ce que vous me voulez ?
- Je voudrais vous parler.
- Je n’ai plus rien à dire. J’ai déjà tout expliqué à vos collègues.
- Je ne suis pas sûr.
- Je ne veux plus discuter…Je veux seulement une cage où me cacher…Je veux juste oublier…simplement oublier…
- Je comprends. Mais j’ai fait beaucoup de chemin pour venir jusqu’à vous. Et j’aimerais vous parler.
- Je n’ai plus rien à dire.
- Alors écoutez simplement.
- Je…
- Je suis certainement la dernière personne avec qui vous discuterez avant longtemps, monsieur Snart. Vous n’allez pas être exécuté, mais vous serez enfermé à perpétuité pour ce qu’il s’est passé. Ce qui veut dire que vous allez passer le reste de votre vie dans une solitude absolue.
- …
- Votre famille ne va pas venir vous voir, vous le savez déjà. Et plus personne ne veut entendre parler de Léonard Snart, que ça soit chez vos amis ou à votre travail.
- …
- Je suis certainement votre dernière chance de parler réellement avec quelqu’un avant très longtemps, monsieur Snart. Ne voulez-vous pas au moins m’écouter avant de retourner dans votre trou ?
- Je…d’accord. Allez-y.
- Bien. Je peux vous faire sortir d’ici, Léonard.
- Quoi ?!
- Je peux vous faire sortir d’ici.
- Je ne comprends pas…
- Je peux vous faire libérer. Je peux effacer votre casier judiciaire. Je peux effacer même votre existence, et faire de vous un homme libre.
- Mais…
- Je peux faire tout ça, monsieur Snart. Et je vous propose de le faire.
- Vous êtes dingue…
- Je ne crois pas, non. C’est une proposition sérieuse. Réfléchissez-y bien.
- Mais…mais pourquoi feriez-vous tout ça ?
- Ça me regarde.
- Je…c’est complètement fou…
- Mais non. C’est l’Amérique. Pensez-y, monsieur Snart. Je peux vous faire sortir d’ici, je peux vous rendre libre. Je peux vous donner tout ce que vous désirez. Et vous n’aurez qu’une seule petite chose à faire en contrepartie.
- Je m’en doutais…qu’est-ce que vous voulez ?
- Oh, pas grand-chose.
- Allez-y…je dois vendre mon âme, c’est ça ?
- Vous n’avez déjà plus d’âme, monsieur Snart.
- Je…
- Vous n’en avez plus depuis la mort de votre fils.
- Vous…
- Vous le savez comme moi. Ne dites pas le contraire. Ca fait depuis la mort de votre enfant que vous êtes détruit à l’intérieur. Je ne veux pas de votre âme, monsieur Snart. Elle ne m’intéresse pas.
- Qu’est-ce que vous voulez, alors ?
- Que vous finissiez ce que vous aviez commencé.
- Comment ça ?
- Je veux que vous finissiez ce que vous aviez débuté au lycée Eobard Thawne.
- Je ne comprends pas…
- Mais si, mais si. Je veux que vous terminiez votre travail, mon ami.
- Mon travail ?
- Oui. Celui de tuer.
- De tuer ?! Je…mais c’était une crise de folie ! Une simple crise de folie ! Je n’ai…je n’ai jamais voulu tirer sur ces adolescents ! Je…je ne tirerai plus jamais sur une foule !
- Oh, mais je ne parle pas de tirer sur une foule.
- Ah… ? De quoi parlez-vous, alors ?
- Je veux que vous vous finissiez ce que vous avez commencé, Léonard. Je veux que vous retourniez à ce lycée, et que vous y tuiez.
- Mais tuer qui ?
- Flash. Je veux que vous tuiez Flash. »






Barry était énervé.

Il courait vers le chef du Zodiaque, prêt à tout pour le mettre hors d’état de nuire. C’était une affaire personnelle, maintenant. Ce n’était plus simplement un monstre à stopper, un salaud à mettre sous les verrous. C’était devenu quelque chose de différent, maintenant. Cette enflure avait tenté de le tuer, et il avait massacré des innocents devant ses yeux, sans qu’il puisse faire quelque chose.

L’homme en face de lui devait être stoppé. Par tous les moyens possibles.

Allen sprinta donc vers son adversaire, mais une barrière invisible l’empêcha de parvenir à ses fins. Il rebondit violemment contre quelque chose qu’il ne pouvait pas voir, et il tomba sur le sol. Mais le jeune homme se releva assez vite, serrant à nouveau les poings alors qu’un peu de sang commençait lentement à couler le long de son nez. Mais il n’en avait rien à faire…seule son envie de stopper le terroriste semblait être important pour lui, à ce moment-là.

« Hé, hé…surprit ? »

Le chef du Zodiaque semblait apprécier la situation. Victor Sage n’avait pas bougé d’un pouce, mais ce n’était pas vraiment la priorité de Flash à ce moment-là. Il avait passé la majeure partie de la journée à essayer de retrouver l’homme qui était responsable de la destruction de l’US Bank Tower, et même si il était heureux d’avoir pu sauver le présentateur télé…ce n’était pas la raison de sa présence ici.
Il était là pour arrêter le maître du Zodiaque. Rien d'autre.

« Le Zodiaque a une technologie que tu ne peux comprendre…héros. Laisse-moi. Tu ne dois pas mourir. Pas aujourd’hui.
- Laisse-moi décider de quand je dois mourir. »

Barry se jeta à nouveau contre la barrière invisible, mais celle-ci le rejeta à nouveau. Il se releva, mais cette fois-ci sentit la douleur. Il avait mal. Vraiment. Son corps souffrait depuis quelques heures, depuis qu’il était entré dans l’US Bank Tower et que l’explosion s’était produite…depuis que l’enfer s’était déclaré.

Il n’avait toujours pas comprit comment il avait pu s’en sortir, en fait. Allen était entré dans le bâtiment et avait commencé à mettre KO ses adversaires, mais il n’avait pas été assez rapide pour empêcher le chef de ces types d’appuyer sur le détonateur. Il n’avait pas pu être assez vif, aussi, pour se jeter sur la bombe, et…et elle avait explosée.

Normalement, il aurait dû mourir. Normalement, il aurait dû aussi être réduit en bouillie, comme les autres personnes présentes dans le bâtiment. Mais il était encore vivant. Et le chef du Zodiaque aussi. C'était incompréhensible.

En fait, le jeune homme s’était retrouvé à quelques kilomètres de là, dans un champ aux alentours de Los Angeles. Il avait mit quelques heures avant de se rendre compte de ce qu’il s’était passé, et il avait aussi utilisé ce temps pour se remettre rapidement de ses blessures et du choc psychologique. Même si il n'était toujours pas très bien, il arrivait maintenant à courir, et il voulait stopper le chef du Zodiaque…et comprendre aussi ce qu’il s’était passé.
Mais la première chose avant tout, évidemment. La première chose avant tout…

« Tu veux mourir, héros ? »

L’homme en kevlar sortit un petit boîtier de sa poche. Flash se préparait à retenter de courir contre la barrière pour le mettre hors d’état de nuire, mais il fut déconcentré par le mouvement du présentateur, qui se levait lentement de sa chaise, certainement pour fuir. Il le regarda donc quelques instants, et le chef du Zodiaque profita alors de cette ouverture pour reprendre la parole et poser son doigt sur le bouton de l’objet qu’il tenait entre ses mains.

« Comme tu veux…
- Arghhhhh !!! »

Un énorme cri de douleur s’échappa de la gorge de Barry alors qu’il tombait au sol. Une souffrance sans nom était en train de dévorer son ventre, et il se rendit compte qu’il connaissait ça…qu’il connaissait ce sentiment. Il l’avait déjà ressentit lors de l’attaque au lycée, quand son pouvoir avait été poussé à fond et qu’il en avait subit le contrecoup par la suite.
Mais là…là, c’était encore pire…C’était comme cette souffrance passée, mais multipliée par cent…par mille, même…

« Ack… »

Allen gratta légèrement le sol en salivant, son corps essayant de stopper la douleur par tous les moyens possibles, mais n’y arrivant pas. Devant tant de signaux nerveux de souffrance, son cerveau décida de fermer le rideau, et l’inconscience prit alors le jeune homme, tandis que le chef du Zodiaque commençait à rire et que le journaliste reculait toujours légèrement, espérant apparemment encore s’en sortir même si ça semblait désormais impossible…
 
 
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