Urban Comics
  Manwolf #4
 
Histoire : Raziel
Date de parution : Décembre 2004

John se réveilla brusquement, sur les coups de minuit. Sa chambre était parfaitement éclairée par une Lune totalement pleine dans le ciel. Une incroyable démangeaison fit se tordre le jeune homme. C’était insoutenable, cela se propageait dans tout son corps. C’était comme si quelque chose tentait de s’extirpé du corps de John par sa peau. N’y tenant plus, il se gratta frénétiquement l’avant-bras et là, sous ses ongles, il vit sa peau s’arracher…En dessous apparu une touffe de poil blanc. Affreusement torturé par la démangeaison et en état de choc, John ne parvint pas à contrôler ses mouvements. Il DEVAIT retirer sa peau. Il glissa deux doigts dans l’interstice qu’il venait de créer et il tira d’un cou sec. Tout un pan de peau fut arraché et tomba au sol avec un bruit flasque. Mais John ne fut pas plus soulagé. Avec des gestes ressemblant plus à des spasmes, il continua son morbide travail, commençant à s’arracher la peau recouvrant son torse. Le tissu humain s’arrachait comme de rien en émettant un bruit inimitable. Le jeune homme assistait à ce spectacle plus qu’il n’y participait.
Lorsqu’il eut arraché son dernier lambeau de peau, la démangeaison se calma enfin. Il put examiner son nouveau corps : il était recouvert d’une fourrure blanche que la Lune faisait presque luire. C’est alors qu’une douleur fulgurante le prit au visage. Le jeune homme tomba à genoux, ses deux mains appliquées sur sa face. Ces mains…elles étaient beaucoup plus massives qu’à l’accoutumée ! Et ses ongles étaient devenus des griffes acérées ! Il entendit un craquement au niveau de son nez, et vit celui-ci s’allonger, formé un…museau ?? Puis se fut au tour de ses pieds de le faire souffrir : eux aussi s’allongèrent, créant comme une nouvelle articulation. Et soudain, il distingua mieux les choses, comme s’il…voyait dans l’obscurité ??Car même si cette pleine lune fournissait un éclairage suffisant, il ne voyait pas aussi bien jusqu’ici. John se releva, et son esprit fut assaillit par une pensée…une seule, mais qui prenait toute son importance, s’imposait face aux autres…comme un automatisme !!TUER !!!

Stanley « Stan » Jones regardait un match de football américain dans sa chambre, mais l’envie n’y était pas. Son meilleur ami, son modèle, Kenny, venait de se faire corriger par un élève misérable qui avait depuis toujours le statut de victime. Ce mec était fou !!Si la sœur de Kenny, Shannon, n’était pas intervenue, ce cinglé l’aurait tué !! « J’aurais dû intervenir, ne cessait de se répéter Stan. J’aurais pu l’éloigner de Kenny… ». Mais heureusement, le pire avait été évité : Kenny s’était juste retrouvé à l’hôpital et n’aurait apparemment qu’une main dans le plâtre. Seulement cela allait l’empêcher de jouer pendant un bon bout de temps. Et puis cette révolte de John allait sûrement donner de mauvaises idées aux autres victimes du lycée…
-Et meeerde…
L’équipe favorite de Stan venait de se voir définitivement interdite d’approcher, même de seulement voir le podium, l’équipe adverse venant de creuser encore l’écart. Lassé, le jeune homme regarda l’heure. Tiens, ça devait être l’heure des films pour adultes…Silencieusement, Stan se leva et alla verrouiller la porte de sa chambre puis revint s’allonger sur son lit. Il zappa sur une autre chaîne. Il avait vu juste ! Les deux actrices étaient déjà en pleine action. Stan commença à glisser sa main sous son caleçon lorsque l’image se brouilla, pour finalement disparaître complètement.
-Fait chier, lâcha Stan.
Cela arrivait souvent. Et à chaque fois, le jeune homme devait monter sur le toit pour replacer l’antenne qui se déplaçait à chaques coups de vent. Stan alla jusqu'à sa fenêtre et l’ouvrit. Bizarre, pas de vent…Le jeune homme, ne cherchant pas à comprendre et surtout désirant fortement voir la suite du film, se hissa, à l’aide de la gouttière et du volet, sur le toit. Prenant garde à ne pas tomber, il se dirigea vers la cheminée, là où était fixée son antenne, à l’aide de fils de fers rudimentaires. Heureusement pour lui, la pleine Lune l’aidait à y voir claire. Seulement, lorsqu’il arriva à la cheminée, il n’y avait pas traces de son antenne.
Les fils étaient sectionnés, et des traces de griffes couvraient la façade de briques. Stan s’agenouilla pour mieux voir. C’est alors qu’il ressentit une vive douleur dans le dos, entre ses omoplates. Quelque chose venait de traverser sa peau. Un cri s’étouffa dans la gorge du jeune homme. Il fut alors tiré vers l’arrière, son agresseur se servant de sa colonne vertébrale comme d’une poignée !! Il tomba sur le sol lourdement, se déboîtant le bras droit. Son genou gauche semblait cassé. Son toit n’était pourtant pas haut, mais le jeune homme avait été pris par surprise.
Gémissant, il se tourna pour regarder vers le toit. « Mon dieu, pensa t-il » Sur la cheminée se trouvait une…chose, accroupie. Stan ne distingua que sa silhouette, mais il pu s’apercevoir que c’était recouvert de fourrure…et que deux yeux jaunes brillaient. Avec un grognement animal, la chose tendit ses jambes, exécutant un saut prodigieux qui la fit atterrir juste aux pieds de Stan. Le pauvre adolescent se remit sur le ventre et tenta de se traîner loin de ce monstre qui ressemblait à…un loup ! Un loup dépassant les deux mètres cinquante, un loup avec une forme rappelant plus l’humain, mais un loup tout de même…
Le monstre saisit Stan au mollet, y plantant ses griffes, et tira le jeune homme vers lui, le faisant cette fois hurler à la mort. Puis la chose se plaça au-dessus de Stan, le plaquant à l’aide de l’une de ses massives pattes arrières. Sa patte avant droite s’abattit sur le bras de Stan et, après avoir placée son autre patte arrière sur l’épaule, le monstre tira d’un coup sec, arrachant le bras avec une facilité déconcertante. Le pauvre adolescent ne parvint à crier qu’avec peine, voyant son sang gicler sur l’asphalte. Le loup-garou, puisqu’il ne pouvait s’agire que de cela, referma sa gueule sur ce bras et en arracha un bout de chair qu’il dévora avidement. Puis, comme s’il se souvenait qu’un corps se débattait sous sa patte il Jeta négligemment le bras au loin et commença à lacérer le dos de sa pauvre victime. Celle-ci hurla de toutes ses forces, dans l’espoir d’alerter quelqu’un. Seulement ce cri sembla importuner le loup. Avec un grognement, il plaça sa main dans la bouche de Stan et tira violemment vers le haut, lui arrachant la tête. Le monstre leva cette boule de chair sanguinolente en l’air, comme un trophée, et poussa un long et interminable hurlement.
 
 
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