Histoire : SteF
Date de parution : Mars 2005
Une prison de New York. 15h00.
J’attendais Stephen Kerry, alias Microchip, au parloir depuis 5 bonnes minutes. C’était une petite salle avec une table et deux chaises. J’espérais que Kerry me donne des informations sur la planque de Frank Castle. Ils avaient été complices par le passé, et je doutais fort que Castle soit resté 5 ans sans prendre contact avec lui. D’après mes informations, Microship repérait les pigeons à plumer, et Castle s’en chargeait.
Kerry arriva enfin, accompagné par deux gardiens. La cinquantaine, il devait mesurer aux alentours d’1m75. Il avait les cheveux bruns coupés court, des lunettes, n’était pas très musclé et portait l’uniforme orange des prisonniers. Il s’assit en face de moi. Je demandai aux gardiens d’attendre dehors.
«C’est toi Kearse ? me demanda l’ancien complice de Castle.
-Visiblement, tu m’attendais.
-Nous avons un ami commun.
-Où puis-je le trouver ?
-Qu’est ce que j’y gagne ?
-Le droit de rester en vie !
Il éclata de rire.
-T’es un flic ! T’as pas le droit de me faire du mal ! Et puis je suis en taule ! Y’a des gardiens partout !»
D’un bond, je me levai de ma chaise et attrapai la tête du détenu avec ma main valide, à savoir la gauche. Son nez alla s’écraser contre la table. Il se redressa sur sa chaise, les mains sur son nez en sang. Ses lunettes étaient cassées. Je me rassis calmement. Après m’avoir copieusement insulté, Kerry appela les deux gardiens. Mais personne ne vint. Je m’amusai de son air, mélange de colère et de peur.
«C’est dingue tout ce qu’on peut acheter avec quelques billets ! Tes deux anges gardiens sont certainement en train de boire un coup. Je repose donc ma question ! Où est planqué Frank Castle ?
-T’es un malade !»
Kerry se précipita sur la porte. Fermée !
«Bon ! T’as fini de jouer au con ? Je commence à perdre patience ! Retourne t’asseoir ou c’est tes oreilles qui seront en sang !
Il s’exécuta.
-Je ne sais pas où il est ! Ca fait 5 ans que je ne l’ai pas vu !
-5 ans ? Comment tu savais que j’allais venir te voir, alors ?
-Je…
-T’as 20 secondes pour me dire où il est ! dis-je en pointant mon pistolet (munit d’un silencieux) sur lui.
-Tu n’oserais pas…
-18…
-Les flics sauront que t’es la dernière personne à m’avoir visité…
-15…
-Je sais que tu bluff !
-13…
-T’es pas assez cinglé pour flinguer un mec en taule…
-10…
-Arrête tes conneries ! Je te dis que je sais rien…
-7…
-Je balance pas mes potes…
-5… 4… 3… 2… 1…
-Il a loué l’appart en face du tiens ! Mais ne tire pas à tout va : il est avec mon fils !
-Tu sais pourquoi il a tué Fisk ?
-Non, je n’en sais rien ! Mais tu m’écoutes ? Je te dis de faire attention à mon fils ! C’est pour ça que frank a disparu de la circulation depuis 5 ans ! Il veut former Junior à prendre notre suite ! J’ai essayé de l’en empêché, mais…»
Je ne l’écoutais plus. Je savais ce que je voulais savoir. Je me dirigeai vers la porte et frappai 3 coups. On entendit une clé tourner dans la serrure, et la porte s’ouvrit.
«Emmenez-le à l’infirmerie, dis-je aux deux gardiens. Il est très maladroit.»
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Le taxi roulait à toute allure dans les rues de New York. Ne pouvant pas conduire à cause de mon bras, j’avais dû faire appelle à un taxi. Alors comme ça, monsieur Castle avait poussé le vice jusqu'à habiter en face de mon appartement ? Il allait le regretter ! «Encore 5 minutes à vivre, mon petit Frank !» pensai-je tout en ordonnant au chauffeur d’écraser l’accélérateur.
J’arrivai enfin devant mon immeuble. Après avoir payé le taxi, je me ruai dans les escalier, car bien entendu, l’ascenseur était en panne. Ca y est ! J’étais devant l’appartement de Frank Castle. Je sortis mon arme, pris une grande inspiration et explosai la porte d’un puissant coup de pied.