Urban Comics
  Azrael #10
 
Auteur : Baragon
Date de parution :
 

Un coin enfumé de la salle du « Brocken Dream », deux personnes sont assises autour d’une table et observent la troisième. L’homme aux cheveux blanc reprend peu à peu pied dans la réalité sous le regard d’une femme et d’un homme en imperméable…

- Je suis navré de vous décevoir, mais j’ai déjà eu affaire au patron, malgré l’euphorie des recettes du concert, il va rapidement s’impatienter si on ne consomme pas.

Il avait enlevé le chapeau qu’il portait quelques instants plu tôt dans la file d’attente, le visage fin et très clair, il avait les cheveux gominé, à la mode des années 50.

- Bon, je dirais que Michael à besoin d’un bon verre d’eau, je prendrais un café…

- Hum... je vous conseil le café plus que le verre d’eau… rapport à la vaisselle, il vaut mieux que la boisson soit brûlante ou alcoolisée…
- Ah... je vois…
- Patron, 3 cafés.

Les cafés venaient d’arriver et Michael ne pouvait s’empêcher d’observer leur nouveau compagnon.

- Pourquoi ce nom… pourquoi « Zauriel » ?

Il semblait plus se parler à lui même qu’a ses camarades.

- Je ne vois pas d’où ça a pu vous venir… au moins vous semblez ne pas avoir subis de séquelles de votre petites pertes de conscience.
- Pour quelqu’un qui ne sait pas, vous avez méchamment tiqué.
- Hum… vous êtes très observatrice mademoiselle…
- Déformation professionnel.

Virginia avait discrètement sorti son insigne, de façon à ce que seul son voisin puisse le voir.

- Je vois… voyez vous je suis moi même détective privé… et je vous répondrais que vous êtes loin de
Pittsburgh.
- 15 partout, la balle au centre…
- Et vous, jeune homme, vous ne m’êtes pas inconnu. Si vous êtes qui je crois, il nous faudra une longue discutions.
- Vous aussi… j’ai l’impression de vous avoir vu dans un vieux film…

L’inconnu sembla éprouver une certaine fierté à cette évocation.

- Laisse tomber Michael, malgré le soin du détaille, il est trop grand pour Humphrey Bogart et à le visage trop fin pour Errol Flynn.
- Vous avez une bonne culture, mais la critique incisive mademoiselle…


*
**



Et pendant ce temps, le concert commence à peine… mais l’hystérie atteint déjà presque le point critique…

Ailleurs, dans un bureau exigu, un colis s’échauffe peu à peu… un domino en entraîne un autre et la machine s’élance.


*
**


- Alors tu l’as reconnu ?

La scène est presque inchangée, toutefois les murs semblent se fondre dans la pénombre… ici seul une personne est assise à la table, son vis à vis, se tient debout, dissimulé sous une ample cape et une capuche.
- …
- Toujours aussi silencieux… finalement c’est peut être une bonne chose pour Michael, quelqu’un qui puisse lui parler dans le monde réelle. Tu en dis quoi ?
- …
- Je vois… comme toujours tu attends… alors attendons.

Et celui qui est à la fois si semblable et si différente de Michael se tourne vers une boule de lumière pale…



*
**



De rapides et succinctes explications mutuelles plus tard, la tablée est devenue plus sérieuse.

- Alors c’est pour avoir une chance de retrouver la gamine que vous étiez là.
- Quant à vous, cette « chasse au trésor », dont vous ne m’avez pas bien expliqué l’enjeu, me rappel la façon de faire d’une personne que j’ai connu il y a longtemps.

Alors que deux des trois personnes finissait leur tasse, l’homme aux cheveux de neige pris la parole, le visage plus sérieux que jamais.

- Virginia, on va aider monsieur pour la petite… au diable ses billets ! De toute façon, on n’avait rien d’autre et on y a été à ce concert.

Après on court silence, Virginia acquiesça.

- Bon, si vous êtes tout deux décidé, nous avons tout juste le temps de repasser chez moi avant la fin du concert…


*
**



Revenons en d’ailleurs à ce concert, à l’entracte pour être précis…

- Damon… excuse moi de te déranger mais…

L’homme qui venait de prendre la parole dans la loge n’était pas très grand, son costume bon marché et sa
cravate mal nouée juraient avec l’ambiance instaurée durant le concert et, plus simplement, sa personne jurait dans cette pièce. Sombre, seules les ampoules entourant le miroir apportaient de la lumière dans un coin de la loge, quant à l’homme assis face à elles, la lumière crue ne faisait que renforcer le contraste de ses traits, déjà souligné par la pâleur de son teint et le maquillage noir.

- Je ne t’ai pas autorisé à entrer pendant les entractes, Diego… tu es bien impertinent ce soir.
- J… je sais Damon… mais on a un souci pour les tenir ce soir.
- Un souci ? Arrose un peu plus la bande qui doit maintenir la « sécurité » et tout se passera bien. Maintenant part.
- C’est que… j’ai bien renvoyé la sécurité officiel, comme tu me l’avais demandé mais…
- Mais quoi ? Tu commence à m’agacer ! Souvient toi de Marc… tu n’étais que son secrétaire, insignifiant et sans ambition… et maintenant tu as sa place… car il m’a déçut. Prend garde de ne me décevoir, ton renvoi serait…déplaisant !
- Mais ils ne sont pas venus Damon ! Le bruit coure qu’ils ont pris un dérouillé il y a quelques jours, ils seraient incapable de venir à ce qu’on dit… ou au moins incapable de la moindre autorité.

L’espace d’un instant les traits de Damon Diaz, chanteur d’ « Evil Sixth Finger » devinrent plus dure, promesse de moment très désagréable pour ceux qui manquaient à l’appel…

- C’est fâcheux… j’en attendais beaucoup d’eux ce soir… plus qu’un simple service d’ordre… très fâcheux…

Péniblement, Diego dégluti, attendant la colère qui tomberait sur la personne la plus proche… lui en l’occurrence.

Alors, l’impensable se produisit, Damon sourit… et au fond de lui même, Diego trouvait finalement son air contrarié moins menaçant…

- Très bien… fait passer une annonce. Nous comptons recruter une chanteuse… nous improviserons même un crochet en fin de concert…

Sentant quand le moment de quitter les lieux est venu, Diego reparti servilement de la loge… même si ce n’est pas comme ça qu’il imaginait la relation imprésario / vedette, il avait une annonce à faire pour sauver sa peau…


*
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- C’est coquet chez vous…
- Une façon polie de dire « petit » ?
- Un peu…

Jusqu'à ce que le détective soit passé derrière son bureau, la pièce semblait trop exiguë pour les trois personnes. Et une fois qu’il s’était installé dans son fauteuil… ce n’était finalement pas beaucoup mieux…

- Enlevez les dossiers de la seconde chaise, là, dans le coin… nous serons mieux tous assis.

Michael s’exécuta, laissant tacitement le privilège de la chaise libre à Virginia. Une fois assis à son tour il ne pu s’empêcher de remarquer une odeur suspecte.

- Vous ne sentez pas comme… une odeur de chaud ? Comme le métal chauffé à blanc dans une fonderie…

Un instant de silence, Virginia reste perplexe et le détective est soudain extrêmement sérieux, son masque de bonhomie envolé, la finesse de son visage accentuant la gravité de son expression. Lentement, il se lève puis se tourne vers le rideau qui les sépare de la pièce adjacente, loin d’être perdu, son regard semble se focaliser sur un point précis au delà de l’étoffe, comme si elle n’avait plus de consistance que l’air lui même.

- C’est donc ce que je craignais…

Il passa alors le rideau, laissant le couple seul.

- Il ne nous a quand même pas fait venir parce qu’il avait oublié une casserole sur le feu ?

Le ton faussement joyeux de Virginia trahissait un doute croissant. Qu’allait-il surgir de derrière ce rideau ?

Comme à l’aller, le détective repassa lentement le rideau, un long paquet sous le bras, enveloppé dans ce qui semble être une couverture métallisée. Déroulant la dite couverture, il en sorti une épée, simple et sans fioritures, d’aspect ancien et un peu terne, l’air au dessus d’elle se distordais pourtant légèrement, comme sur l’asphalte surchauffée par le soleil.

- Même dans une couverture ignifugé, elle dégage encore tant de chaleur… au moins cette fois, rien ne brûlera… si nous avons de la chance.

D’un geste soudain, il la jeta à Michael, instinctivement, celui-ci l’attrapa au vol, réalisant trop tard que son réflexe allait lui coûter de douloureuses brûlures… qu’il n’y eu pas. Au contraire, l’arme lui parut étonnamment fraîche. Alors qu’il l’observait, toujours aussi surpris, Virginia n’eut que le temps de tendre la main vers lui, alors que sa conscience s’abîmait dans les profonds reflets du métal.


*
**



Une chute sans fin dans le néant, une seul lumière, une seul matière… les reflets étincelants dans une lame…

De nouveau l’austère salle de pierre, Michael a beau chercher, il ne « se » voit pas, le vieux chevalier est absent. Il a beau se concentrer comme il l’a appris, le décor reste immuable…

Et soudain, les murs s’éloignent, comme propulsé par une formidable et silencieuse explosion, seul demeure le néant… le néant et une brume ouatée, de plus en plus sombre, évoquant irrésistiblement un ciel d’orage. Oui, en plein ciel… un ciel d’orage par une nuit d’encre…

Carmikael apparaît enfin, image d’abord flou qui se précise… et se perd de nouveau. A peine une présence, guère plus qu’un fantôme. A mesure que son reflet contemporain s’approche, il semble s’éloigner, gardant toujours la même distance peinée.

Une nouvelle silhouette fait son apparition, une silhouette qui n’est pas inconnu à Michael, une silhouette qui vient à lui depuis ses derniers rêves… à moins que ce ne soit des cauchemars ?

Cape et capuchon se consume à mesure que les ailes incandescentes se déploies, la peau se fond presque dans le décor, une nuit à peine plus claire, mais où les étoiles sont présente, système entiers, galaxies est comète en mouvement perpétuel, les unes par rapport aux autres, fenêtre sur la nuit étoilé dans le ciel orageux. Le regard n’est que braise, pulsant doucement, et pourtant sans dureté, simplement… détaché. Le regard se pose sur Michael, il en est certain à cette instant, une main se tend vers lui, une goutte semble se former au bout d’un doigt. Puis elle chute, gouttelette de lumière argentée, étoile filante sur fond de nuit infini qui se précipite vers le sol. A son contacte, des lignes de feu, comme vivant, se trace, traînée de poudre persistante alors que la flamme et déjà passée, des mots se forment :

« MON BIEN ME REVIENT »

Baissant le regard, Michael revoit l’arme pour la première fois, le style en est toujours aussi dépouillé… non… épuré. Aucune fioritures inutile, pas la trace d’un ornement vain, simplement le métal, étonnamment pur. D’or ou
de bronze, la garde lui très légèrement, la lame, elle, semble faite de l’alliage le plus pure, immaculé, moins blanc que l’argent et plus sobre que l’acier poli est clinquant. Le fil de la lame est fin, si fin qu’on le distingue à peine. Oui, elle est simple… si simple qu’elle semble l’essence même de ce qu’est une épée, utilitaire et efficace, rien de plus.

Comme dans un rêve, il la tend à l’être de nuit. Délicatement, il la récupère, fermant un instant les yeux, il n’a maintenant plus de visage, rien que l’infini étoilé. Alors que les braises apparaissent de nouveau, comme deux soleils naissant, une nouvelle larme d’argent coule au sol.

« IL A VOULU QUE MA CHARGE REVIENNE AINSI… PAR L’ANGE DE L’AMOUR PERDU, L’ANGE DE LA MORT EST DE NOUVEAU COMPLET… »

De nouveau, les ténèbres…



*
**



Sous le regard médusé de Virginia, l’arme se couvrit lentement de rouille, puis, comme porté par une brise invisible, part lentement en poussière…

Le détective n’eut qu’un commentaire, d’une voie douce et profonde, comme en réponse à une phrase inaudible.

- … et que sa volonté soit faite…


*
**



Sur la scène, une douzaine de jeunes filles c’étaient succédées. Tentant toute leur chance, combien la saisirait ?

Le moment du résultat était venu, et le petit homme replet qui se donnait pompeusement le titre de manager s’éloignait du groupe, le chanteur et ses musiciens ayant délibéré, leur verdict allait tomber.

- Et la grande gagnante de ce soir, qui aura la chance unique d’enregistrer une chanson complète avec DAAAAaaaAAMON DIAZ…

La foule hurle, sujette à une excitation entretenu tout le long du concert… la nuit ne serait pas calme… oh non. Que prie ceux qui croiseront les pires éléments de cette foule dans les heures à venir…

- La gagnante donc. Ce trouve juste ici !

La scène s’obscurcit soudain, un unique spot reste fixé sur une jeune fille parmi douze. Ce n’était pas vraiment la plus jolie, elle n’avait pas réellement le mieux chanté… mais un critère l’avait sélectionné dès qu’elle avait mis le pied sur la scène poussée par ses amies, presque à aucun moment Damon Diaz n’avait décroché son regard d’elle…

Douze tentèrent leur chance en cette nuit, onze repartent dépitées… mais à l’une des douze seulement, la chance à fait faux bon…


*
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La planque avait commencée. Le constat fut évident, ni la corvette, ni la Firebird n’accorderait la discrétion nécessaire. « Laurent », le détective, dut donc sortir un nouvel As de sa manche, bien que le mot As soit vite prononcé. Une vieille Ford, véritable poubelle roulante.

- Il n’y a pas plus passe partout.

Avait il déclaré… et en son fort intérieur, Virginia d’ajouter : « Si on démarre un jour… »

Et pourtant, le véhicule avait rempli son office. Le concert semblait souffrir de prolongations. Près de 45 minutes après l’heure prévue, les premiers commencèrent à sortir, agités comme il l’était, le reste de la nuit promettait d’être chaud.

Puis vint l’objectif, le groupe en lui même rangeait ses instruments dans le van, et enfin vint le chanteur. Et tous entourèrent le nouveau venu et celle qui l’accompagnait, fleure de pureté au milieu des loups. Alors le van parti en direction des docks.


*
**


Un hangar qui n’est finalement pas si inconnu, quelques parts sur les docks.

- Faites le tour tous les deux, je ferais diversion à l’entrée principale… n’entrez pas avant mon signal.
- Et ce sera quoi ?
- Ne vous en faite pas, vous le reconnaîtrez sans problème…

Depuis qu’il avait repris conscience, Michael n’avait pas prononcé un mot. Son visage était fermé, affichant un sérieux inébranlable, teinté d’une pointe d’inquiétude.

Puis, le groupe se scinda en deux…


*
**



L’intérieur du hangar… maintenant que Damon Diaz avait arraché son regard de celui de la jeune fille, elle semblait comme ivre, à peine consciente de son environnement. Elle ne réagit presque pas quand les musiciens, toujours aussi silencieux, la menèrent à une grande roue de bois. Une fois qu’elle y fut attachée par des bracelets de métal, la roue fut hissée tel un lustre étrange et inquiétant, rejoignant cinq autres roues semblables, toute occupées de pareille façon. Le sourire carnassier de Damon ne fit que s’élargir, son regard se voilà légèrement, comme pour déguster un grand vin, sa bouche s’ouvrit à demi…

Il fut interrompu par le bruit de la porte principale du hangar, s’ouvrant lentement en grinçant. Son regard
et ceux des musiciens se portèrent sur une silhouette, une ombre se découpant dans le faible contre jour d’un réverbère.

- Qui que tu sois, tu es audacieux de te présenter ici et maintenant… seul face à mes loups.

Les quatre musicien commencèrent a ce placer en demi cercle, entre l’entrée et leur maître, menaçant, révélant des mâchoires inhumaine, impropre à la parole, mais au combien dangereuse.

Avec une lenteur délibérée, l’imperméable glissa au sol… puis elles se déployèrent enfin, l’emplissant d’aise. De longues ailes laiteuses… ses poumons se gonflèrent, son torse se bomba. Médusé, Damon n’eut le temps que d’un mot…

- Merde…

Alors une simple note commença à s’élever, pure et cristalline, de plus en plus intense, de plus en plus vibrante… un carreau se fendit.

Touché de plein fouet, les musiciens s’affalèrent, agrippant leur oreilles meurtri, tentant d’en chasser se sont qui vibrait jusque dans leurs os, ébranlant la structure même du hangar, imprimant un léger balancement au roues au bout de leur chaine. Et le son se tut finalement… dans une toux rauque.


*
**



A l’arrière du bâtiment, les secondes même s’écoulaient comme interminable, dans l’attente d’un signale inconnu. Virginia avait testé la petite porte pour la trouver fermée, revolver au poing, elle braquait la serrure dans l’attente du moment de passer à l’action.

Un son suraigu surgit soudain, les parois de taule vibrant en rythme. Un instant interdite, Virginia ne réagit qu’au moment où Michael mit la main sur son épaule, leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant. La serrure sauta et ils pénétrèrent dans le bâtiment au moment où le son s’étouffa.


*
**



Damon Diaz ne se maintenait debout qu’avec difficulté, un fin filet de sang noir coulant de ses oreilles et de l’une de ses narines. Face à lui le détective aillé ne se portait pas beaucoup mieux une dernière quinte de toux fini de lui arraché un crachat sanglant.

- Alors… tu t’es fait chaire… chérubin… la chaire… supporte moins bien la résonance des sphères célestes.

De plus en plus assuré, le chanteur marchait maintenant lentement vers l’ange chancelant.

- IL t’a laissé un beau jouet… mais qui se paye si chère… qu’elle son aura ma guitare quand tes cordes vocales l’orneront ?

- Theu… tu n’es pas près de le savoir. R-Theu Heu…

- Et pourquoi donc ? Le nombre est réunis, les roues se sont élevées… je suis à mon zénith et tu t’étouffe presque devant moi. Est tu donc aveugle ou fou pour être si confiant ? Je suis l’instinct de destruction, celui qui pousse à tester les limites… et pousse au précipice ! Le nombre est réuni te dis-je ! Ce soir je suis roi ! Ceux qui m’ont écouté en cette nuit sont sur le chemin de leur perte pour mon plaisir… que peux-tu, là, seul et misérable ?

- Ce n’est pas… tout à fait faux. Si j’avais été seul…

D’un même mouvement fluide, le chanteur d’ « Evil Sixth Finger » se retourne et envoie bouler son interlocuteur d’un revers. Déjà Virginia a fait descendre l’une des enfants, et s’affaire sur le treuil d’une seconde.

- NON ! ARRETE ESPECE DE P…

Son regard croise celui de Michael… qui n’est plus tout à fait lui même… sa crinière d’albâtre flotte comme portée par la brise, son œil valide irradie doucement, sa silhouette s’embrase.

Damon n’a pas le temps de se jeter en arrière, quelques instant plus tôt à plusieurs mètres, le poing de Michael vient s’abattre sur son visage, celui-ci se fend, puis éclate sous l’impact. Le masque tombe et la peau charbonneuse transparaît entre deux volutes de fumée.

- Un autre emplumée… et bien vas-y ! Vient ! Que se soit dans six mois, six décennies ou six siècles, je reviendrais encore. Vous ne serrez pas toujours là et la fosse aux damnés apprend la patience !

Le rire du démon meurt dans sa gorge quand la main de Michael se referme sur elle et l’oblige à se lever, un panache de fumée grasse s’élève maintenant de ce contact. Le regard de l’ex rock-star n’est que défie. Jusqu'à ce qu’une brise apporte de la poussière à la main droite de Michael… mais est-ce encore lui ?

Son visage s’assombrit, une nuit d’été absorbant ses traits, et bien que l’œil gauche balafré soit dissimulé sous une mèche blanche, le droit n’est plus qu’une braise, soleil naissant à l’aube.

Celui qui fut Damon commence à se débattre, il se tord, se contorsionne… en vain. Il gargouille faiblement alors que la poussière à fini de former une lame… simple, terriblement simple…

- Le… le néant est revenu… pour nous aussi…

Un simple geste et le corps meurtri semble se dissoudre dans l’air.

Michael retrouve figure humaine et, dans un dernier soupire, sombre dans l’inconscience…


*
**



Comme montée en boucle, une image revient encore et encore… les derniers mots que les flammes tracèrent sur le sol à ce fameux moment :

« A LA FIN DE LA ROUTE, UN CHOIX… CE QUI EST CHER, PERDRA ? »
 
 
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