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Auteur : Baragon
Date de parution :
Il connaissait bien cette sensation, tant de signaux perçue par son corps, tant d’informations qu’il n’aurait jamais pensé reconnaître, la fraîcheur des sous bois, la brume glaciale et pourtant pure du petit matin…
Toutes ses sensations inconnu de la plupart des citadin endurcit dont il fait partie, et pourtant il les connaissait toutes.
Encore un de ces rêves si vivant, et pourtant quelque chose clochait, quelque chose n’était pas à sa place dans ce décor devenu familier ces dernières semaines.
Il n’était plus l’acteur de cette comédie d’un autre âge. Cette fois simple observateur, ayant l’impression de survoler scènes et événements. A la fois soulagé et attristé, privé du premier rôle… mais surtout privé de ce corps qu’il reconnais comme le sien et qui agit sous ses yeux…
Le jeune homme avait quitté l’ordre voilà près de deux saisons. Allant au grès des routes, aidant ici ou las les pauvres haires qui en avaient besoin. Soignant ici un enfant malade, tirant là un renard d'un collet. L'argent qu'il avait accepter de ses camarades les plus proche avant de partir avait bien vite disparut pour soulager un peu les misères des autres, et l'ample vêtement de pèlerin avait bien souffert de ce voyage à pied, par les routes comme les bois et ne ressemblait plus à grand chose, sale et mité qu'il était devenu.
Et pourtant ce traitement ne semblait pas affecter outre mesure son porteur. Le corps du jeune homme portait déjà tant de petites cicatrices que les nouvelles éraflures dues aux ronces se fondaient presque dans les autres. Et pourtant il se portait toujours de l'avant. Trouvant un réconfort, si mince pourtant, dans l'allégement de la peine des autres. "Dérogeant" parfois à son soutient à la vie, il arrivait qu’un lapin finisse sur un maigre feu de camps quand les vivre se faisait rare. Mais si les gens simples ne roulent pas sur l'or, ils partagent le peu qu'ils ont avec autant de cœur qu'un grand seigneur, et il ne manquait que rarement de vivre, fromage ou pain sec, n'acceptant que le minimum pour son aide. Et puis selon les saisons, les bois regorge de plante comestible pour qui sait les chercher… ou l'apprend à ces dépend et s'en remet.
C'est ainsi que son chemin l'amena à s'assoupir dans une petite clairière, non loin d'un point d'eau temporaire, reliquat des pluies passé. Comme à l'accoutumé son sommeil été agité et profond n'apportant que peu de repos. C'est une sensation étrange qui le tira de sa torpeur, l'humidité, la chaleur, un poids… ouvrant les yeux, il put voir une biche affalée à coté de lui, en appuis sur son bras gauche. C'est après que vint l'angoisse, avec la vue du sang. Une autre crise de rage, durant son sommeil ? Cette pauvre créature en faisant les fraie. L'horreur croissante de la culpabilité et de la portée de cet acte vinrent gonfler sa sensation de mal-être, "Et s'aurais pu être un être humain, dans une auberge ou une grange, a n'importe quel moment…"cette phrase tournant encore et encore dans son esprit, hantise secrète et obsédante.
S’observant toujours de l’extérieur, fantôme impuissant, partageant toutes les sensations, tout les sentiments de cet autre lui qui gisait là. Ressentant chaque peur, chaque appréhension. D’autant perdu que malgré sa position il n’avait pas la réponse à ces douloureuses angoisses.
*
**
Trois hommes venaient de pénétrer dans l’appartement silencieux. Vêtus de combinaisons noires et doté de panoplies à faire pâlir le commando para moyen, seul la petite croix ornée d’une pierre sanglante apportait une quelconque couleur à leur mise. Lentement, sur leur garde, ils découvraient la scène de leur forfait.
Virginia gisait à terre, son regard se voilant peu à peu, quand au maître des lieux, il dormait profondément dans le canapé.
- Field leader à Crux Divinis : mission effectuée, la cible est atteinte…
Un instant, l’homme qui venait de parler dans son micro prit le temps d’observer la femme étendue à terre, de plus en plus pâle.
Aucun témoin, fin de transmission.
Dans les replies de l’accoudoir rembourré de la banquette, une fléchette coupable c’était perdu dans le tissus, à peine à quelques millimètres du cou du dormeur…
*
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Puis la lucidité venant avec l'éveil, il vit la flèche dépassant de l'aine de l'animal. Des chasseurs donc. La biche respirait encore faiblement, épuisé par sa fuite et la perte de sang. Après tout si la biche était ici c'est qu'ils ne l'avaient pas rattrapé, il n'y avait aucune raison qu'elle meure aussi futilement. Avec mille précautions, il parvint à extraire le projectile sans trop aggraver la plaie, jetant la flèche coupable au-delà des taillis. Vint ensuite la phase la plus délicate, refermé ce trou béant dans la cuisse de l'animal et lui rendre vigueur sans qu'il s'affole et fasse tout échouer en se débattant. Sans compter son propre état de fatigue, peu propice à la pratique délicate qu’il s’apprêtait à mettre en oeuvre.
Une fois le sang sur ses mains et son visage, auquel il les avait d'abord portée, essuyé avec l'herbe fraîche et humide, il prit position, penché au-dessus de la biche blessée. Fermant les yeux et posant les mains sur la plaie il se concentra sur la vie en toute chose, la vie que la nature apporte, la vie qu'il faut entretenir, élevant ses prières muettes à qui les entendrait. Une palle lumière et une onde de chaleur douce passèrent par ses mains, le sang actuellement si rare dans les veines de la biche se remis à couler comme il n'aurait jamais du cesser de le faire, abondamment, dans des veines saines. Vigueur et chaleur reprenaient petit à petit leur droit dans ce corps meurtri. La biche reprit peu à peu connaissance mais ne bougea pas, apaisée par l'énergie divine ou consciente des événements avec une lucidité presque humaine ? Personne ne le saura.
Alors que la blessure finissait de se refermer, un homme pénétra doucement dans la clairière.
- TOI !
A ce bruit, la biche s'en fut immédiatement, apeuré. Sa blessure n'était plus et la nature reprenait ses droits.
Un mot, à peine un souffle, passa les lèvres du jeune homme : « Nous »
Il releva alors le visage vers le nouvel arrivant, posant son regard sur ce visage qu'il connaissait depuis toujours…
Michael Valley émergeait des buissons pour se faire face à lui même…
*
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- Finch, Bayl, récupérez ce que le père commandeur réclame. Tenu et arme, la croix ne doit pas être loin.
Bien que l’homme aux cheveux de neige étendu dans la pièce ne les mettent mal à l’aise, les hommes se mirent en branle.
*
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Michael était toujours vêtu tel qu’il l’était quand il avait de nouveau perdu connaissance dans le véhicule de cette femme et en face de lui se trouvait… lui même, portant un de ses vêtement qu’on attribut aux pèlerins dans les films sur le passé.
Maintenant que la biche avait filée dans a nature, la scènes avait retrouvé un calme presque surnaturel, les deux hommes se faisant face, statue immobile, semblable mais que l’ont croirait pourtant dépeint par deux artistes différent.
- Je pence que tu attend des réponses, comme à chaque fois que nous nous rencontrons.
Soudain, celui qui avait eu l’animal sur les genoux quelques instant plus tôt semblait plus mur que son reflet, plus las aussi. C’est pourtant avec une infini compassion qu’il venait de s’adresser à… lui même.
- Euh… oui. J’aimerais comprendre. Et ne plus me voir moi même par la même occasion ! Je dois être en train de devenir fou, je rêve d’époque lointaine, je me prend pour un héro et maintenant je me retrouve en face de… d’une version idéalisée de moi même… enfin idéalisée… j’aurais pu me choisir plus fier allure.
- Qu’a cela ne tienne…
Le décor lui même avait changé, point d’arbres, d’herbes ou même de trace de la moindre plante. Les mur et le sol de pierres était nue, à l’exception d’une austère planche de bois qui devait servir de lit, rappelant plus une cellule qu’autre chose… et c’était bien là le décor, une cellule comme on les imagines meublant les monastères perdu. Deux hommes s’y faisait face, comme plus tôt, assis de part et d’autre d’une table de bois brute, Valley était resté égale à lui même, son interlocuteur partageait toujours le même visage, mais sa mise avait changée, du pèlerin épuisé et dépenaillé, avait émergé un homme droit et à l’apparence martial, sa tenue était toujours aussi élimée, certes, mais elle dévoilait maintenant par endroit une côte de maille au anneau terne et fatigué, ainsi que le haut d’un tabar. La transformation été ahurissante, mais un détaille n’avait pas changé, la compassion et la peine contenu dans son regard, bien que son attitude ai changé, Carmichael Waltenberg restait égale à lui même.
- Ce lieu conviendra mieux je suppose.
- Alors là… c’est foutu, je suis bon pour l’asile…
- Pas encore, tu as encore une longue vie pleine de douloureuse lucidité qui t’attend, je le sais bien… je t’en ai fais don il y a déjà 8 ans.
- C’est marrant, ça fait à peu prêt 8 ans que je bosse à l’aciérie et… mais j’ai des souvenir, un passé !
- Flou et distant si je ne me trompe, l’enfance oui… heureuse sûrement, mais pas marquante… le genre de chose qu’on oublie avec l’âge en ce disant que c’est la vie. Mais fouille bien. Qu’en est il de ton adolescence par exemple ?
- Et bien je… euh… je… je n’en sais rien…
- Car elle est bien plus ancienne que pour les autres. Tu la connais pourtant, chacun de tes rêves, chacun de ces passages de ma… de notre vie. Tu es le jouet d’un destin farceur Michael… et j’ai bien peur d’avoir pris part à son sinistre humour.
Le monde s’écroulait autour de Michael Valley sans qu’il ne pu rien y faire. Un à un les murs de sa consciences sombraient, l’emportant profondément… si profond… et soudain, le retour à la lumière, son double lui tend la main pour le sortir des remous de ce torrent furieux d’émotion et de certitudes trahis. Et derrière lui se tient une silhouette encapuchonnée, une silhouette qu’il a déjà vu alors que son autre lui-même était mourrant…
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Les deux corps inconscients avaient été traînés dans le van du petit commando ainsi que les menus effet personnel qu’ils avaient emporté.
- Le vieux va être furax si on ne lui remet pas la croix avec le reste, il a bien dit qu’il voulait l’avoir en main avant de le voir.
- Il a aussi dit qu’il le voulait en parfaite santé, et le seul moyen de lui faire lâcher cette babiole c’est de lui briser les doigts, alors moi je dis qu’on y touche pas, de toutes façon on la lui ramène, c’est le principale.
Alors que leur supérieur conduisait, les deux hommes devisaient plus librement à l’arrière, loin de ses principes stricts et de son abnégation sans bornes à l’ordre et au père commandeur Weinsturb. Le manque de respect dont ils venaient de faire preuve, bien que minime aurait suffit à ce q’il leur casse les bras en « pénitence».
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Michael était sur son tabouret comme un naufragé, s’accrochant à sa vie, son identité, alors même que sa mémoire, ou plutôt son absence, lui confirmait l’inexorable descente vers les abymes. Son double, sûrement déjà passé par là, semblait souffrir en écho à sa propre peine. La compassion brillant comme un phare dans son œil valide. Alors vint la question fatidique.
- Es-tu prêt à entendre la vérité ? Le fin mots de cette histoire ? Et peut être à en perde la vie…
Carmikael sembla soudain si las, comme usé par les paroles qu’il venait de prononcer… ainsi que par le regard dissimulé de l’inconnu sous son capuchon. Bien que son visage ne soit pas visible, le poids de son regard était écrasant.
- Au point où j’en suis de toute façon… crache le morceau.
- Bien, tu es… enfin, nous sommes le vaisseau de cette être.
Théâtralement, la silhouette fit tomber capuche et cape au sol, le dévoilant à la vue des deux hommes présent. Il aurait pu passer pour un homme, en oubliant sa peau, de cette couleur que seul le ciel d’été peut avoir, constellé de mille points mouvant et étincelant. Son visage se résumait à un regard de braise encadré d’une masse de cheveux platine et le plus impressionnant venait de son dos… de ces immenses ailes enflammées.
Devant le regard ahuri de Michael, Carmichael, dut expliciter la situation.
- Voici l’ange de la mort… Azrael… et tu vas devoir faire un choix. Disparaître pour que son essence soit de nouveau en sommeil, ou bien en devenir à ton tour le gardien.
A ce moment, « l’ange » tendit la main, une sphère blafarde apparut et en son sein, une scène qui nous est familière : l’intérieur d’un van où Michael était inconscient au côté d’une Virginia toujours plus pâle.
- C’est quoi encore ça ? Pourquoi perd t’elle son sang comme ça ?
Carmichael jeta un regard consterné à la silhouette silencieuse.
- Ce n’est pas fair-play…
- Qu’est-ce qui n’est pas fair-play ?
- Il tente de t’influencer en te montrant ce qui ce passe en ce moment.
- Vous en parlez comme un jeux et elle est peut être en train de mourir !
Comme en réponse a cette phrase, la bulle effectua un zoom sur l’inspectrice, peut à peut l’on pu voir son cœur et ses battements toujours plus lent.
- Je dois y retourner ! Laissez moi partir !
- Tu ne comprends pas les enjeux.
- Et je m’en fou ! Elle meurt !
Le poids des ans se fit plus présent encore sur le visage du chevalier, les sentiment se succédant dans son regard, l’abattement, une pointe de soulagement et enfin plus forte que jamais, la compassion.
- Soit… tu as choisi ton destin…
La lumière se fit éclatante, Michael Valley cru perdre la vue alors que le monde se mit à tourner autour de lui. Les dernières paroles qu’il put entendre furent les suivantes.
- Tu as choisi ta damnation, mais si le besoin s’en fait sentir, je serais toujours présent dans un recoin de ton être…
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L’avenue était calme quand la lumière sembla consumer le van qui fini dans un réverbère…
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