Urban Comics
  Azrael #2
 
Auteur : Baragon
Date de parution :
 

Sale temps pour Virginia. S’imposer dans un milieu d’homme n’est pas facile, quoiqu’en disent les série télé. Et être la personne la plus gradée sur une scène de crime implique des responsabilités… ne pas vomir sur les preuve entre autre. Et ci ce n’est pas son dîner qui pousse actuellement sur ses lèvres, c’est bien imité. Juste le temps d’atteindre les WC avant qu’il ne soit trop tard.

Inspecteur Appelthorn :

Sang froid : 2…

Rapidité dans la fuite : 15 !

Ça n’équilibre pas tout à fait le score, mais on fait ce qu’on peut…


- Tu t’en remets ?

La voie d’Isaac parvenait de derrière la porte.

- On va dire que oui…

Contrôle presque parfait de la voie encore épaté des dernier " épanchement "… 5 points de mieux…

- Navré, mais…

- Ne le dis surtout pas, c’est pas le moment !

- OK… pas comme si je t’avais prévenue

Un peu trop d’amusement dans son thon, mais pas de moquerie… Isaac cherche à détendre l’atmosphère, comme souvent.

- Ouais, oublions ça veux-tu… t’as une explication à… ça, ou la science est impuissante ?

Retrouvant tout le sérieux d’un professionnel, il parlait maintenant comme ci ce qu’ils venaient de voir était naturel.

- Et bien nous avons ici un corps qui ne respire plus, qui est manifestement en mort cérébrale, température corporelle identique à la température ambiante, circulation sanguine nulle… MAIS, dont le cœur, posé sur la poitrine et encore relié aux artères, bats tranquillement…

Non, je n’ai pas la moindre explication rationnelle.

L’image du cœur battant son rythme lent lui revint en mémoire en même temps qu’une monté de bile.

- Et bien on appel Mulder et Scully et on leur garde ça au frais alors ? Parce que là je ne vois pas quoi mettre dans le rapport.

- Je te dirais bien mort violente de cause difficilement identifiable mais ça n’engage que moi.

- C’est un avis d’expert ?

- C’est un avis personnel Virginia… et ne me regarde pas comme ça, moi il va falloir que je me cogne l’autopsie…

- OK, tu gagne la manche de " la pire part du boulot "


Maintenant que la situation était un peu moins tendue, un agent débarqua, a voir son teint légèrement verdâtre, il avait vue le corps et c’était ensuite appliqué à interdire l’accès au bar depuis l’extérieur.


- Inspecteur, vous voulez toujours être mis au courant des manèges bizarre autours des scènes de crimes ?

- Dit toujours Sanders…

- Bah… c’est pas grand chose non plus…

Il avait soudain l’air un tantinet gêné.

- En fait on a un somnambule qui poste tranquillement son courrier à moitié à poil…

Il avait maintenant un sourire vaguement goguenard qui n’allait pas du tout à son teint…

- Tu te fous de moi Sanders ?

- Ben en fait c’est surtout le bestiaux en lui même que vous devriez venir voir… pas qu’il est louche mais…


L’homme qui retournait maintenant à son immeuble allait pied nue, en fait seul un caleçon lui servait de vêtement. Ce qui accrochait le regard au premier abord était sa longue crinière d’un blanc ivoirin, lâcher sur les épaules, elle lui arrivait eu milieux du dos. L’inspecteur Appelthorn ne pu s’empêcher de remarquer le corps souple et musclé… avant de remarquer le nombre de cicatrices qui le parcourait, de toute taille et visiblement anciennes, les plus marquante barraient son œil droit comme une longue griffure. Un petit sifflement admiratif passa les lèvres de l’inspecteur presque machinalement.


- Et alors Virginia ? Tu te lâche ?

- Ta gueule Isaac… et c’est quoi le rapport avec l’affaire en cours Sanders ?

- Ben… en fait… euh… je me disais que ça détendrait l’atmosphère rapport à…

A ce moment son regard devint vaguement vitreux, à peine quelques instant avant de secouer la tête… merveilleux mécanisme du cerveau humain qui nous protège des pires spectacle par une belle couche de flou…

- ‘fin voilà quoi…


Quelques rires fusèrent et Sanders devint la cibles des quolibets de bonne guerre de ses camarades jusqu'à la fin de l’inspection des lieux… quand l’ambulance emporta les deux corps pour la morgue, tout le monde regardait soigneusement ailleurs…


*

**


Quelques heures de sommeil encore, et cette fois il avait les pieds gelé, étrange contraste avec la sué vécue plus tôt. Une douche brûlante et un frugale petit déjeuné plus tard, Michael Valley contemplait de nouveau la carte de visite.


- Et après… de toute façon je ne vois pas ce que j’aurais à perdre. Au pire ils tentent de me vendre un truc et je fais demi tour…


Un jour de congé… ce me semble une éternité que je n’en avait pas eu… et me voilà à programmer un passage à l’église. Enfin, si j’en trouve le fin mot.

Etrange pensées qui le menèrent jusqu'à sa porte. Une journée qui s’annonce pleine de surprise…


La factrice jetait un œil à sa " moisson " de la nuit, relevant le courrier de la boite toute proche.

- Salut Mike… j’ai du courrier pour toi !

- Bonjour Trish. Je croyais qu’a cette heure tu faisait seulement la levée ?

- C’est vrai, mais quand on met une lettre dans la boite à moins de vingt mètre de la destination, j’en profite.


L’enveloppe n’était même pas timbrée.

- J’y jetterais un œil en route, bonne tournée Trish.


Encore un passage par les transports en communs. Pourquoi ne jamais avoir passé son permis ? C’est une bonne question… et il se la pause de temps en temps, surtout quand il se retrouve comme aujourd’hui comprimé contre une vitre par l amasse des voyageurs. Mais bon, un véhicule dans une grande ville ce n’est pas la panacée, il y a bien assez de transport, on y trouve une véritable utilité quand on sort des villes. Bien sure une autre question pointe… pourquoi ne jamais avoir ressenti le besoin de quitter la ville ? Ne serait ce qu’un week-end ?

C’est habituellement à ce moment de ses réflexions que la destination approche. Premier fois qu’il passe devant l’église, elle est pourtant bien au centre de la ville. Ce n’est pas comme s’il l’évitait sciemment… Non ?


- Excusez-moi… j’ai reçut ça et je ne sais pas trop quoi en faire…

Le prêtre qui lui faisait face affichait ce sourire bienveillant qu’ils semblent avoir tous appris en séminaire. La vue de la carte jauni le fit passer à un air de conspirateur, presque excité.

- Veuillez me suivre, le père supérieur vous attendait.

Oui, on aurait presque put le dire radieux… de plus en plus louche, se dit-il.


Qu’une cathédrale puisse contenir autant de couloir ne devrait pas être étonnant, seulement ici il ne s’agissait que d’une église. Les portes du bureau semblait trop grande pour un tel édifice, le bureau en lui même d’ailleurs donnait un peu dans la démesure, le bureau en lui même était excentré par rapport à la pièce, tout un côté de celle-ci servant de salon, un divan faisant face à deux fauteuils près d’une bibliothèque très fournie. Une cloison de léger panneau coulissant pouvant isoler les deux parties.


- Le père supérieur vous rejoindra dans une minute monsieur.

Le prêtre était presque obséquieux dans ses manières, une attitude qui fait se demander ce qu’on a de si important.




Alors qu’il était maintenant seul, il se souvint du courrier. Après tout, pourquoi pas maintenant ? Rien de mieux à faire dans l’immédiat en attendant son hôte. L’écriture était plutôt soignée. " Tient, mon correspondant utilise le même papier à lettre que moi. " fut sa première pensée, le dos d’une pub pour un centre de remise en forme… il en avait reçut un carton il y a quelques semaines… pas toujours élégant comme procédé, mais au moins ça permet de recycler. Tout étonnant qu’il fut, le message était pourtant court et claire :


" Ne vous rendez surtout pas à l’église ! Votre vie pourrait y prendre fin.

C.W "
 
 
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