Urban Comics
  X-Files #7 : Conspiracy (3) : Cauchemars
 
Auteur : Roe
Date de parution : Janvier 2007


Des volutes de fumée s’échappaient de son café tandis qu’il attendait, assis au comptoir du bar, que son contact veuille bien se montrer. David avait été engagé deux jours plus tôt par Beverly Switzler, une journaliste qui tentait de résoudre une succession de vols de banque tous plus extraordinaires les uns que les autres. La sonnerie de la porte tinta. David ne se retourna pas. Un homme corpulent, la quarantaine vint s’asseoir sur le tabouret situé à côté de lui. Il avait des cheveux bruns coiffés d’une raie sur le côté, un costume et un parfum bon marché. Il commanda un café et des donuts.
« Mr North, adressa-t-il à David, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres.
- Mr Buckley, dit David en souriant à son tour.
- Ca va ma poule ? Depuis le temps qu’on s’est pas vu.
- Ca va, et toi ?demanda David, alors que les donuts arrivaient, comment va Jenny ? »
John Fitzgerald Buckley était agent de la NSA et Jenny était sa femme. Ils avaient invité maintes fois David à dîner chez eux. Au cours de ces années au service du gouvernement, Jack et David devinrent de bons amis, puis lorsque David eut quitté l’agence, ils se perdirent plus ou moins de vue. Mais Jack donnait quelques informations à David pour ses enquêtes désormais, ce qui leur permettait de rester en contact. Et surtout il avait toujours été à ses cotés même lorsqu’il apprit qu’il était mutant.
« Elle va très bien, merci David. Alors, j’ai ce que tu m’as demandé, mais avant de te le montrer, tu dois me dire que tu vas être très prudent sur ce coup là vieux. Le club des Damnés, c’est pas un truc pour rigolos. Il y a des membres de ce club très haut placé dans la hiérarchie, non seulement de notre pays mais aussi d’autres pays dans le monde entier.
- Tu me connais Jack, dit David en esquissant un sourire malicieux.
- Justement… justement…


Extrait du journal privé de Alex Springs :

Aujourd’hui, nous avons choisi nos pseudonymes, des sortes de nom de scène. Lorna est Polaris. John est Chamber. Clarice est Blink. Mark est Exodus. Paul est Abyss. Enfin je suis Havok. Nous avons encore travailler durement nos pouvoirs cet après midi alors que ce matin nous sommes allés à nos cours habituels. Jusqu’à ce soir, rien ne semblait être différent.
Lorna et moi nous sommes retrouvés à la bibliothèque, comme prévu. Elle m’a raconté ses vacances d’automne lorsqu’elle était petite. Elle, sa sœur et ses parents se rendaient dans le Colorado par l’avion où ils se rendaient chez sa grand-mère maternelle. Elle habitait un cottage près d’une rivière. Elle et sa sœur (elle semble beaucoup l’aimer et être très proche d’elle) s’amusait à se faire peur dans la forêt, en lisière de la maison. Son père les grondait tout le temps, de peur qu’elle ne se perde ou pire encore. Elle a évoqué cela avec un sourire en coin et une mélancolie touchante. Puis elle m’a avoué que sa grand-mère était morte depuis presque un an maintenant. Enfin elle croit, elle a perdu un peu la perception du temps. En se remémorant ce difficile souvenir, une larme a coulé le long de sa joue. Elle s’est excusé et a porté une main grelottante à ses lèvres roses. Dans un élan de compassion et de peine, je lui ai pris l’autre main et lui ai dit que j’étais désolé. Ses yeux verts ont traversé les miens. Mon autre main est venue se poser sur sa joue, tendre et douce. Du pouce, je lui ai caressé la pommette. Nos visages se sont rapprochés et sans même réfléchir mes lèvres ont effleuré les siennes. Au début hésitantes, elles se sont ensuite touchées avec vigueur, mais sans brutalité. Nos langues se sont entremêlées et caressées pendant de longues secondes. C’est le meilleur baiser que j’ai jamais reçu et jamais donné. Lorsque cela s’est terminé, nous nous sommes regardés, souriants. Puis Paul est entré, agité. Il s’est approché de moi et m’a annoncé :
« Je suis désolé de vous déranger mais je dois te parler Alex… c’est très important. »(…)



« Bon alors, c’est bien beau de parler du passé mais si tu me disais enfin ce que tu as à m’apprendre sur ce club des Damnés. »
Jack but une longue gorgée de café chaud, le troisième depuis qu’il était arrivée, réarrangea son col de chemise et son nœud de cravate et démarra son exposé :
« Ce club a été créé en 1798 à Londres par Lord Friday et certains de ses amis nobles pour regrouper l’élite de la société, quelque soit le pays, quelque soit l’époque. Ses membres s’adonnent à tous types de jeu pervers. Les orgies sont leur favori. Ils recrutent de jolis jeunes femmes ou hommes et les paient cher pour pouvoir assouvir leur plaisir sexuel. Mais ils font aussi d’autres choses moins luxurieuses comme le poker, la randonnée… mais ce n’est presque plus le cas. »
« Enfin bref, au fil des temps, le club s’est agrandi et s’est épanoui. Lors du premier conflit mondial, en 1914, ses membres les plus importants se sont entendus pour créer ce qu’ils appelleront le Cercle Intérieur, formé d’un roi et d’une reine noirs, blancs (rien à voir avec leur couleur de peau tu t’en doutes bien) et toutes les figures des échecs qui vont avec. La tour, le cavalier etc… Ils ont fait ça pour pouvoir décider du sort du monde à l’insu de ses habitants. Plus tard, après la seconde guerre mondiale, le conflit Est/Ouest ou Américain/Soviétique a changé encore la donne. Alors que les membres du club continuaient à jouer à leurs jeux érotiques, les membres du Cercle Intérieur cherchaient un moyen pour pouvoir dominer le monde. Ils ont engagé un nombre incalculable de mercenaires et autres chasseurs de primes à la recherche d’objets plus ou moins farfelus qui leur permettraient d’atteindre le but maléfique. Le plus aberrant, c’est que ces types sont des directeurs d’entreprises, des ministres… le monde, il le dirige déjà plus ou moins. Aujourd’hui les membres du Cercle Intérieur sont pratiquement intouchables de part leurs positions, politiques ou économiques, dans le monde. Et ça a toujours été ainsi…
- Pourquoi n’en ai-je jamais entendu parler lorsque je travaillais à la CIA ?
- Je te l’ai dit, ces types sont tellement influents qu’ils pourraient te faire mettre en prison simplement parce que t’as lâché un foireux dans ton slip. (C’était le genre de blague que Jack faisait souvent et que David appréciait. Un vrai poète…)
- Je ne mets que des boxers, tu le sais, sourit David. Et sinon, tu as une idée, une piste qui pourrait me mettre sur la voie ?
- Et bien j’ai fait recouper les dossiers par l’ordinateur et il m’a sortit une anomalie…
- Une anomalie ? »


Extrait du journal privé de Jonothon Starmore :

Voilà, maintenant on peut m’appeler Chamber. C’est Clarice qui a trouvé ce nom. Je l’ai trouvé cool et je l’ai gardé. Mr Gardjson m’a rapporté ma guitare, comme il me l’avait promis et j’ai commencé à écrire une nouvelle chanson mais j’ai du mal. J’ai envie de jouer et de créer mais une fois devant le fait accompli, je cale. Mr Gardjson m’a assuré que cela reviendrait. Je le crois. La chanson parle d’un jeune homme perdu dans ses rêves, où personnes matériels et fantômes vivent ensemble. Il y retrouve alors son grand frère, décédé dans un accident de voiture et ne veut plus se réveiller car veut rester avec lui. Il aime son frère plus que tout et n’a plus envie de le quitter…
Pour parler d’autre chose, ce soir en revenant de la bibliothèque, j’ai croisé Paul, l’air anxieux, des cernes creuses comme le Grand Canyon. Je l’ai salué mais il ne m’a pas répondu. Il est toujours un peu bizarre mais là encore plus que d’habitude.



La voiture garée le long du trottoir, David enleva sa veste et remonta les manches de sa chemise. Il sortit de la voiture, fourra son glock dans son blue jean et épongea la sueur sur son front. Le soleil était au plus haut, ou presque, et carbonisait tous les malheureux qui osaient sortir de chez eux. Ne prenant pas la peine de fermer sa guimbarde, North se dirigea vers un immeuble miteux dont émanait, chaleur oblige, une odeur nauséabonde. Il semblait que le bâtiment allait se désagréger de lui-même, pierre après pierre. En entrant, il se présenta au gardien, un vieil homme d’une cinquantaine d’années, que les bouteilles de whisky avaient plus ou moins conservé, et lui demanda le numéro d’étage et de chambre. Un homme dénommé Jason Wyngarde avait habité un temps dans ce lieu abominable. L’ironie était que ce Wyngarde avait été l’un des hommes les plus riches de l’état, voire du pays. Il était « l’anomalie » dont avait parlé Buckley. Comment un homme si riche se retrouve à chasser les rats et écraser les blattes dans ce taudis ? Wyngarde était un chercheur en science et un mutant. Cela aurait pu suffire à faire de lui un paria. Il avait le pouvoir de créer des illusions, parfois très puissantes, à en rendre fou plus d’un. Un jour, lors d’une des orgies organisées par le club, il utilisa son pouvoir sur deux femmes avec qui il avait des ébats sexuels. Lorsque la haute administration du club eut vent de cette incartade, elle le renvoya sur le champ. En effet, utiliser son pouvoir n’était autorisé qu’aux membres du cercle intérieur. Wyngarde fut le premier et seul membre à ce jour à être renvoyé du club. Il était « l’anomalie » dont avait parlé Buckley.
David arriva devant la porte indiquée par le vieil ivrogne. Les gonds étaient rouillés et prêts à laisser la porte se débrouiller pour tenir toute seule. North, entraîné au technique de forçage de porte par la CIA, défonça la poignée d’un grand coup de pied. Il avait oublié son matériel chez lui. Par habitude, il dégaina son arme et la pointa devant lui, les bras à demi tendus. L’appartement était sale et visiblement inhabité depuis longtemps. Sécurisant le périmètre, il se mit ensuite en quête d’indices. Ne trouvant rien de compromettant après une demi-heure de recherche, il prit plusieurs factures, lettres, notes, qu’il se décida à étudier une fois rentré chez lui. Il mit la main sur une facture qui l’interpella. Elle était au nom d’un certain Gardjson. Elle faisait état d’une grosse commande d’un médicament :le Rohypnol, qui est interdit en Amérique du Nord. Il sortit de l’appartement, son cellulaire à la main.
« Salut Jack, c’est moi David. Dis moi tu peux me chercher un truc sur Internet ou t’es occupé là ?
- Non je faisais une petite pause justement. Tu as trouvé quelque chose à l’adresse que je t’ai donnée ?
- Oui c’est justement pour ça que j’appelle.
- Vas-y balance.
- Cherche « Rohypnol » s’il te plait.
- Attends voir, attends voir. C’est interdit aux Etats-Unis et utilisé dans 64 pays dans le monde. Sa dénomination commune internationale ou DCI ou principe actif, enfin bref la molécule qu’il y a dans le machin, s’appelle Flunitrazépam, de la famille des benzodiazépines. Apparemment c’est un puissant hypnotisant et il est détourné de son utilisation première, la psycho-médication, par des violeurs. On l’appelle d’ailleurs la drogue du violeur.
- D’accord… et qu’est ce que t’as dans tes fichiers NSA sur un certain Wayne Gardjson.
- Alors attends un peu… (des bruits de doigts pianotant sur un clavier d’ordinateur) Voilà… Tu ne vas pas en revenir. Ton Gardjson fait parti du Club des Damnés. C’est un scientifique d’origine suédoise. Il a apparemment collaboré avec Wyngarde dans le même labo. C’est d’ailleurs Wyngarde qui l’a fait rentré dans le Club. Ces deux-là devaient être très proches.
- Et quel rapport avec ce médicament ?
- Alors là il va me falloir plus de temps ma poule.
- Ca marche, rappelle moi dès que t’en as plus. Et merci.
- De rien, à plus. » Clic.


Extrait du journal privé de Alex Springs :
(…)Il a commencé à déballer son histoire tellement vite qu’il en perdait lui-même le fil de ce qu’il me racontait. Sa tête tournait à droite, à gauche, son regard était fuyant. Je lui demandais alors de se calmer, de s’asseoir, qu’on puisse en discuter. Il finit par s’installer à ma table :
« C’était effrayant Alex… Je n’ose même pas en parler à Mr Gardjson.
- De quoi me parles-tu Paul ? C’est ton pouvoir, c’est ça qui te fait peur ? Tu sais, si je pouvais ouvrir dans mon corps une sorte de trou noir qui aspire tout sur son passage, je serais moi aussi super anxieux !
- Non ce n’est pas ça… enfin si il y a un peu de ça mais…, soupirait-il, j’ai fait un rêve l’autre jour, plutôt un cauchemar…il y avait cet homme, nous étions au milieu d’arbres, dans une forêt peut être…il était recouvert de sang, mais pas mort… je crois que c’est moi qui l’avait mis dans cet état… et… il y avait cette voix dans ma tête, lourde, dense, je n’avais plus le contrôle de moi-même… je voulais lutter mais je n’y arrivais pas, elle me faisait faire toutes ces horreurs, tout ce sang, c’était…(il reprit sa respiration, douloureusement) Et alors que je croyais vivre le pire, la voix m’ordonna de disperser le cadavre de l’homme… je voulais combattre, à tout prix, mais tout ce dont je me souviens c’est du sang, des lambeaux de chairs, des articulations et des nerfs à vif, et toujours plus de sang… »
Je ne savais pas quoi lui dire, à part qu’il m’arrivait de faire ce genre de cauchemar, mais en moins morbide. Il sanglotait presque. Ses mains tremblantes tapotaient la table comme le bruit des aiguilles d’une horloge détraquée. Je lui dis alors d’en parler à Mr Gardjson mais il s’insurgea. Voyant qu’il était au bord de la crise de nerf, je lui proposais de prendre des somnifères et d’essayer de dormir. Je lui assurais que ce n’était que des cauchemards. « C’était réel, ça avait l’air si réel… » Finalement il se décida à essayer de dormir.
Quant à moi, je suis dans ma chambre en ce moment et le fait de mettre tout ça sur papier m’a rendu malade. J’ai envie de vomir et mes membres tremblent comme les feuilles d’un arbre en plein ouragan. Mon cœur palpite et mon front sue. Je ne sais pas ce qui m’arrive mais je crois que dans l’état où je suis, je ne prendrais pas mes médicaments ce soir… bien que cela me rende terriblement nerveux et coupable. Pourquoi ? Je n’en sais rien, mais de toutes manières, mes cachets sont déjà partis dans les toilettes.

Le soleil commençait à se coucher. Il peignait le ciel de magnifiques traînées de couleurs pourpres, mauves et dorées. Beverly avançait depuis la station de métro avec un pas saccadé et rapide, qui témoignait de sa colère. Il l’avait écartée de l’enquête alors que c’était SON article et qu’elle avait travaillé durement dessus depuis des semaines ! Des semaines sans dormir, sans presque rien manger, à surveiller ses arrières, à traverser la ville de part en part…
Alors que le soleil, caché derrière les énormes buildings de Manhattan, perçait de raies cuivrées la ville et éblouissait David, ce dernier courait à vive allure. Son footing presque quotidien, alors que le soir arrivait, il se rendait à la salle de musculation, ou partait courir à travers le quartier. Ses poumons le torturait, ses muscles le brûlaient, mais il ne s’arrêtait pas. La soirée lui permettait de se vider aussi bien physiquement que mentalement. Un peu plus tôt, il avait appelé Beverly pour lui rapporter ce qu’il avait trouver aujourd’hui, pensant la satisfaire. Au lieu de ça, elle lui hurla dessus pour l’avoir laisser à l’écart. Elle avait alors raccroché non sans prévenir qu’elle passerait dans la soirée. Il tourna le coin de son immeuble et arriva devant les marches d’entrée, le souffle presque coupé par l’effort physique. Elle se trouvait là, assise sur les marches, son regard bleu azur fixé sur lui, l’air sévère. Aussitôt qu’il fût arrivé, elle se leva et prît la parole :
« Pourquoi m’avoir laissée tomber ?
- Attendez, je ne vous ai pas…
- Vous croyez que c’était drôle de me laisser dans l’expectative, à attendre de vos nouvelles toute la journée ? Je vous ai appelé des milliers de fois…
- Je sais, j’ai… tenta David.
- …j’ai passé mon temps à me ronger les ongles et à vous courir après ! C’est MON enquête, est-ce que c’est clair ? C’est à moi de…
- Attendez…Beverly… Bon vous allez m’écouter oui ? répliqua David, d’un ton sec, sans élever le ton de sa voix, en plantant son regard dans celui de le jeune femme. »
Elle se tut. Elle était de toute évidence très en colère. Le stress et le manque de sommeil avait eu raison de sa volonté et de sa détermination. David put discerner de profondes cernes en dessous de ses magnifiques yeux. Il remarqua aussi qu’elle ne mettait quasiment pas de maquillage, juste un peu de fond de teint et de mascara autour des yeux. Cela renforçait sa beauté naturelle. Il reprit d’une voix calme et assurée :
« Il n’est aucunement question de vous voler votre enquête. Si je vous ai laissé tomber, comme vous dites, c’est parce que mes sources et mes pistes peuvent m’amener dans des endroits dangereux ou malsains que je ne veux pas que vous fréquentiez. Mais je ne veux absolument rien vous voler, seulement vous aider.
- Vous avez raison, c’est juste que… je dois être fatiguée, répondit Beverly, toujours en colère, je ferais mieux de rentrer. Donnez-moi votre rapport et je vous laisse tranquille.
- D’accord je vais le chercher dans mon bureau, vous voulez rentrer ?
- Non merci je vais attendre ici. »
Un mince sourire s’échappa de ses lèvres. David promit de revenir rapidement. Elle s’en voulut de s’être énervée contre lui. Mais il fallait qu’elle reprenne le cours de son enquête, qui piétinait un peu depuis quelques jours. Elle avait un plan, un peu bancal mais elle s’en tiendrait à lui. Même si c’était extrêmement dangereux…


DEPÊCHE du NEW YORK TIMES :

Les membres supérieurs d’un homme ont été retrouvés par un garde champêtre. Selon la police, la tête et le reste du corps ont été retrouvés plus tard, à la suite d’une longue recherche par les chiens policiers. Nous n’en savons pas plus pour l’instant sur l’identité du cadavre.
 
 
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