Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Novembre 2007
« Allez ! »
La serrure rouillée de la porte ne voulait pas s’ouvrir, et le jeune homme fatigué qui s’énervait dessus commençait à devenir de plus en plus violent. Ca faisait une dizaine de minutes, déjà, qu’il tentait d’entrer dans cet entrepôt abandonné du Nord des Etats-Unis, et qu’il n’y arrivait pas à cause de ce cadenas imbécile et qui était certainement là depuis trop longtemps pour que quelqu’un puisse s’en rappeler.
« Allez, putain ! »
Un coup de pied s’abattit sur le bas de la porte, alors que son visage blême s’empourprait quelque peu sous le coup de la colère. Il soupira lourdement alors que ses mains recouvertes de bandages usés et ensanglantés se posaient encore sur la serrure de la porte. Lentement, il reprit sa respiration et posa son regard bleu sur l’objet sur lequel il s’énervait depuis trop de temps, déjà.
« Bon…allons-y. »
Le jeune homme tenta encore une fois d’ouvrir le cadenas qui enserrait la serrure de cette porte qu’il voulait tant ouvrir. Il faisait nuit depuis quelques heures, déjà, et il ne pouvait pas passer la nuit dehors. Le coin ne semblait pas sûr, mais surtout la température était beaucoup trop basse pour ça.
Même si les rayons de soleil et bikinis commençaient à apparaître en Floride et sur la Côte Ouest, les Etats du Nord étaient encore en plein hiver, et il n’avait pas encore pu quitter ces endroits. Ce n’était pas simple vu ce qu’il était…ce n’était pas du tout simple, non.
« Ah… »
Finalement, après beaucoup d’efforts et de combats, le cadenas céda sous ses manipulations et ses tentatives pour le casser. L’objet tomba lourdement sur le sol, et il donna un violent coup d’épaule dans cette porte, qui s’ouvrit difficilement, mais qui s’ouvrit quand même.
Rapidement, le jeune homme entra dans cet entrepôt qui datait des premières heures de l’industrialisation américaine, et ferma derrière lui la porte d’un coup de pied, se retrouvant dans la pénombre, vu qu’aucune fenêtre ne laissait passer la lumière lunaire.
« Ok…commençons l’exploration. »
Il soupira, avant d’enlever sa casquette sombre des Yankees de New York. Il passa ses mains dans ses cheveux sombres mi longs, avant de poser à nouveau son regard sur la salle dans laquelle il venait d’entrer. Le capharnaüm était terrible, et il était bien conscient que même si il pourrait dormir, pour une fois, sans trembler de froid, il n’allait pas se reposer sans danger…bien au contraire, apparemment.
Le bâtiment avait dû servir à conserver certains produits construits dans la région durant les années 30, mais avec les différentes évolutions de la société dans les années 50 mais surtout dans les années 70, cet endroit avait dû fermer parce que certains hauts dirigeants avaient décidés qu’il n’était plus rentable. Ne voulant pas perdre non plus de l’argent dans une démolition qu’ils devaient certainement juger inutile, ils l’avaient alors laissés ainsi, ne l’utilisant plus, oubliant même son existence.
C’était le schéma habituel du destin des anciens entrepôts, en fait, et son nouveau visiteur était sûr qu’il avait raison de penser tout ça. Même si il n’avait pas que ça à faire, il aimait bien imaginer tout ce qui pouvait avoir été fait dans les endroits où il allait dormir ou où il passait du temps.
C’était assez rare, d’ailleurs, qu’il puisse dormir ou rester dans des bâtiments, et il laissait donc son esprit divaguer ainsi : c’était une de ses seuls façons de se détendre, et il n’avait pas envie de perdre ça.
Lentement, après avoir imaginé le destin de cet entrepôt, il commença son exploration de l’endroit où il allait passer la nuit, et peut-être même une autre journée si il s’y sentait assez à l’aise et si il n’y avait pas trop de danger à y rester. Il avait déjà été dans d’autres lieux qui avaient semblés sympathiques, mais rapidement d’étranges bruits ou la présence proche de certaines habitations l’avait fait fuir.
Il était un fugitif, après tout. Il devait être prudent.
Les images de différents moments de sa vie, lors de ces derniers mois, lui revinrent en esprit tandis qu’il passait entre les débris de murs ou de tables qui avaient jadis été resplendissants ici, soixante dix ans plus tôt. Son existence n’était pas simple, maintenant. Il devait tout le temps être en marche, il devait tout le temps vivre sur la corde raide, faisant constamment attention à qui était derrière lui, à où et quand il pourrait prendre du repos, et surtout si il pouvait le faire.
Non, ce n’était vraiment pas simple d’être lui.
Même si d’autres avaient certainement des problèmes beaucoup plus grands que les siens, il considérait quand même que sa vie avait prit un tour assez horrible depuis quelques mois…depuis treize mois, maintenant. Quelques semaines plus tôt, il avait fêté « l’anniversaire » de sa fuite, et il avait pleuré toute une nuit durant à cause de ça.
Depuis, ça allait mieux, mais ce n’était pas toujours ça. Il ne se sentait pas bien dans sa peau, et il avait hésité au début à mettre fin à ses jours. Mais il n’y était pas parvenu. Peut-être était-ce à cause de son éducation chrétienne, peut-être était-ce à cause d’une absence de courage…mais il n’avait pas réussi à se tuer, et il en était au fond heureux.
Malgré tout ce qu’il vivait, malgré tout ce qu’il devait faire…il aimait être vivant. Et il gardait espoir que tout s’arrange. Même si ça semblait dur.
Il n’avait plus rien, en fait. Plus d’argent, plus de compte en banque, plus de maison où s’abriter, plus de famille, plus de papiers. Enfin…ce n’était pas totalement vrai, en fait. Il avait presque tout ça, mais ce n’était pas complet, ce n’était pas parfait. Et ça le mettait dans une mauvaise situation de les avoir, même si il savait bien qu’il ne pourrait pas survivre sans ces simulacres.
Il avait de l’argent, oui. Mais c’était de l’argent volé, qu’il prenait lors de braquages rapides, faits grâce à ses…à ses dons, si on pouvait appeler ça ainsi. Mais il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas donner un nom à ce qu’il pouvait faire. C’était un sujet tabou pour lui, et il chassa rapidement ces pensées de son esprit.
Il n’avait plus de compte en banque, par contre, et il n’avait pas non plus de maison, même si il tentait de s’en trouver et de découvrir un endroit où il pourrait vivre heureux. Ca serait évidemment très dur et compliqué, mais il espérait vraiment qu’un jour, ça arriverait. Qu’un jour, ce cauchemar prendrait fin, même si tout ça semblait vraiment lointain pour lui à ce moment-là.
Par contre, des papiers, il en avait toujours. Mais il ne pouvait plus les utiliser.
Il était un fugitif, il le savait. Même si ce qu’il avait fait, faire exploser un magasin entier et différentes voitures de police, était grave, il n’y avait miraculeusement eu aucune victime. Néanmoins, ce monde, cette société ne pouvait pas l’accepter, ne pouvait pas l’aider. Il l’avait bien comprit quand le chef du pays avait annoncé lui-même à la télévision l’existence de sa…de sa race. Ensuite, l’enfer s’était déchaîné sur lui.
Il était un Mutant. Il était un de ces êtres dont tout le monde avait peur, et que tout le monde voulait voir mort. Il était considéré comme un terroriste, comme ceux qui avaient attaqués Manhattan un an et demi plus tôt environ, et il savait très bien, par quelques appels rapides au peu d’amis qui lui restaient chez lui, en Alabama, qu’il n’avait pas intérêt à rentrer.
Il était recherché par les autorités, et les flics avaient ordre de tirer à vue. Pas question de risquer sa vie dans ces conditions, surtout pour revoir une famille qui le détestait.
Oui…sa famille le détestait. Il soupira lourdement en pensant ça et en enlevant de la poussière d’un ancien canapé qui ferait un très bon lit. Son père l’avait mit dehors, sa mère avait refusée de le toucher et son frère lui avait craché au visage. Il avait eu mal, à ce moment-là. Il avait eu très mal. Et ça avait expliqué l’énorme décharge d’énergie qui était sortie de son corps et qui avait rendue fous les appareils autour de lui, dont le magasin familial et les flics qui avaient été appelés par Lewis, son benjamin de deux ans.
Donc oui, il avait encore des papiers, mais…mais il ne pouvait plus les utiliser. Il était Parker Johns, un jeune de vingt et un ans, tout juste majeur depuis peu, et il ne pouvait pas rentrer chez lui ou utiliser son véritable nom. Chaque fois qu’on lui demandait qui il était, il prenait une autre identité, en général Peter Geoff, ou un truc du genre.
Il sortait ça de son imagination, et il devait bien avouer qu’il n’était pas toujours doué pour ça. Mais bon, ça passait bien en général, donc ça allait pour le moment.
« Ahhh… »
Parker sourit légèrement alors qu’il venait de terminer d’enlever la poussière du canapé, et d’aménager un petit endroit paisible dans un des coins de la salle. Il n’avait pas osé aller dans les autres parties du bâtiment, ne se sentant ni l’envie ni le courage pour ça. Il était fatigué, usé, ses blessures lui faisaient mal et il en avait plus qu’assez.
Il voulait dormir, se reposer. Et il verrait bien si il y aurait une mauvaise surprise ici, ou si tout se passerait bien.
Lui qui s’était aidé d’une petite lampe de poche, qu’il utilisait peu pour éviter de perdre trop d’énergie vu qu’il ne pouvait pas acheter beaucoup de piles, pour s’orienter dans la pièce, il l’éteignit et s’assit sur le canapé presque détruit et rongé par des rats ou d’autres saloperies de ce genre. Mais lui s’en fichait, il avait l’habitude maintenant de vivre avec ce genre d’animaux, et en général ceux-ci l’évitaient comme la peste, même si la peur de se faire mordre et d’avoir une mauvaise maladie était toujours là, présente inconsciemment.
Johns soupira, les bras croisés pour avoir plus chaud. Il n’avait pas vraiment froid en journée grâce à ce qu’il portait, mais la nuit…la nuit, la température basse réussissait toujours à le geler, quoiqu’il fasse. Peut-être était-ce inconscient, peut-être était-ce à cause de son envie d’avoir une véritable maison et un véritable lit, mais en tout cas le jeune homme n’arrivait jamais à s’en sortir vraiment bien, lorsque le soleil tombait.
Mais bon, après, il s’en sortait quand même bien avec ses vêtements.
Durant sa fuite, il avait un jour réussi à trouver des habits chauds dans un magasin qu’il avait « visité », et il portait désormais un gros pantalon bleu foncé, deux pulls (un rouge, un bleu), un t-shirt noir Backstreet Boys en dessous de ça, et surtout une très bonne veste marron d’aviateur, doublée à l’intérieur et qui lui donnait chaud.
Oui, grâce à ça, il se sentait plus ou moins bien. Il avait une casquette pour cacher son visage, il avait laissé pousser ses cheveux et sa barbe, et on ne pouvait pratiquement pas le reconnaître si on l’observait sans étant concentré. Parker Johns ne ressemblait donc plus du tout au jeune homme souriant et heureux de ses papiers, et ça lui allait très bien : d’une part, il ne pouvait plus être ainsi, et en plus…il n’était plus cet adolescent joyeux.
Depuis que ses pouvoirs étaient apparus, depuis qu’il savait qu’il était un Mutant qui agissait sur les ondes électriques, même si il ne contrôlait pas du tout cette capacité, sa vie était devenue un véritable cauchemar. Pourchassé par sa famille et par sa ville natale, obligé de fuir loin, obligé de se cacher, il était devenu différent. Surtout depuis six mois…
« Pff… »
Parker se passa les mains sur le visage, et il laissa dans l’obscurité ses mains levées. Elles étaient blessées, il le savait, et ce n’était pas le seul endroit de son corps qui le faisait souffrir. En effet, depuis plus d’un an maintenant qu’il vivait dans l’inquiétude et la fuite, il avait souvent été agressé par différentes personnes.
Parfois, c’étaient des Mutants, des « frères » qui fuyaient comme lui et qui en étaient agressifs. Parfois, c’étaient de simples Humains normaux, qui vivaient comme lui mais pour d’autres raisons, et qui voulaient simplement ce qu’il pouvait avoir sur lui ou dans son sac. Et parfois…parfois, ça avait été Eux.
Eux.
Il soupira lourdement en repensant à ces gens qui avaient tentés de le tuer, une demi année auparavant. Il ne savait pas qui ils étaient, il ne savait pas d’où ils venaient ni comment ils avaient pu le retrouver. Mais en tout cas, Parker savait qu’ils existaient. Et qu’ils voulaient sa mort, tout simplement.
Johns posa ses mains derrière son crâne, reposant jusque là sur son sac à dos, qui contenait tout ce à quoi il tenait : le peu d’argent qu’il avait, son couteau, sa gourde, sa boussole, sa carte des Etats-Unis, le reste d’une trousse de premiers secours maintes fois utilisée, le peu de piles pour sa lampe de poche qui lui restaient, ses allumettes, son couteau suisse et une couverture usée.
Tout ça, il l’avait récupéré lors de ses vols et de ses effractions, et même si il n’était pas fier de ça, c’était sa seule façon de survivre dans ce monde. La société ne voulait plus de lui ? Bien, il avait alors décidé qu’il ne voulait plus d’elle et allait contre ses lois pour réussir à s’en tirer.
Mais ça ne fonctionnait pas toujours.
Parker se souvenait maintenant de tout ce qui était arrivé lorsque le Président Bush avait annoncé que les Mutants existaient. Des dizaines, des centaines d’émeutes avaient été signalées dans toutes les grandes villes du pays. Le monde entier s’était allumé, ce soir-là, et des milliers de Mutants ou d’êtres qui avaient eus le malheur d’être différents avaient été assassinés, lâchés ou torturés, à cause d’une fièvre raciste et stupide.
Après une semaine, la planète avait réussi à retrouver son sang froid et beaucoup des responsables de ces horreurs avaient été jugés et condamnés, mais…mais aux Etats-Unis, ça ne s’était pas arrêté aussi facilement. Les imbéciles du centre du pays en étaient encore aux premières heures de ces émeutes et de ces démonstrations de rage, et tout jeune qui passait dans les environs et qui n’avait pas l’air « normal » était condamné à la mort, et parfois même à d’autres horreurs avant ça.
Oui, les Etats-Unis étaient un endroit encore très dangereux pour les Mutants, mais les émeutes et les lynchages publics dans les campagnes n’était pas ce qui faisait le plus peur au jeune homme qui ne contrôlait pas ses pouvoirs et ne pouvait jamais être près d’appareils électriques sans que ceux-ci ne deviennent fous. A cause de ça, il devait vivre dans des coins perdus, ce qui augmentait évidemment le risque de tomber sur des imbéciles comme ceux à qui il avait pensé plus tôt, mais ce n’était pas ça, non, qui le terrifiait le plus.
Oh, bien sûr, il avait peur de ces Humains qui voulaient sa mort simplement parce qu’il était différent, mais ce n’était pas LA menace principale des Mutants. Non. C’étaient d’autres personnes, d’autres êtes. C’étaient des monstres. C’étaient Eux.
Eux étaient des types qui apparaissaient en quelques secondes et faisaient tout pour vous tuer, simplement parce que vous étiez un Mutant. Armes très évoluées, manières militaires, un silence inquiétant et des attitudes de professionnels. Tout ça, Parker l’avait vu et surtout subit, étant donné qu’il était un des seuls êtres au monde, ou du moins à sa connaissance, à avoir survécu à une telle attaque.
Johns ne savait toujours pas comment il avait eu le réflexe de se jeter dans un cours d’eau, dans le Kentucky. Ses ennemis étaient apparus en un clin d’œil, tirant tout azimut et tentant à tout prix de l’assassiner. Heureusement, ses pouvoirs s’étaient activés et leurs appareils avaient été déconnectés et ça les avait stoppés pendant quelques secondes, et le jeune homme avait alors put se jeter dans l’eau, se laissant porter par le courant et faisant tout pour être le plus en sécurité sous l’eau.
Après environ une heure, le Mutant avait décidé de sortir de là, et il avait alors passé une semaine entière à marcher, son seul moyen de locomotion, pour fuir cet Etat et pour éviter qu’on le reconnaisse. Et ça avait fonctionné, du moins pour l’instant.
Pour le moment, personne ne l’avait reconnu et il usait de trésors de discrétion pour que personne ne sache qui il était, et ce qu’il était. Il se comportait comme un nomade, faisant tout pour ne jamais être près d’appareils électriques et vivant souvent comme un ermite muet, ne voulant pas qu’on puisse enregistrer sa voix quelque part. Evidemment, il était extrêmement paranoïaque, mais c’était la seule façon pour lui de survivre à tout ça, et il n’avait donc pas le choix.
Parker soupira, alors que le sommeil commençait à venir. Son corps était recouvert de cicatrices, il était blessé aux mains, ne contrôlait pas son pouvoir et n’avait presque rien. Il était un fugitif, un survivant…un Mutant. Le monde ne l’aimait pas, et il n’avait plus vraiment envie d’aimer le monde. Tout ce qu’il désirait, c’était de se trouver un endroit peinard où il pourrait vivre, pêchant pour manger et méditant sur son existence le reste du temps.
Oui, ça, c’était son rêve. Et il allait se battre pour lui. Il allait se tenir à l’écart de la population, à l’écart des autres Mutants, dont certains avaient voulus le recruter dans des groupes d’autodéfense ou des conneries du genre. Ce n’était pas son truc. Jadis, peut-être, quand il avait été un adolescent normal aimant surfer sur Internet et boire avec ses amis, il aurait trouvé amusant et fun d’être avec des gens de sa « race » pour se protéger et sauver le monde.
Mais c’était fini, ça. Il ne voulait pas sauver le monde. Il ne voulait pas se battre. Il ne voulait pas de ses pouvoirs.
Tout ce qu’il désirait, tout ce qu’il désirait maintenant, c’était se trouver un endroit tranquille. Parker n’était plus ce jeune homme aux rêves plein la tête, mais qui était un Américain moyen qui finirait comptable ou assureur avec une femme, deux enfants et un putain de chien. Il était un Mutant, un être détesté par l’Humanité, et il n’avait plus grand-chose à faire avec ceux qui avaient été ses amis.
Il allait se trouver un endroit peinard, et il allait vivre à l’écart de toutes ces folies. Il n’avait pas demandé ses capacités, et il ne voulait faire de mal à personne : il devait donc se cacher. Et il avait espoir, vraiment, d’un jour trouver la paix.
C’était tout ce qu’il désirait, en fait : la paix et la tranquillité. Et c’est en pensant à ça qu’il s’endormit dans cet entrepôt sale et abandonné, seul et isolé à cause de ses capacités, comme beaucoup, beaucoup d’autres Mutants dans le monde, même si certaines personnes les guettaient et attendaient le bon moment pour sortir de l’ombre et s’en occuper…définitivement.