Histoire : Zauriel
Date de parution : Février 2007
La plupart des gens craignent les individus en uniforme. Pourquoi ? Parce qu’ils pensent, même inconsciemment, avoir quelque chose à se reprocher à chaque fois qu’ils voient un agent de l’autorité. Même quand ils n’avaient rien fait. La vue d’un policier ou d’un militaire provoque toujours chez le citoyen lambda une petite pince d’inquiétude irraisonnée. Lauren Pennington n’a pas réellement choisi de porter l’uniforme. Son père était militaire de carrière. Il avait déjà tracé la voie de sa fille avant sa puberté. Une voie royale, dans l’armée, bien sûr. Mais quelque chose n’est pas allée comme il faut. Quand elle a eu seize ans, pom-pom-girl dans l’un des plus prestigieux lycées de l’Amérique, le garçon avec qui elle sortait a voulu un jour aller plus loin. Elle a refusé, net. Elle n’était pas prête. Ce n’était pas l’avis de son petit ami, qui la viola ce soir là, derrière le stade de football. Lauren l’avait supplié d’arrêter. Il n’avait rien voulu savoir. Il avait continué, n’ayant que faire des sanglots. Puis il s’est passé quelque chose d’étrange. Lauren sentit une odeur de souffre. Son corps s’embrasa, mais elle ne sentait pas la chaleur. Ses vêtements ne brûlèrent pas. Par contre, le short de son petit ami, son sweat, son caleçon, ses cheveux, sa peau, ses baskets. Tout était parti en fumée. Elle avait hurlé pendant des heures avant que quelqu’un ne vienne voir ce qui se passait. C’était son père, qui avait retrouvé le billet doux de son petit ami, sous l’oreiller de sa fille. Il était venu jouer son rôle de père, faire un peu peur au gamin. Sauf que le gamin n’était plus qu’un tas de cendres qui se dispersait au vent. Le général Pennington avait pris sa fille dans ses bras, et, acte qu’il ne fit qu’une fois dans sa vie, il s’enfuit dans la nuit.
Le général avait élevé sa fille seul, comme sa mère était morte en couches. C’est lui qui l’amena faire des tests, dans l’hôpital militaire de Chicago. Le bilan du médecin était catastrophique, aux yeux du père. Sa fille était une mutante. Elle ne rentrerait jamais dans l’armée. Il s’est mis à la haïr, d’abord inconsciemment. Il lui reprochait de mal faire ses devoirs, de s’habiller comme une putain. Un jour, il lui a dit qu’elle était la honte qui entacherait son nom à jamais. Qu’elle ne serait jamais rien. Lauren lui avait donné tort, mais le vieux Pennington n’était plus là pour le savoir, emporté bien avant l’heure par un infarctus. Elle avait intégré une police secrète, à l’âge de vingt-trois ans. Dans sa formation, les surhumains étaient les bienvenus. En plus de sa pyrokinésie, elle parlait trois langues étrangères, et utilisait l’informatique comme certains se servent d’un piano. Avec génie. Elle était devenue agent de terrain pour le compte de Stormwatch. Elle n’a jamais vraiment su quel était le but de cette organisation. Certains de ses collègues disaient qu’elle dépendait de l’armée ; d’autres de l’ONU. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle n’avait jamais été aussi bien acceptée. Même dans les missions les plus périlleuses qu’elle n’ait jamais effectuées, elle avait toujours un soutien qui l’émouvait à chaque fois.
Les bureaux de Stormwatch, New York. 0h58.
Ce soir là, elle était en train de classer des dossiers informatiques. Elle s’occupait des dossiers d’anciens agents. La Team One. Marc Slayton, Michael Cray, et Jim McArest. Il y avait aussi le profil de John Lynch, mais celui-ci s’était fait assassiner par un mystérieux agresseur masqué qui l’avait accusé de viol et de meurtre. Ces quatre là étaient la crème de ce qu’on pouvait faire en matière d’assassins officieux. Masques anti gaz, manteaux en kevlar, armes dernier cri, pouvoirs mutants. Aucune chance si vous tombiez face à eux. Ex Yougoslavie, Cambodge, Irlande, Soudan, Afghanistan. Ils avaient couvert toutes les zones de guerre dans le monde. De véritables professionnels, qui effectuaient plusieurs missions d’affilées, et qui rentraient ensuite à la maison se reposer. Mais après une opération en Grèce, il s’était passé quelque chose. Quelque chose qui n’était pas inscrit dans les dossiers. Team One avait été dissoute brutalement, sans explication, et ses membres avaient disparu. Lauren avait lu dans leurs dossiers que leurs pouvoirs, ainsi que leurs souvenirs, étaient court-circuités par une puce inhibitrice. Qu’avaient-ils donc fait, ou que savaient-ils, pour mériter un tel traitement ? Lauren n’en savait rien. Elle en avait parlé à Nigel, l’irlandais alcoolique qui n’avait plus de corps. Enfin, plus de corps, c’était un bien grand mot. Son corps était de l’énergie pure, éternelle, qu’il pouvait projeter sur ses ennemis. Lauren avait fait équipe plusieurs fois avec lui. Il était redoutable, quand il était à jeun. Nigel lui avait dit que les Team One avaient tenté de prendre le contrôle de Stormwatch, parce qu’ils savaient qu’ils étaient les plus puissants. Lauren lui avait demandé pourquoi on ne les avait pas éliminé, s’ils étaient aussi dangereux ? Nigel avait haussé les épaules, marmonnant un truc du genre « on peut encore avoir besoin d’eux » et était parti dans le gymnase, laissant son équipière perplexe. A côté de la photo des membres de Team One était inscrite un bouton rouge. Une simple marque. Quand Lauren l’effleura du bout de son curseur, une légende s’afficha.
Attention. Cette puce rouge signifie que ces individus sont inactifs. Si jamais ce bouton venait à disparaître, prévenez tout de suite la direction de Stormwatch.
Elle cliqua, et la puce disparut. Alarmée, elle cliqua à plusieurs reprises. Mais la puce ne réapparut pas. Une fenêtre s’ouvrit sur son ordinateur.
Attention. Team One réactivé, Team One réactivé.
Et dire qu’elle venait de se débarrasser de ce foutu virus de Galactus. Et qu’elle tombait dans une cata pareille. Elle regarda sa montre. Les aiguilles indiquaient 1h00 du matin. Elle sortit son portable de sa poche. Elle ouvrit le clapet, chercha un nom dans le répertoire, et appela. Après plusieurs tonalités, une voix endormie se fit entendre.
« Colonel King à l’appareil.
- Jackson, c’est Lauren. Il faut que l’on se voie immédiatement.
- Qu’est ce qui se passe ? »
Elle entendit un grognement féminin derrière la voix de King, et sentit une pulsation de colère dans ses tempes.
« C’est grave, Jackson. Les Team One ont été réactivés à cause d’un virus informatique.
- Merde. »
Jackson King avait sauté de son lit. Il enfila rapidement son caleçon, puis son jean, le téléphone dans le creux de son épaule. Il s’emmêla dans les manches de son pantalon et tomba sur le sol.
« Toujours là ? fit la voix de Lauren. »
Jackson se releva. Il sentait dans la voix de Lauren une joie mauvaise à l’entendre tomber.
« Oui, je suis toujours là. Je serai à New York dans cinq heures. D’ici là, tu n’en parles à personne, et je te veux dans mon bureau à 6h30, et pas une seule minute de retard, c’est compris ? »
Lauren sentit qu’il prenait son ton de « supérieur direct », mais elle n’eut ni le courage, ni l’envie de répliquer. Elle coupa la communication. L’alarme sur son ordinateur avait arrêté de clignoter, mais son écran de fond avait changé, et annonçait une alerte de type oméga. Elle s’affaissa dans son fauteuil, suçotant son stylobille. Elle regardait la photo de marc Slayton, en civil, puis en uniforme. Un homme qui avait bien vieilli. Les quatre membres de Team One avaient un équipement assez particulier. Une masque, avec un I Romain marqué au niveau de l’œil droit, et un costume différent pour chacun. Lauren trouva cela étrange. Depuis combien de temps les militaires avaient besoin de se distinguer de leurs équipiers ? Elle lisait maintenant les profils des quatre hommes et leurs pouvoirs.
Marc Slayton. Nom de code : Backlash. Télépathie limitée, capacité à matérialiser et à utiliser des fouets d’énergie, et à transformer son corps en brume pendant une durée d’une minute, ce qui facilitait l’intrusion du groupe dans les places fortes. Force et agilité de niveau bêta. A servi au Vietnam de 1970 à 1975, avec Michael Cray sous ses ordres. A la fin de la guerre, il a monté une agence de boite de garde du corps qui n’a marché qu’un temps. Son troisième client est mort d’une balle tirée à bout portant. Rendu dépressif par cet échec, il est devenu ensuite mercenaire, il a participé à l’assassinat de Marien Ngouabi, le dictateur brésilien, en 1977. Il a intégré le projet Team One en 1982, à l’âge de 32 ans, quand ses pouvoirs latents, qui se sont développés petit à petit suite à son exposition à l’Agent Orange, se sont totalement manifestés.
John Lynch. Nom de code : Tppkick. Décédé à la suite d’une agression par le surhumain codexé La Question. Télépathie et télékinésie limitée, qu’il évitait d’utiliser, sous peine de perdre momentanément conscience. Expert en armes à feu. A couvert la zone de Hamburger Hill en 1967. S’est montré d’une grande agressivité et a développé un sadisme exacerbé à l’encontre des populations Sud Asiatiques. Dès son retour en Amérique en 1973, il est rentré au FBI, dans les services antiterroristes, et a intégré team One en 1981. Il quitta le groupe en 1995, cinq ans avant sa dissolution officielle. Il a racheté le Daily Globe alors que ses ventes étaient au plus bas et a réussi à le remonter au top dix en l’espace de seulement trois ans, grâce à ses contacts à l’armée et dans les services de police. Il a monté un empire financier qui s’élevait en 2002 à plus de cent cinquante milliards de dollars, grâce à ses activités de presse, de grande distribution, de courtage, de transport de fonds, de téléphonie, et j’en passe. Les motifs de son assassinat sont encore flous. Lynch aurait kidnappé, violenté lui-même et tué la fille d’un entrepreneur turc qui aurait refusé ses appels d’offre. Le métahumain connu sous le nom de Question l’a ensuite torturé pendant plusieurs heures avant d’exposer ce qui restait de son corps à l’air libre.
James McArest. Nom de code : Mister Majestic. Force et rapidité de niveau alpha. Vision Laser, télépathie de niveau 3. Certainement le membre le plus puissant du groupe. D’après le dossier, il a servi durant la seconde guerre mondiale, dans le Pacifique, jusqu’en 1943, à l’âge de trente quatre ans. Puis, il a disparu, pendant trente ans. On l’a retrouvé à moitié mort en Antarctique en 1975, où il vivait avec des Inuits, totalement dépossédé de ses souvenirs. Pour se protéger contre le froid, avant que les indigènes ne le découvrent à moitié nu dans une crevasse, il avait développé une sorte de carapace. C’est une mission scientifique canadienne qui l’a retrouvé et ramené en Amérique. Il a fait partie quelques temps du FBI, puisque ses aptitudes psy faisaient de lui un profiler hors pair. Il aurait arrêté Ted Bundy. Il arrivait à visualiser et à capter les pensées des sociopathes. Fait étrange, il ne semble pas avoir vieilli depuis qu’il a combattu au Japon dans les années 1940, alors qu’il avait déjà une trentaine d’années. Stormwatch l’a approché en 1980.
Michael Cray. Nom de code : Deathblow. Force de niveau alpha. Date de naissance inconnue. Maniement de toutes armes. A servi au Vietnam avec Marc Slayton, durant la période 1967-1975. Il était reconnu pour sa violence et son tempérament agressif de tête brûlée. Il est resté quelques temps en Asie du Sud Est à la fin de la guerre. A son retour, en 1977, il semblait plus tempéré. Il a lutté dans les services des BlackOps en Afrique Noire et en Europe de l’est jusqu’en 1979. ses objectifs principaux étaient de surveiller des convois humanitaires ou bien d’éliminer des leaders révolutionnaires. Il a développé une résistance et une capacité à se régénérer qui ont fortement intéressé Stormwatch, qui l’a contacté en 1980.
Voilà ce que racontaient les profils des quatre membres du groupe de Team One. Dans les couloirs de Stormwatch, ce groupe tenait de la légende, du mythe. Combien d’opérations anti-terroristes ont-ils mené ? Combien de dictatures ont-ils fait tomber ? Personne ne le saura jamais, parce que personne n’est au courant. Ces quatre là tenaient plus du fantôme, du croquemitaine que de la réalité. Et même s’ils n’ont jamais sensé exister, certaines jeunes recrues de Stormwatch, qui partent sur le terrain couvrir des opérations au niveau des Stups, et qui ont un peu l’esprit chevaleresque, rêvent de prendre la relève. De marquer de leur empreinte l’histoire secrète de l’Amérique.
Lauren se cala dans son fauteuil. Il avait forcément dû se passer quelque chose pour que trois anciens agents de l’un des plus importants groupes de sécurité au monde soient ainsi mis hors services. Plus de pouvoirs, passe encore. Peut être n’arrivaient-ils plus à les contrôler. Mais les priver de leurs souvenirs… Dans quel but ?
4 heures plus tard.
Lauren n’avait pas réussi à s’endormir. Elle s’est glissé dans les draps frais de son lit, et avait regardé les minutes défiler sur son réveil matin. Elle sentit qu’elle se reposait un petit peu, mais que ce ne serait certainement pas suffisant. Elle sursauta en entendant son réveil sonner à 5heures45. Elle avait un mal de tête carabine. Elle avala plusieurs comprimés, se fichant totalement des doses. Elle ouvrit la porte de son armoire où était pendu son uniforme. Uniforme était un bien grand mot. Il s’agissait seulement d’une combinaison en cuir, avec le s rouge de l’institut à la ceinture, que Stormwatch fournissait dans la couleur que l’on souhaitait. Elle était noire, avec des bottes marron foncé. Elle avait rajouté au niveau de sa poitrine trois flammes noires, pour symboliser son pouvoir. Elle l’enfila rapidement en sortant de la douche, passant un tshirt et un jean par-dessus. Elle sortit de chez elle et appela un taxi.
Dix minutes plus tard, après que ce gros macho de conducteur l’ait reluqué, elle rentra dans les bureaux de Stormwatch qu’elle avait quitté moins de cinq heures plus tôt. Les talons de ses battes claquèrent sur les marches de l’entrée, et elle rentra dans le vestibule. Le robot de la réception, un androïde du nom de Herbie, la salua. Elle ne répondit pas et se dirigea très vite vers le bureau de son supérieur, Jackson King. Elle frappa à la porte. Une voix féminine lui demande d’entrer. Derrière un bureau de chêne, une secrétaire tapait à la machine. Elle releva rapidement la tête, la considéra avec une lueur méchante dans les yeux, lut une feuille à côté de son clavier, la regarda à nouveau.
« Agent Pennington ?
-C’est moi-même.
- Il vous attend. »
La secrétaire lui indiqua la porte blanche au fond de la pièce. Lauren y frappa trois coups secs et entra précipitamment sans en avoir attendu l’autorisation.
« Salut Jackson. »
Vêtu de son uniforme de colonel, avec une plaque de grade agrafé sur le cœur, Jackson King haussa les sourcils. C’était un grand noir aux sourcils fournis et au regard sombre. Il posa les coudes sur son bureau, croisa les mains et soupira.
« Tu pourrais au moins me témoigner un peu de respect en réunion. Je suis toujours ton supérieur. »
Lauren ne répondit pas, les mains dans le dos, le regard fuyant. Elle détestait que Jackson prenne son ton de professeur d’école, lui qui lui avait fait des déclarations enflammées il n’y a pas si longtemps. Elle caricatura le salut militaire.
« Comme ça, c’est mieux ? »
Jackson secoua la tête de dépit.
« C’est bon, on passe à la suite. »
Il jeta sur la table un dossier gris avec Team One écrit au marqueur rouge.
« Je te remercie de m’avoir prévenu. J’ai parlé au Directeur Supérieur de l’institut de ce problème. Il m’a demandé d’agir au plus vite. Slayton, Cray et McArest doivent être éliminés le plus rapidement possible. »
Eliminés ? Ca ne collait pas. On aurait pu les mettre hors course il y a cinq ans, avant de leur laver le cerveau et de leur coller une puce. C’aurait été des risques et une préoccupation de moins. Pourquoi avoir attendu que leur puce soit coupée pour les tuer ?
« Lauren, t’es encore là ? »
Lauren hocha la tête rapidement.
« Bien. Tu vas t’occuper de Slayton. Je ne pense pas qu’il soit un gros danger. Comme les deux autres, d’ailleurs. Il a vieilli, et si jamais ses pouvoirs réapparaissent, il n’aura peut être pas le réflexe, et encore moins le savoir, pour les manier. Je veux que tu me trouves deux autres agents fiables, pour s’occuper de McArest, et de Cray. Je veux que vous les rameniez ici vivants. Le directeur Craven a insisté pour que les anciens Team One soient exécutés ici. Alors pas de bavure, ok ?
- Oui, chef. »
Pourquoi envoyer des agents aguerris juste pour appréhender trois retraités métahumains des services secrets ? Et s’ils étaient aussi dangereux, pourquoi ne pas les exécuter sur place, quitte à ramener le cadavre au Quartier Général plus tard ?
Jackson se replongea dans la lecture du dossier, et fit signe à Lauren qu’elle pouvait partir. Une fois à l’extérieur, elle partit tout de suite vers le bar le plus proche. Là, Nikolas Kamarov, le biélorusse capable de matérialiser des épées d’énergie du moment qu’il y ait un minimum de lumière, payait une bière à son ami irlandais, Nigel Keane. La peau de Nigel était recouverte d’une pellicule d’énergie blanche et verte, qu’il pouvait moduler à volonté. Le seul problème à sa mutation, c’était qu’il effrayait les gens. Nikolas, un beau gosse sorti d’un magasine, ne devait pas avoir ce genre de problème, songea Lauren.
« Eh, Lauren. T’en fais une tronche. Tu sors de chez le patron ?
- Ouais, les mecs, et j’ai du boulot pour vous. »
Elle les embrassa tous les deux et leur donna un dossier chacun.
« Pourquoi il y a marqué confidentiel, dessus ?
- A ton avis, Nigel ? Ouvrez les. »
Ils s’exécutèrent et lurent ce que Lauren leur avait donné.
« McArest ? fit Nikolas, sourcils haussés. Je vais m’attaquer à Mister Majestic ?
- Et moi à ce dingue de Deathblow ? Celui qui s’amusait à découper les têtes de ses ennemis pour les accrocher à la porte de sa maison ?
- C’n’est jamais qu’une rumeur, Nigel. Il n’est sûrement pas si méchant que ça.
- T’as raison. Ces mecs là étaient de véritables bourreaux. Pire qu’Attila, dans le genre. Tu les envoies quelque part, il ne repoussera jamais rien. Et toi, t’as Slayton ?
- Oui. Jackson m’a dit que ça devrait aller.
- Je me méfie de ce que dis Jackson.
- Moi aussi, Nigel. Mais on va lui montrer qu’on n’est pas des troupes d’élites pour rien. »
Elle se servit un café.
« Si jamais on n’a un problème avec sa cible, on n’hésite pas. On ne joue pas les loups solitaires, compris ? »
Nigel se fit tout petit
« Compris, marmonna-t-il. »