Histoire : Zauriel
Date de parution : Mai 2007
L’avion avait décollé de l’aéroport Logan de Boston à environ 16h, heure locale. Nikolas Kamarov était assis au siège 36D, c'est-à-dire au début de l’appareil. Il n’avait pour seul bagage qu’un grand sac à dos. Son voyage ne devrait pas durer trop longtemps. Il était dans l’avion aux alentours de 15h45. Il avait posé son sac sous ses jambes. Puis, il s’était assis à côté du hublot. Il détestait prendre l’avion. Il avait dit à King qu’il aurait pu s’envoler pour l’Amérique du Sud pour dénicher McArest sans problème. Il suffisait d’amasser suffisamment d’énergie solaire pour pouvoir s’envoler et foncer à plusieurs centaines de kilomètres/heures pour atterrir quelques minutes à peine après qu’il eût quitté le sol américain. Mais King avait refusé. Il ne l’avait pas regardé en lui opposant son refus. Son chef de section était en train de taper à l’ordinateur. Il écoutait Nikolas, codexé Winter, distraitement, les yeux collés à son écran.
« Mais, monsieur, cela nous ferait gagner du temps. Je ne pense pas que l’on puisse se permettre d’en perdre davantage. »
Sans lever les yeux de son écran, King avait dit non, d’un ton sec qui ne voulait aucune réplique.
« Tu vas y aller en avion, Nikolas. Si jamais McArest retrouve des bribes de mémoire, ou si ses pouvoirs reviennent petit à petit, il te sentira arriver.»
Le sentir. Winter avait oublié ce qui rendait McArest aussi intéressant, en plus de sa force surhumaine, sa vision laser, et son pouvoir de s’envoler, MacArest était aussi ce que certains appelaient vulgairement un pisteur.
Nikolas avait remercié son supérieur dans les règles, et s’apprêtait à quitter le bureau de celui-ci quand King lui dit.
« Une dernière chose. »
Nikolas se retourna. King ne regardait plus l’écran de son ordinateur. Il le fixait, lui, sourcils froncés, regard assassin.
« Ne discute plus jamais mes ordres, Nikolas. Sinon, je te colle à l’administration. »
Nikolas avait salué une deuxième fois, avec un peu plus de rigidité que la précédente. Winter avait accepté l’ordre. Il n’était même pas question que ce ne soit pas le cas. Il était un soldat. Il ne se battait pas pour sa patrie d’origine, l’Ukraine, qu’il n’avait jamais connu puisque sa famille était partie en Amérique peu de temps après sa naissance, mais pour un idéal. Dès son adolescence dans les rues sombres et étroites de Little Odessa, Nikolas avait compris qu’il était spécial. Il parvenait à emmagasiner l’énergie solaire et à l’exploiter sous différentes façons. Il arrivait à la matérialiser sous formes d’objets solides, telles des armes blanches, ou s’en servait pour produire de la chaleur, ou même pour s’envoler. Les modalités de recrutement ne s’étaient pas très bien passées. Il avait 19 ans quand Stormwatch l’avait approché. Et ses capacités de mutant l’avaient projeté très haut dans la hiérarchie du crime à Little Odessa. Nikolas avait tué l’un des parrains du quartier alors qu’il n’avait pas 17 ans. Tout naturellement, après avoir vu le corps décapité de leur chef, Dimitri Hesroff, ce gros porc arrogant, qui avait voulu tuer Nikolas au couteau parce que celui-ci avait refusé de travailler pour lui, les membres du gang avaient suivi sans rechigner. En 1994, l’année durant laquelle Nikolas avait pris le pouvoir au gros Hesroff, il y avait quatre autres grands clans à Odessa. Quand ils surent qu’un jeunot avait pris les rennes du quartier Est, les autres chefs avaient voulu le buter. En effet, Nikolas avait montré qu’il ne voulait pas s’arrêter à son petit quartier. Le soir où il avait décapité Hesroff, il était monté sur le toit de l’usine du coin. Il avait brandi la tête, qu’il tenait par la queue de cheval, et avait gueulé bien fort, qu’il revendiquait tout le quartier. Un soir, on avait défoncé la porte de son appartement, une chambre miteuse où la seule lueur venait d’un téléviseur. C’était les chefs de gangs eux même qui s’étaient déplacés. Ils avaient perdu la face à cause de ce jeune bâtard, qui avait hurlé son ambition au plus haut sommet d’Odessa, en exhibant la tête de l’un des leurs. Les chefs ne pouvaient pas se permettre de faire ce travail par des subalternes. Ils s’étaient mis d’accord pour continuer la trêve, du moment que les boyaux de ce petit trouducul quittent rapidement son corps. C’était un manque de bol horrible qui les frappa ce soir là. La fenêtre de la chambre était ouverte. Elle claquait sous le vent. L’un des bosses, un certain Schaffer, un allemand qui s’était perdu en chemin et qui n’avait pas trouvé Kleindeutschland, avait voulu la refermer. Il ne supportait pas les courants d’air. Il s’était approché du loquet. Mais Nikolas, pendu dans le vide, accroché au balcon, s’était redressé, l’avait saisi au col et l’avait précipité dans le vide. L’allemand n’eut pas le temps de hurler. Son corps n’avait produit aucun bruit en s’écrasant au sol. Nikolas était ensuite remonté. Les trois autres chefs avaient sorti leurs flingues, et avaient vidé chacun un chargeur sur le petit merdeux. Mais ce dernier avait fait un truc étrange avec ses mains. Il les avait levées, puis avait tendu les bras. Une sorte de mur transparent, comme une paroi en verre, mais un peu jaune, s’était matérialisée, et toutes les balles s’étaient écrasées dessus. Puis, le gamin avait matérialisé une lame qu’il tenait bien fort dans sa main droite. Tout en se protégeant des coups, il avait tué les trois derniers chefs de gangs de Little Odessa en moins d’une minute. Pendant un période d’un an, Nikolas s’était occupé de tous les types de trafic qui transitaient par le quartier. Armes, drogues, alcool, filles. Il suivait tout, on lui parlait de tout, et personne, absolument personne, n’osait mettre en doute sa capacité à gérer ses affaires, même malgré son jeune âge. Et puis un mec du nom d’Alex Fairchild s’était pointé. Un irlandais roux comme le feu, qui s’exprimait avec le pire accent que l’on ait pu trouver sur le globe. Ce type était venu dans l’allée principale du quartier en sifflotant comme s’il se trouvait dans un parc d’attraction. Il était 23 heures, et il se baladait comme s’il était à Disneyland, lui, un mec dont personne avait entendu parler. Il avait chopé un des dealers de Nikolas, l’avait secoué un petit peu lui avait dit qu’il voulait voir le grand chef. En personne. Le dealer lui avait craché à la gueule. Alex l’avait juste frappé à l’oreille. Mais le dealer avait eu mal. Il avait appelé son boss, et Nikolas s’était pointé. Il avait menacé Fairchild. Avec des mots que tout le monde comprenait, avec ce geste qui parait ridicule à l’écran, mais qui est franchement angoissant quand vous passez dans une ruelle sombre. La lame sous la gorge. Fairchild n’eut besoin de dire que deux phrases pour arriver à ses fins.
« Si tu viens avec moi, tu rencontreras des personnes comme toi. Crois moi, tu vaux mieux que ça, Nikolas. »
Naturellement, Nikolas avait quitté Little Odessa. Il avait laissé les gangs se débrouiller entre eux. Dès qu’il fût parti, la guerre reprit.
La Paz. 17 heures, heure locale. Nikolas n’attend pas que l’hôtesse dise aux passagers qu’ils peuvent se lever pour pouvoir prendre son sac et se diriger vers la sortie de l’appareil. Il n’avait pas besoin de prendre des affaires dans le hall, alors il sortit de l’aéroport et se trouva rapidement un taxi. Il baragouina quelques mots en espagnol au chauffeur, ce à quoi l’autre répondit simplement.
« Si, señor. »
D’après les rapports, McArest se trouvait au sud de la capitale, dans un bled nommé Puente Verde, pas loin d’Oruro. Son nom était Jeff Garfield, dans sa nouvelle vie, et il était pêcheur sur le fleuve. Comme il vivait seul, il donnait ses surplus aux familles en difficulté. Nikolas esquissa un sourire méprisant. Y’avait bien que la lobotomie pour changer un homme à ce point.
Le taxi avait déposé Nikolas à deux bornes d’Oruro, quand le conducteur avait vu le portrait de Garfield dans la main de l’agent de Stormwatch. Il avait pâli d’un seul coup, et avait eu du mal à respirer. Il s’était arrêté sur la route. Nikolas, captivé par la photo, n’avait pas fait attention tout de suite. Puis, il avait fini par lever les yeux du visage sans âge de McArest. Le conducteur avait désigné la photo de la tête, les sourcils froncés. Il essayait de paraître en colère, mais il puait la trouille au kilomètre. Il déglutit avec peine, et cligna plusieurs fois des yeux.
« Qué es esto ?
- Nada, hombre. Ruede. »
Mais le chauffeur n’avait pas l’intention de quitter son taxi. Il commença à parler très vite, et vu sa maîtrise de la langue de Cervantès, Nikolas ne put comprendre que certaines bribes du discours. Tout ça avait l’air d’un mauvais film d’horreur.
« No. Vuelvo a ir a la casa. No voy a ver el diablo blanco. »
Le diable blanc. Vraiment, ça avait tout l’air d’un mauvais film d’horreur. Nikolas transpirait. Lui qui était habitué à New York, à ses ténèbres et à ses températures plutôt basses, n’appréciait pas vraiment le climat bolivien. Il essuya son visage couvert de sueur et ouvrit sa veste pour sortir de l’argent.
« No quiero dinero, señor. Se dejo aqui. Salga, ahora. »
De dépit, Nikolas jeta tout de même la liasse de billets à la tête du chauffeur encore tremblant d’effroi, prit son sac et sortit du taxi, qui eut l’obligeance de lui montrer la direction. Il démarra en trombe et le chemin inverse. Nikolas le regarda partir en lui faisant un signe très aimable de la main. Il enleva sa veste et se la jeta sur le dos. Pour arriver à Puento Verde, il avait encore un kilomètre à parcourir à pied.
Nikolas n’avait jamais connu d’endroit aussi chaud et aussi humide. Il avait l’impression que la sueur qui lui coulait sur les bras, sous ton T-shirt et sous son jean s’incrustait dans sa chair pour le brûler. La petite route qu’il suivait était étroite et sinueuse, à l’ombre des grands arbres fruitiers. Dans leurs branches, des oiseaux chantaient. Nikolas s’assit un instant sur un rocher. Il posa son sac à dos par terre et soupira. Il sortit une bouteille d’eau d’une des poches et but plusieurs gorgés. Il rattacha ses cheveux en arrière avec son élastique et profita de cette pause pour pouvoir faire le point. La tête dans les mains, dans la position du penseur, il tentait de se rappeler ce qu’on lui avait dit sur Jim McArest, celui qui, racontait-on dans les couloirs de Stormwatch, était à l’origine de la dissolution de Team One.
Il était étrange que ce soit McArest le responsable de l’implosion du groupe, puisqu’il était le plus sain psychologiquement, malgré son séjour dans le cercle polaire. Ceci dit, ce n’était pas difficile, quand on le comparait à des sociopathes comme Lynch et Cray. Mais c’était le héros. Contrairement aux trois autres, il ne portait pas de masque, mais une combinaison rouge et blanche qui se rapprochait beaucoup des super héros de comic-books, et aussi une cape blanche. On aurait pu croire qu’il était un héros pur et dur s’il ne portait pas sur le cœur le I de l’équipe. Nikolas n’avait pas connu les membres de l’équipe. C’était Fairchild, qui était en quelque sorte son parrain à l’Institut, et qui avait disparu peu de temps après sans aucune explication, qui lui avait raconté ce qu’il savait. Team One ne partait jamais en mission sans avoir d’arrières. Du coup, six ou sept hommes de Stormwatch étaient envoyés avec eux, pour les couvrir. Alex avait vu comment McArest, surnommé Mister Majestic pour sa classe et son élégance, avait réussi à mettre au pas Cray, qui voulait tout faire sauter, Lynch, qui faisait les poches de leurs victimes, ou Slayton, qui voulait se la jouer cavalier solitaire. McArest avait juste haussé la voix, et ils étaient rentrés dans le rang.
La dernière mission de Team One fut louche, d’après Fairchild. Première raison, Craven, le directeur de Stormwatch, n’avait pas envoyé d’équipe relais pour couvrir Team One. Cray, Slayton et McArest furent envoyés seuls. La cible était un maquereau tchèque, qui kidnappait des Américaines en voyage en Europe de l’Est avant de les prostituer. En plus de cet odieux trafic, il profitait des infos que ses filles récoltaient sur l'oreiller de dignitaires occidentaux pour les revendre à l’URSS, et quand l’URSS fut démantelée, à des groupes terroristes internationaux. McArest et Cray devaient s’occuper des gardes du corps du type, et neutraliser gentiment le personnel de l’hôtel. Slayton était monté au troisième étage, devant la chambre 210. Devenant brume, il s’était infiltré sans un bruit dans la chambre, et avait abattu leur cible dans sa baignoire en train de jouer puérilement avec un petit canard en plastique. Slayton était redescendu dans la salle de réception rejoindre ses équipiers. A la place, il trouva le mur du fond explosé. McArest, dans un moment de folie, alors qu’ils attendaient Slayton, avait empoigné Cray, défoncé le mur, et envolé en le tenant pour l’étrangler. Mais il s’était envolé trop rapidement, et trop loin dans l’atmosphère. Du coup, il avait perdu connaissance, et, Cray dans les bras, il s’était écrasé dans le Sahara. Stormwatch mit deux jours avant de les retrouver. McArest se croyait revenu en 1942, dans le Pacifique, à combattre les Japs. Cray était en voie de déshydratation. Quand les agents de Stormwatch retrouvèrent Slayton, il n’était guère en meilleur état. Tabassé, les deux bras cassés, il avait la tête en compote. Son état fut mis à la charge de la folie de McArest, qui nia durant la procédure qui s’ensuivit. Il reconnaissait s’en être pris à Cray, bien qu’il n’ait jamais voulu dire pourquoi, mais il niait avoir touché à Slayton. Cette agression, selon lui, s’était passée bien après qu’il se soit envolé avec Cray. Le plus étrange, c’est que Slayton confirmait. Il y avait eu un quatrième homme, qui l’avait passé à tabac. Leurs supérieurs passèrent cette partie sous silence. Le mystérieux agresseur devait être le produit d’un Slayton complètement lessivé. Certaines personnes à Stormwatch, dont Fairchild, croyaient à cette hypothèse. On leur recommanda de se taire.
Nikolas était arrivé au village de Puente Verde. Village était un bien grand mot. Les quelques maisons, si on pouvait qualifier ainsi les huttes, bordaient la rivière. En le voyant arriver, des enfants coururent vers lui en riant. Leurs mères, plus inquiètes de voir un étranger dans leur village, leur ordonnèrent de venir en criant. L’une d’elles portait un bébé de quelques mois dans les bras. Son regard croisa celui de Nikolas, et l’ancien caïd put voir dans ces yeux noirs que la femme défendrait sa progéniture bec et ongles si jamais il lui venait à l’esprit de leur faire du mal. Soudain, tous rentèrent rapidement dans les huttes. Un homme, torse nu, vêtu d’un blue jean fit son apparition sur le berge. Il portait à sa ceinture un coutelas à moitié rouillé. Sa chevelure et sa barbe hirsute couvraient la quasi-totalité de son visage. Il s’avança sur Nikolas, qui recula d’un pas.
« Qu’est ce que vous voulez ?
- Vous êtes Jeff Garfield ?
- Ca se pourrait.
- J’ai ordre de vous ramener aux Etats-Unis.
- Je vois que Stormwatch regrette ses anciennes troupes ? A moins qu’il ne s’agisse d’assassinat… »
Il laissa sa phrase flotter dans l’air. Nikolas fut surpris. Il ne pensait pas que McArest ait pu retrouver ses souvenirs aussi rapidement.
« Vous devez me suivre.
- Sinon ? J’aurais une fessée ? Il est hors de question que je vous suive, jeune homme. Rentrez, mais seul.
- Vous ne comprenez pas. Vous représentez un danger, sans votre puce.
- Ils auraient peut être dû s’en occuper plus tôt. Cela fait quand même deux ans qu’on me l’a enlevé. »
Nouveau choc.
« Je ne comprends pas.
- C’est simple, mon jeune ami. Quand on atteint un âge aussi vénérable que le mien, et que l’on a parcouru la planète comme moi, on se fait des amis partout. Et même si on m’a arraché mes souvenirs et mes pouvoirs, avec votre foutue puce, on n’a pas enlevé les souvenirs des personnes qui me connaissaient.
- Quelqu’un vous a retrouvé et enlevé la puce, souffla Nikolas.
- C’est exactement ça.
- Mais, pourtant, vous continuiez d’émettre…
- Une fausse. Je me suis dit que si je donnais plus signe de vie, ça risquait de barder. Mais je n’ai pas osé revenir à New York. J’ai préféré m’enterrer ici, jusqu’à ce que le premier assassin vienne faire le sale boulot. »
Nikolas entendit une branche se casser d’un coup sec au dessus de sa tête, puis un homme atterrir juste derrière lui. Il fit volte face. L’homme portait un masque de soudeur qui lui dissimulait le visage, et un couteau. Nikolas donna un coup de pied dans le poignet de l’homme, qui lâcha son arme, puis le mit à terre. Il souleva le masque.
« Alex ? Qu’est ce que tu fais ici ? »
Fairchild se releva en époussetant un peu sa chemise hawaïenne.
« J’aide un vieil ami. »
McArest le salua d’un bref signe de tête. Nikolas tendit le bras vers lui, poing tendu luisant de l’énergie qui s’y accumulait.
« J’ai ordre de le ramener.
-J’ai entendu. Mais ils vont le tuer.
- J’ai ordre de le ramener, répéta Nikolas.
- Ce n’était pas de sa faute. Il y avait un quatrième homme.
- J’en ai rien à foutre de ses conneries, Alex. Il est recherché par mes supérieurs, je l’appréhende et je le ramène. Le quatrième homme, c’était un mythe.
- Je peux te le certifier.
- Ah bon ? Comment ? Ta télépathie n’est pas assez puissante, et ma confiance en toi s’est légèrement dégradée depuis que tu as disparu.
- Je le sais. Aussi, je vais te proposer d’aller voir quelqu’un. Quelqu’un qui va te prouver que Jim n’est en rien responsable de ce qu’on lui reproche, et qu’il reste encore à beaucoup de choses à faire pour élucider le mystère.
- On va voir qui ? Le père Noël ? T’es en retard, Alex.
- On va voir quelqu’un que tu connais très bien. Synergie n’habite pas loin d’ici. »
En entendant ce nom, Nikolas baissa tout de suite son bras. Christine…