Urban Comics
  X-Men #11 : Philadelphie : Intolérance Zéro
 
Histoire : Diablo
Date de parution : Juin 2006

Plus personne n’avait dit un mot depuis des heures qu’ils roulaient. Les cinq mutants accusaient le coup. Aucun ne pouvait oublier ce qu’ils avaient vu ce soir là…

- Hein ! ? Tu croyais quoi ? Papa… tu penses quoi… papa…
Warren pleurait dans les bras de Jean. Sous lui Mesméro, leur cauchemar. Cyclope fut le premier à se réveiller. Il mit une main compatissante sur l’épaules de ses amis et des larmes coulaient de ses yeux fermés.
- Pardon, j’aurait du être plus fort…


Tous fuyaient le regard des autres. Une gêne s’installait et plus le temps passé plus elle persistait… ce n’est pas à cause de Krakoa… enfin pas à cause des cannibales, mais à cause de…

« Ou est Iron hand ? »

Bobby avait repris ses esprits et se massait la tête douloureusement. Il s’approcha de ses compagnons en regardant tout autour de lui. La tension du combat était retombé, ils commençait peu à peu à émerger de ce cauchemar. Sa question resta sans réponses. Scott baissa la tête, semblant vouloir éviter le sujet. C’est en regardant autour de lui qu’il vit…


… Le paysage défilait devant les yeux terne de Jean. Une légère buée couvrait la vitre. Elle s’était fermé au monde extérieur depuis si longtemps. Elle fut prise d’un frisson, qui secoua ses cheveux roux…

Le crane de I.H. s’était détachait de son corps provoquant naturellement une mort qui elle ne l’était pas. Mais ce qui choqua le plus les X-men fut que le visage et le corps qui étaient sous leurs yeux n’étaient pas ceux de leurs éphémère compagnon. Il n’avait devant les yeux plus aucune main mutante, plus de cheveux blancs plus rien… juste un visage banal, et un corps d’homme sans rien d’étrange. Qu’est ce que cela voulez dire ?

- On fait quoi maintenant ?
Ce fut Hank qui brisa le silence. Cette situation l’insupporté au plus haut point. Il serrait le volant comme un serpent que l’on étrangle. Les vitesses se succédaient dans un rythme nerveux. Oui ils s’étaient fait rouler, oui Iron Hand était un métamorphe…

Jean poussa un cri. Elle venait de toucher le visage de cet inconnu devant elle… Des images se succédèrent, Xavier, une mission, des brebis égaré… Elle recula effrayé par ce qu’elle avait vu… Son regard vide, ses tremblements alertèrent les autres qui s’empressèrent de la rejoindre.

Beaucoup de questions, beaucoup de sentiment se bousculé dans leurs têtes. Mais alors que le groupe arrivait dans la ville de Philadelphie la radio attira leurs attentions…

« Alors que le président vient de confirmer la présence des Mutants, de nombreuses émeutes… »

Un seul sentiment envahi la voiture : la stupeur… Puis ils se penche sur la monde dehors, ils voient les stigmates de la violence. Plus loin Hank entend des cris, on sent l’odeur du feu. Philadelphie tourne mal, et les voilà au milieu d’une guerre civile.

La fatigue. Voilà bien un mot qui caractérisé chacun d’eux. Jean balaya la pièce du regard. En dehors des cinq X-men, beaucoup de mutants mais aussi d’homo sapiens était là. Tous avaient échappé à la vindicte populaire. Certains à tort d’ailleurs. Tous les regardé avec une interrogation sur les lèvres. « Et maintenant ? »
Elle comprenait ce sentiment maintenant. Depuis que Scott les avait mené au front elle n’avait pas eu à réfléchir à la suite. Il s’était montré fort, malgré les inquiétudes qui tournaient dans sa tête. Elle le savait mieux que quiconque puisqu’elle lisait ses pensées à l’instant, car c’était le prix à payé pour qu’il voit. Mais ça il ne le savait pas.
Bobby se leva et regarda par la fenêtre. Quelques personnes patrouillaient encore, qui avec une batte, qui avec un fusil. Les émeutes se calmé peu à peu. Philadelphie était une ville tolérante, ailleurs cela devait être pire. Mais iceberg savait qu’une époque venait de se terminer. Ils auraient à faire front à la pire chose au monde. La peur, la peur qu’ils inspireront chez les autres. La peur qui dictera les comportements souvent agressifs des gens envers leur race.

« Besoin d’aide ? »

L’homme qui lui parle s’appelle Lucas. C’est lui qui les a recueillit dans son modeste appartement du centre. C’est un grand colosse noir, qui n’a pourtant sur le visage que de la bienveillance.

« De l’aide, je pense que vous allez en avoir besoin M. Bishop...
C’était Hank qui répondit pour son ami. Il posa une main sur l’épaule du mutant glacé, un sourire sur les lèvres. Il avait combattu toute la journée pour sauvé les victimes de la persécution. Mais son humour avait réchauffé bien des cœurs gelés par l’intolérance des autres.
- Ne vous inquiétez pas pour moi. Personne ne viendra ici. Et sinon que dieu est son âme !
Il éclata d’un rire franc qui se répercuta sur les murs de l’habitation. Sa présence parmi eux n’était pas un hasard, Lucas Bishop était inspecteur de police, mais aussi un mutant. Ou alors il faisait très bien semblant. En tout cas il les avait abrité et c’est tout ce qui comptait pour le moment.

Dans un coin une jeune fille écoutait avec fébrilité la radio. Des échos des violences un peu partout dans le monde. La police anti-émeutes avait du intervenir dans les plus grandes villes des Etats Unis. Déjà l’opposition monté au créneau, demandant au président à démissionner, critiquant sa politique etc…
Ailleurs les gens se regroupaient, certains parler de leurs journées, de tout cette violence, du retour du racisme. Mais la plupart rester dans leurs coin, la tête dans leurs mains, pleurant ou seulement le regard lointain comme hypnotisé.

Scott aurait aimé les aider. Leurs apporter des paroles réconfortantes, leur dire que tout irait bien maintenant. Mais il ne savait pas faire ça. Il se sentait si perdu lui-même qu’il ne voit pas comment soutenir d’autres personnes. Il avait du toute la journée menait des hommes et des femmes dans un combat qui semblait perdu d’avance. Il avait pris de lourdes décisions et son nouveau statut de chef pesait un peu sur ses épaules. Voilà les fier X-men bloqué à Philadelphie puisque leur voiture avait été criblé de balles lorsque Hank et Warren en était sortit. Un couche de glace avait refroidit leurs assaillants. Mais depuis lors ils avaient écumé la ville aidant quand ils le pouvaient des innocents pris pour cible.

La jeune fille de la radio sembla soudain prise de démence. Elle se leva à toute vitesse et fonça sur Lucas. Des larmes coulaient sur ses joues. Ses gestes étaient désordonné, tantôt elle frappait de ses petits poing le large torse du flic. Tantôt elle hurlait en se tenant la tête. Puis d’un coup elle se redressa droit comme un pic. Et se tourna vers les X-men qui accourait voir de quoi il retournait. Sa voix avait quelque chose d’inhumain, d’automatisé, comme un répondeur d’assurance.

« Je vous cherchait partout pauvres brebis égaré. Et je vous ramènerez de grès ou de force… ne me sous estimez pas X-men. Regardez plutôt la télé…
- Charles.

Scott ne dit rien de plus, laissant à Bobby le soi d’allumer la télévision et à Hank de rattraper au vol la messagère inconsciente. L’image apparut peu à peu, puis se stabilisa par à coup. Elle montrait un U.S Marshall parlait.

« … Tous les mutants ne sont pas mauvais. La loi saura être juste envers les victimes des émeutes et nous vous extorquons au calme. Malgré tout nous lançons un mandat national sur cinq dangereux terroristes, qui selon nos sources serait à l’origine de plusieurs attentat à New York… »

Les mutants New Yorkais se jetèrent un regard interloqué. Xavier était vraiment un fils de catin. Warren résuma la situation pour les quatre autres.

« Merde… »
 
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