Auteur : Diablo
Date de parution : Mars 2006
Tout c’est enchaîné très vite. Il roulait à fond, passant les vitesses, accélérant encore et toujours, prenant le plus de risques, laissant monter l’adrénaline. La lumière des lampadaires fusait, la lune seule suivait sa course effrénée dans son monstre mécanique. Puis il a grillé un feu rouge de trop. Il n’a eu le temps de rien voir juste un son sourd et une vision fugitive sur son capot. Un gosse, il avait écrasé un gosse ! Alors pris de panique il a entamé un rodéo dans les rues de New York pour échappé à la réalité de son acte. Malheureusement il semblerait qu’écraser un enfant dans le quartier de Clinton soit une mauvaise idée… car depuis trois rues un fou se tenait sur son toit. Puis il eu un bruit de verre, il reçu un coup… puis le son caractéristique de la tôle qui se froisse et des freins crissant au dernier moment. Son Audi venait de rencontrer un mur. Et devant lui une ombre de démon…
Le troisième café de la journée et il n’est encore que 8h. Le jour ne fait que commencer, mais sa nuit elle a été sans fin… un chauffard a heurté un enfant et la poursuite a duré trop longtemps. Ses jambes sont en jeu, remplit d’acide lactique, ses muscles ne demandent qu’une chose : du repos. Malheureusement il lui était impossible d’arrêter, de se reposer. Les criminels, les monstres eux prennent que très rarement congés. Et jamais en même temps !
Le verre lui a entaillé le corps en plusieurs endroit. Rien de grave, juste des égratignures. Un aveugle, un infirme pouvait aisément expliqué des accidents. Il mentait constamment et tout le monde le croyait sans sourciller. Il sentait monté en lui une boule de haine face à ce regard des gens. Il n’est pas infirme, il est même plus adroit qu’eux, plus fort, tellement au-dessus d’eux…
Martha était inquiète les pansements sur le visage de son petit protégé, son humeur maussade, tout cela lui faisait craindre le pire. Et le saccage de son lieu de travail la semaine dernière n’avait pas réconforté la vieille femme. Matt s’attirait des ennuis ces derniers temps et elle craignait qu’une bande de jeune le maltraitent. Mais l’humeur sombre et taciturne du jeune Murdock n’incitait pas à la discussion. Les rares sourires était pour Karen. Cette fille était une véritable bénédiction. Elle les avait surpris à s’embrasser derrière sous le porche…
… Karen… il se rappelle de jeudi dernier lorsqu’il l’a embrassé pour la première fois. Toute sa peau avait été envahit de frissons. Ses sens surdéveloppés avait enregistré, amplifié toutes les sensations, et l’endorphine lui avait fait l’impression d’un shoot. La journée d’après les dealers avait trouvé une véritable pile atomique en face d’eux… Il fallait qu’il arrête de rêver, Foggy l’attendait pour 8h30…
Nelson regardait son employé travailler, mais il le sentait absent, comme un robot alors que ses pensées vagabondent. Parfois on dirait que sa vie est tellement remplit que les parties se superpose, que les limites entre toutes ses vies sont floues, qu’elles s’entremêlent et lui volent tous ses instants de repos. Les cernes sous ses yeux, les rares appels de sa copine, ses bandages… l’avocat restait pensif devant la vie de Matt, se demandant même ce qu’il le faisait tenir.
Les classements terminé il avait fait sa tournée habituelle. Il tentais de se rappeler les enseignements de son maître alors qu’il court sur les toits de la ville. Stick est mort aujourd’hui le laissant seul affronté les tarés de New York aujourd’hui renforcé par un nouveau chef. Une fois rentré par la fenêtre dans son appartement, il laisse ses idées noires derrière lui. Il tâtonne puis trouve ce qu’il cherchait. Il appui sur le bouton play et son poste entonne les mélodies de Groundation. C’est Karen qui lui a fait écouter ce groupe de reggae californien. Et leur musique arrive à le détendre et surtout l’isoler du bruit extérieur. Soudain ses sens surdéveloppés l’avertir qu’une balle de 15 mm allait lui transpercer le crâne. Son cerveau n’eut pas le temps de réagir que son corps déjà se couchait lorsque sa vitre explosa en mille morceau dans un fracas assourdissant…
Etonnant. Il possède des réflexes hors du commun. Il est beaucoup plus intéressant que tous ses clochards, dealers, mauvais payeurs ou même chef de gang qu’il tuait d’habitude. Enfin un job à sa hauteur ! La première balle la raté, mais la seconde va mettre un point à la légende d’Hell’s Kitchen…
Pas le temps de s’énerver, l’instinct est déjà là, l’émotion est balayé dans un souffle. Ses sens ont déjà localisé le tireur. Mais impossible de bouger d’ici sans se faire descendre. Ce mec est un pro. Une seul chance de l’avoir…
Clic ! L’arme rechargé il se remet en position… il vise et…
Une seul seconde lui a suffit, une seul seconde pour sauter par la fenêtre et se mettre hors de danger le temps que l’autre recharge. Deux autres pour grimper jusqu’au toit. Quatre pour parcourir les vingt mètres qui le sépare de sa cible alors que celle ci le cherche encore. Et une pour lui sauter dessus.
Putain ce mec est vraiment inhumain. Il est où cette enfoiré, un souffle rauque derrière… le temps qu’il se retourne son couteau est déjà parti. Il n’a jamais raté à cette distance là…
Plang ! Le couteau se plante dans son bâton. L’autre part déjà vers la nez de son agresseur. Celui ci l’évite et son arme échoue 5 mètres plus loin. Comme si ça journée n’avait pas été assez dure… son adversaire fait environ 1m80, costaud, le souffle calme malgré le combat, le cœur n’a pas beaucoup bronché. Un professionnel donc. Il sait bien viser, et dieu sait combien d’arme il a encore sur lui ! Mieux vaux jouer le contact…
Encore raté. Une fois ça va, deux c’est trop. Ce diable d’homme va mourir aujourd’hui, foi de Bullseyes ! Ses yeux deviennent fou, et ses mains agrippent deux énormes magnum positionnés dans son dos pour les pointé directement sur la cible qui en profite pour lui sauter dessus.
Le temps suspend son vol. Il se retrouve en l’air face à une menace des plus sérieuses. Au vu du bruit le fou vient de sortir deux armes de poing, le genre qui fait de gros trous dans les masques japonais. Mais il a beaucoup appris en un an. Il tourne sur lui-même, se plaçant entre les deux lignes de feu. Le bruit l’empêche de localisé son adversaire, il fait confiance a ses estimations et son instinct. Une brève rotation et ses deux pieds s’élancent vers un crane encore sous le coup de la surprise.
Le coup l’a laissé sans réponse. Chose qui n’était pas arrivé depuis longtemps. La rage, mais aussi l’excitation monte en lui. Il se relève avec souplesse. Ses doigts parcourent les lames qu’il vient de sortir. Sa langue lèche le sang qui s’écoule sur son visage. Ses muscles roulent sous la peau, il se concentre sur sa cible. Elle est bien campé sur ses jambes, stable, équilibré. Mais surtout fatigué, à bout de souffle. Il n’en a plus pour longtemps…
Combien d’armes il a ce taré, le sifflement des lames ne le rassure pas, il n’as plus qu’un bâton sur lui et un couteau un mètre. C’est la dernière fois qu’il jette une arme parterre ! Ses poumons recherchent de l’air, ses muscles réclame de l’énergie et malheureusement il n’en a plus en lui. Aujourd’hui il n’a personne pour le sauver. Ni Ben ou les autres rencontrés il y a peu. Juste lui face à un cauchemar. Il resserre son étreinte sur le morceau de bois. Voilà on y est, voilà la fin…
Il savoure ces quelques seconde avant l’assaut final. Il a en face de lui une légende urbaine. Daredevil, l’homme sans peur. Il se trouve que cette légende n’est qu’un gosse aveugle de 19 ans. Malgré tout il a battu Hyde, Ox et d’autres, tous aux services d’une même personne : Lex Luthor. Alors cela devait cessé et il avait été envoyé pour régler ce petit problème d’Hell’s Kitchen. Chose qui allait être fait dans quelques secondes. Alors il inspire longuement et lorsqu’il expire l’enfer ce déchaîne.
Il compte les respirations adversaires, il en profite aussi pour étudier le terrain, les techniques, le tempo de l’homme en face de lui. C’est Stick qui lui a apprit ça. « Chaque homme suit un rythme, trouve-le et tu sauras quand frapper. » Il analyse tout cela, il se sent prêt. Lorsque les lames sifflent, il réussit à en éviter une, mais la seconde se fiche dans son bras gauche. Son gros sweat réussit à éviter le pire, mais la douleur est bien là. Pas le temps d’y penser, il lance son bâton dans le genou adverse. Un bruit sourd, une interjection. Une vibration dans le sol. Il l’a touché…
Enfoiré ! Putain de gamin ! Il est blessé au bras, mais son bout de bois lui a bousillé le genou ! La haine pure l’envahit, ignorant les signaux nerveux il se relève. Tout ce qu’il l’ont vu a l’œuvre savent pourquoi on le surnomme Bullseyes. Lorsqu’il s’énerve ses yeux virent au rouge, pareil à un taureau prêt a charger. L’odeur du sang mêlée à la poussière l’enivre, il n’as plus d’armes, mais cela ne doit pas être pris comme un avantage pour le petit démon…. Au contraire…
Il semblerait qu’il soit à cours d’armes, bien le combat prend une tournure intéressante pour lui. Il tourne autour de son adversaire, les poings serrés, les sens en alertes. Il entend les muscles, les tendons, les os se tendre, se mouvoir. Il enregistre toutes les informations, le léger boitillements, le cœur s’emballe, le souffle est plus rapide. Il a face à lui un lion furieux, bien… Qu’il vienne comprendre qui est le maître de ces toits…
Il bondit et tente d’agripper Daredevil, mais ne rencontre que le vide. Agile l’autre l’a esquivé et se retrouve dans son dos. Une slave de coup de poing le rende encore plus furieux. Stop ! Il bloque un bras et envoi le reste sur le mur en brique qui cède sous la violence du choc. Ne lui laissant pas le temps de se relever il attrape les cheveux du gardien de Clinton et commence a lui assener de grand coup de genou et de pied dans le ventre. Alors qu’il va finir par une uppercut au visage son poing est stoppé net. Une main serre ses doigts le faisant plié sous la douleur. Le diable se relève face à lui.
Un coup de genou dans la tête, le nez éclate. Ce combat a assez duré. Il n’en peut plus. Le message doit être clair. Pour tous ceux qui veulent se battre contre lui, pour ceux qui ont envoyer cet homme. La guerre n’est pas finit. Daredevil n’a pas signé la paix, Daredevil ne va pas s’incliné devant la mafia, Lex Luthor ou n’importe qui d’autre. Il souffle un peu. Il est déterminé, il sait ce qu’il doit faire…
Ce gosse est inhumain, il n’était pas préparé pour ça. Allongé au sol il sent une ombre le recouvrir. Il en profite pour balancer une jambe faucher l’adolescent. Lorsqu’il est debout il jette un dernier regard vers son ennemi et court dans la direction inverse. Il saute dans le vide… Il reviendra…
Il fuit ! Il tente de le rattrapé mais les sirène de police lui rappelle que les coups de feu ne sont pas passer inaperçu. Il se dépêche de regagner par les toits sa chambre. Puis il soigne ses blessures, change de vêtements et se remet à terre lorsque la police rentre dans son appartement…
Karen est folle d’inquiétude. Matt c’est encore attiré des ennuis. Une balle perdu semble-t-il d’après les rumeurs. Il lui a donné rendez vous en bas de chez lui. Le voilà qui arrive d’ailleurs. Il lui sourit et sans un mot l’embrasse. Son corps vibre sous les baiser du jeune homme. Elle le serre dans ses bras. C’est alors en sentant le torse de son ami qu’elle craque. Elle pleure dans sur ses épaules. Elle a eu si peur pour lui. Il lui prend la tête entre ses mains et la rassure doucement. Petit à petit elle reprend le contrôle d’elle-même. Cet homme est vraiment un ange…
Ailleurs…
- Monsieur Pointdexter vous me voyez très désappointé de votre performance…
- Ne vous inquiétez pas… il est peut être fort, mais je sais qui il est, qui il fréquente, ce qui constitue son point faible… je vais m’en occupez soyez en sur…
- Bien je laisse les détails à votre discrétion… je veux juste qu’il cesse d’interférer dans mes affaires…