Urban Comics
  Daredevil #5 : Deuil et Eveil
 
Auteur : Diablo
Date de parution : Décembre 2004


Rien ne s’était passé comme prévu. Il avait perdu le démon ainsi que son coéquipier. Tout cela à cause d’un infirme ! Il respirait avec difficulté son regard braqué sur son tortionnaire. Mon dieu qu’il était jeune. Et sans défense maintenant, il fallait en profiter. Le moine se releva dans la douleur, le goût de son sang dans la bouche. Et il avança vers Matt.

Plus rien. Il ne voyait plus rien. Le masque du oni dans les mains il ne savait plus quoi faire. Le démon avait au moins donné un sens à son existence, rendu son fardeau moins lourd. Mais il est mort. Et son père aussi. Son père ! Il fallait qu’il aille le voir ! Mais il se heurta aux ombres. Il n’avait pas passé assez de temps en aveugle pour pourvoir se diriger convenablement. Il trébucha bien vite sur des corps inconscients.

Sa proie se débattait seule dans le noir, pauvre victime, mort en sursis. Le moine rassembla ses forces, prêt à bondir sur le jeune homme, qui se débattait au milieu de ses camarades. Il ramassa une lame qui traînait parterre. Son propriétaire n’en aurait pas l’utilité. Et son ami serait vengé. Il fallait agir méthodiquement. Briser la volonté du gamin. Le faire pleurer.

Matt sentit quelque chose. Un raclement de lame sur le goudron. Quelqu’un était encore conscient ici. Sur ce champ de bataille. Matt avait oublié qu’il était en guerre. Mais ses pauvres sens allaient le tuer. Il ne saurait même pas d’où cela viendrait. Il allait mourir ici inutilement. Comme un mouton devant un abattoir. Mais soudain son oreille se dressa. Il savait d’où venait le bruit. Il se coucha précipitamment vers le coté opposé, il avait sentit que son agresseur sautait dans sa direction. Comment cela était-il possible ? Le temps n’était pas à la réflexion. Il avait retrouvé une partie de ses supers sens. Son ouie était hypersensible. Pas plus pourtant qu’avec Oni-no-Osore. Il semblerait qu’il est comme une réminiscence de l’action du démon. Des restes. Il pouvait réentendre la respiration saccadée de son adversaire. Il était essoufflé semble-t-il. Bien… Il fallait s’en servir, réfléchir, écouter. Son cœur battait vite, il pouvait le repérer avec ça, d’ailleurs il bougeait, il entendait un bruit de cuir, sûrement le manche du couteau qu’il serre. Il s’approchait, Matt se redressa, offrant alors une cible idéale. Et il le savait, l’autre coupa sa respiration, puis se reprit et avança en faisant crisser ses chaussures sur le macadam. Il avançait droit sur lui, un bruit de sifflement l’avertit qu’il portait un coup. Matt n’hésita pas, il se jeta vers le bruit. Un bruit sourd se fit lorsqu’il atteint sa cible, ainsi que le bruit du couteau glissa sur le sol. Ils roulèrent ensemble pendant un moment. Il fallait taper, taper fort. Il atteint le foie, laissant sans souffle son assaillant. Il toucha le corps jusqu’à trouver la tête. Le coup suivant atteignit la joue, les autres se resserrèrent vers les yeux et le nez. La bouche ne fut pas épargnée. Lorsque le souffle ne fut plus qu’un murmure Matt se releva et partit. Il tâtonna un peu avant de trouver un mur de briques. L’arrière de l’épicerie des Castle. Il savait où il était. Il suffisait de remonter un peu et il y serait. Il sentit le froid de l’acier l’escalier qui bordait les quelques marches menant jusqu’à la porte d’entrée de l’immeuble minable où il logeait. Il connaissait une cachette pour le masque qu’il avait ramassé après le combat. C’était tout ce qui lui restait, il le cacha et se remit en route. Il sentait ses côtes cassées le rappeler à l’ordre mais il continua, ouvrit la porte, gravit les escaliers avec difficulté, tâta le seuil de son appartement. L’air arrivait jusqu’à lui, c’était ouvert en grand. Il entra, l’odeur qui régnait dans sa maison le cloua sur place.

« NON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Il hurla courut par instinct vers sa chambre, il trébucha sur le tapis et atterrit sur le corps flasque de son père. Il pleurait déjà avant de touchait le sol. Ses larmes se mêlèrent au sang de son père. Son cri avait alerté la voisine qui hurlait aussi d’horreur devant ce spectacle. Plus tard la police fut sur les lieux. Ils l’interrogèrent, Matt était vide, ses réponses creuses. Tous les événements de la journée l’avaient épuisé physiquement et moralement. Elektra accourut, bousculant les membres de la police scientifique et le policier qui l’interrogeait pour se jeter dans ses bras. Elle venait de l’apprendre. Elle savait ce que c’était de perdre un parent, elle ne dit rien, après tout aucune parole ne pourrait apaiser sa douleur. Elle le serra dans ses bras, l’officier en charge de l’enquête les laissa seuls. Matt se perdit dans le réconfort de son amie. Il lui avait menti ses derniers temps. Il s’était éloignait d’elle. Mais elle était ici. Mais les gens autour de lui mouraient à cause de lui. Il fallait cesser ça. Il savait que perdre sa seule amie n’était pas la solution, ils la tueraient quand même. C’était eux qu’il fallait empêcher de nuire. Pour toujours. Cette résolution prise, le cerveau du jeune homme se déconnecta et celui-ci sanglota dans le pull en laine qui l’entourait.

Il se réveilla pendant la nuit. Il mit du temps à se rappeler où il était. La chambre d’Elektra. Celle-ci dormait sur le canapé dans le salon. Il n’avait pas eu le temps de refuser, qu’il fût presque bordé dans son lit ! Mais un cauchemar l’avait réveillé. Ses rêves lui montraient tous ce qu’il ne pouvait pas voir. Le cadavre de son père, La mort de l’Oni, le meurtre qu’il avait perpétré. Tous cela tournait dans sa tête. Il entendit soudain le bruit d’une fenêtre que l’on ouvre, l’air glacé des nuits new-yorkaises envahi la pièce. Or, il entendait aussi la respiration d’Elektra et de son père plus loin. D’un bon il fut sur le battement de cœur étranger. Et aussi sec il se retrouva sur le lit en train de se tenir le ventre.
« Silence. Tu vas réveiller tout le monde.
Des bruits de pas s’approchèrent doucement. Le souffle était régulier. L’assaillant nocturne s’assit à côté de lui, alors que le jeune homme essayait déjà de trouver une cible pour son coup de pied.
- Désolé petit, on aurait du arriver plus tôt.
L’homme chuchotait, Matt en fit de même.
- Comment ça ?
- On devait te protéger. Et nous avons faillit. Mais il y a plus urgent que ça pour l’instant. Je dois t’entraîner.
- Et vous êtes qui vous pour me dire ça !
Matt n’en revenait pas. Un mec qui rentre par la fenêtre, l’envoi bouler en un coup, lui dit qu’il devait le protéger et qu’il doit être son maître. Parfait, super journée !
- Stick, enchanté Matt.
 
 
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