Auteur : Diablo
Date de parution : Janvier 2005
Elektra. Le rouge lui va si bien, mais aujourd’hui elle est habillée comme tout le monde, en noir. Après tout c’est un enterrement. Tout le monde pleure, les paroles du prêtre ne trouvent aucun écho, seule la tristesse et non l’apaisement se lit sur tous les visages. Sa vie n’avait pas été glorieuse, mais il aurait mérité mieux. C’est à ce demander dans quel monde on vit. Tour à tour la foule vint déposer une fleur sur le cercueil froid. On descendit sa dernière demeure sous terre et c’est ainsi que se termina l’enterrement de Jack Murdock.
Son père. Mais il était déjà aveugle à l’époque, alors que là il voyait tout, tout ce qu’il avait pu deviner. Comment cela se faisait-il ? Puis avant qu’il trouve une réponse, vint une grande lumière, des voix, des bruits.
« Ça y’est ! Je suis mort… »
1 an plus tard.
Il posa enfin les pieds dans son quartier ! Après 48h de trajet en bus, il avait mal de partout, les yeux étaient rougis par le manque de sommeil et ses fringues sentaient le chacal. Mais il était de retour ! Après un an d’absence, un an de souffrance, il était ici, chez lui. Matt posa son sac de sport sur le goudron et se remémora les évènements de l’année passée.
La chambre de l’hôpital était vide lorsqu’il était revenu à lui. Aucun bruit pas un battement de cœur. Sa tête était lourde, ses pensées embrumées, et il retomba sur le lit, épuisé. On lui avait tiré dessus, ce qui le piqué devait être les points de sutures et il semblerait qu’il ne supporte pas trop la morphine. Il attendit longtemps avant que quelqu’un vienne. A partir de là tout va très vite, une fois remit sur pieds il apprit qu’Elektra avait veillé toute la durée de sa convalescence, soit 4 jours. Leurs retrouvailles furent émouvantes. Les jours passèrent et une nuit Stick vint le voir. Il lui annonça que son entraînement devrait être un peu plus complet, qu’il devait partir de New York une année, pour se perfectionner, afin qu’il ne se fasse pas tuer. Il fallait qu’il fasse croire qu’il allait voir un oncle lointain, du coté de Boston, qu’il allait voyager avec lui sur les routes américaines. La séparation avez été douloureuse, mais il été parti, et aujourd’hui le revoilà.
« Matt !
Comme toujours, Elektra cria son nom, mais cette fois ce n’était pas à cause de son retard en cours. Lorsqu’elle arriva à son niveau et le prit dans ses bras, le serrant contre elle, de peur qu’il ne reparte.
- J’espère que cette fois tu ne nous abandonneras plus.
Le mot abandon frappa Matt comme un mur de brique. Oui, il ne devait plus se défiler, mais aujourd’hui il était plus fort, il saurait défendre son quartier comme il l’avait promis. Son amie desserra son emprise et le regarda droit dans les yeux.
- Viens manger, tu dois mourir de faim.
- Avec joie, sauf si c’est toi qui a fait à manger !
Elektra lui donna un coup dans l’épaule, et ils partirent vers la demeure des Natchios.
Le poulet frit de Hell’s Kitchen lui avait manqué. Il repensait à ce repas, alors qu’il était étendu sur son lit, enfin sur le canapé, il avait refusé la chambre cette fois. Il faudrait qu’il se trouve un petit boulot, et un appart. Il avait 18 ans maintenant, il était temps pour lui de ne plus vivre au crochet des autres, un aveugle assisté, ça faisait mauvais feuilleton télé. Il entendait tous les bruits de la rue. Les chats qui se battent, les couples qui cherche un coin tranquille, le souffle du vent sur le macadam, les canettes qui roulent sur le trottoir…
Soudain, il eut envie de sortir, de reprendre contact avec son quartier, ressentir le plaisir d’arpenté les toits. Il chercha dans ses affaires le masque japonais. Il sourit en pensant qu’il aimait porter ça lorsqu’il vadrouillait, comme un hommage à Osore. Il entrouva la fenêtre et sauta dans le vide…
Il se rattrapa à un lampadaire, tourna autour et profita de la force centrifuge pour s’élancer vers une enseigne lumineuse. Certaine chose ne change pas, et cette enseigne avait toujours été là aussi loin qu’il…
Un bruit le coupa net dans ses divagations. Un sanglot étrangler. Un cran d’arrêt que l’on arme. Pas plus de 200m de distance. Une odeur de pourri, du poisson, ils étaient dans la ruelle derrière la poissonnerie. Il y avait entre eux, une rue, des escaliers, et… le drapeau américain de la famille Johnson s’il se souvenait bien, oui on l’entend bouger au rythme du vent. Il se jeta en avant, en prenant appui sur le rebord du mur, atterrit sur une voiture et l’utilisa comme tremplin vers la rue en face, et après quelques acrobaties il se retrouva au-dessus de la scène.
Une odeur de sueur, un peu de sang, du gel pour les cheveux…
« S’il vous plait, prenez tout ce que vous voulez…
- Ta gueule connasse ! File-moi le blé ! »
La victime pleurée, son agresseur croyait pouvoir s’en sortir. Il tenait une arme, elle sifflait dans les airs lorsqu’il l’agitait pour faire peur. Matt ne pouvait pas en supporter plus il se lâcha, vers sa cible 10m plus bas. Sans un bruit il atterrit les pieds en avants dans le dos du criminel. Un humpf ! l’averti qu’il était bien tombé au bon endroit. Il fit un roulé boulé et se releva deux bâtons dans les mains. Un petit cadeau de Stick, il pensait qu’il en aurait besoin… alors que l’assaillant se relevait il entendit comme un hoquet de surprise. Il comprit pourquoi. Le masque de l’oni faisait son effet, il inspirait la peur, il devait ressemblait à un démon… il n’essaya même pas de se battre, il partit en courant. Murdock le laissa filé, qu’il aille raconter à tous ses copains, qu’il avait vu le diable en personne, qu’ils commencent tous à comprendre que leur temps était fini. La victime aussi eu peur, d’être tombé sur pire, elle partit sans demander son reste. Il repartit lui aussi, veiller sur son quartier.
Il s’était posté sur le haut d’un toit, les oreilles aux aguets. Des pleurs, des supplications. Mais il n’était pas là pour ça. Plus tard…
« Te revoilà.
Voilà le son qu’il attendait. Cette voix il l’entendait tous les soirs. Elle le hantait.
- Que veux-tu ?
- Te faire souffrir. Te faire payer. Ecraser ton corps, brisé des os, mutilé ta chair.
C’était le moine qu’il avait laissé en vie. Celui qui avait tué le démon, celui qui avait sûrement tué son père. Et voilà qu’il venait finir le travail. Joli programme. Heureusement que Matt était devenu plus fort, car ce moine connaissait certains sorts, et le démon n’était plus là pour le sauver.
- Bien, on commence quand ?
- Tout de suite Daredevil…
Comment cet enculé connaissait-il son surnom ? Le surnom donné par Stick ? Quelque chose cloché, quelque chose n’allait pas. Il fallait qu’il se calme, la colère ne mène à rien. Il se retourne vers son adversaire, il sent son sang bouillir en lui, il faut qu’il souffle, qu’il fasse baisser son adrénaline, car c’est exactement ce qu’il veut. Il sert fort ses armes, le combat peut commencer, il est prêt. Il attendait ça depuis longtemps. Son souffle comme repère, il envoya une de ses armes. Il esquiva, mais c’était ce que voulait Matt, Il se trouva juste à portée du moine, lorsque celui-ci se baissa il eu comme cadeau un poing fermé dans la gorge. Son souffle fut coupé, mais Daredevil ne s’arrêta pas là. Il lui attrapa les cheveux et enfonça sa tête dans le sol. Ne pas lui laissé le temps d’invoqué qui que se soit. Il recommença l’opération jusqu’à ce que sa bouche soit quasiment inutilisable, ainsi que son nez. Alors seulement Matt se pencha à son oreille.
« Bien, maintenant, tu vas me dire où sont tes petits copains… Ou je continue, et tu sais ce dont je suis capable… »
La réponse arriva entre deux toux. Le crâne du moine heurta une dernière fois le sol. Et il cessa de vivre. Bien maintenant Daredevil allait pouvoir s’occuper de La Main.