Urban Comics
  Hulk #4 : L'élu d'Horus
 

Histoire : Firediablo
Date de parution : Avril 2005

-Où sommes-nous ?
Où que l’on soit, ce doit être loin de mon appartement de Geestant. Mon sens de l’orientation est perdu. J’ai l’impression que là où je suis, il n’y a pas de nord, pas de point de repère. Tout ce que je sais, c’est que c’est grand, très grand, en pierre, il y a un vent froid, du sable qui vole au grés des nombreux courants d’airs, des piliers, toujours de pierres, dont je ne voit pas le somment, où sont accrochées quelques torches enflammées et que le sol, lorsque l’on tombe dessus, semble devenir particulièrement dur.
-Je te l’ai dit. Ceci est mon temple. Enfin, je le dirige, ce n’est pas spirituellement le mien, mais celui d’Horus.
Encore cet « Horus ». Qui est-il ? Un prêtre ? Un homme politique ? Un gourou ? Il veut m’envoyer dans une secte ? Me faire prisonnier ? Si cet homme croit que je vais me laisse faire, il risque de voir du vert en plein dans son œil prochainement.
Alors que j’examinais la pièce, mon regard est attiré par une statue, à ma droite. Elle doit faire toute la hauteur du temple et représente un homme, assis sur un trône, majestueux. Sa tête est cachée par l’obscurité du toit.
Le vieillard ramasse un bâton posé sur le mur et au sommet du bout de bois, richement sculpté, de près de 1 mètre, il y a un rubis rouge, brillant de milles feux.
-Tu veux voir sa tête ? me demande-t-il.
J’acquiesce d’un signe de tête, ne comprenant pas trop ce qu’il veut dire par là. Le vieillard lève son bâton vers le haut de la statue et le rubis commence à s’illuminer, doucement au début, puis de plus en plus fort. Une sorte de mini étoile s’offre à mes yeux, tellement brillante que le reste de la salle semble plongée dans l’ombre.
La tête du géant de pierre est enfin visible. Une tête de faucon. Le regard perçant, même s’il n’est que de pierre, mais tout de même impressionnant. Son bec faisait la taille d’un bus. Je tourne la tête vers l’homme pour avoir des explications.
-Qui êtes-vous ? demande-je.
-Je vois que mon seul nom ne suffit pas. Bien, puisqu’il me faut me dévoiler, autant que tu en saches le plus possible sur moi.
Je fus effrayé par ce vieil homme, non pas par sa taille (il était bien plus petit que moi) ni par son bâton (pour Hulk, ce n’est qu’une vulgaire allumette) mais il allait tout me dire, si rapidement, sans négociation ou compromis, c’était cela qui m’effrayais et j’aurais presque demandé à ne rien savoir. Qui sait, ce pourrait être quelque chose de dangereux ? Non, il allait tout me dire et je comprendrai quel est l’homme qui se cache derrière ce masque aux yeux gris.
-Je te l’ai déjà dit, je me nomme Osarias, j’ai environ 80 ans, je suis du peuple égyptien et je suis un élu d’Horus.
-Une minute, dis-je, vous aviez dit que c’était MOI l’élu d’Horus !
-Tu demandes des réponses mais tu n’écoutes pas, répondit Osarais avec un petit sourire. Prends attention à chaque mot que je dis, je ne pourrais pas t’expliquer toute ma pensée continuellement. J’ai dit que j’étais UN élu d’Horus, pas le seul et l’unique. Il y a plusieurs élu dans le monde.
-Bien, vous voulez jouer avec les mots ? Vous aviez dit que j’étais l’élu d’Horus, pas un d’entre eux.
-Je vois que ton esprit est plus limité que je ne le pensais, dommage, tu avais l’air si prometteur.
La colère commençait à monter en moi. Si je suis un crétin, il n’a qu’à le dire.
-Tu es l’élu d’Horus, celui de ce siècle, l’un d’entre nous. Mais tu es en même temps à part, car tu es le premier élu a ne pas avoir de racines égyptiennes.
Tout commençait à s’embrouiller, pourquoi parler de mes origines, alors que j’ignorais pourquoi j’étais ici ?
-Mais que me voulez vous ?
-T’expliquer. C’est tout. Je ne veux rien d’autre, t’expliquer qu’Horus existe et qu’il a décidé de te donner ce pouvoir. Crois tu que c’est un hasard ? Crois tu que le monde est fait d’hasards ? Horus est en partie responsable pour ce qui t’arrive, mais ton destin n’est pas écrit, tu peux décider de ce que tu vas faire et je suis là pour t’aider dans ce choix, pour te montrer la voie.
Cet homme ne m’inspirait pas confiance. Il me paraissait bon, mais tournait trop autour du pot. Me cachait-il quelque chose ? Je préférais éviter tout risque et éviter à jamais de voir ces yeux gris si pénétrants et envoûtants. C‘était comme si une force mystérieuse me gardait dans cette pièce, m’empêchant de dire les mots qui exprimaient mon désir.
- Laissez-moi partir, dis-je avec difficulté.
-Non.
-Comment ? Vous refusez de me laisser partir ?
Moi qui le croyais bon, il semble que ses intentions aient radicalement changé de cap.
-Effectivement, dit-il calmement. Tu dois d’abord me suivre et m’écouter. Tu devras également écouter mes conseils et mes hypothèses. Et bien évidemment, respecter Horus tant que tu seras dans ce lieu. J’ai tant attendu pour venir te chercher dans un moment où tu serais calme, je ne vais pas te laisser t’en aller si rapidement, et crois moi, c’est pour ton bien que tu vas rester ici.
Pour mon bien ? Il va finir par provoquer un malheur à me retenir. Surtout qu’en ce moment, j’ai du mal à me retenir moi même.
-Non, je refuse, dis je la voix légèrement tremblante.
Je commence à avoir peur, et la peur n’amenait que des problèmes chez moi en ce moment.
-Laissez moi partir, par pitié, je ne veux pas qu’Il revienne. Ca fait si mal.
-Peut être qu’il doit revenir, dit il en s’approchant de moi. Peut être est ce ton destin de devenir ce monstre. Peut être aussi doit-tu tuer tout les gens qui t’entourent, y compris ceux que tu apprécies. Tes parents, Emma…
-Que savez-vous d’Emma ? répliqua-je vivement.
-Que tu éprouves des sentiments pour elle, que tu la désires, qu’elle ne semble pas partager ton amour et que tu fais de l’humour à propos de son haleine.
-Je n’ai jamais fait d’humour sur son haleine ! Vous êtes fou !
-Si tu l’as fait. « Peut être son haleine rend les hommes géants et verts ? » Ce n’est pas de moi mais de toi.
Maintenant que j’y pense, c’est vrai, je l’ai pensé. Mais comment l’a-t-il su ?
-Et attention, reprit il, traites moi encore une fois de fou et tu n’auras plus la chance de pouvoir en savoir plus.
-Je ne veux pas en savoir plus. Je veux partir.
La colère commençait à brûler en moi, malgré mes tentatives pour me calmer. Je craignais à nouveau de laisser la place à Hulk. Mais cet homme, qui semblait tout savoir de moi, ne m’inspirait à présent que de la haine.
-Je te propose quelque chose. Soit tu restes et tu m’écoutes, soit tu pars et Emma va tout connaître sur toi. T’abandonner, te détester et te fuir à jamais. Peut être même que son destin est de mourir par mes mains.
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!
Il revient ! Mon dieu, il est là ! Je ressens à nouveau cette douleur ! Mon dos semble s’ouvrir en deux, pour libérer une créature issue des pires cauchemars. Me voilà à genoux, tête dans les mains, une souffrance inimaginable me prenant le crane, m’empêchant de me concentrer sur une manière de me calmer. Et j’entends sa voix, celle de celui que je crains tant et qui fait partie de moi, Hulk, qui me parle, qui me dis de me laisser faire et qu’il allait corriger cet homme qui allait attaquer celle que j’aimais. Mais pas crainte, je refusais, essayant de toutes mes forces de contenir cette fureur monstrueuse qui m’habitait. Mais le mal empirait, ma vision devenait trouble…
-Ca fait mal ? demanda Osarias. Je sais ce que ça fait. J’ai vécus ça, il y a longtemps. Je ne maîtrisais aucuns pouvoirs que j’avais, je craignais de tuer, mais un des Elus est venu et m’a aidé. Je voudrais faire de même avec toi, même si pour ça, je dois réveiller le monstre qui est en toi.
Il se mit à genoux, face à moi, tandis que je me tordais de douleur et prit ma tête dans ses mains. Aussitôt, j’entends sa voix, à lui aussi, couvrant celle de Hulk et me provoquant, récitant quelques phrases incompréhensibles puis un hurlement se répercuta en écho dans la crypte.
Mes vêtements partaient en lambeaux. Ma douleur se calmait très lentement, mais ma peur et ma rage ne faisaient que monter. Je voyais à présent Osarias de plusieurs mètres plus haut et je ressentais en même temps un plaisir malsain à l’idée que je pourrais le réduire en bouillie, lui qui avait menacé Emma. Mais il n’avait pas peur et souriait même.
-Bien, la leçon va pouvoir commencer.

 
 
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