Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Juillet 2007
« Entre, John. J’ai à te parler.
- Bien, Lex. »
J’entre dans la pièce, et je sens de suite le changement d’atmosphère. Quelque chose est différent, c’est indéniable. Je ne suis plus dans le couloir, je ne suis plus dans un autre endroit de cet immense building qui surplombe New York. Non. Je suis…autre part. C’est difficilement définissable, c’est uniquement un sentiment. Peut-être ne le capteriez-vous pas, à ma place. Peut-être que rien ne serait différent, pour vous. Mais moi…moi, je le sens. Et c’est normal.
Je ne suis pas comme vous. Et je ne le serais jamais.
« Bonjour.
- Bonjour, mon ami. »
Il sourit et se tourne vers moi. Et là…là, je comprends ce qui est différent. Je comprends pourquoi je ressens désormais ce malaise. Je comprends ce qui me rend nerveux depuis que je suis arrivé ici.
« Comment vas-tu ? »
Il sourit, et ça ne fait que confirmer mon impression.
Je suis en présence d’un monstre. Je suis dans la tanière d’un monstre. Mais un monstre fait homme. Un monstre de chair et de sang. Un monstre qui ne fait pas des horreurs de ses mains, mais les fait faire par d’autres. C’est un monstre humain. Un criminel. Le pire de tous. Le plus abject de tous.
C’est Lex Luthor. Je suis en présence de Lex Luthor. Et je le hais.
« Ca va, ça va…pas simple de gérer les affaires en ce moment, mais je m’en sors. »
Je souris aussi, et j’essaye d’être le plus sympathique possible. Luthor me croit à sa botte, en fait. Il pense que je suis un de ses hommes, que je suis un de ceux qu’il contrôle comme il le désire. Ca m’arrange. Je suis ici pour ça. J’aime qu’il pense que je suis « son » John. J’aime avoir ce poste.
Ca va me permettre de le faire tomber. Et je ne vis que pour ça.
« Bien, bien…pas trop de soucis, j’espère ?
- Nan, nan… »
D’un geste ample, il me présente la chaise devant son bureau. Une invitation…ou plutôt un ordre de m’asseoir pour parler. Parler à cet être que j’exècre, et que je désire voir mort. Je joue un double jeu depuis des mois. Je me fais passer pour ce que je ne suis pas pour piéger cet être. Et c’est dur. Très dur, même. Mais je tiendrais. Je dois tenir. Lex Luthor doit être stoppé. Je suis là pour ça.
« Depuis la disparition de Richards et de sa clique, c’est quand même plus simple.
- Mais il n’est pas le seul à avoir disparu, n’est-ce pas ? »
Lex s’assoit en face de moi.
Derrière lui, les grands immeubles de la ville sont visibles, et le soleil est haut dans le ciel. Nous sommes dans une pièce magnifique, certes peu meublée, mais qui semble accueillante et sympathique. C’est normal : Luthor n’y est pas souvent. Il se déplace beaucoup, en ce moment. Il n’est que rarement à New York, et il laisse à des hommes comme moi le soin de gérer ses affaires à New York.
Il nous fait confiance, lors de ses petits voyages à Boston. Il pense qu’il peut se fier à nous…qu’il peut se fier à moi. Imbécile. Lui planter un couteau dans le dos n’en sera que plus plaisant, finalement.
« Non…pas vraiment. »
Je fais une petite grimace, autant pour lui que pour moi. Je n’aime pas parler de ça…je n’aime pas devoir choisir les informations que je peux lui donner. Parce que je sais beaucoup de choses…et je ne veux pas tout lui dire. Il doit avoir confiance en moi, oui, mais certaines choses sont trop dangereuses pour qu’il en soit informé.
« Tu as certaines choses là-dessus ?
- Hum…oui. »
Il croise lentement les bras en me regardant. Il sourit doucement, mais je sais que ce n’est qu’une façade. Je sais que tout en lui est une façade. Que ça soit son costume cher, ses manières, son ton doux, son attention…tout en lui est faux. Cet homme est un monstre, un criminel. Une ordure, comme diraient les humains.
Il veut savoir ce que j’ai pu récolter dans les rues. Il veut savoir ce qu’il se passe dans sa ville. Il a dû apprendre que ça commençait à chauffer pour ceux avec des masques, apparemment. Bonne chose, ça va peut-être le faire un peu remuer.
« Enfin…pas trop, quoi. Juste quelques rumeurs.
- Hum… »
Lex pose ses mains à plat sur la table. Réflexe humain que je n’ai jamais pu comprendre, en fait. Laisser de grands silences avant de parler…pourquoi ça ? D’où je viens, l’information et la parole sont trop capitaux pour perdre du temps. C’est incompréhensible, selon moi, mais je m’y fais. Enfin…j’essaye, plutôt.
Je suis condamné à vivre ici. Autant faire selon vos coutumes.
« Je sais qu’il se passe des choses bizarres, John. »
Il pose son regard sombre et dur dans mes yeux, et je me tortille sur mon siège pour lui montrer que j’ai peur et que je suis mal à l’aise, même si ce n’est pas vraiment le cas. Je n’ai pas peur de lui. Il me dégoûte, certes, mais je n’ai pas peur de lui. Je veux le voir tomber, c’est tout. Je veux le voir mordre la poussière parce que c’est pour ça que je suis né. Parce que c’est pour ça que je survis. Parce que c’est ma mission. Et qu’elle est au-dessus de tout, simplement.
« Je sais que des…justiciers, si on peut les appeler ainsi, meurent ou sont morts. En général, ce sont des surhumains. On a eu Richards et sa bande. On a eu les flics de Fury. On a eu des jeunes qui se disaient magiciens au Mexique. On a même eu le Punisher, selon certaines rumeurs. Je veux savoir qui a fait ça et pourquoi. »
Je n’aime pas ça.
Luthor est bien renseigné…comme d’habitude. Si je dois reconnaître une qualité à Lex Luthor, c’est qu’il a toujours su trouver les renseignements dont il avait besoin et qui pouvaient lui apporter quelque chose. Il a toujours eu cette habilité assez impressionnante de savoir ce qui devait être su, et de pouvoir en profiter.
L’homme est intelligent, oui. C’est en ça qu’il est dangereux. Et que je dois le stopper.
« J’en sais rien, Lex…
- Je suis sûr que tu sais certaines choses, John. »
Il craque lentement ses phalanges. En général, ça veut dire qu’il prépare un petit discours sensé faire peur et montrer à ses interlocuteurs que c’est lui le meilleur, que c’est lui le maître. Ca marche toujours. Sauf pour moi. Mais c’est normal. Je ne suis pas comme vous, je ne suis pas comme lui.
Je ne suis pas humain. Ce genre de choses ne peuvent pas fonctionner sur moi…et ne fonctionneront jamais.
« Tu es John Jones, après tout. Un des hommes de Lex Luthor à New York, la ville dont je contrôle la pègre et la majorité des hommes politiques. Je t’ai mis là parce que tu sais trouver les informations que je veux quand je veux. Montre-moi que tu mérites ma confiance, mon ami. Montre-moi que j’ai eu raison de te mettre là où tu es. Montre-moi que je ne me suis pas trompé sur toi. »
Il sourit toujours, mais la menace est claire : ou je parle, ou je pars.
Je sais désormais pourquoi Luthor m’a fait venir. Il a peur que New York soit mise à feu et à sang par les justiciers costumés qui se lèveront contre ceux qui leur font du mal, et il a raison. Si ça continue, ça va venir. Si ça continue, ceux qui resteront voudront se venger. Même si ce n’est pas ainsi qu’ils fonctionnent, même si ça ne semble pas être leurs habitudes…ils le feront.
C’est humain. C’est bêtement humain. Et je vous observe depuis assez longtemps pour avoir désormais compris vos schémas de pensées et de réactions.
« J’ai quelques renseignements, oui. »
Je suis obligé de lâcher du reste.
Même si ça me fait mal, même si je n’aime pas ça, je dois dire certaines choses à Lex. Ma position dans son « équipe » est trop importante pour ça. Si je dois le faire tomber un jour, ça passera par mes actions dans ce groupe, et je dois garder mon travail pour ça. Je dois lui donner ce qu’il veut, ou au moins quelques bribes d’informations. Pour le contenter. Pour qu’il me laisse tranquille. Pour qu’il retourne jouer à Boston, finalement.
« Mais ça ne reste que des rumeurs.
- Ce n’est pas grave. Vas-y. »
Son sourire de requin m’énerve toujours, mais je me racle légèrement la gorge. Je fais bien attention à ne pas pénétrer ses pensées : quand je me prépare à parler, j’ai toujours un peu de mal à ne pas lire l’esprit des personnes autour de moi, vu que là d’où je viens, nous parlions assez peu. Mais je ne dois pas faire ça avec Luthor : je dois rester concentré et sérieux.
Je ne veux pas lire son esprit. Je veux le faire tomber sans détruire son cerveau, et surtout sans devenir fou en ayant parcourut les méandres d’un être aussi corrompu et abject que lui.
Pour un télépathe comme moi, Lex Luthor est comme un précipice : je peux marcher près de lui, mais si je tombe…je ne remonterais jamais. Et je ne dois pas tomber. Pas encore.
« Bon…ok. Certains types parlent, dans les rues. Ils parlent de ce qu’il se passe. Apparemment, des gens voudraient la tête des justiciers, et auraient recrutés quelqu’un pour les tuer…ou au moins leur faire peur.
- Quels gens ? Ils auraient recrutés qui ?
- Ça, personne ne sait. Apparemment, ceux qui ont ordonnés ça sont du beau monde, Lex. Du beau monde, et du très lourd aussi. Ça pourrait remonter jusqu’aux hautes sphères de New York, voir même plus haut.
- Plus haut ?
- C’est ce qu’on dit.
- Hum… »
Il est soucieux. Ca se sent.
Il est en train d’analyser ce que je dis, recoupant sûrement ça avec les autres rapports de mes collègues. Je ferais un petit scan mental de ces êtres dès ma sortie…je veux savoir ce qu’ils ont pu lui dire. Je n’aime pas avoir du retard…j’aime avoir quelques coups d’avance dans mes parties. Et ça ne me dérange absolument pas de m’occuper des pensées de ceux qui travaillent pour Lex : ils sont moins monstrueux que lui, et surtout moins forts sur le plan mental.
Luthor est quelqu’un de déterminé et de fort psychiquement : l’attaquer mentalement serait un grand fort, pas comme m’en prendre à son menu fretin. Rares sont ceux qui, comme l’homme en face de lui, sont aussi fort au niveau de l’esprit. Mais ce n’est pas grave : je n’utilise pas ma télépathie pour m’en prendre à lui…j’use de mes autres talents. Et ils sont multiples, ce qui me permet de m’en sortir.
Après tout, être métamorphe, extrêmement fort, intangible, pouvoir voler, voir à travers les murs et les choses et faire fondre la matière avec mon regard…c’est assez pratique, non ? Oui, évidemment. Ça me sert tous les jours, et ça me permet de ne pas me reposer sur ma télépathie, chose que j’avais malheureusement tendance à faire depuis mon arrivée sur Terre.
Mon arrivée…ça date, maintenant. Ca fait des décennies que je suis sur votre planète, malheureusement. Je sais que vous devez vous demander pourquoi je raconte ça, pourquoi je me livre autant et pourquoi je pense à ça alors que je suis en face du plus grand criminel que je connaisse et dont j’ai juré la perte. Laissez-moi répondre à ces questions alors que la nostalgie m’emporte et que mon employeur est perdu dans ses sombres pensées.
Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce que j’ai besoin de me libérer, parfois. Je sais, vous ne me connaissez pas et je ne savais rien de vous avant que je ne vous agresse psychiquement. Vous êtes dans la rue, vous êtes chez vous ou en train de faire l’amour, et je vous stoppe dans votre élan. J’en suis désolé, mais j’en ai besoin. Mon cerveau n’est pas humain, et je suis le dernier représentant de ma race. Je me sens seul…et j’ai besoin de me libérer du poids que je ressens, parfois. Donc, régulièrement, je capte les pensées d’un être que je ne connais pas, et je lui parle.
Aujourd’hui, c’est tombé sur vous, mais ne vous en faites pas : dès que j’en aurais terminé, j’effacerais de votre mémoire ces moments et tout se passera bien. Oh, au fait…par mesure de sécurité, je vous empêche de bouger. Désolé, vraiment, mais je n’ai pas vraiment envie que mes secrets soient révélés. J’espère que vous comprenez.
Pourquoi je me livre ainsi, sur mon passé ?
Parce que, comme je vous l’ai dis, je suis le dernier de ma race. Je ne suis pas humain. J’ai été envoyé ici il y a des décennies à la poursuite d’un criminel, et je l’ai arrêté…avant de le tuer, malheureusement. Une erreur. Une perte de sang froid. Je me suis donc adonné au rituel de purification après mon acte honteux, et cela prend du temps…beaucoup de temps. Quand ce fut terminé, je voulus rentrer chez moi, mais…il n’y avait plus de chez moi. Ma race s’était éteinte à cause d’une folie, et je n’avais nulle part où aller.
J’étais sur votre monde primitif, dernier représentant d’un peuple oublié et mort. Je n’avais plus rien, alors. Sauf mon emploi. On dit policier chez vous, et je ne puis vous traduire comment on m’appelait auparavant…vous ne comprendriez rien. Je protégeais donc l’ordre et la justice, et c’était tout ce qu’il me restait. J’ai donc voulu continuer ma mission, ici. C’était la seule chose à faire pour ne pas devenir fou, finalement. Et je suis fier d’avoir prolongé ce que je faisais sur ma planète sur la vôtre…elle en a bien besoin quand des hommes comme Luthor sont en liberté et puissants.
Pourquoi je pense à ça, alors que Luthor est en face de moi ?
Parce qu’il ne bouge pas. Parce qu’il réfléchit. Lex a toujours aimé songer à ce qu’il entendait avant d’agir. Il n’est pas un sanguin, au fond, même si il se donne parfois ce genre. C’est un homme réfléchi, calme, sûr de lui et terriblement intelligent. C’est ça le pire : il n’est pas bête. Il sera difficilement à vaincre, à faire tomber. Mais j’ai bon espoir.
J’ai infiltré son organisation. J’ai piégé beaucoup de ses hommes avec certaines manipulations mentales. J’ai réussi à créer certaines petites surprises pour lui. Je vais l’avoir, je le sais. Tout dépend maintenant de savoir quand je pourrais montrer mon jeu et porter l’estocade finale. J’ai hâte.
« Et tu sais qui ils ont recrutés pour faire ce travail ? »
Il me sort de mes rêveries avec une question capitale. Je ne peux pas ne pas lui répondre, là. Si je ne disais rien, si j’annonçais que je ne savais rien sur ça, il remettrait en question mon statut, ou au moins aurait des soupçons. Il me ferait surveiller. Je ne peux pas prendre ce risque. Trop de choses dépendent de ce que je dois faire…trop de choses dépendent d’une certaine discrétion.
Je dois lui dire. Je dois lui donner un os à ronger.
« Un nom circule dans la rue… »
Je me tortille à nouveau sur ma chaise, pour lui faire croire que je suis nerveux et que je ne sais pas comment lui présenter la chose. Il doit croire qu’il est le maître. Il doit croire que je suis totalement dominé. C’est ainsi, et seulement ainsi, que j’aurais toujours sa confiance. C’est ainsi, et seulement ainsi, que je pourrais l’avoir.
« Lequel ?
- Hum…je ne suis pas sûr que tu connaisses.
- Dis toujours. Ca m’intéresse. »
Je lui souris légèrement avant de lui dire. Avant de lâcher la bombe.
« Norman Osborn. »
Je le vois qui a un moment d’émotion.
Ca ne dure que quelques secondes, que quelques instants, mais je l’ai vu. Il a tiqué, il a eu un petit frisson. Hé, hé. Seriez-vous finalement humain, monsieur Luthor ? Pourrait-on vous atteindre en vous montrant que vos alliés peuvent être vos ennemis ? Pourrait-on vous faire mal en vous sapant vos certitudes, spécialement en ceux que vous pensez être vos amis ?
Hum…c’est à creuser.
« Tu en es sûr ?
- Ce sont des rumeurs. »
Il s’est reprit, mais il est toujours soucieux. Norman Osborn est un de ses alliés. Le chef de la Société du Scorpion, une organisation pseudo mystique et surtout criminelle qui contrôle certains secteurs de la ville, sur autorisation de Luthor. Lui et Osborn sont alliés…amis, même. Ils ont un parcours similaire, et aiment les mêmes choses. Ils se ressemblent beaucoup. Et pas seulement sur le plan physique.
Lex a toujours considéré Norman comme une sorte de frère. Enfin…jusqu’à maintenant, bien sûr. La donne est en train de changer, apparemment.
« Ok…je vois. Merci, John. »
Ca y est, c’est fini. En lâchant l’information, j’ai plongé mon adversaire dans un état d’incompréhension assez intense, et j’en suis fier. Je vais pouvoir vaquer à mes occupations, et je l’ai troublé. Pas mal pour quelqu’un qui pensait perdre beaucoup en venant ici, et en devant présenter un bilan à mon ennemi.
« Tu peux disposer.
- Ok.
- Merci pour tout ça.
- Normal, Lex. Je suis là pour ça. »
Je me lève et je souris en signe de soumission. Même si Luthor est plongé dans son esprit, même si il n’est plus vraiment là, je ne veux pas perdre ma couverture par un relâchement stupide. Ca fait des mois que je suis ici, que je me concentre uniquement sur ce cas. Ce n’est pas pour tout sacrifier pour rien.
« Bien. Je te recontacterais sûrement. Continue d’écouter les rumeurs, John. J’en ai bien besoin.
- Sans problème. »
Je lui fais un petit signe de tête, avant de me lever et de sortir. Je ferme la porte, et voila, c’est terminé. Je peux me relâcher. Je peux retourner à mes occupations. Et je peux vous relâcher et vous laisser à vos occupations, d’ailleurs.
Merci.
Merci d’avoir écouté, même si vous n’avez pas été volontaire et si je vous ai forcé la main. Je vais effacer tout ça de votre esprit et remplacer ça par quelque vague souvenir d’un moment d’absence, d’un moment de fatigue. Et je vais reprendre ma mission…ma chasse. Je suis un chasseur, en fait. Je ne suis pas vraiment un policier. Je traque les criminels, je les arrête et je les livre à la justice. Sans remords ni conscience.
Je suis un chasseur, oui. Je suis un Chasseur de Mars, même, vu qu’il s’agit de ma planète d’origine. Et je dois reprendre ma mission. Adieu, donc. Puissions-nous ne jamais nous revoir, vu que ça voudrait dire que je devrais m’occuper de vous…et ça ne vous plairait pas vraiment, croyez-moi…
La suite des aventures de John Jones, c'est dans La Ligue