Auteur : Dax
Date de parution : Juillet 2005
« Si je pouvais remonter le temps, je tuerai l’enfant de salaud qui a violé ma mère et m’a donné la vie, d’ailleurs, j’en profiterai pour la tuer elle aussi, cette pute junkie. Je hait ce monde, je hait mon état, et je hait ma vie. Après son viol, et la découverte de son état, elle c’est prostituée pour pouvoir me nourrir, enfin surtout pour nous acheter nos doses journalières. J’suis né accro à l’opium et elle a pas tardé à s’en rendre compte, résultat, elle faisait des trucs encore plus immondes pour gagner le fric nécessaire à notre survie, car c’est bien de survie qu’il s’agissait. Quand je suis devenue assez grande, j’ai été obligée moi aussi de faire des choses aux clients de ma mère, si je ne me pliait pas à ce devoir, non seulement j’était battue, mais en plus j’était privée de ma dose. Quand j’ai eue la possibilité de me tirer, j’peux vous dire que je l’ai fait, et pas qu’un p’tit peu j’était en train de me faire défoncer le cul par un vieux bâtard de soixante piges, j’avais à peine 15 ans, c’était le crack boursier, on était en 1929, on arrivait de moins en moins à gagner d’argent et les shoot étaient de plus en plus cher, résultat on prenait les clients 4 par 4, deux chacune. J’avais donc un vieux dans le cul et son fils dans la bouche, je commençait à pleurer sous la douleur et j’essayait de me retirer de cette prison, mais ils resserraient leur étreinte au fur et à mesure que je me débattait et c’est la que j’ai commencée à changer, j’ai eu tellement mal aux bras que je ne ressentait plus la douleur ailleurs, j’ai commencée à voir rouge et j’ai comme l’impression d’avoir perdu connaissance. «
« Quand je me suis réveillée je baignait dans le sang et ma mère et nos 4 clients étaient morts, j’avais du mal à réaliser ce qu’il se passait, en allant me laver je remarquait alors une différence sur moi, j’avais trois griffes en os à chaque main. J’ai essayé de tirer dessus pour les enlever mais rien à faire, et puis elles sont rentrées dans mon bras et la peau à cicatrisé instantanément. Me disant que je réfléchirait à tout ça plus tard, je récupérai des affaires, tout l’argent que je pouvais trouver sur les anciens clients et je sortait. Plus tard dans la nuit, je me suis fait agresser, et cette fois ci je n’ai pas perdu connaissance, j’ai vu les griffes sortir de ma peau et je me suis clairement vu lacérer ceux qui pensait pouvoir me violer et me prendre mon argent. Je récupérait leur argent à eux aussi et je partait le plus loin possible. Devenant vagabonde et vivant de combats clandestins et en dépensant mon argent en opium. J’avais pas peur de me lancer dans un combat contre plus fort que moi, ou contre plus grand, je guérissait miraculeusement. Je me suis cassé à peu près tous les os possibles, j’ai eu les deux yeux crevés, des doigts coupés, une jambe arrachée et pourtant je suis en parfaite santé, j’ai même survécu à une fusillade en sortant me fritter avec les flics qui avaient encerclé la banque que je braquait. J’avoue que de se réveiller à la morgue ça fous les boules. »
« Quand la seconde guerre mondiale à commencée, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée pour essayer de me racheter, et de faire quelque chose pour mon pays, je me suis engagée dans l’armée en me faisant passer pour un homme, heureusement pour moi, de prendre une voix rauque toute la journée ne me fait pas mal à la gorge. Rapidement j’suis montée en grade. En même temps il y a pas beaucoup de monde qui peu rivaliser avec une meuf qui est la seule à revenir d’une mission suicide, en ayant pris soin de subir des blessures assez graves pour avoir encore des traces à son retour. J’avoue que je me suis bien amusée, les médecins me fournissaient mon opium gardaient le secret de mon rétablissement miraculeux et de mon vrai sexe et moi en échange je disait pas qu’il se tapaient les cadavres. J’ai repris goût à la vie, un goût amer mais c’était toujours ça de pris. Pendant 6 ans j’était au front, j’ai réussi à devenir Colonel j’était contente de moi, j’avais les plus belles des filles qu’on pouvait trouver et j’était bien obligée de jouer le jeux, j’avais pas envie de passer pour une tarlouze qui peux pas baiser une meuf, ça aurai blessé ma partie masculine, je ne manquait de rien. Et lui la guerre à pris fin, il a fallu que je me retrouve des fournisseurs, je prenait des doses de plus en plus fortes, et elles ne me faisaient rien, je partait 30 secondes et j’était déjà revenue. Mais pourtant mon corps en avait besoin. Il pouvait faire repousser des membres et j’avait des griffes magiques, mais j’était accro à l’opium, un comble. J’ai commencé à vendre mes services aux plus offrants, assassinats, garde du corps, goûteuse, poseuse de bombes, démineuse des bombes que j’avait moi même posée, j’ai tout fais. »
« Ahh quand je repense à l’automne 1963. On était vachement bien organisé quand même. On devait être 3 ou 4, disséminés autour de la même zone à Dallas sur la route du convoi présidentiel, je crois bien que j’était la seule tireuse d’élite, d’ailleurs c’est moi qui l’ai touché à la tête. Mais quand je repense à ce pauvre gamin, ce pauvre Lee Harvey Oswald, pauv’ gosse quand même, on l’a engagé pour pouvoir couvrir nos arrières. Remarque ça a bien fonctionné quand même, on a réussi à s’en sortir et c’est lui qui a casqué. Quelques années après, la guerre du Vietnam battait son plein, j’ai décidé de me réengager et j’ai repris mon pied. J’avais rien contre eux spécialement, mais j’adorait la guerre, je me sentait bien en temps de guerre, je sais pas pourquoi, mais c’était comme ça. J’suis pas devenu colonel pour celle la, j’était juste Lieutenant. J’avais recommencée depuis le début sous une autre identité, je me voyait mal servir à coté de mes anciens camarades qui n’étaient plus capable de pisser droit alors que moi j’avais pas pris une ride. »
« Et puis la fin de la guerre est arrivée, et j’ai repris ma retraite, en même temps j’ai recommencé mon job de mercenaire. Et entre temps, je sculptait, j’avais remarqué que mes griffes étaient très solides et très coupantes, elles me permettaient de faire toutes sortes de travail, en plus j’en avait cassé une en détruisant un char d’assaut à mains nues, heureusement elle avait repoussé, mais le morceau tombé me permettait de faire les finitions. J’était plutôt douée pour ça, et l’argent que je ne dépensais pas en dope me permettait d’acheter de la matière première, vu que je pouvait très bien chasser et ramasser des racines en foret pour me nourrir. Je sculptait toujours la même chose, ma mère telle que je l’avait gardée en mémoire, magnifique et pourtant effrayante. Avec les chutes je sculptait encore plus petit, j’arrivait même à faire des porte clés. Mais je ne les vendait pas, je les gardait jalousement pour mon plaisir. Et quand j’en avait trop, je les détruisait toutes. L’avantage du métier de mercenaire, c’est qu’on voyage beaucoup, soit pour éviter les flics quand on est recherché, soit pour faire son job parce qu’il est dans un autre pays. J’ai vu les plus beau paysages au monde et fait l’amour aux plus belles femmes (et oui, avec l’armée j’avais pris goût à ça, mais ce n’est pas moi qui m’en plaindrait). Même si ma vie à pas été facile j’ai pas trop à me plaindre finalement, je m’en suis plutôt bien sortit. Ok j’suis accro à l’opium, ok je fais une fixation compulsive sur ma mère, et ok j’suis une meurtrière sans états d’âme. Mais bon j’suis sur qu’il doit y avoir des gens pires que moi de par le monde. Je fait quand même partie des personnes qui on fait du 20eme siècle ce qu’il est aujourd’hui. »
Ainsi prenait fin le long monologue de Tara MacLeod. Allongée sur le divan de son nouvel analyste, elle venait une nouvelle fois de raconter sa vie à un parfait inconnu. Inconnu qui n’irait jamais la croire, qui irait croire une femme incarcérée pour démence depuis 5 ans. Qui irait croire une femme qui avait changé plus de 30 fois d’analyste en 5 ans, 30 analystes différents, aucun d’eux ne l’avais cru avant pourquoi lui irait la croire. Mais ce jour était différent, car la enfin 5 ans, quelqu’un allait prendre au sérieux Tara, ou au moins faire semblant, pour essayer de la soigner, de ses pulsions meurtrières qui avaient coûté la vie des 30 analystes précédent. Celui ci ne tenait pas à risquer sa vie, alors il allait la croire. Même si cela devait lui coûter son poste et sa réputation il ferrai tout pour laisser sortir celle qui avait été surnommée The Scotish Butcher par les autres détenus. Mais elle ne supportait pas ce nom. Elle enrageait à chaque fois qu’on l’appelait comme ça, elle préférait de loin qu’on l’appelle Warrior, car c’est ce qu’elle est, une guerrière.