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  Teen Titans #13 : Brûle, San Francisco ! (1) : Sale Journée
 
Histoire : Lex
Date de parution : Mai 2007

Voilà maintenant une semaine que Joe Fixit, le maître du crime à San Francisco, a disparu . Cette disparition, apparentée à un meurtre, s’est rapidement répercutée dans le Milieu franciscain, telle une traînée de poudre . Chaque clans, chaque gangs, se pointent du doigt, s’accusant du meurtre . Ainsi, Leonid Kovar, le nouveau chef des russes fraîchement arrivé de Vladivostok, accuse Frank Moretti d’avoir organisé l’attentat . Frank Moretti, caïd italien et ancien partenaire de Fixit accuse Kovar d’avoir assassiné son prédécesseur pour prendre sa place . Monsieur Choo, représentant des Triades à San Francisco, semble mêlé de près ou de loin à cette affaire et ne semble pas être porté dans le cœur de tous, surtout pas dans celui du yakusa Shimizu Genshin . Ajouté à cela, les gangs afro-américains, latinos et blancs , qui n’attendent qu’un prétexte pour s’entretuer et vous obtenez un cocktail explosif . A présent, il ne reste donc plus que la flamme pour mettre le feu au poudre et faire de San Francisco un terrifiant brasier …

*

Gilberto’s house, 09h31


Jackie Donovan prenait, comme à son habitude, un cappuccino chez Gilberto, le cousin de Frank Moretti, un mafieux respecté dans le Business . Il travaillait depuis cinq ans pour la famille, avait toujours respecté ses contrats à la lettre et n’avait jamais trahi . Sauf cette fois-ci . Après avoir posé sa tasse vide, le tueur à gages irlandais sortit de son manteau un magnum imposant et le pointa sur le barman, le vieux Gilberto . La détonation se perdit dans le tumulte des clients du restaurant qui se levaient précipitamment tandis que Gilberto se vidait de son sang, écroulé au sol . Lentement, Jackie se retourna et abattit les deux gorilles qui sortaient leurs armes derrière lui . Trois autres gangsters sortirent de la cuisine et firent feu sur le tueur, ne se préoccupant pas de la foule qui tentait désespérément de s’enfuir . Jackie se jeta derrière le comptoir et tira sur tout ce qui passait à porté, touristes, femmes, enfants, mafieux . Une fois son magnum déchargé, Jackie sortit de sous sa veste une seconde arme de plus petit calibre et tua les hommes de main en quelques secondes, ce n’était pas pour rien qu’on le surnommait « Il grande Assassino » . Lorsque le tumulte laissa place au silence, une dizaine de cadavres s’éparpillaient ici et là, pantin désarticulés, trempant de leur sang le sol du bar . Le tueur eut un sourire puis sortit du restaurant en sifflotant .

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Devant la villa de Monsieur Choo, en plein cœur de Chinatown, 11h59

Un camion de transport de marque bulgare stationnait depuis deux bonnes heures devant la résidence du parrain de la mafia chinoise de San Francisco, Monsieur Choo, homme puissant et énigmatique . Les hommes du caïd chargés de la surveillance l’avaient immédiatement signalé à leur maître qui les avait envoyé vérifier le contenu du véhicule ainsi que l’identité de son transporteur . Méfiants, ils fouillèrent la remorque mais elle était vide, tout comme la cabine . Apparemment ils s’étaient trompés sur la nature dangereuse de ce camion suspect . Mais à peine avaient ils refermé la portière qu’un cliquetis se fit entendre . Une explosion impressionnante détruisit le véhicule, tuant par là même les hommes de mains, une vingtaine de passants, réduisant en cendre deux voitures et abîmant les façades des habitations de la rue . L’avertissement était direct et clair, on en voulait à Monsieur Choo .

*

Richmond District, 12h25

« -On est prêt, Frank, c’est quand tu veux .
-Allez-y . Bousillez-moi cette bande de fils de putes . »

La camionnette noire s’ébranla après que John ait fermé son portable . A l’intérieure d’elle, un commando de dix hommes en vêtements sombres, fusils, revolvers et autres armes à feu dans les mains . John était occupé à motiver ses troupes tout en adressant des prières à la vierge marie et en embrassant sa croix en or attachée autour de son cou . Derrière les fenêtres tintés, il pouvait voir les quartiers défilés, les immeubles et les maisons s’évaporer derrière lui, le véhicule l’emmenant inexorablement vers Richmond et les quartiers russes .

-On y est . Fit le conducteur, un homme gras au crâne rasé et à la barbichette bien fournie, après quelque minute de voiturage .
-Okay . Répondit John, anxieux, avant de se tourner vers ses hommes . Bon les gars, on fait comme ça a été dit qu’on fait et on suit mes ordres . Tout va bien se passer, ces putains de salopards à la con vont morfler . Repensez à Gilberto crevant la bouche ouverte dans une marre de sang, ça vous motivera . Bon, assez perdu de temps, Tom gare toi ici .
-D’acc’, John . Quand est-ce que les autres arrivent ?
-Ils ne vont pas tarder . Ils ont pris Bay Bridge et à cette heure là, ça doit être déjà bouché .
-Putains de civiles à la con . Soupira Tom, tapotant sur le volant pour marquer son impatience .
-Ils arrivent, John . Dit un des hommes à sa gauche .

John pressa son visage contre la vitre pour apercevoir deux camionnettes identiques à la sienne s’arrêter devant lui . John se leva en sortant son gros calibre puis poussa les portes du fourgon et mit pied à terre . Ses hommes l’imitèrent et le groupe se dirigea vers le véhicule le plus proche . De celui-ci descendit six hommes armés . L’un d’eux, petit et chétif, le crâne brillant comme un œuf, s’approcha de John et lui dit en s’allumant une cigarette :

-Tout est prêt de ton côté, John ?
-Ouais, Fabio, ne t’inquiète pas .
-Salut, les gars . Fit une voix derrière eux, appartenant à un grand brun qui venait de les rejoindre avec ses huit hommes .
-Salut, Manuello .
-Ca va bientôt être l’heure . Dit le nouvel arrivant en regardant sa montre .
-On va commencer à y aller . Répliqua John en faisant signe à ses hommes de le suivrent . Fabio, tu t’occupes de l’objectif B et toi, Manuello, tu te rends à l’objectif C .

Les trois groupes se séparèrent, prenant des rues opposées par soucis de discrétion . John et sa compagnie avancèrent en trottinant puis optèrent pour une ruelle plus discrète qui menait directement à leur but, raccourci bienvenu . John ralentit le rythme à l’approche de Seal Rock, l’objectif de la bande . A cinq cent mètres plus loin, se tenait une vieille et imposante bâtisse, aux allures de château fort, la place forte des russes . John savait le lieu imprenable et ce n’était pas la raison pour laquelle il était là . Non, le véritable objectif de la mission se trouvait jute en face, un vieil immeuble greulant prêt à s’effondrer . Le meneur et ses hommes traversèrent la route et s’engouffrèrent dans le bâtiment . Une fois à l’intérieur, il scinda la bande en trois groupes qui s’éparpillèrent dans l’immeuble . John accompagné de trois hommes emprunta l’escalier de service et s’arrêta à la porte du troisième étage . Après avoir récité un Ave Maria, l’italien défonça la première porte qui apparut devant lui et tira sur tout ce qui bougeait à l’intérieur du petit appartement, homme, femme, enfant . Massacrer des innocents le répugnait mais c’étaient les ordres de Frank Moretti et qui désobéissait à Frank Moretti se voyait contraint à un séjour prolongé dans les eaux noires de la baie . Après avoir vérifié qu’il n’y avait plus de survivants dans l’étage, John quitta les lieux suivis de ses hommes, tout aussi aigres et peinés que lui . Lorsque les gangsters sortirent, l’immeuble résonnait encore des coups de feu et des cris des morts, atroce signature du parrain de la mafia italienne .

*

Japan Town, 13h12

Ils étaient douze et n’avaient pour la plupart pas plus de dix sept ans . Vingt-trois gosses avec des arme à feu dans les mains ne présageait rien de bon, surtout lorsqu’il s’agissait de gamins chinois en plein Japan Town, prêt à ouvrir le feu sur des passants apeurés . Encore une sale histoire de vengeance . Une dizaine de jeunes gens du quartier cette fois-ci sortirent de l’immeuble d’en face, revolvers aux poings . Comme dans une scène au ralenti, ils pointèrent leurs dangereux outils vers leurs adversaires ethniques, et sans sommation, tirèrent à bout portant, le regard froid et aveugle . Les chinois ne tardèrent pas à réagir et enclenchèrent leur matériel quelques secondes plus tard, hurlant comme des forcenés, terrible contraste avec la froideur des japonais . Les balles transpercèrent aisément les corps jeunes et robustes dans chacun des deux camps, ôtant si facilement la vie à ces hommes motivés par des convictions abruptes et futiles… si futiles . Lorsque les tirs cessèrent enfin, les adolescents étaient à terre, tous sans exception, crispés dans leur dernier soupir, leur visage n’étant plus qu’un terrifiant masque de haine .
*

Un appartement de Taraval Street, 14h00

Enrico regardait, comme chaque après-midi la télévision, attendant l’énième rediffusion d’Autant en emporte le vent . Depuis qu’il était au chômage, il n’avait plus grand chose à faire d’autre à la maison . Alors qu’une publicité ventant les mérites des sucreries Haribo passait à l’antenne, l’image sauta à plusieurs reprises avant de disparaître . Elle réapparut quelques secondes plus tard mais cette fois-ci, la publicité avait laissé place aux studios de la NBC . Une journaliste en tailleur rouge et aux lunettes cerclées apparut sur l’écran et commença à parler :

« Nous interrompons votre programme pour vous informer des graves évènements qui touchent aujourd’hui San Francisco et plus particulièrement à Chinatown, North Beach et Richmond District . En effet, depuis plusieurs heures maintenant, les gangs se livrent une guerre sans merci dans les rues de la ville . En début de matinée, un tueur du nom de Jackie Donovan, traqué en ce moment même par les forces de polices, à ouvert le feu dans un restaurant italien, tuant le propriétaire des lieux ainsi que ses cinq gardes du corps et sept civiles innocents . Quelques heures plus tard, un camion rempli d’explosifs explosait à Chinatown, faisant deux morts et onze blessés dont trois sont à l’heure actuelle dans un état critique . A la mi-journée, nous avons assisté au massacre de onze civiles dans un immeuble de Seal Rock, à une explosion dans le même quartier qui n’a fait heureusement aucune victime et à un heurte entre un gang russe et des autres malfrats cagoulés qui ont conduits à la mort de deux russes . Les responsables de cette série de meurtres nous sont encore inconnus . Une fusillade à Japan Town a succédé à cette tragédie il y a moins d’une heure, faisant vingt-deux morts . La police vous recommande de rester chez vous jusqu’à temps que les choses se calment et de les appeler si vous êtes témoin de la moindre … »

Enrico éteignit le poste de télévision et se leva de son fauteuil . Il saisit son portable et composa rapidement le numéro d’un ami . Celui-ci ne tarda pas à répondre :
-Allô ?
-Salut, Félix, c’est Enrico . Tu as vu à la télé ?
-Oui, oui . Tu sais, je suis au courant depuis ce matin .
-Qu’est ce qu’on doit faire ? On annule le rendez-vous ?
-Personne n’est au courant . On fait la transaction comme prévu . Si y a pépin, tu m’appelles, okay ?
-Okay, mio hermano, mais si les blancs …
-Tuut … Tuut …

*

Pier 27, un entrepôt de matériel de pêche, 17h00

La porte de l’entrepôt s’ouvrit pour laisser passer une BMW noire à vitres tintées et sans aucun doute blindées . Enrico écrasa nerveusement sa cigarette par terre et se dirigea vers le véhicule suivi de deux de ses hommes, des latinos armés de fusils . L’une des vitres se baissa à l’approche du gangster et un visage apparu, celui d’un homme noir sans âge, les cheveux longs, affichant un sourire serein .

-Vous l’avez ? Demanda-t-il d’un ton dédaigneux à Enrico .
-Oui, monsieur . Répondit-il froidement .
-Très bien, mes hommes vont la récupérer .

Après ces mots, les portières de la voiture s’ouvrirent et quatre afro-américains armés en sortirent . Enrico fit un signe à ses hommes en retrait qui disparurent dans l’ombre . Ils ressurgirent une minute plus tard, les bras chargés de caisse en bois .

-Ouvrez l’une d’elle . Demanda le noir aux cheveux longs d’un ton impérieux et fort agaçant .

Enrico soupira en saisissant l’une des caisses . A l’aide d’un pied de biche, il fit voler en éclat les plaques de bois et attrapa un sachet contenant une poudre fine et immaculée, de l’héroïne . Il le tendit à son interlocuteur dans la voiture qui l’ouvrit et plongea son petit doigt à l’intérieure . Il porta ensuite à sa bouche le produit illicite qu’il goûta en connaisseur . Il finit par hocher la tête, satisfait .

-Très bien, très bien . Fit-il avec le sourire . Tenez .

Il tendit à Enrico une mallette noire qu’il s’empressa d’ouvrir . Elle contenait des liasses de billets verts . Le latino parut satisfait de la transaction en refermant la serviette avant de la tendre à ses hommes, perdant toute trace d’anxiété . C’est alors que des bruits de pas se firent entendre, distincts et prononcés . Devant eux et cachant les rayons du soleil apparurent une vingtaine d’individus, tous cagoulés à l’exception d’un des leurs, un colosse au crâne rasé, le visage buriné, une impressionnante batte de base-ball cloutée en mains . Son sourire sadique laissait présagé la violence du rixe à venir .

-Des nègres et des latinos qui font leur petit commerce entre eux . Commença-t-il avec une voix acerbe et tranchante . Eh ! Quoi ? Vous avez peur du grand méchant blanc ? Vous avez raison d’avoir peur … Ouais, vous faites bien de pisser dans votre froque parce que ça va chauffer pour vos petits culs colorés .

Une goutte de sueur perla sur le front d’un Enrico paniqué et effrayé . Le sourire de l’afro-américain aux cheveux longs l’avait quitté et avait laissé place à une expression tout autant terrifiée que son homologue hispanique . Il n’étaient que huit contre un gang de néo-nazis aux allures démoniaques . Avec lenteur, il ouvrit la portière du véhicule et sortit, revolver à la main, prêt à faire feu sur le premier qui approcherait . Avec peu d’assurance, il lança au Skin Head devant lui :

-Écoutez, les mecs, on est pas là pour se tôler la gueule . Tout le monde à déjà assez d’emmerdes comme ça et je suis sûr que c’est aussi vrai pour toi, Panzer . Je sais que t’as une folle envie de fracasser du black mais reporte tes petites affaires à plus tard . On est ici pour Félix Sanchez, tu piges ? Celui-ci qui te fourni de la came pour que tu te défonces avec tes petits copains . Alors maintenant tu vas nous laisser nous tirer et t’auras pas d’ennuis, okay ?
-Ferme là, putain de négro ! Hurla le dénommé Panzer en brandissant sa batte de base-ball avec violence . Tu veux m’acheter ou quoi ? J’en ai rien à battre de ton Félix et je l’emmerde ce putain de latino de mes deux . Les temps changent, tu sais, et depuis la mort de Fixit, y a certaines choses qui ont bougé pour nous . On travaille plus pour les russes, tu comprends ça dans ta petite tête d’africain ? Tout ça c’est fini et y a plus personne pour nous tenir . On va te virer de San Francisco, toi, ton patron et toute ta tribu !

Sur ces mots, Panzer et ses hommes se jetèrent sur leurs ennemis comme une nuée de rapaces . Enrico sortit son arme et tira à plusieurs reprises vers le groupe de nazis mais son action fut entravée par un puissant coup de batte qui lui explosa le crâne, faisant jaillir avec abondance l’hémoglobine . Son entremetteur fut saigner comme un porc par les hommes de Panzer qui le laissèrent se vider de son sang avant de rosser et de frapper son cadavre en le maudissant . Le reste des hommes furent impitoyablement massacrés, tel du bétail, avec une violence qui n’avait d’égal que la haine raciale de leurs assaillants. Enfin, Panzer donna l’ordre de cesser le carnage . Un sourire carnassier apparut sur son visage éclaboussé de sang tandis qu’il quittait l’entrepôt . A présent, il n’avait plus les mains liés et pourrait faire régner la terreur dans les rues .

*

Mairie de San Francisco, 18h00

-Monsieur le Maire, je crois que vous devriez décréter l’alerte générale et faire intervenir l’armée .
-Non, Monsieur Barns, nous devons attendre . Si j’envoie l’armée, imaginez la réaction des habitants de la ville ? Un maire qui ne s’occupe même pas de la sécurité de ses citoyens et qui préfère fuir ses responsabilités en confiant au gouverneur la mission de protéger San Francisco . Croyez vous qu’après ça, la ville me ferra encore confiance ?
-Monsieur, la police n’arrivera jamais à régler le problème . Nous avons à faire à une guerre des gangs !
-La police ne peut rien, effectivement . Toute seule, elle est inefficace . Mais avec l’appui des titans …
-Pardon ? Vous ne pensez tout de même pas faire appel à ces gamins qui se prennent pour des super-héros ?
-Ils ont arrêtés à eux seuls de dangereux terroristes et on mis hors circuit une secte de tueurs en série . N’est ce pas des preuves suffisantes, monsieur Barns ?
-Mais enfin …
-Barns, appelez le capitaine Hall .
-Très bien monsieur .

*

Alamo Square, 19H51

Hank Hall était d’une méfiance et d’un caractère ombrageux devenus légendaires au sein de la SFPD . Après vingt années de service plus ou moins brillantes, Hank avait accédé au grade de capitaine . On appréciait sa rigueur et sa dureté en haut lieu et son nom revenait souvent dans le cadre du remplacement du commissaire Ross, vieillissant et proche de la retraite . Tous appréciait ses convictions et son application dans la lutte contre le crime à San Francisco . En ces périodes troublées, il apparaissait comme l’homme de la situation et les policiers sous son autorité devaient être de loin les meilleurs de la ville . Il avait, qui plus est, la confiance absolue du maire . Enfin, c’était ce qu’il croyait jusqu’à ce soir . En effet, une heure auparavant, Samuel Barns, conseiller du maire, lui avait téléphoné pour lui faire une proposition des plus farfelue, requête qu’il n’avait encore jamais entendue tout au long de sa longue carrière dans les forces de l’ordre . Le haut fonctionnaire lui avait ordonné de rencontrer le groupe des Titans, de jeunes gens dotés d’extraordinaires pouvoirs qui avaient réussit à arrêter le groupe terroriste du Requin, auteur de l’attentat du centre océanique, sauvant par là-même la vie de plusieurs hauts dignitaires, puis avaient démanteler une secte ténébreuse de psychopathes serial killers . Le but de cette rencontre insolite entre un policier de carrière et une bande d’adolescents était une alliance afin que les jeunes gens mettent leurs dons au service de l’ordre . Bien sûr, Hank considérait cette bande de jeunes excentriques nuisibles mais il devrait faire avec, c’étaient les ordres . Accompagné de cinq policiers, il marchait sur un des nombreux petits chemins terreux d’Alamo Square . Soudain, le quinquagénaire aperçut au détour de la route des silhouettes assises sur des bancs . Sur ses gardes, le policier approcha, faisant signe à ses hommes de rester en retrait . Il finit par découvrir un garçon masqué, un grand noir au corps musculeux, un adolescent à la peau verte - le mutant, pensa Hank, mal à l’aise - et une jeune fille blonde, qui l’observaient, plus ou moins amicalement . Ce fut le grand noir qui prit la parole, d’une voix froide et inhumaine, aussi effrayante que le personnage :

-Bonjour, Capitaine . Nous sommes les Titans et nous sommes ici pour vous prêter main forte dans cette maudite guerre des gangs . Est-ce bien pour cela que vous vous êtes rendu à ce rendez-vous ?
-J’en ai bien peur …
 
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