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  Teen Titans #5 : Un heros ou des heros? (2)
 

Histoire : Lex
Date de parution : Décembre 2006


Victor finit par s’arrêter de frapper . Quatre espèces de Skin Head lui étaient tombés dessus deux heures après sa rencontre avec Dick Grayson, un gamin qui se voulait être justicier . Ces quatre types l’avaient tout d’abord traité de sale nègre, suivi de quelques insultes racistes . Victor malgré qu’il ne soit pas d’humeur après l’info bidon que lui avaient refilé Sam et Toy, avait décidé de passer outre et de poursuivre sa route . Mais ces imbéciles avaient eut le malheur d’essayer de le frapper . Victor, bien plus rapide malgré sa carcasse métallique, avait donné une bonne correction à ces minables . Décidément, San Francisco n’était plus ce qu’elle était, surtout dans ce vieux quartier qu’étaient Bayview . Sans aucun doute, la politique du maire de faire baisser la criminalité et la pauvreté dans ces quartiers avait été un total échec . Après avoir finit son office, Victor poursuivit sa route, laissant les quatre compères le visage en sang et totalement groggy . Il n’avait plus rien a faire à San Francisco et prévoyait de rentrer à Sacramento le plus tôt possible, peut être demain . En attendant, il s’agissait pour lui de trouver un endroit pour passer la nuit . Il avait penser aller à un refuge pour SDF mais sa fierté le lui interdisait . D’accord il n’était plus rien depuis trois semaines, il n’existait plus, peut être, mais ce n’était pas pour autant qu’il s’abaisserait à vivre comme un pauvre homme démuni, vêtu de haillons . Non, il était décidé à se battre et à retrouver les salopards qui l’avaient robotisés . Ho oui, ces enflures allaient payer, payer pour avoir gâché sa vie, payer pour avoir brisé sa carrière, brisé son couple, brisé tout ce qu’il était . Oui, ils avaient tout fait pour le détruire parce qu’ils avaient ratés leur expérience sur lui mais jamais Victor ne baisserait la tête . Il devait parler à Clara, à ses parents mais ceux-ci avaient disparus . Victor s’était imaginé que ces salauds les avaient enlevés mais jamais qu’ils étaient morts . Non, ils ne pouvaient pas être morts, Victor le savait au fond de lui . Il avait tout perdu, même son humanité . Ils avaient fait de lui une machine, un robot, une bête . Tout en marchant dans la nuit, Victor repensa à tout cela, à ce qu’il avait été et à ce qu’il était devenu .

Trois semaines plus tôt :

-Allez les gars ! Nom de Dieu, vous vous croyez chez maman ou quoi ? Bougez vous nom de Dieu ! Allez ! Allez ! Vas-y MacFlie, oai ! Passe à Timmy, voilà ! Oai ! Mieux ! Passe à Victor maintenant ! Oai ! Vas-y Vic’ ! Envoie toute la gomme ! Oai !!! Enfin ! Bon sang !

Pendant toute l’heure d’entraînement, Scotty Fingers, l’entraîneur de l’équipe universitaire des blues de Sacramento, avait hurlé sur ses joueurs pour les motiver un peu . Dans deux jours, ils jouaient contre les Best Eagles de Sacramento Nord, un match décisif dans le championnat local . Mais Scotty était rassuré, Victor, le quaterback de l’équipe, était un prodige du football et jouait vraiment bien . Avec lui, les Blues étaient toujours invaincus depuis le début du championnat . Malgré son arrogance, il était excellent . A la fin de l’entraînement, le vieil homme félicita ses joueurs . C’est alors qu’il vit Victor se diriger vers les gradins où deux hommes habillés en costar, l’attendaient . Ils avaient suivis l’entraînement en ne quittant pas des yeux le champion . Que voulaient-ils au juste ?

Victor serra la main des deux hommes avec un sourire . Ces deux types étaient des recruteurs envoyés par les Philadelphia Eagles, une équipe de la NFL, intéressée par le potentiel du jeune homme . Le plus petit des deux prit la parole de sa voix mielleuse et grasse :
-Monsieur Stone, vous possédez un réel talent . Mémoire de recruteur, je n’ai jamais vu un tel meneur de jeu et un tel jeu . Vous êtes un peu personnel mais ça vous passera une fois que vous serrez chez nous .
-Alors, c’est bon ! S’exclama Victor . Je suis pris !?
-Presque, répondit le plus maigre des deux . Il suffit de signer quelques contrats notamment avec le sponsor que je représente .
-Pas de problèmes ! Où est-ce qu’on signe ? Bon sang, je vais allez à Philadelphie !

Les deux hommes sourirent devant une telle joie de vivre . Malgré ses dix-sept ans, Victor était un solide gaillard qui ignorait la maladie . Une personne intéressante, vraiment . Mais ce qui posait le plus de problèmes, c’était l’entraîneur . Ce vieil homme stupide qui croyait que Victor allait rester dans cette équipe de bouzeux .

-Nous allons vous laisser Victor . Reprit le gros de sa voix douce . Nous n’avons qu’à nous revoir demain, si vous le voulez bien . Au café Templar à 9h30 ?
-Va pour le café Templar .

Victor les quitta, le sourire au lèvres . Les portes de la NFL s’ouvraient enfin à lui . Arrivé au parking, Scotty, son entraîneur, l’interpella :

-Eh ! Vic . J’ai à te parler . Tu as une minute, s’il te plaît ?

Victor acquiesça, agacé .

-Je t’ai vu parler avec ces deux types, ces deux recruteurs .
-Oui, et ?
-Et ? Tu sais très bien où je veux en venir . Ils vont te faire signer des tas de paperasses en te faisant miroiter un avenir tracé en club où tu deviendra une star du championnat national . Crois-moi, ce sont des conneries . Pour eux, tu n’es qu’une marchandise, ils te feront jouer titulaire quelques temps puis, tu serras mis sur la touche et on t’oubliera rapidement .
-Et comment vous pouvez en être si certain, monsieur « je-sais-tout » ?
-Quand j’avais ton âge, j’ai signé un contrat avec une équipe de NFL . J’étai annoncé comme la meilleure recrue de l’année . Le « prodige », qu’on m’appelait . J’ai joué en titulaire pendant un an puis est venu une blessure au genoux . J’ai été blessé pendant de longs mois et à mon retour, je me suis retrouvé sur le banc . Puis on m’a viré de l’équipe sans indemnités . Tu es trop jeune, Vic’ . Tu n’ai pas prêt à tout ça .
-Coach, arrêtez deux minutes de pleurnicher sur votre sort ! On parle de moi, là, pas de vous ! C’est pas de ma faute si vous vous êtes pété la jambe . Moi, je suis plus malin que vous le croyez . Je réussirai, je vous le promet .
-Ne fait pas cette erreur mon garçon !
-Adieu, coach .

Victor laissa son entraîneur, seul, sur ce parking, dans son plus profond désarroi . Victor était une vraie tête de mule comme on n’en faisait plus . Et fier, avec ça . Mais cette fierté allait le perdre un jour ou l’autre .

Victor se présenta à neuf heure trente pile au café Templar, à l’angle de la rue où il vivait . Marcy, la jolie serveuse du bar et lui étaient sortis ensemble et il continuait à la voir même s’il sortait avec la chef des pom-pom girls, Clara Benetts, une superbe brune à la peau cuivrée . Il lui fit un clin d’œil en passant près d’elle et s’assit à la table des deux recruteurs, toujours aussi souriants .

-Alors Victor ? Le problème avec votre entraîneur est réglé ?
-Il l’est . Où sont les papiers ?

Les deux hommes sourirent malicieusement en sortant de leur serviette des feuilles à remplir . Le plus maigre des deux lui tendit un stylo tandis que le plus gros lui tendait la paperasse . Victor survola les textes et signa en bas de chacune des feuilles avec un sourire et une joie non dissimulée . Une fois qu’il eut terminé, il demanda :

-Quand est-ce que je vais à Philadelphie ?
-Tout est prévu, monsieur Stone . Nous vous attendrons devant chez vous à sept heures demain . Nous vous conduiront à l’aéroport où nous vous avons réservé un billet pour Philadelphie . Victor, vous allez devenir une star !

Victor sourit à pleine dents et quitta les deux hommes en ayant qu’une seule hâte, partir . Mais avant il devait dire an revoir à sa petite amie, à Marcy et à ses parents . Il avait parlé de tout ça à son père qui était entré dans une colère froide . Mais, étrangement, après avoir rencontré les deux recruteurs, il était devenu doux comme un agneau et avait approuvé le choix de son fils . Sa mère et sa petite amie furent en revanche beaucoup plus touchée par le départ et les adieux allaient être déchirants . Si ça ne marchait pas à Philadelphie, il rentrerait dans l’armée de toute façon . Oui, son avenir était tracé … enfin, c’est ce qu’il croyait .

Clara était seule chez elle . Ses parents étaient en voyage . Lorsqu’il entra, elle prenait sa douche . Il la surprit en entrant dans la salle de bain et en lui faisant peur . Puis les deux amoureux passèrent leur soirée ensemble, en tête à tête . Victor lui promit de revenir à Sacramento souvent et qu’il ne sortirait avec aucune autre fille à Philadelphie . Clara buvait ses paroles, plus par consolation que par crédulité . Elle aimait Vic’ et voulait croire en sa bonne fois . Après être passé chez Clara, Victor fit un détour chez Marcy . Celle-ci l’attendait, resplendissante, comme prévue . Au moins cette nuit, il allait prendre du bon temps en oubliant Clara et tout ses problèmes .

Victor Stone était en retard à l’entraînement de sept heures . D’habitude, il ne négligeait jamais l’entraînement mais aujourd’hui, tout avait changé . Le coach savait que Victor avait fait son choix, un choix crucial et terrible, mais son choix . La folie de la jeunesse l’entraînerait peut être au sommet mais la chute serrait difficile, vraiment difficile . Lorsque Billy Kids, un défenseur, demanda à l’entraîneur où était Vic’, il lui mentit en disant qu’il était malade . Scotty allait devoir trouver un nouveau quaterback .

Les deux recruteurs, habillés d’un costume noir et d’une cravate noir, attendaient dans leur BMW, que Victor sorte de sa maison . Enfin, le jeune homme apparut dans le rétroviseur . Le plus gros sourit .

-Il est parfait .
-Tu l’as dit . Répliqua le plus maigre avec un sourire osseux . On tient notre perle .

Victor ouvrit la portière de la Bmw et monta à l’arrière de la voiture avec le sourire . Enfin, son rêve se réalisait, il allait jouer en NFL . Les sourires des deux hommes le rassurèrent . Ils ne pouvaient pas être bien méchants et étaient bien loin des grands méchants loups décris par son coach, ce vieil homme dépassé .

Lorsque la voiture démarra, Vic’ sentit le poids de l’anxiété partir . Il était libre, enfin libre . La voiture roula, roula et roula, à n’en plus s’arrêter . Victor se sentait exister, être fort . Oui, à cet instant, il était le roi du monde . Soudain, la voiture sortit de la route et emprunta un chemin terreux . Vic’, étonné demanda :

-Où est ce qu’on est ? Je croyait qu’on allait à l’aéroport ?

Mais pour toute réponse, la voiture s’arrêta et les deux hommes sortirent . Vic’ sortit à son tour pour demander des explications . Qu’est ce qui se passait au juste ? C’est alors que le grand l’attrapa par les bras . Victor se débattit comme un beau diable mais la poigne du maigre était trop puissante . Le gros ramassa alors un caillou et assomma le jeune athlète qui sombra dans un sommeil sans rêves .

Victor se réveilla en sursaut et avala une grande bouffée d’oxygène . Jamais il n’avait eu de cauchemar aussi réel et aussi inquiétant . Jouer dans une grande équipe l’angoissait vraiment dirait-on . Machinalement, il chercha l’interrupteur de sa lampe de chevet mais ne la trouva pas . Bizarre . Et puis la pièce était plongée dans le noir . Vraiment bizarre . Il essaya de se lever mais son corps d’athlète lui interdisait tout mouvement . Il réussit néanmoins à se redresser et ressentit une vive et immédiate douleur qui parcourut chacun de ses organes, chaque parcelles de sa peau, l’électrisant jusqu’aux l’os . C’était bien plus que des courbatures et malgré son physique, Victor éprouva l’une des pires souffrances de son existence . D’ailleurs, il ne put retenir un cri terrifiant, semblable au cri d’un homme à l’agonie . Il avait une folle envie de pleurer mais les larmes ne venait pas . Elles étaient comme bloquées . Victor ferma les yeux difficilement et se remémora son rêve . Mais était-ce un rêve ? C’était tellement improbable . Les deux recruteurs si sympathiques qui l’avaient kidnappés et battus . Non . Ca ne pouvait pas être possible . Tout ça ne pouvait pas être vrai ! Et ces larmes qui ne venaient pas . Comment était-ce possible ? Cette douleur omniprésente qui l’empêchait de faire le moindre mouvement .

Victor tenta de se calmer en respirant le plus harmonieusement possible tandis qu’il sentait son cœur résonner en lui et prendre un ton métallique . Qu’est ce qu’il lui arrivait ? Au bout de quelques minutes, Victor réussit, dans la douleur, à se lever entièrement . Toujours en faisant son travail de respiration, il fit bouger sa jambe droite qui produisit un bruit de ferraille rouillée . Suivie la jambe gauche . Après plus de deux heures de mouvements répétés, faisant bouger chacun de ses membres, Victor s’aperçut que la douleur s’était atténuée . Oui, ça allait mieux maintenant, maintenant que le tambourinement dans sa tête avait cessé, maintenant qu’il n’avait plus l’impression d’être écorché vif au premier mouvement . Mais ce qui ne cessait pas et qui ne cesserait sans doute jamais, c’était cette horrible sensation de froid qui parcourait son corps . La quitterait-il un jour ?

Malgré l’obscurité qui régnait dans la pièce, Victor s’était repéré dans cet espace clos . Il avait localisé les murs à sa droite mais une partie du lieu lui était inconnu . Peut être que là-bas, ce trouvait une porte de sortie . A tâtons, il avança et quelques mètres plus loin, buta sur un objet métallique . C’est alors qu’un grincement se fit entendre un peu plus haut et une masse énorme s’abattit dans un fracas infernal sur l’athlète qui n’eut le temps de se protéger . Il sentit un objet pointu transpercer sa peau mais aucun de ses stimuli ne s’enflamma et les nerfs nociceptifs restèrent muets . Victor réussit maladroitement à se relever et à écarter l’océan de métal autour de lui . Où se trouvait-il ?

Les murs étaient nus, il n’y avait aucune porte . Victor était bel et bien pris au piège . Désespéré, il frappa contre le mur mais celui-ci ne trembla même pas sous les coups puissants du quaterback . Il n’allait jamais pouvoir sortir de cet endroit et y crèverait sans que rien ni personne ne s’en rende compte . A l’heure actuelle, ses parents croyaient qu’il était dans un vol pour Philadelphie . Il s’était tristement fait avoir par ces deux soit disant recruteurs . Qui étaient-ils vraiment ? Et qu’est ce qu’ils lui avaient fait ? Pour le savoir, Victor devait quitter cet endroit .

Combien de temps était-il resté assis, contre le mur, à pleurer, si pleurer sans qu’aucune larme n’humidifie ses yeux était pleurer, sur son funeste sort ? Des heures et des heures sans aucun doute . Un craquement puissant venu d’un autre monde le tira de sa rêverie . Il leva les yeux pour peut être, percevoir quelque chose malgré le noir total et fut ébloui par un éclair puissant . Lorsqu’il rouvrit les yeux, il distingua une trappe à plus de dix mètres de hauteur .

-Hey ! Hurla t-il, de sa voix maintenant rauque et métallique . Au secours ! Aidez-moi !

Pour seule réponse, une avalanche de composants électroniques tomba du ciel . Vic, de nouveau habitué à la lumière observa les alentours . La pièce semblait être une décharge de détritus technologiques . Est-ce que tout ça avait un rapport avec son kidnapping ? Victor ne le savait pas . Mais une chose était sûre, cette trappe était sa porte de sortie et il allait l’atteindre, coûte que coûte . Il attrapa deux barres de métal au bout pointu et tenta de les planter dans le mur . Mais les épais piques se tordirent comme du caoutchouc trop mou . Victor tenta à plusieurs reprises de grimper ou de sauter mais il rencontra le même insuccès . Un mécanisme bruyant se mit alors en route et la trappe commença à se refermer . Si Victor ne tentait rien, il allait mourir . Fronçant les sourcils, le jeune homme planta ses doigts dans l’épaisse paroi de toute ses forces, priant pour la réussite de l’opération . Comme si ses prières avaient été entendues, le métal plia sous la puissance du noir américain qui planta ses autres doigts . Commença alors une ascension plus que délicate pour atteindre la trappe . Bien que l’exercice fut éprouvant, aucune goutte de sueur ne perla sur son front . Arrivé à mi chemin, le jeune homme donna ses dernières forces pour sauter et attrapa les bords de la trappe . Il resta suspendu ainsi pendant quelques secondes avant de parvenir à se hisser .

Victor se releva difficilement et se frotta le crâne en regardant autour de lui . Le voilà maintenant dans une pièce aux murs gris éclairée par des néons aux teintes jaunies . Ce qui provoquait le bruit de cliquetis se trouvait à sa gauche ; c’était une espèce de presse géante semblant tout droit sortir des vieux films de Charlie Chaplin . Près de la machine se trouvait un escalier aux marches blanches . Victor n’hésita pas une seule seconde a s’y engager .

L’escalier donnait lieu à un long couloir aux murs blancs, bordé de portes blanches . L’endroit semblait désert et Victor défonça toutes les portes qui se trouvaient à porter . Après une inspection minutieuse de chacune des petite pièces blanches, Victor en vint à la conclusion que les lieux avaient été abandonnés et nettoyés dans le plus grands soins . Tout était vide, les armoires, les tiroirs, les bureaux . Pourtant, Victor savait que ces sinistres chambres avaient servis à quelque chose . On lui avait fait quelque chose ici, Vic en était sûr . Dans sa mémoire altérée, l’athlète avait des bribes de souvenirs de murs blancs, ces murs blancs . C’était ici qu’on l’avait opéré . Victor ne savait pas ce qu’on lui avait réellement fait mais à présent, il avait une force surhumaine et pouvait détruire un mur sans problème rien qu’en donnant un coup de poing . Beaucoup aurait été en joie de disposer de pareil pouvoir mais pas Victor . Non, c’était une malédiction . Il avait l’impression qu’un corps étranger était en lui et c’était la pire sensation qu’un être humain pouvait ressentir . De dépit, Victor frappa contre le mur . Celui-ci se craquela et le plâtre vola en miette . La rage succédant au dépit, il fracassa les chaise et les armoires, défonça les murs, fit voler en éclat les bureaux . Que lui arrivait-il, bon sang ? Qu’est ce qu’on lui avait fait ? Victor finit par s’arrêter de casser . A quoi cela servait-il après tout ? Il sortit de la pièce massacrée et poursuivit son chemin le long du couloir blanc . Une porte donnait à l’extérieur . Autour du bâtiment, des champs à perte de vue et une route goudronnée qui les traversait . Quelques mètres plus bas, on pouvait lire sur un panneau : Sacramento, 2 miles . Il ne restait plus qu’à s’y rendre à pieds pour y trouver des explications .

Mais Victor n’en avait jamais trouvé . Une fois à Sacramento, il avait passé des radios et le médecin, abasourdi, lui avait annoncé en bégayant que son squelette était en métal ainsi que la majorité de ses tissus . Ainsi, il était devenu une machine . A cette annonce, Vic avait erré dans les rues, sans ressources . Ses parents étaient partis dans l’Arkansas et avaient vendu la maison . Son entraîneur était mort d’une crise cardiaque et sa petite amie avait déménagée en Floride avec ses parents . Mais le pire, c’est quand il avait apprit son décès . Oui, selon les autorités, il avait été renversé par un camion alors qu’il se rendait à l’aéroport . Deux petits escrocs lui avait fait miroités des réponses, lui indiquant une piste, mais c’était du pipo . Et maintenant, il se trouvait à San Francisco, à marcher sans but fixe . Il prendrait sûrement le premier bus pour Sacramento mais pour y faire quoi ? A moins que …

Dick se trouvait en mauvaise posture . Il n’avait pas prévu que le dealer qui s’apprêtait à vendre ses produits serrait armé d’un pistolet automatique . Le jeune homme n’avait pas réussit à désarmer l’homme qui le pointait maintenant avec son arme à feu, prêt à appuyer sur la gâchette .

-Besoin d’aide ? Fit une voix derrière le dealer .

Celui-ci, pourtant sûr de sa force, se mit à paniquer et se retourna . Son élan fut immédiatement brisé par un puissant coup de poing qui le fit voler dans les poubelles . Dick put alors découvrir que son sauveur n’était autre que Victor Stone, l’homme métallique .

-Jolie crochet du droit . Fit remarquer Dick .
-J’ai fais de la boxe avant de me mettre au foot . Répondit l’intéressé, l’air sérieux .

Victor s’assit sur une caisse en bois et soupira .

-J’vais être franc avec toi, Dick . J’ai besoin d’aide .
-D’aide ? Je suis prêt à te l’offrir mais il faut me dire pourquoi tu as besoin de mon aide .

Victor sourit tristement .

-Okay . Tu voulais savoir qui sont les gens qui m’ont « robotisé » ? Et bien figure toi que j’en sais rien . Et c’est justement ça le problème . Je veux retrouver ces salopards et leur faire payer . Je n’ai plus personne à présent et nul part où aller . Ils m’ont tout pris et aux yeux de l’administration, je suis mort et enterré . Tu vois, je ne suis plus personne . La seule chose qui me pousse à vivre, c’est l’idée qu’un jour, je pourrai envoyer en enfer ceux qui m’ont fait ça .
-Les gens dont tu me parles ont l’air puissant, surtout s’ils ont réussit à mettre en scène ta mort . Contre ces gens là, mon aide serrait futile et dérisoire .
-Attends, t’es en train de me dire que je dois me démerder tout seul ?
-Ce que je te dis, c’est que nous ne sommes pas assez pour faire le poids face à des types qui t’ont robotisés et qui t’ont fait passer pour mort .
-Tu voudrais qu’on fasse quoi, là ? Qu’on monte une équipe ?
-Exactement .

Victor resta abasourdi pendant quelques secondes . Il était sérieux ou c’était une blague de très mauvais goût qu’il nous faisait ? Où voulait-il trouver des types prêt à jouer au commando pour aider un pauvre type qu’ils ne connaissaient même pas ?

-Qu’est ce que tu entends au juste par « équipe » ? Ca m’étonnerait que tu trouves grand monde .
-L’équipe que nous allons réunir servira à lutter contre le Crime ici, à San Francisco . Moi seul, je ne peux pas me permettre de jouer les justiciers .
-Et tu comptes te trouver plein de petits copains pour jouer avec toi, c’est ça ? Je crois que ton aide ne m’est pas vraiment utile comme tu l’as dit .

Victor soupira puis se leva, prêt à partir . Mais Dick le retint .

-Attends, je t’en prie . Je te jure de t’aider à retrouver les ordures qui t’ont robotisés . Mais tu dois me faire confiance et m’aider . Tout seul tu n’arriveras pas à les coincer alors qu’avec l’appui de plusieurs personnes, c’est possible .
-Plusieurs personnes ? Tu veux parler de tes futurs justiciers ? Et pourquoi ceux que tu comptes recruter m’aideraient ?
-On peut avoir des intérêts communs à former une équipe . Il suffit de trouver les bons membres . Lorsque l’équipe serra former, on pourra faire le poids contre les caïds de la ville, mafieux ou gangs et voir plus . Tu n’as nul par où aller, c’est ce que tu disais, non ?

Victor soupira une énième fois .

-Je veux bien tester . Mais si ton coup foire, je me tire .
-Ca va marcher, Vic, ça va marcher .

 
 
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