Auteur : Ben Wawe
Date de parution : Décembre 2006
« Sur la droite…
Un groupe de dix…
Armés et dangereux…Vous lez voyez ? »
Treize décembre.
Vingt heures et trente minutes.
United Center, stade des célèbres Chicago Bulls, situé à l’Ouest de la ville. Soir de match. Soir de fête entre les habitants de la ville aimant le basket ball. Soir de repos dans la guerre des gangs qui déchire la ville depuis moins d’une semaine, maintenant. Soir parfait pour un attentat sanglant visant à montrer la suprématie des Hip Sings sur la ville, aussi…
« Roger.
Ils sont une dizaine, mais ils se divisent en cinq groupes de deux.
Ils vont entrer dans le stade. Je répète, ils vont entrer dans le stade…Ils se dirigent vers les différentes billetteries… »
Une vingtaine de flics en civil étaient disposés aux alentours de l’immense bâtiment autour duquel se massaient des centaines de badauds qui attendaient encore un peu pour rentrer regarder le match, qui avait été reculé de l’heure normale par mesures de sécurité.
Ils savaient que les asiatiques qui venaient d’arriver autour de l’United Center prévoyaient un sale coup, et ils savaient qu’ils allaient bientôt devoir intervenir. Ce n’était pas ça qui les dérangeait. Ce n’était pas ça qui était vraiment dérangeant pour eux, étant donné qu’ils avaient fais bien pire ces derniers jours et qu’ils étaient flics, au fond : c’était ça leur boulot, et ils l’aimaient en général.
Non, ce qui était vraiment dérangeant et ce qui avait considérablement alourdit l’atmosphère entre eux lorsqu’ils communiquaient par radio, c’était le fait qu’ils devaient attendre les ordres et l’autorisation d’intervenir d’un être qu’ils auraient voulus arrêté au pire, mort au mieux…qu’ils devaient attendre le bon vouloir d’un type qui les avait déçu et qui était désormais tout en haut de leur liste noir…Batman…Ils devaient le suivre lui, et ça ne leur plaisait vraiment pas vu leur passé en commun…
« Attendez un peu. »
Sa voix froide et neutre venait de se faire entendre.
Placé sur le toit du stade, à la face Nord, il observait en silence et protégé par l’ombre de la nuit ce qu’il se passait devant ses yeux, tout en écoutant les rapports des flics postés autour du bâtiment. Grâce à Gordon, il avait pu avoir un système d’écoute et de communication avec la police de Chicago, et ainsi il avait réussit à être encore plus efficace : en une journée, avec ce système et « l’aide » des policiers, Wayne avait réussit à stopper la majorité des combats, et c’était assez encourageant pour la suite. Même si il savait bien que tôt ou tard, les flics le lâcheraient et que ça deviendrait lui la cible…Mais pas encore…Ils avaient encore un peu besoin de lui…
« Sont-ils armés ? »
Il ne faisait vraiment aucun effort pour se rendre sympathique envers ces hommes, simplement parce qu’il savait que ça ne servirait à rien. Ces flics savaient ce qu’il avait fait durant sa phase de « démence paranoïaque », et ils le haïssaient pour ça. Et avec raison. Il avait fait d’horribles erreurs qui s’étaient retournées contre lui, mais Batman avait presque une seconde chance, maintenant : avec cette guerre des gangs qui embrasait la ville depuis le meurtre encore irrésolu de Cole Cash, les forces de police étaient dépassées, et avaient besoin d’aide. Besoin de son aide.
Et rien que pour ça, il était là. Les flics comptaient sur lui. La ville comptait sur lui. Les habitants comptaient sur lui. Et Wayne ne pouvait les décevoir. Pas encore une fois…Ca aurait été trop, pour lui…
« Roger. »
Les flics, d’ailleurs, ne faisaient pas non plus d’efforts. Il était facilement compréhensible que si ils pourraient lui tirer dessus sans être suspendus par la suite, ils le feraient. Et ça se comprenait. Ça rendait son « travail » plus difficile encore, mais ça se comprenait.
« Bien.
On va intervenir, alors. »
Bruce passa alors calmement ses mains sur son visage. La fatigue était grande. De longues heures le séparaient de son dernier moment de sommeil, et c’était dans ce genre d’instants avant le combat que le besoin de repos se faisait le plus sentir. Mais il devait rester fort. Chicago avait besoin de lui. Chicago était en train de mourir, et l’appelait à l’aide. Et là où il n’avait pas été assez fort et rapide pour venir sauver Harvey Dent, il le serait assez pour protéger la ville. Il lui devait bien ça. Il le devait bien à Harvey. Il se le devait bien, en fait.
« On est deux fois plus nombreux qu’eux.
Je veux quatre hommes pour d’eux d’entre eux. Pas de vague, pas de tirs. Vous allez les voir, vous montre votre insigne et vos flingues, mais discrètement. Je ne veux pas de massacre, et je ne pense pas non plus qu’évacuer le stade soit une bonne chose. Les habitants sont à cran, en ce moment. Si on leur enlevait les Bulls, ça serait encore pire… »
Silence dans les micros. Les flics acquiesçaient.
Même si ça leur faisait mal de le reconnaître, les hommes présents et prêts à intervenir étaient impressionnés par la capacité de commandement de Batman et la justesse de ses ordres. Ça faisait quelques heures, déjà, qu’ils le suivaient dans la ville et qu’ils intervenaient avec lui, et à chaque fois sa connaissance de Chicago et ce qu’il demandait de faire se révélaient judicieux et parfaits. Des dizaines de victimes avaient été sauvées grâce à lui. Et la guerre des gangs risquait peut-être d’être stoppée, si ça continuait ainsi. Mais ça ne changeait rien entre eux. Ça ne changeait strictement rien, malgré son grand apport dans cette crise.
« J’y vais… »
Mitch Baker se déplaça alors avec trois de ses collègues vers deux asiatiques qui se dirigeaient vers une billetterie. Ils n’avaient même pas pris la peine de cacher leurs armes, des neuf millimètres et des Uzis, qui étaient parfaitement visibles à l’arrière de leurs pantalons. Ils étaient quelque peu tatoués et très fashion victims, mais semblaient extrêmement déterminés et motivés. Sûrement des mecs qui avaient la foi dans leurs actions et qui auraient donnés leurs vies pour leur gang, les Hip Sings, le groupe chinois de la ville. Des extrémistes. Des kamikazes. Les pires adversaires possibles, en fait.
« Hey ! »
Petit cri pas trop fort : assez pour être entendu par ces types, et trop peu pour que les autres passants s’en rendent compte, et que ça dégénère. Malgré la fatigue de deux jours sans dormir passés à stopper des tarés qui se tiraient dessus pour ronger la carcasse encore chaude de la Mafia de Cole Cash, dont le meurtrier n’était pas encore retrouvé, Mitch savait encore se comporter comme un bon flic. Après tout, il avait passé des années dans cette ville, et savait tout d’elle. Et il savait aussi, et surtout, que le visage des criminels devant lui n’était pas vraiment celui du suspect gentil et doux qui ne fera pas de bêtise quand il comprendra à qui il avait affaire…
« Faites pas d’histoires, les mecs…
On est beaucoup plus que vous, et on veut pas de vagues…
Suivez-nous bien tranquillement et on dira que ça s’est bien passé au procureur…Il devrait pouvoir faire… »
Mais Baker n’eut même pas le temps de finir sa phrase : un des chinois venait déjà de sortir son arme et de tirer dans le ventre, heureusement protégé par un gilet par balles, d’un de ses collègues. Apparemment, l’apparition de leurs plaques de flic et de leurs armes n’avait pas impressionnée ces deux gamins, et les deux commençaient déjà à lever à nouveau leurs flingues vers les flics, une attitude qui allait évidemment se répéter chez leurs collègues quand ils comprendraient ce qu’il se passait…
« Et merde… »
Le flic à la barbe épaisse roula sur le sol alors qu’un autre de ses collègues se faisait toucher, mais à la cuisse droite cette fois-ci. Déjà deux hommes à terre, blessés, et les autres Hip Sings qui commençaient à sortir leurs armes. Merde. Pour une situation qui devait pas dégénérer pour que tous les bons amateurs de basket soient contents et heureux, ça partait mal.
« A toutes les unités !
Ca commence à tirer ! Ca commence à chier !
Gros risque de victimes ! Envoyez des ambulances et des renforts ! Vite ! »
Mitch avait juste eut le temps de dire ces quelques mots dans son micro placé dans sa manche droite qu’il dû rouler sur le sol pour éviter quelques balles venant d’un de ses adversaires qui avait remarqué ce qu’il faisait. Baker sortit alors son flingue et tira en se relevant, réussissant à toucher l’épaule gauche du gamin chinois, avant de lui sauter dessus pour le finir à mains nues.
« Retourne au bac à sable, ce jeu est pas de ton âge… »
Il venait de dire ça au jeune sur lequel son poing s’était écrasé. Il ne devait pas avoir plus de dix huit ans, et avait dû être recruté dans le Chinatown de la ville simplement parce qu’il était assez musclé pour tenir une arme et savoir courir. Batman avait eut raison, en fait : c’était une guerre. Une vraie guerre. Et comme à chaque fois, la majorité des soldats n’étaient que des gosses paumés des deux côtés qui ne demandaient qu’à vivre heureux et en paix…Mais Mitch n’avait pas le temps de faire de la philosophie ou de l’humanisme, maintenant…Ce gosse était paumé, oui…mais des gens étaient en danger…et sa mission était de les protéger…quoiqu’il doive faire pour ça…
« Bordel !
Mais ils viennent ces renforts, oui ou merde ?! »
Baker savait très bien qu’ils ne viendraient pas. Mais il râlait pour la forme, et parce qu’il aimait ça.
La ville était paralysée. Tous les flics étaient sur le pied de guerre, menés soit par Gordon, soit par Batman, soit par d’autres types mais beaucoup, beaucoup moins expérimentés et intelligents. Tous les effectifs étaient mobilisés pour enrayer les combats de rue ou les attentats les plus importants, et personne ne viendrait les aider. Deux hommes déjà terre. Des cris de terreur. Des bruits de balle. Situation tendue. Situation de merde. Ville de merde, plutôt…
« Les renforts sont là. »
Une voix froide, dure et déterminée venait de se faire entendre.
Immédiatement, Mitch la reconnue. Immédiatement, il comprit ce qu’elle voulait dire. Immédiatement, il sut que Batman allait arriver. Et immédiatement, il s’en voulut d’avoir été content de savoir que ce type, que ce taré qu’il devrait normalement détesté et vouloir mort, allait bientôt venir, et qu’il allait les aider…
« Wow… »
Le flic recula légèrement, son arme à la main. Le Hip Sing qu’il visait précédemment à quelques mètres de lui venait en effet d’être…ligoté par une sorte de filin apparemment tranchant. Un petit cri de douleur s’échappa de la gorge du criminel alors qu’il tombait violemment au sol en lâchant son arme, du sang commençant lentement à s’échapper des entailles apparues à cause du filin.
Mais évidemment, l’attaque ne faisait que commencer.
« Wow, wow… »
Baker suivit alors du regard la…chose qui se déplaçait sur le toit du stade.
Sautant avec l’agilité d’un félin, cette ombre se dirigea ensuite vers un groupe de Hip Sings et de flics qui étaient en train de se tirer dessus. Trois chinois s’étaient rassemblés contre une demi douzaine de ses collègues, mais les asiatiques tiraient aussi sur les civils, et les policiers semblaient dépassés : ils ne pouvaient pas tirer au hasard comme leurs adversaires, mais il fallait pourtant qu’ils se dépêchent d’en finir avec ça pour protéger les innocents…Ca, plus la fatigue des jours sans dormir, tout ceci rendaient leurs tirs difficiles et imprécis, et augmentaient donc les risques de drame…jusqu’à ce moment-là, bien sûr.
« Wow… »
Batman, en effet, venait de régler la situation avec son style inimitable.
Alors que les personnes présentes criaient et se cachaient en espérant qu’un miracle arrive, celui-ci se fit. Sautant au milieu des trois chinois qui tiraient à tout va et s’apprêtaient à descendre des innocents qui avaient eus la mauvaise idée de se trouver dans leurs lignes de mire, le « justicier » de la ville se réceptionna parfaitement entre eux trois.
Là, Batman resta accroupit quelques instants, sa grande cape sombre autour de lui et de ses jambes, la tête tournée vers le sol. Et soudain, alors que tout le monde pensait que les criminels allaient user de leurs balles sur cette cible beaucoup trop facile…tous trois s’effondrèrent sur le sol, comme par magie !
« Oh merde… »
Mitch arriva alors sur la scène, son arme toujours à la main, tandis que ses collègues réussissaient à stopper les autres Hip Sings qui, trop peu nombreux, ne faisaient pas le poids, au final, contre ses collègues déterminés et expérimentés.
Là, le flic put voir, alors que Batman se relevait calmement, ce qui était arrivé aux trois adolescents qui avaient tentés de tuer des gens devant le stade des Bulls : une sorte de projectile en forme de chauve souris plantée dans chacun de leurs torses, du sang commençant lentement à couler de la plaie qui en résultait.
« Ils ne vont pas mourir. »
L’homme masqué venait juste de se tourner vers Baker, et avait répondu d’une voix très neutre à la question qu’il venait de se poser dans son esprit, ce qui choqua évidemment le flic qui commençait à se demander si le type à ses côtés était aussi « normal » qu’il semblait être, ou si ce n’était pas plutôt un de ces « Mutants », dont la présence avait provoquée l’apparition d’émeutes qu’ils avaient dû réprimés souvent durement avant le début de cette folie…
« Il suffit de les emmener assez vite au Wayne Hospital, et ça devrait bien se passer.
- On avait dit sans dépasser les règles. »
La voix de Mitch était très dure et froide. Il n’aimait pas ce que venait de faire Batman, et était prêt à chaque instant à user de son arme et de toutes les balles qu’il contenait si ça tournait mal entre eux…ou si ce type lui donnait une excuse pour faire ce que chaque flic de la ville rêvait de faire depuis quelques semaines.
« Sans trop dépasser les règles. Et ils ne vont pas mourir.
- Il n’empêche qu’il y a un risque.
- Il y a toujours un risque.
- On avait dit sans risque.
- Oui. Mais c’est une guerre. Et vous savez comme moi qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans une guerre.
- On avait fixé des règles.
- Dites ça à ceux que j’ai sauvé. Je suis sûr qu’ils comprendront que j’aurais dû les laisser se faire descendre par ces gamins plutôt que d’intervenir avant ça… »
Un regard noir fut échangé entre les deux hommes.
Tous deux ne s’aimaient pas, mais ils étaient obligés de travailler ensemble, du moins pour le moment. Ils décidèrent donc mutuellement de ne pas intervenir l’un contre l’autre et ce sans échanger aucune parole, mais il était très clair que dès que cette crise serait passée, la « revanche » se jouerait, et que ça ne serait pas rose. Vraiment pas rose, même.
« Batman ! »
Les deux hommes furent immédiatement stoppés dans leur « duel » de regards, et se tournèrent vers l’entrée presque déserte du stade. Celui-ci devait être en fin d’évacuation et pas loin, mais ce qu’ils voyaient désormais risquait de faire malheureusement trop de victimes, malgré ce processus presque enclenché. En effet, devant eux se trouvait un Hip Sing avec…une ceinture remplie d’explosifs autour de lui, un sourire de sadique et de kamikaze sur le visage !
« Et merde… »
Mitch rangea de suite son arme, conscient qu’elle ne servirait à rien pour stopper ce fou. Batman, lui, serrait les poings en analysant déjà ce qu’il pouvait faire, même si les options étaient évidemment extrêmement minces.
« Batman !
Tu es le dernier protecteur de cette ville !
Sans toi, les flics seront aveugles et faciles à stopper ! Sans toi, la ville sera aux Hip Sings ! Et la ville sera aux Hip Sings, j’en fais le serment…sur ma vie ! »
Un taré.
Un vrai taré.
Kamikaze jusqu’au bout, avec le cerveau intoxiqué par la propagande des gangs. Ils ne pouvaient rien faire contre lui. Un seul de leur geste ferait tout exploser vu qu’il prendrait ça comme excuse, et si ils ne faisaient rien, il ferait tout péter aussi. Ils ne savaient pas quoi faire. Ils ne pouvaient rien faire. La situation était complexe et sans issue. Seul un miracle pouvait encore les sauver…Oui…Seul un miracle…et il semblait bien que Batman avait épuisé son stock, malheureusement…
« Tuuut…Tuuut…Tuu…Gordon.
- James Gordon ?
- Oui.
- Inspecteur James Gordon ?
- Oui. Qui êtes-vous ?
- Marla Andrews. Infirmière au Wayne Hospital.
- Ecoutez, je n’ai pas le temps, là…
- Je dois vous parler, Inspecteur.
- Je n’ai pas le temps…Je dois faire face à une guerre des gangs, je n’ai plus d’effectifs, et mes hommes sont en train de…
- Harvey Dent a disparu.
- …
- Inspecteur ?
- QUOI ?!
- Harvey Dent a disparu.
- Bordel…Mais comment est-ce possible ? Qu’est-ce qui est arrivé ?
- On ne sait pas. Avec tous les blessés, vous imaginez bien qu’on est débordés en ce moment, et donc qu’on ne peut plus faire autant attention aux patients qu’il le faudrait.
- Et merde…
- Oui…mais ce n’est pas tout.
- Quoi ?!
- Harvey Dent a disparu, mais ce n’est pas tout.
- Madame Andrews, écoutez…
- Mademoiselle.
- Hum. Mademoiselle Andrews, la ville est en train d’exploser, et je n’ai pas le temps pour les devinettes. Vous m’annoncez qu’un ami, normalement défiguré et en état catatonique, vient de disparaître. Ca me gonfle déjà, je n’ai plus de café et mes hommes sont en train de se faire tirer dessus sans que je puisse faire la moindre chose. Alors dites ce que vous avez à dire, et vite !
- Hum…bien. Nous pensons que Dent a été enlevé.
- Pourquoi ça ?! Qui voudrait bien enlever Dent ?
- Je ne sais pas. Mais le fait que trois de mes collègues ont été retrouvés autour de la chambre et grièvement blessés me pousse à penser que Dent n’a pas pu faire ça seul, surtout dans son état et vu le peu de forces dont il dispose.
- Comment ça, blessés ?
- Ils ont des marques sur le visage.
- Quel genre ?
- Autour de la bouche et sur les joues, des sortes de traits ont été tracés avec un objet tranchant. On dirait presque des sortes d’énormes sourires si vous voyez ce que je veux dire…
- Ouais. Je vois. Putain. Il manquait plus que ça… »
Gordon raccrocha alors violemment le téléphone, se rendant compte que la crise qu’ils étaient en train de vivre venaient de prendre une direction encore plus violente et sanglante, même si il avait cru ça impossible jusque là…