Urban Comics
  Hawkeye #10
 
Auteur : Zauriel
Date de parution : Juillet 2005

A l’extérieur de l’entrepôt, Clint arrosait les hommes de mains de flèches. Ils ne l’avaient pas entendu arriver et, son habit noir le fondait dans l’obscurité. Il avait adoré l’idée de son père d’intervertir les rôles, juste avant que Tania parte avec sa fille. Il regrettait presque de ne pas pouvoir voir la tête que Gytich ferait en découvrant l’homme sous le masque. Mais porter ce vieux costume violet le rendait nauséeux tandis que se battre avec ses habits noirs le mettaient plus à l’aise. Les hommes tiraient dans tous les sens, incapables de le trouver et de le tuer. L’obscurité jouait pour lui, mais il ne devait pas tenter le diable. Un à un, ils furent criblés de flèches et tombèrent comme des mouches.
Bon, il était temps d’aller secourir son père. Il allait avoir besoin d’aide. Il rentra à toute allure dans l’entrepôt et s’arrêta net quand il entendit un murmure.
« Au secours, quelqu’un, aidez moi ».
Barb. Merde, il l’avait totalement oublié. Où pouvait-elle bien être ? Il suivit sa voix durant ne bonne centaine de mètres avant de se retrouver devant une porte métallique cadenassée.
Il joua avec le cadenas avec une flèche et entrebâilla la porte en un grincement long, interminable et énervant. La pièce était éclairée par la flamme faible d’une bougie. L’éclat quasi inexistant donnait à Barbara Morse, habillée de vêtements déchirés, l’inconsistance d’un fantôme. Recroquevillée dans le fond de la pièce, les genoux entre les bras, elle pleurait. Clint n’entendait pas de gémissements, mais voyaient de longues larmes couler sur ses belles joues. Clint la prit dans ses bras et lui caressa tendrement la tête. Elle s’accrocha à son cou avec un long sanglot.« Ca va aller, ma chérie. Je suis là. »
Il la porta jusque dans la salle principale, où son père, qui avait déjà assommé Freeman, se battait maintenant à mains nues contre Gyrich. Le commissaire était doté d’une musculature assez impressionnante. Son père, physiquement, ne faisait pas le poids. Malgré sa rapidité, ses réflexes, son agilité, perdrait rapidement l’avantage. Que fallait-il faire ? Il posa Barb sur un banc et s’approcha du combat. Son père faiblissait. Sa récente captivité l’avait épuisé moralement, et son corps n’allait pas tarder à suivre. Gyrich le déséquilibra et Max tomba. Gyrich dégaina son 38 et mit son adversaire en joue.
« Tu n’as jamais gagné, Barton. Tu ne gagneras jamais. Tes ancêtres ont volé le totem, il est temps que tu le rendes aux anciens dieux. »
Max sentit sa fin venir. Gyrich arborait ce sourire mauvais qui étirait ses traits en une grimace de haine et de menace. Il vit le canon lui sourire, ce trou noir et sans fin. Ses forces l’avaient abandonnées et il sentait qu’ il ne pourrait pas braver la mort une fois de plus. Il poussa un long soupir et murmura :
« Vas-y. Tue-moi. »
Une détonation brève et forte se fit entendre. Mais bizarrement, ce bne fut pas le corps de Max qui se détendit, mais celui de Gyrich qui s’écroula. Duane, à terre, tenait le 9 millimètres qui avait tué son associé. Avant de se mettre le canon dans la bouche et de tirer, il cracha sur le cadavre de Gyrich et murmura.
« On se reverra en Enfer, enfoiré. »
Une deuxième détonation, plus étouffée, monta à leurs oreilles. C’était fini. Clint aida son père à se relever. Barb, dans ses bars, son père appuyé sur son épaule, sortirent de l’entrepôt funeste avec un sentiment de dépit. Son père se dégagea de son étreinte et regarda le bâtiment.
« Partez devant, dit-il à Clint ».
Ce dernier se demanda ce que son père voulait dire et s’approcha de lui. Son père avait du mal à tenir debout et il voulait qu’il le laisse seul ? C’était du délire. Il lui posa la main sur l’épaule mais son père se retourna et gueula.
« Tire toi. Tout de suite. »
Il s’en alla donc, à contre-cœur, une femme endormie de peur dans ses bras. Après avoir parcouru quelques centaine de mètres, il se retourna en direction des docks pour voir une grande fumer s’élever dans les airs. L’entrepôt n’était plus qu’une grande flamme orangée. Son père avait, par le feu, exorcisé un mal qui n’aurait jamais dû naître. Un mal du nom d’Henry Peter Gyrich.
 
 
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