Urban Comics
  Hawkeye #13 : Les deux cotes de l'epee (3)
 
Auteur : Zauriel
Date de parution : Août 2005

Merde. C’était ça. Il avait résolu l’énigme de la mort de son frère, il commençait à faire son deuil et son père le lançait déjà sur la piste d’un fou furieux qui n’avait pas quitté le moyen-âge. Merde, il disait merde à ce géant qui le toisait, il disait merde à son père qu’il soupçonnait de lui cacher la nature de ses relations avec le Chevalier noir. Bon, il fallait tout de même réagir et ce ne serait pas par la parole qu’il désarmerait ce cinglé. Le mec sortit l’épée de son fourreau avec un crissement qui lui fit dresser les cheveux sur la tête. Clint se débarrassa de son manteau et sortit son arc et ses flèches. Il fit un bond de deux mètres en arrière et mit le géant en joue.
« C’est quoi ce cinéma ? ».
Son adversaire ignora la question et chargea. Son épée noire brillait sous le halo des réverbères. Clint envoya trois flèches dans les membres de l’homme en armure. Le géant tituba un instant mais se redressa très vite, un peu trop même au goût de Clint. Il ignora les projectiles de son adversaires et se remit et marche contre lui. Clint évitait ses assauts en sautant de tous côtés mais il savait que cette manœuvre de durerait qu’un temps. En effet, le géant avait beau être lent, son endurance et sa résistance faisaient quand même parti de ses qualités. Que devait-il faire pour se débarrasser de ce fou ? Clint se raidissait de tous côtés comme une anguille, envoyant ses flèches de ci de là sans jamais trouver une faille dans les mouvements de son ennemi. L’autre était une pure force de la nature qui faisait voler son épée avec violence et grâce à la fois. Clint devinait un ennemi tout aussi brutal et instinctif que tacticien et stratège. De plus, il sentait un certain engourdissement l’envahir au cours de ce combat. Alors que leur ballet mortel continuait, le Chevalier prit enfin la parole quand il vit l’archer glisser.« Alors Barton, tu t’épuises ? »
Clint avait réussi à garder son sang froid durant tout le combat même si ses forces disparaissaient petit à petit. Mais l’affirmation et le ton suffisant de son ennemi le fit sortir de ses gonds. Lui qui gardait une certaine distance avec son adversaire, il plongea, et, balançant sa jambe, fit tomber le lourd géant. Il profita qu’il soit à terre pour le désarmer et l’immobiliser. Mais quand il prit l’épée noire, il sentit un froid glacial s’infiltrer en lui jusque dans son âme.
« De quel droit prends tu l’épée d’ébène ? Dans tes veines ne coulent pas le sang des Whitman. Tu n’es rien . »
Il jeta l’épée loin de lui, pris d’une frayeur soudaine et incontrôlée. Il n’avait jamais cru aux esprits et tous les autres boniments de vieilles femmes mais sentir en lui cette présence transforma radicalement ses convictions à ce propos. Il regarda son ennemi, immobilisé sous lui. Il lui arracha son casque et regarda le diable en face. L’homme, si c’en était encore un, était chauve, et n’avait qu’une peau jaunâtre sur les os. Ses pupilles étaient tellement gonflées que ses iris étaient invisibles. Des cicatrices blanchies par le temps striaient un visage encore jeune. Un sourire malsain donnait à cet individu un supplément de maléfique.
« Barton tu me fatigues.
- Comment sais tu qui je suis ? Et qui est tu toi même ?
- Je suis Proctor, porteur de l’épée d’ébène. Et les Barton ne méritent pas de porter l’arc sacré d’Olenor. Vous êtes des traîtres au cercle intérieur. »
Mais qu’est ce que c’était que ce cinéma ? Et quel était cet arc dont il parlait ? Désemparé, il ne vit pas Proctor, si tel était son nom, lui asséner un coup de poing d’une telle violence dans les mâchoires qu’ il s’écroula. Il ne le vit pas se relever et lever son épée vers le ciel. Il ne se sentit pas soulevé par un sauveur de dernière minute. Proctor regarda le nouvel arrivant avec un mépris considérable.
« Toi. Tu te montres enfin . Allons nous combattre ce soir ? »
L’inconnu, qui portait lui aussi un casque et une armure ornée d’un cheval rouge répliqua.
« Nous ne nous battrons pas ce soir. Je vais ramener l’archer chez lui.
- C’est un traître. Tu es un traître toi aussi. Tu refuses ton héritage et tu t’acoquines avec cette crapule. Où est ton sens de l’honneur, mon frère ? ».
A ces mots, l’autre s’avança. Il retira son casque et foudroya Proctor du regard. Dans un murmure qui n’admettait aucune réplique, il répondit.
« Tais toi et n’utilises plus ces mots, je te l’interdis. Les anciennes traditions dont se vantaient les anciens n’ont plus cours ici, Proctor. Le Chevalier Noir ne se bat plus pour son mérite personnel. La rédemption est accomplie et l’épée sera détruite. »
Le géant tenait la garde de l’objet dans ses mains en une position de garde et de provocation.
« Viendras tu la chercher ce soir, Dane ?
- Non. Je vais mettre l’archer en sûreté et je sais que grâce à ton sens de l’honneur dont tu te glorifies, tu ne tenteras pas de m’arrêter en me frappant dans le dos. »
Il fit demi tour, portant Hawkeye évanoui dans ses bras. Après avoir fait quelques pas, il entendit Proctor éclater de rire.
« Dane ! Lui diras-tu tout ce que Max Barton a fait pour avoir le pouvoir ? »
Dane Whitman pencha la tête vers Clint évanoui et se surprit à prier pour que cette sinistre vérité demeure dans l’obscurité.
 
 
  Depuis janvier 2009, il y a eu 297481 visiteurs sur le site. Copyright (c) 2004-2009 http://urbancomics.fr.gd/  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement