Auteur : Zauriel
Date de parution : Juillet 2005
La nuit était tombée. C'est dingue comment la nuit tombait vite, à cette époque de l'année. Le soleil embrasait le ciel dans un feu d'artifices gigantesque. Et cela ne déplaisait pas à un certain archer qui courrait sur les toits. Son carquois se balançait au rythme de sa course. Son arc, il le tenait prêt à tirer, a flèche pointée vers le sol. Avant de partir dans sa quète nocturne de justice, il avait rencontré un vieil ami de son père. Un filc. Duane Freeman avait été commissaire, il y a longtemps. Mais une sombre histoire de religion qui mettait en oeuvre des croyances plutôt louches l'avait fait descendre dans la hiérarchie de la police. Il se retrouvait maintenant inscpeteur. Mais ce ne sont pas les croyances qui interessaient l'archer. Clint avait entendu son père parler de Duane comme un flic réglo, et clean. Un homme qui avait foi en la justice. Malheureusement pour lui, ses collègues n'étaient pas aussi altruistes et ne manquaient jamais de remarquer qu'il était différent.
L'inscpeteur Freeman attendait. Quoi?Il n'en savait rien. Dans son bureau, une cigarette au bec, il avait posé les yeux sur la photo posée près de la porte. Sa femme et ses enfants. Avec tendresse, il pensa à Marty,son ils aîné, qui venait de décrocher sa maîtrise en droit. Il pensa à Aandrew, qui avait été embauché dans une boite de transport international. Il pensa aux trente ans de mariage avec Dolly, une femme ors du commun qui l'avait soutenue dans son combat contre l'alcool. Derrière lui, un violent courant d’air fit voler le rideau. Duane sursauta et se retourna. Un homme restait dans l’ombre, et le haut de son visage était masqué. A la main, il tenait un arc et Duane devina que ce qu’il portait dans le dos était sûrement un carquois rempli de flèches. Le souffle coupé, Duane retomba dans son fauteuil.
« Max ?, murmura-t-il »
L’homme enleva son masque et le visage torturé de Clint apparut.
« Test réussi, monsieur Freeman . »
Il sortit d’une poche de son costume une feuille où était inscrit un numéro de plaque minéralogique.
« Donnez moi l’adresse du proprio de cette bagnole.
- Et pourquoi donc jeune homme ? »
La surprise était passée et Duane était redevenu maître de lui même. Il ne savait pas qui portait l’uniforme de Max devant lui, il était peut être autre chose qu’un ami. Clint baissa la tête et poussa un long soupir de lassitude. Cétait si dur que a que d’être un héros ? Avec une rapidité foudroyante, il saisit Freean à la gorge et vociféra.
« Ecoute moi, Papy. Et écoute moi bien. Je suis le fils de Max, tu piges ? Son fils. Tu sais que mon frère s’est fait buter il y a quelques temps ? »
Duane hocha péniblement la tête.
« Bien, reprit Clint. Vous avez conclu à un suicide. Mais Max a vu que ce n’était que du flan. Il m’a fait revenir ici pour enquêter. Joshua a été victime d’une mise en scène. C’est le commissaire Gyrich qui l’a tué. J’ai été moi aussi victime d’une mise en scène mais comme vous le voyez, j’en ai survécu. Mais mon père et la veuve de Joshua, ainsi que sa fille de deux ans. Alors vous allez m’aider, ou vous allez laisser votre boss tuer des innocents ?"
Duane bomba le torse et se libéra de l’emprise de son agresseur. Il le gifla, comme on gifle un enfant et Clint sentit tout le mépris qu’il inspirait au vieil homme dans cette gifle. Sa colère et sa haine retomba et il se sentit redevenir l’enfant qui avait tant de fois déçu son père. Duane le regardait maintenant d’un air dur.
« Je vois que tu as fini ta tirade. C’est donc à moi de répliquer. Tu n’avais pas besoin de me faire ton petit numéro, petit gars.
- Je ne suis pas un petit gars.
- Si .Parce que porter son costume est un gage d’honneur. Cette petite démonstration est indigne de Hawkeye, enfin tel que je le connais. Bon, je vais chercher ce que tu m’as demandé. »
Il laissa Clint désemparé. Il avait l’impression d’avoir sali ce costume, de l’avoir souillé d’une maladresse pareille. C’est étrange, la vie tout de même. Il y a moins d’un mois, Clint dealait pour des gros bonnets. Des hommes sans scrupules, qui profitaient du malheur des gens. Sa vie n’était qu’une succession de journées qui se ressemblaient toutes. D’une certaine façon, la mort de Joshua l’avait ramené à la vie. Il sentait l’âme de son frère planer autour de lui. Sa mort, ce destin, le fait de ne rien pouvoir contrôler le mettait dans une colère noire. Porquoi avait-il fallu que son père veuille faire de lui un héros ? Avait-il vraiment changé ? Voulait-il vraiment changer ? Ces questions venaient de perforer sa boite crânienne à l’instant même où Freeman était sorti de la pièce. Et elles resteraient coincées dans son esprit un petit moment, telles des serrures sans clés. L’inspecteur revint avec une adresse. Son visage s’était adouci en voyant l’ai dépité de Clint.
« Voilà ce que tu cherchais, jeune homme. Je ne voulais pas te blesser. Je suis au courant, pour l’histoire de ce costume. Malgré ses nombreuses erreurs, ton père est un homme d’honneur. Il m’a aidé bien des fois, masqué ou non. Ne fais pas honte à ta lignée, mon garçon. Les Barton ont un sens aigu de la justice. Tu ne fais pas exception. Bonne chance. »
Clint serra avec un mélange de respect et d’affection la main que lui tendait le vieil homme. Emu, Il remit son masque. Il sortit par la fenêtre et Duane le regarda partir dans une nuit douce et claire. Dès qu’il fût hors de vue, Freeman sortit son portable de sa poche. Il composa rapidement un numéro et plaça l’écouteur à son oreille.
« Freeman. Oui, monsieur, il arrive. Je lui ai donné l’adresse. Dans quelques minutes, il sera à vous. »