Couverture : Rirox
Histoire : Diablo
Date de parution : Mars 2005
Certains disent que c’est le massacre des bisons qui a provoqué l’extinction de la nation indienne. Rien n’est plus faux. Tout d’abord il n’existe pas de nation indienne, juste des tribus éparses qui sillonnent l’immense prairie américaine. Et ce n’est pas le manque de Bison qui décima les amérindiens, ni la différence technologique, non car ils ont prouvé à Little Big Horn qu’ils pouvaient vaincre l’homme blanc. Non ce qui détruisit les Indiens, et les cantonna dans des réserves, eux les véritables natifs du pays, c’est la perte de leur fierté. Ils la perdirent dans l’alcool, les jeux et bien d’autres vices typiquement occidentaux. Mais certains sont rester fidèles à leurs origines, certains sont resté fiers. Et c’est cette même fierté qui fait qu’aujourd’hui le 8 août 1975 lui Peter Parker se battait. Son nom américain, il le devait à la ville du même nom qui se trouvait dans l’état, nom que prirent ses ancêtres pour ce désigné, eux les anciens propriétaires de cet endroit, Peter était ce que l’on appelle un Peau-Rouge. Le sang de génération entière d’indiens passé en lui.
Mais le blanc en face de lui s’en foutait royalement. C’était pas un cow-boy de western, juste un éleveur qui abusait du whisky le jour de paye. Ce gars l’a insulté dans le bar qui se trouve derrière eux le « Rosetta » en hommage à la fille qui dépucela le patron. C’était là que tout avait commencé. Peter était tranquillement installé, buvant sa deuxième bière avec son ami lorsque cet emplâtré vint vomir sur ses pompes. Et en plus c’était lui qui se plaignait, que l’Indien été sur sa chaise, qu’il… embrumé par l’alcool le fermier laissa sa haine s’écoulait comme le sang d’une plaie. Il devait faire partit des jaloux de ce que l’on appelle les natifs, les Amérindiens.
« Sale fils de pute rouge, emplumé, sac à merde… »
Voilà les mots qui font que Peter avait invité ce gus derrière le bar pour s’expliquer. Et qu’il se retrouvait avec les poings serrés, le goût du sang dans la bouche et l’adrénaline qui lui brouille la vue trente secondes plus tard. L’autre assis parterre, tâté sa mâchoire histoire de se remettre du coup de son adversaire. Son œil avait gonflé et sa joue prenait une couleur violacée.
« Peter, arrête…
Son ami de toujours Joseph Reilly se tenait devant lui. Il avait toujours était très calme, posé. Son regard noir lui rappelait les nuits d’été où tout semblait si paisible… son excitation retomba, il desserra ses poings, laissa tombé ses épaules.
- De toute façon j’avais fini..
- Allez vient, on rentre.
Mais l’alcoolique ne l’entendit pas comme ça et se rua en hurlant vers les deux jeunes hommes. Joseph se retourna et le cueilla d’un coup de pied en plein vol, le laissa évanouit sur le sable dégueulasse qui entoura le saloon. Peter se pencha à son oreille pour lui distillé un dernier conseil.
- Ne t’avise plus de nous emmerder mon ami et moi, vacher de mes deux »
Joseph fut un moment indigné des paroles de la personne qu’il considérait comme un frère. Vraiment son langage était déplorable.
Deux minutes plus tard et les voilà roulant à tombeau ouvert sur les routes désertiques de l’Arizona, dans une camionnette de l’age de pierre en direction de la réserve, aujourd’hui le chaman de leur tribu devait designer un des deux à sa succession. Voilà pourquoi Peter était si stressé et à cran. Il attendait cet honneur depuis si longtemps, c’était son rêve, m^me si pour cela il entrait en compétition avec Joseph…
L’amas de cabanes au milieu du désert se rapprochait d’eux. Ils entrèrent et Joseph gara le véhicule du coté du préfabriqué orné d’une tête de taureau où était peinte une araignée symbole de leur tribu. Un vieil homme se tenait assis devant. Les volutes de sa pipe cachaient son visage. Mais il était si ridé qu’un pruneau paraîtrait jeune. Ses yeux par contre dénotaient une vivacité d’esprit et même un pouvoir. Un pouvoir étrange, presque inquiétant. Mais c’est ce pouvoir que rechercher Parker.
« Tu t’es encore battu n’est ce pas?
Peter baissa les yeux. Le vieux sage lui se leva de sa chaise. Au moment de rentré dans sa cahute il se retourna et lâcha ces quelques mots :
- Voilà pourquoi c’est Joseph que je prends comme élève…
Sans rien ajouté il disparut dans la pénombre de son habitation. Peter était abattu. Il n’avait jamais pensé que le vieux prendrait son ami, il n’y avait même pas réfléchit. Une tonne de brique venait de lui tomber dessus. Son ami lui passa son bras sur son épaule mais il l’enleva d’un geste brusque. Il n’avait pas besoin de sa pitié. Il pouvait s’en sortir tout seul. D’ailleurs sa décision était toute prise, il se cassait de cette réserve de merde. Il courut jusqu’à sa maison, ouvrit un sac et le bourra de fringues. Il ouvrit le pot en verre qui contenait toutes ses économies. Joseph se tenait sur le seuil. Il observait son ami quittait la tribu, le quittait lui. Aucun mot étrangement ne sortait de sa bouche. L’émotion devait être trop grande. D’un côté il devenait le prochain chaman et de l’autre il perdait son meilleur ami. Celui-ci le dévisageait maintenant. La colère se mêlait à la détermination sur son visage, il n’ouvrit la bouche que lorsqu’il le dépassa.
« Prend bien soin de la tribu. Je vais tenter ma chance ailleurs, ce ne sera pas facile mais au moins j’y verrais peut-être plus clair. Ici je ne vois pas de vie pour moi, Il faut que tu le comprennes.
- Oui mon frère, j’espère que tu trouveras ta voie.
Il dépassa Joseph sans un mot. Le vieux sage l’attendait devant sa mansarde. Et prit la camionnette pour rejoindre la ville la plus proche. Il jeta un dernier regard sur ce qui fut son univers, sa raison de vivre. Il refoula ses larmes, il partait oui. Mais il devait continuer de faire honneur à sa tribu. Bien sur le monde extérieur n’était pas facile, souvent raciste, voire violent. Mais il devait prouver aux autres, à Joseph et à lui-même qu’il pouvait réussir. Il sécha ses yeux et appuya sur l’accélérateur ce qui fit toussoter le moteur usé de la vieille Ford, qui engendra un nuage de sable rouge derrière lui.
La camionnette reposait maintenant sur le parking de la gare des bus de Lake Avasu, son propriétaire étant lui sous un porche. Peter attendait maintenant dans la fraîcheur de cette nuit d’été qu’un Greyhound se pointe. N’importe lequel pourvu qu’il aille loin. Ce qu’il voulait, où il allait, ce qu’il allait faire, il n’en savait rien. Il était trop tard pour renoncer, mais voilà plus d’une heure qu’il attend et pendant ce temps là il a eu le temps de réfléchir. De penser à sa réaction, à son engagement à son futur. Mais trop réfléchir lui donnait le sentiment de s’englué, de s’étouffer lui-même. Alors il arrêta de penser, il se cala dans la camionnette et enclencha le poste radio. Le son de « Smoke on the water » de Deep Purple monta, heureusement il n’avait pas raté l’intro, la fatigue, le stress tout cela l’emporta et il ferma les yeux et rêva d’ d’autres mondes…
Plus tard il fut réveillé par les phares d’un bus, il sortit en vitesse de son véhicule et monta à l’intérieur du car, son baluchon sur les épaules. Une place était libre à côté d’une jeune femme rousse. Elle était fatiguée mais pourtant son visage était magnifique, et le corps de Peter appela de ses vœux celui de la jeune fille, ainsi qu’un peu de compagnie.
« Excusait moi c’est libre ?
- Oui, je vous en prie.
- Peter Parker enchanté.
- Mary Jane Watson contente aussi. Tu vas où ?
- Je sais pas, il va où ce tacot?
- New York…