Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Juin 2005
Spider Man sourit en évitant l’assaut de la Panthère. Il avait été surprit par tant de vitesse, mais son sens d’araignée et ses réflexes accrus lui avaient facilement permis d’éviter un coup de pied dans la face. Son ennemi se réceptionna parfaitement avec une roulade, se relevant et sautant à nouveau vers Ben, qui ne réussit pas cette fois à l’éviter : il se prit un coup de pied assez fort dans le ventre, et même son costume ne lui évita pas totalement la douleur. Le jeune homme se tint les côtes de douleur en se baissant un peu, donnant ainsi le temps au maître de Harlem pour lui faire un balayage. Il posa ensuite son pied droit sur la gorge de l’adolescent, visant le justicier avec ses deux armes.
« On continue ou on arrête ?
- Je…n’arrête…jamais ! »
Ben prit le pied entre ses mains et utilisa sa force pour faire basculer la Panthère, se relevant au passage dans un bond prodigieux. En l’air, alors que le temps s’arrêtait, Spider Man tissa deux toiles vers les flingues de la Panthère, qui réussit à éviter cela ! Le jeune homme fut stupéfait alors qu’il retombait avec grâce sur la terre ferme : personne ne pouvait aller aussi vite que lui normalement…
C’est alors que la Panthère parla.
« Je sais qui tu es. Je connais ton identité soi-disant secrète et je connais donc ta famille, ton passé et ton présent. Un mot de moi, et ceux chez qui tu vis sont tués ou enlevés. Un mot de moi, et les services sociaux se rappellent de ton existence. Et un mot de moi, et je te donne l’adresse de ceux qui t’ont fait rencontré Nefasth. »
La Panthère visait toujours Ben avec ses deux pistolets. Il était assez impressionnant avec son costume tout noir et son masque sombre avec des petites cornes sur le dessus. Mais ce qui était le plus troublant, c’était le charisme dont il faisait peur. Le jeune homme refusait de se l’avouer, mais il était certain que l’homme devant lui était digne de confiance.
« Pourquoi je vous croirais ? Les seules fois où je vous ai vus vous n’aviez pas le contrôle de votre population alors que tout le monde dit que Harlem est gouverné par la Panthère….avouez que c’est troublant… »
La Panthère se releva, alors qu’il était accroupit jusqu’à alors, et on pu deviner un sourire sous son masque. Le gamin avait du cran de le chercher alors qu’il avait deux flingues braqués sur lui. Et la Panthère aimait ceux qui avaient du cran.
« Il est vrai que nos deux rencontres n’ont pas été très bonnes pour mon image de marque, mais je désire changer cela. »
Il claqua des doigts et trois hommes armés arrivèrent, et prirent dans la foule celui qui avait parlé à Harlem et deux autres types.
« Ce sont eux qui ont fait ces horreurs à cette jeune personne. Mes excuses ne serviront à rien. Ils vont être punis, je vous l’assure. Monsieur Osborn, les accusations contre vous sont fondées, mais eut égard aux derniers événements, je ne ferais rien contre vous. Mais sachez que vous êtes désormais surveillé. Et que vous n’êtes plus en sécurité. »
La Panthère fit un petit signe et Harry et sa petite amie furent conduits dans une décapotable qui fila au loin. Spider Man, qui était resté sans rien faire jusque là, allait intervenir quand l’homme masqué lui interdit par un petit mouvement de la main.
« Ils vont à l’hôpital. Nous, nous avons à parler. Si vous voulez bien me suivre… »
Il rangea ses armes et se dirigea vers un petit immeuble apparemment abandonné, des planches de bois aux fenêtres et des tags un peu partout. Ben le suivit un peu à contrecoeur, se demandant ce qu’ils allaient faire dans un nid de rats et de squatteurs. La Panthère ouvrit la porte, et la referma après le jeune homme, qui fut impressionné par ce qu’il vit.
Le bâtiment n’était pas abandonné du tout, et son apparence extérieure était totalement différente de l’intérieur. En effet, des dizaines d’ordinateurs très complexes et modernes étaient placés un peu partout dans une grande pièce entièrement blanche en plastique. Il y avait une sorte de petite arène au milieu où il y avait quelques dizaines d’armes impressionnantes et légendaires…
Au-dessus de la petite arène se trouvait une sorte de cloche en verre où se trouvaient un siège et plusieurs ordinateurs. Ben remarqua alors que des volets pouvaient descendre pour cacher l’intérieur. Sûrement le repaire de la Panthère.
« Bienvenue dans mon QG et ma Maison Noire. »
Maison Noire…référence à la Maison Blanche bien sûr. Sympa l’humour pensa le jeune homme tandis qu’il suivait le maître des lieux vers un ascenseur privé menant à la cloche. Après quelques petits instants, les deux hommes se trouvèrent dans le repaire de la Panthère, qui ferma les volets. Quand ils furent totalement seuls, il parla d’une voix douce et ensorcelante.
« Ben… »
Ainsi, il disait vrai, il savait qui était Spider Man.
« Je sais beaucoup de choses sur toi. Je sais que tu as rencontré ce robot, je sais ton aventure avec Bobby, je sais pour tes parents, pour Nefasth…et même pour la Société du Scorpion. Je me suis informé sur toi et j’ai mis mes agents sur ta piste après notre première rencontre parce que j’avais peur que tu tournes mal. Tu étais un monstre à l’époque, quelqu’un d’autre. Et à l’époque, je savais que je ne pouvais te vaincre car tu n’étais que rage, douleur et colère. Tu as changé et tu n’es donc pas devenu celui que je craignais. Je voulais donc d’abord te dire que j’étais heureux de cela. »
Ben eut alors le regard dans le vide…si il était devenu le monstre que la Panthère craignait, mais ce n’était pas totalement sa faute…c’était à cause de problèmes lors de son accession au rang de Spider Man qui avaient créés en lui un double démoniaque…heureusement, le jeune homme l’avait vaincu, mais il avait toujours peur de retomber dans les méandres du monstre qui sommeille en lui…
« Tu es toujours là ? Tu sembles être loin là…
- Euh oui, oui je suis là…
- Bien. Je voulais aussi m’excuser pour Max et l’amie de Harry. Normalement, j’arrive à contrôler mes hommes, mais pas ici. J’en suis désolé. Cela n’arrivera plus.
- Ils vont être punis ?
- Très sévèrement oui.
- C'est-à-dire ?
- Je ne suis pas sûr que tu veuilles vraiment le savoir.
- Pas sûr.
- Je crois que si. »
Les deux hommes se regardèrent alors longuement. C’était un duel de regard, et deux personnalités fortes s’affrontaient là. Qui allait gagner ? La fougue de la jeunesse ou le vieux renard ? L’araignée ou la panthère ?
Finalement, au bout de cinq minutes, Ben détourna le regard.
« Vous aviez dis que vous saviez l’adresse de ceux qui m’ont conduits à voir Nefasth, donc soit vous parlez de la Société soit de…
- Ceux qui ont tué tes parents. »
Encore une fois, un lourd silence s’installa. Le jeune homme avait encore du mal à parler de cela, et la Panthère comprit son trouble.
« Voila leur adresse. Enfin, de celui qui est encore vivant. Il s’appelle Creed, c’est le grand monstre qui a tué son coéquipier.
- Et l’autre ?
- On n’a pas encore trouvé, mais on cherche. »
Spider Man prit le papier qu’on lui tendait et le rangea dans sa poche du costume, qui communiquait avec sa propre poche. Sans un mot, il commença alors à partir vers l’ascenseur quand la Panthère se leva.
« Ben ? »
Le jeune homme se retourna.
« Oui ?
- Je m’appelle T’Challa. »
Tous deux sourirent et Ben partit de Harlem.
Quelques heures plus tard, toit de la maison des Stacy. Ben, sans son costume, était accroupit sur le rebord. Il regardait les grattes ciels et Manhattan. Encore une fois, il avait dû se battre ce soir…et encore une fois égoïstement. Il l’avait fait pour son pote Harry. Ce n’était pas un acte désintéressé. Cela faisait plusieurs heures qu’il réfléchissait à sa vie et à ce qu’il avait fait d’héroïque depuis qu’il avait eu des pouvoirs. Rien, ou si peu.
Il avait aidé quelques jeunes femmes et arrêté quelques voyous, et affronté un robot. Le reste du temps, il s’était battu, avait affronté des monstres et risquer sa vie pour lui, sa famille ou ses amis. Il n’était pas un héros, juste un grand égoïste. Et cela devait changer.
Alors que la nuit était froide et que des sirènes de police hurlaient dans la nuit, le jeune homme prit une décision. Désormais, ses pouvoirs seraient mis au service de la ville et des gens. Et plus seulement pour lui. Maintenant, il allait aider les autres, les protéger. Maintenant, il serait le héros qu’il avait toujours rêvé d’être.