Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Décembre 2005
Transféré. Au Lower East Side. Alors qu’avant il avait un bon poste dans un des meilleurs commissariats de la ville. Qu’il avait avant un bureau qui donnait sur le départ des avions. Transféré. Viré, presque. Voila ce que le commissaire Jones avait été. Parce que trop curieux. Parce qu’il avait trop cherché la vérité sur le CLT. Parce qu’il était trop un flic.
Tandis qu’il déposait doucement son carton avec ses affaires sur son nouveau bureau dans un bâtiment sordide et crade d’un quartier difficile de Manhattan, le vieil homme soupira en s’asseyant sur son fauteuil en cuir grinçant. Il ferma alors les yeux et se calma, tentant d’arrêter la colère de monter en lui, se disant qu’il était trop vieux pour ruer dans les brancards…mais il n’y croyait pas. La rage et l’envie de Justice étaient toujours en lui, comme au début, et ça ne changerait jamais…un petit sourire s’afficha sur son visage alors qu’il tourna son fauteuil pour voir la nuit new yorkaise.
Jones allait avoir du travail. Oh oui. Le quartier était livré à la pègre. Au banditisme. Au racket. Aux vols. A la drogue. On l’avait muté là en lui disant de nettoyer tout ce bazar, mais il savait bien que c’était une punition. Que jamais il n’y arriverait. Que c’était une mission impossible. Comment sauver un quartier avec des flics démotivés et qui ne veulent pas, à juste titre, risquer leurs vies pour rien ? Le vieil homme était allé trop souvent chez les épouses de collègues pour leur annoncer la mort de leur mari pour devoir refaire cela s’il pouvait l’éviter…
Non, le commissaire fraîchement nommé allait tenter de faire bouger les choses en douceur. Retourner dans la rue. Trouver des indics. Avoir la confiance des gens de la rue. Connaître la rue. Connaître les habitants. Redonner confiance en la police. Comme au bon vieux temps. Son sourire s’agrandit encore plus. Ces imbéciles avaient crus le punir de s’être trop intéressé au CLT qui semblait avoir des amis à la mairie, mais en fait ils lui offraient une nouvelle jeunesse…les fous…
« Commissaire Jones ? »
Un jeune lieutenant, avec des pochettes en carton sous le bras, venait de le sortir de sa rêverie. Kassady. Cletus Kassady. Un petit rouquin aux allures de gringalet qui cachait quand même pas mal de muscles sous son uniforme. De suite, Jones avait décidé de s’en faire une sorte de second, un allié dans ce commissariat qui lui était assez hostile. Bien sûr, la grande admiration du gamin pour le vieux avait aidé celui-ci…
« Oui, Kassady ?
- On…on a reçu plein de rapports, ce soir…
- Ah oui ? Comme ? »
Jones souriait intérieurement devant l’inexpérience de celui qui avait fini premier de sa promotion il y a peu. Il aurait pu aller partout, dans tous les commissariats, dans toutes les villes, mais non, il était revenu dans son quartier pour s’en occuper. Le commissaire appréciait cet amour pour l’endroit où Kassady était né et son envie de le rendre plus vivable.
« Et bien…voyez pas vous-mêmes… »
Le lieutenant posa les pochettes en carton devant Jones et sortit un air un peu gêné. Le vieil homme ne comprenait pas vraiment l’effet qu’il faisait à Kassady, il n’était pas vraiment encore habité à la starification que semblait lui faire le jeune homme, mais bon il avait autre chose à faire que de penser à cela…lentement, il commença à lire les cas de la soirée. Et à se demander ce qu’il faisait là.
Plusieurs personnes avaient été agressées. Pardon, plusieurs criminels avaient été agressés alors qu’ils allaient commettre des crimes.
Un vendeur de drogue a eu trois doigts de la main droite cassés alors qu’il allait donner de la coke à un gamin du quartier. Il a très peu de chance de pouvoir réécrire avec cette main un jour.
Une femme qui frappait sa fille a été enfermée dans un placard tandis que sa fille était emmenée à l’hôpital. A noter que le placard était infesté de cafards et d’araignées.
Un homme d’une trentaine d’années a été retrouvé dans la vitrine d’une petite boutique qu’il venait de dévaliser, le visage et le corps en sang du fait des bris de verre. Il y avait de l’argent à côté de l’homme inconscient pour réparer la vitre.
Un pervers sexuel sortit de prison hier a été retrouvé nu comme un vers, collé à une poubelle par une substance bizarre tandis qu’on a retrouvé plus loin une gamine de 13 ans en état de choc. Elle avait failli se faire violer par ce type. Mais quelque chose l’avait sauvée. Elle ne savait pas quoi.
Jones referma les pochettes alors qu’il en restait encore beaucoup. Une bonne dizaine à vue de nez. Le vieil homme soupira alors lourdement. Il y avait un vrai problème dans ce quartier, se disait-il tandis que Kassady lui faisait signe derrière la vitre de son bureau pour qu’il vienne. Il y avait un gros problème : quelque chose…quelque chose rôdait dans le Lower East Side. Quelque chose qui n’aime pas le crime. Quelque chose qui était très en colère…
Environ une heure après, Jones était devant un immeuble en face du fleuve. D’allure ancienne, on voyait de suite qu’il était assez malfamé et que sa gloire d’antan avait disparue sous les squats et les différents problèmes de drogue ou autres qui étaient maintenant le quotidien du bâtiment. Avec un pincement au cœur, le vieil homme se demandait si son vieil immeuble, où il était né, vivait maintenant le même enfer…il se demandait si tous les bons souvenirs qu’il avait emmagasinés dans sa vie finissaient aussi ainsi, abandonnés, laissés pour compte, territoires maintenant du crime et de la douleur…
Mais le commissaire chassa ces pensées de son cerveau : un être pur était en danger et il devait tout faire pour sauver ce dernier sursaut d’innocence dans ce quartier.
« Reposez doucement l’enfant dans l’appartement et levez les mains en l’air ! »
La voix de Jones était amplifiée par un mégaphone ancien et qui fonctionnait plus par chance que par autre chose. Mais les budgets du commissariat étaient si faibles qu’il devrait se contenter de cela…et il avait autre chose à faire dans l’immédiat, comme de sauver ce gosse et d’empêcher ses hommes de jouer aux cows boys.
Ils avaient été appelés par des voisins qui avaient entendus des bruits de lutte et des cris. Les agents dépêchés sur place avaient trouvés alors dans l’appartement le corps d’une femme rouée de coups, et le mari était encore là…seulement, il était sur l’échelle à incendie et avait dans ses mains son enfant, le tenant au-dessus du vide ! Les agents avaient préférés appeler le commissariat pour savoir quoi faire et Jones avait décidé de venir lui-même pour rassurer la population sur ses actes et surtout pour tenter de sauver le gosse…
« Jamais ! Cette pétasse voulait partir avec ce connard de serveur ! Jamais je lui laisserais Tommy ! Jamais ! C’est moi son père ! Moi ! J’y peux rien si j’trouve plus de boulot ! J’y peux rien si mon cerveau marche pas toujours bien ! C’est pas d’ma faute ! Elle a juré de m’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare ! Elle a juré ! »
Fou. Ce type était fou. Fou à lier. Et il tenait un enfant de même pas deux ans dans les mains au-dessus du vide, sûrement prêt à le lâcher pour ne pas le laisser à sa femme ou à quiconque. Le commissaire était dans une impasse, il ne savait pas quoi faire…
Soudain, il vit un de ses hommes s’approcher discrètement du fou dans son dos. Le gamin voulait sûrement se faire mousser devant son nouveau chef en arrêtant un dingue et en sauvant un enfant, mais il allait faire exactement le contraire…
« Crétin, non… »
Le fou s’était retourné juste au moment où l’agent allait le plaquer contre le sol et avait évité l’attaque, criant désormais qu’ils devaient le laisser tranquille, qu’ils devaient lui laisser son enfant, que ce n’était pas sa faute, etc…. il gesticulait tellement que le drame était prévisible. Trop prévisible même pour un ancien comme Jones.
Le dingue bougeait trop et il perdit l’équilibre sur l’étroite échelle d’incendie de cet immeuble en mauvais état. Lentement, comme si le temps s’arrêtait, les policiers et les curieux le virent alors tomber doucement en arrière, passant par-dessus le rebord en fer qui le maintenait jusque là sur la parcelle.
Son enfant lui échappa alors des mains tandis que son esprit revenait peut-être à un état de conscience normal et qu’il commençait à crier sa peur et son effroi, mais c’était trop tard…au ralenti, les deux corps filaient vers le sol, l’issue étant certaine, le sang et l’horreur allaient bientôt s’abattre sur la rue du Lower East Side…avec culpabilité, Jones repensa alors à toutes ces morts qu’il n’avait pu empêcher, à tous ces drames dont il se sentait coupable…et il se dit qu’il aurait à rajouter à cette liste la mort de deux êtres finalement innocents…
Mais, alors que la majorité des personnes présentes détournaient les yeux pour ne pas voir de suite l’horreur qui s’annonçait inéluctable et que Jones continuait de regarder, voulant graver encore plus sa culpabilité au fond de lui, un miracle arriva. On entendit alors quelques bruits étranges, aigus, indéfinissables et…et alors on ne comprit pas vraiment ce qui se passa.
Le mari fou fut amené on ne sait comment vers l’immeuble, restant collé contre sa paroi sans aucune explication rationnelle pour le moment…on voyait juste qu’il était collé et ne pouvait pas bouger, celui-ci ne comprenant pas non plus ce qui était arrivé…
Mais il restait l’enfant. Les personnes présentes virent alors une forme noire comme la Mort s’approcher à une vitesse folle de la petite personne, semblant voler ou flotter dans les airs à une allure incroyable pour s’approcher de l’innocent qui allait bientôt toucher terre et exploser en centaines de morceaux humains…dans quelques secondes, plus rien ne resterait de cet attendrissant bambin qui pleurait toutes les larmes de son corps…mais encore une fois, le destin avait des projets contraires.
La chose qui avait volée jusqu’à l’immeuble passa juste au-dessus du bébé, et réussit à le prendre au vol sans lui faire du mal, le « captant » juste quelques centimètres avant qu’il ne touche le sol…l’être continua alors sa course vers le bâtiment, détruisant la porte par son entrée et déposant l’enfant sur l’escalier avant d’aller enfoncer la fenêtre devant lui, disparaissant aussi rapidement qu’il était venu, sans rien dire ou faire de plus, laissant un Jones perplexe et troublé par la vision qu’il venait de voir et que jamais il n’oublierait, se demandant si il venait ou non de rencontrer ce qui pourrait peut-être sauver ce quartier, ou le damner…
Le lendemain, à quelques rues de là. Gwen Stacy. Jeune fille blonde en détresse et malheureuse. Son père, un des seuls éléments masculins stables du quartier et de sa vie, avait été assassiné quelques jours auparavant. On ne savait pas pourquoi. On ne savait pas comment. La police avait abandonnée l’affaire et plus personne n’en parlait vraiment, malgré l’insistance de sa mère et de leurs trop rares amis. Déjà cela, c’était très difficile pour l’adolescente, mais le fait que son petit ami, celui qu’elle aimait plus que tout et pour qui elle serait prête à se damner, avait disparu, c’était trop. Depuis plusieurs jours, elle n’avait aucune nouvelle et elle n’en pouvait plus de cette attente, de cette horrible attente.
Oh, bien sûr, elle savait qu’en tant que Spider Man, Ben prenait des risques et pouvait disparaître quelques heures pour revenir, le sourire aux lèvres et le corps entièrement roué de coups qui ne seraient plus là le lendemain, après avec des fleurs et une expression envoûtante sur le visage. Il ne lui avait que trop fait le coup, et elle, faible femme pensa-t-elle presque en souriant, en profitait pour passer ses meilleures nuits avec lui. Mais là, cela était trop pour elle.
Il était partit. Sans même lui dire au revoir. Il était partit avec un jeune aveugle on ne savait où. Quand sa mère lui avait dit cela, elle avait failli exploser de rage. De rage, vraiment. Ben savait qu’elle allait mal, il savait qu’elle était triste, et lui était partit s’amuser avec un aveugle ! Enfin là, elle était trop dure avec lui…elle avait bien entendue à l’hôpital, quand elle était allée voir une amie qui s’était blessée, deux infirmières qui disaient connaître une collègue qui avait vue deux types bizarres, masqués et apparemment dotés de pouvoirs dans la morgue où se trouvait le dossier de son père…cela ne pouvait être que Ben, bien sûr…ce crétin était allé là-bas pour chercher des informations pour venger son père…quel crétin…mais quel amour aussi…
Elle était fatiguée, elle voulait juste être dans les bras de celui qu’elle aimait, mais c’était impossible pour le moment…Gwen avait passée la journée en cours ou bien à essayer d’expliquer l’absence de Ben à ses professeurs…déjà qu’ils n’aimaient pas avoir un nouvel élève qu’ils ne connaissaient pas du tout, si en plus il n’était même pas là, ça allait être compliqué…
En soupirant, la jeune femme blonde entra dans le bar que tenait maintenant sa mère. Elle n’avait pas remarquée que tout était silencieux et sombre, et ce ne fut que quand elle rentra qu’elle fit cette constatation. Je n’aime pas cela, pensa-t-elle tandis que les souvenirs de l’agression d’Harry et de la mort de son père remontaient en elle tels des serpents vicieux qui rampaient le long de votre jambe pour vous mordre inéluctablement…
« Il…il y a quelqu’un ? »
Sa voix était faible et fatiguée, elle en avait assez de toutes ces émotions, de tous ces drames…qu’est-ce qu’il y avait encore cette fois ? La lassitude lui fit monter lentement les larmes jusqu’aux yeux tandis que quelque chose bougeait dans le fond du bar et s’approchait, silencieusement, de la jeune fille.
« Répondez, je vous en prie… »
Gwen était au bord de la crise de nerfs, et sa vue devint alors floue par les larmes qui commençaient à couler le long de ses belles joues. Elle ferma les yeux pour enlever l’eau qui les obstruait, et quand elle les rouvrit, elle vit la personne qui s’était approchée…
« Bonjour, Gwen. »
Ben ! C’était Ben ! Il était vivant ! Il était là ! Il était devant elle, souriant, heureux apparemment, vivant et sans aucune blessure ! La jeune fille se jeta alors dans ses bras pour mettre son visage au fond de son cou, sentant ses bras muscler se fermer autour d’elle, et laissa couler ses larmes, mais ce n’était plus de la peur ou de la douleur cette fois, mais bel et bien de la joie qui sortait de ses yeux, ainsi que du soulagement.
« Oh, mon amour je…
- Tais-toi ! »
Les mots de Gwen avaient claqués aussi forts et sèchement que la claque qu’elle venait de lui donner. Alors que quelques secondes auparavant son visage ne montrait que le soulagement et la joie, maintenant la colère régnait sur celui-ci.
« Comment oses-tu ? Comment as-tu osé ? Comment as-tu osé partir sans même m’avertir ? Hein ? Je suis si inutile pour toi ? C’est ça que tu appelles m’aimer ? C’est ça ? Tu savais que j’avais perdu mon père, et que j’avais besoin de toi ! Et tu es partit ! J’étais morte d’inquiétude ! J’ai cru te perdre aussi ! Est-ce que tu sais ce que j’ai ressenti ? Est-ce que tu peux au moins essayer de comprendre ce que j’ai ressenti ? »
Ben ne dit rien, il ne voulait pas mettre le feu aux poudres, mais il ne savait que trop bien ce qu’elle avait ressentie…lui aussi avait perdu ses parents et il avait aussi perdu à l’époque celle qu’il aimait, Fanny…elle l’avait trompée et elle avait maintenant disparue loin de lui …bien sûr qu’il pouvait comprendre Gwen, il ne la comprenait que trop bien, mais le jeune homme ne voulait pas lui parler de son passé…pas maintenant…
« Je… »
La voix de l’adolescent était faible et triste, ce qui brisa un peu la rage de la jeune fille en le voyant ainsi.
« Je suis désolé, Gwen, vraiment désolé…je ne voulais pas, mais…mais je me sentais responsable de…de la mort de ton père et j’ai voulu tenter de…de chercher qui avait fait cela pour le punir…pour toi, pour être digne de toi…je me sentais responsable et je pensais que tu m’en voudrais plus tard… »
Ben lui raconta alors tout, tout ce qui s’était passé…l’arrivée à l’hôpital, la rencontre avec Bobby et ses amis, la traque de Nefasth, Red et ses camarades, Fury, la bataille à la fin et la trahison comme il l’avait vécu…tout. Gwen l’écoutait, doucement, toujours dans ses bras, apprenant alors tout ce que le jeune homme avait enduré parce qu’il se sentait responsable et parce qu’il voulait l’aider, elle…elle qui était enragée avant contre lui commençait doucement à se calmer et à être fière de lui…fière d’être aimée par quelqu’un d’aussi courageux…
« …et voila, Gwen…j’espère que tu me pardonneras un jour…
- Mais bien sûr que je te pardonne, gros bêta ! »
La jeune fille sourit et prit le visage de l’adolescent dans ses mains avant qu’ils ne partagent un doux et tendre baiser passionné, chacun profitant totalement de cet instant unique de réconciliation et de réconfort communs, eux qui avaient tant soufferts ces derniers jours de l’absence de l’autre et des problèmes qu’ils avaient rencontrés…
« Je vais me chercher à boire…tu veux quelque chose ?
- Un coca, s’il te plaît.
- Et un coca pour la plus jolie des new yorkaises, un ! »
Gwen sourit et vit partir, à regret, celui qu’elle aimait vers le fond du bar. Elle était heureuse. Enfin. Cela lui faisait du bien, après toutes ces agitations, de se calmer un peu et de profiter de celui qui la rendait heureuse…
Mais ces instants de douceur et de paix ne pouvaient durer, bien évidemment. La porte du bar s’ouvrit en grand sur Phil Urich, le bassiste de leur groupe de musique. Il semblait affoler et apeuré, ce qui était assez rare pour lui.
« Gwen ! Enfin je te trouve ! »
Il s’approcha d’elle et elle pu voir qu’il était vraiment angoissé, c’était très troublant.
« Euh, oui je suis là…
- J’ai essayé de te retrouver toute l’après-midi après ton départ des cours ! T’as pas entendu la nouvelle, je suppose ?
- Non, qu’est-ce qu’il se passe ?
- C’est presque l’état de guerre dans le quartier et dans la ville ! Un dingue a agressé un ponte de l’armée et a fait un massacre dans le métro pour tuer un ancien combattant. Les flics ont pas réussis à l’arrêter, et tout le monde doit rester chez soi !
- Quoi ? Mais c’est quoi ces conneries ?
- C’est pas des conneries ! Ce mec est un dingue, il a trucidé une vingtaine de personnes pour s’en faire un ! Un seul ! Il est lâché dans la ville et va faire des dégâts, l’armée a été appelée ! Il risque d’il y a voir des dizaines de morts si on l’arrête pas !
- Mon dieu… »
Soudain, Gwen entendit quelque chose au fond du bar. Une porte. Elle avait claquée. La jeune fille n’avait pas besoin de beaucoup réfléchir pour comprendre ce qui venait de se passer. C’était Ben. Il avait tout entendu. Et il allait jouer au héros. Encore…