Urban Comics
  Episode 22 : Retour difficile
 
Histoire : Ben Wawe
Date de parution : Avril 2005


« Spid…Spider Man ? »

Le terroriste se demandait véritablement si l’adolescent devant lui était bien celui qu’il prétendait être. Ok, Spider Man devait être un jeune homme de l’âge du gamin selon leurs informations, mais il avait normalement un masque, et ne semblait pas du tout aussi sûr de lui que ce gosse…et surtout, Spider Man n’avait pas de costume noir apparemment vivant…

En effet, le gamin, en se retournant, était en train d’être recouvert par une substance noire qui prenait place sur tout son corps, au grand étonnement de tous, sauf de l’adolescent. Celui-ci marchait tranquillement en direction du membre du CLT, qui commençait de plus en plus à avoir une grande peur de ce jeune crétin qui osait l’attaquer. Il crut retrouver sa confiance en lui en tirant quelques balles sur Spider Man, mais Ben Reilly, car c’était bien lui, les évita avec une grâce exceptionnelle tandis que maintenant tout son corps, sauf sa tête, était noir.

« Crétin… »

Ben décocha un rapide et terrifiant uppercut au terroriste qui s’écroula, la mâchoire cassée et vaincu. Plus qu’un, pensa le jeune homme tandis que sa tête était aussi recouverte par la chose. Quand ce fut fait, son corps brilla légèrement, et une sorte d’araignée blanche se dessina sur son torse et son dos, formant un beau tatouage clair, tandis que deux grosses taches blanches éclairaient son visage désormais obscur. Il était prêt au combat.

Les passagers étaient terrifiés. Qui était ce gamin étrange aux pouvoirs apparemment phénoménaux ? Etait-il Spider Man comme il le disait ? Mais Spider Man n’était qu’une simple légende urbaine, une rumeur, rien de plus…non ? Et pourquoi avait-il ce…truc sur lui ? Etait-il de mèche avec le CLT ?

« Restez calme. Je m’occupe du dernier et après, vous pourrez sortir. »

Ben marcha alors lentement vers l’autre terroriste. Il se maudissait intérieurement d’avoir divulgué ainsi son identité secrète et d’avoir reprit son ancienne vie dès son arrivée à New York…mais il n’avait pas pu laisser ces dingues tuer des gens innocents. Cela gâchait tous ses projets de réinsertion, mais il n’avait pas pu laisser ces fous faire cela encore une fois…pas après Max et les autres…Et en plus, c’était lui qu’on cherchait. Le CLT allait payer très cher ce meurtre et cette agression…

Spider Man arriva finalement près du terroriste qui observait par la fenêtre la police qui se mettait en place autour de l’appareil en vu d’une opération de sauvetage ou au cas où cela tournait mal. L’homme était assez grand, le crâne rasé, les yeux masqués par des lunettes de soleil bon marché. Il portait un PM en bandoulière qu’il tenait fermement entre ses mains, prêt à tirer. Il avait aussi un bermuda long beige ainsi qu’une chemisette bleue.
Ben allait passer à l’action sous le regard tendu et apeuré des passagers quand le terroriste tourna la tête et le vit. D’instinct, l’homme appuya sur la gâchette tandis que le jeune homme lui sautait dessus en prenant appui sur ses formidables muscles. Il réussit à les éviter, mais son sens d’araignée l’avertit de suite que les balles allaient toucher les passagers. Il ne pouvait laisser faire cela.

Alors qu’il était toujours en l’air, Spider Man appuya sur les paumes de ses mains et deux jets de toile apparurent, projetés vers les balles qui visaient le plus les passagers. Ben laissait faire ici son instinct et surtout l’expérience que lui avaient légués ceux qui avaient été avant lui Spider Man. Grâce à eux et à leurs aventures passées, les balles furent arrêtées à quelques millimètres des crânes des passagers tandis que le terroriste était mit KO par les deux pieds en avant de l’adolescent.

La foule surprise et inquiète applaudit alors son sauveur tandis qu’un sourire se dessinait sous la seconde peau de Ben Reilly. Il les avait sauvés…mais maintenant, il était embêté car il ne faudrait pas longtemps à la police et aux fédéraux pour découvrir qui il était…surtout si les passagers parlaient.
Il se demandait comment faire pour avoir encore une vie normale après tout cela tandis que certaines personnes descendaient déjà de l’avion quand son sens d’araignée s’affola alors, lui hurlant de partir, de sauter de l’appareil et surtout de ne pas regard par le hublot droit.

Mais Spider Man ne suivit pas ce conseil, malgré la douleur horrible qui lui martelait la tête. Il regarda à droite et vit un missile sol-air arriver à pleine vitesse vers l’appareil alors que la police se mettait à terre et que les passagers criaient leur peur.
Ben savait qu’il ne pouvait pas arrêter ce missile et que les passagers étaient perdus. Le cœur brisé, il obéit à son instinct, prit appui sur ses jambes et fit un salto arrière pour passer dans le hublot tandis que le missile explosait au contact de l’appareil. Le jeune homme eut juste le temps d’être à l’air libre avant d’être éjecté au loin de l’avion par le souffle de l’explosion.
Il se retrouva au loin, dans un champ, inconscient.




Le commissaire Jones avait vaguement entendu des cris de joie et des applaudissements dans l’appareil. Que se passait-il là-dedans, bon dieu ? Le vieil homme se demandait si les passagers commençaient à souffrir du syndrome de Stockholm, mais cela n’arrivait jamais aussi vite…et il espérait vraiment que ce n’était pas le cas. Il voulait se faire ces connards de CLT lui-même…
Le policier fut rassuré en voyant quelques personnes sortirent heureuses et détendues de l’avion. Les terroristes avaient dû être mis KO. Par qui ? Il ne savait pas et aurait bien le temps d’aller féliciter le ou les héros, pensa-t-il. En tout cas, il était apaisé de ne pas eu à avoir recours aux forces spéciales.

Soudain, Jones entendit un bruit familier. Un bruit qu’il reconnaissait car il l’avait déjà entendu. Au Viet Nam. Trop souvent. Le vieil homme ne se retourna même pas, car il avait déjà compris qu’un missile était tiré sur l’avion. Un piège. C’était un piège. Il n’avait rien vu venir. Le CLT savait que Spider Man arriverait et mettrait KO ses hommes et avait décidé de le tuer. D’une façon définitive. Et si il ne venait, ils auraient quand même tiré pour faire un exemple. Mon dieu, pensa-t-il…

Le commissaire ne se coucha pas comme tous les autres quand le missile explosa l’avion, créant une gigantesque boule de feu. Il ne se retourna pas comme tous les autres pour chercher d’où venait le tir pour arrêter les tueurs. Il n’alla pas chercher comme certains d’improbables survivants. Car il savait bien que cela ne servait à rien.
Personne ne pouvait avoir survécu à cette horreur. Ils allaient retrouver des cadavres au mieux, des bouts de corps au pire. Personne ne retrouverait jamais le tireur, car il devait déjà être loin dans une camionnette volée ou louée sous un faux nom.

Comme prévu, tout le monde s’affairait autour de lui, mais Jones ne faisait rien à part fixer l’appareil désormais en flammes tandis que les pompiers arrivaient en trombe. Il se voyait déjà dans le bureau de ses supérieurs, essayant d’expliquer pourquoi il n’avait pas réussit à arrêter un missile sol-air…mais il allait encaisser. Encore. Et il arriverait à boucler ces pourris. Coûte que coûte. Mais seul, il n’y arriverait pas…




Lower East Side. Bar Trasher. Cet établissement, juste en face du fleuve, était un vieil édifice en béton qui avait été construit dans les années 50 par un homme un peu fou. On trouvait dans sa cave un grand abri atomique du fait de sa construction lors des grandes heures de la Guerre Froide et du MacCarthisme. C’était le lieu de jeu privilégié des gosses du quartier, qui aimaient ce grand abri inconnu de tous, sauf de eux.
Le propriétaire, Georges Stacy, était un homme de 38 ans heureux. Il avait hérité de l’affaire par son père, le fondateur, à sa mort. Cela faisait 10 ans maintenant. Georges en avait fait un bar aimé des gens du quartier par sa tranquillité et l’assurance qu’il n’y aurait pas de problèmes pour les clients. L’homme avait aussi organisé des soirées pour les jeunes du quartier, les Trashers, où les gamins pouvaient venir et écouter des groupes de métal et de hard rock passer sur la piste du bar. Au moins, disait-il, ils avaient un endroit pour eux et foutaient pas la merde dehors…

Georges avait une gentille femme de 35 ans, Anna, et une fille de 18 ans, Gwen. Ils vivaient heureux tous les trois : Gwen était une gentille gamine aux cheveux blonds platine guitariste dans un groupe de hard rock, ce qui ne plaisait guère à sa mère, la barmaid, qui aurait préférée qu’elle écoute une musique plus calme. Mais les Stacy étaient des gens tolérants, alors elle ne disait rien et priait pour que sa chère fille se calme avec les années.

Anna était en train de balayer par terre en attente de clients et Gwen était en train de faire ses devoirs sans inspiration sur une table quand la porte du bar, dont l’intérieur était entièrement fait de bois, s’ouvrit violemment. Les deux femmes sursautèrent, et eurent encore plus peur quand elles virent à la porte la silhouette d’un homme apparemment fatigué. Il devait être bourré et risquait de leur faire du mal. Et Georges qui avait dû s’absenter pour la journée…

Anna prit son balai comme une arme et commanda du regard à sa fille d’aller derrière elle, ce qu’elle fit sans demander son reste. L’homme à la porte tituba quelques mètres et tenta de les atteindre en leva sa main droite, mais ne réussit pas et tomba violemment à terre, exténué, blessé ou mort.

Les deux femmes attendirent quelques secondes, surprises par ce qui venait de se passer. Gwen fut la première à aller voir qui était l’inconnu, sous l’œil réprobateur de sa mère. Mais avant qu’elle n’ait pu dire quelque chose, sa fille était déjà accroupie et avait observé l’homme. Elle poussa un cri de frayeur et jeta vers sa mère un regard plein de peur et d’inquiétude.

« Maman !!! C’est Ben ! Il est blessé !!! »
 
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