Couverture : Rirox
Histoire : Diablo
Date de parution : Mars2005
Voilà bientôt trois mois qu’il vivait à New York. Il avait découvert une ville ravagée par tous les maux de la terre. Drogue, racisme, gang… les rues n’étaient pas sûres, la pollution envahissait l’air. Cela faisait beaucoup pour un homme de la campagne comme lui. Malgré tout il avait réussit à trouver un emploi au Metropolitan Muséum, et même entamé des études de biologie ! Bien sur le niveau était haut mais la matière lui plaisait beaucoup, et parfois il souriait en pensant que la science et le chamanisme n’étaient pas si éloigné que ça.
Mais il ne se préoccupait que peu de ça maintenant. Il avait beaucoup révisé ses cours, finit ses heures au Met, il était temps qu’il se détende. Il allait rendre visite à l’amour de sa vie. Mary Jane c’était montré extrêmement gentille et avait accepté qu’il dorme chez elle après son arrivée dans la grosse pomme, car il ne savait pas où loger. C’est là qu’il avait rencontré sa coloc’ la belle Liz Hallen.
Peut être le fait qu’ils soient tous les deux issus d’une minorité que beaucoup d’américains regardent de travers avaient renforcé leurs liens. D’ailleurs c’est sa peau d’ébène qui avait fait craquer Peter. Ou Pete comme elle l’appelle. Mieux ça que Geronimo, les racistes manquant cruellement d’imagination…
Ils avaient de suite accrochée, Peter avait du combattre sa timidité, et aujourd’hui ils fêtaient ensemble leurs 2 mois ensemble. Alors Peter avait acheté des fleurs avec son salaire et courait vers l’appart des filles, heureux d’être si chanceux. Mais il s’arrêta vite. Et son rythme cardiaque faillit en faire autant.
Des voitures de police encerclaient le bâtiment. Les flashs bleus et blancs heurtaient la rétine de l’amérindien. Il lâcha son bouquet et se rua vers l’attroupement. Il vit de loin MJ en pleur, juste vêtu d’un pyjama avec un koala dessus. Elle était hagarde et lorsqu’elle le vit, elle s’écroula par terre. Il joua des coudes et la prit dans ses bras. Son cœur essaya d’explosé sa cage thoracique. Son cerveau était ailleurs…
Il ne sut jamais s’il entendit ce que dit son amie ou s’il aperçut le corps de son amour avant. Elle reposait sans vie sur un brancard, le visage tuméfié, du sang séché sur ses cheveux… ils l’emmenaient dans une ambulance, comme si elle en avait besoin…
C’est plus tard à l’hôpital qu’il apprit ce qu’il c’était passé. Il recommençait à peine de reprendre conscience du monde extérieur, lorsqu’un policier vint lui expliquer les faits. Il semblerait que les deux demoiselles rentraient lorsqu’elle furent pris à part par une bande de jeunes. Ils les ont agressés car l’une d’elle était une « négresse » juste pour ça. Presque 10 ans après « J’ai fait un rêve » on vivait toujours un cauchemar de haine. La suite il n’avait pas besoin de l’entendre. Elle avait été battue à mort…
Il s’enfuit en courant, ses larmes laissant une traînée de tristesse derrière lui. Pourquoi cela devait arriver ? Pourquoi lui ? Mais surtout pourquoi elle ? Elle avait des rêves pleins la tête. Combien de fois lui avait-elle parlait de droit des femmes, de son envie d’être reporter ? Il cessa de réfléchir à tous ça. Il ne pouvait pas là ramener. Mais il devait se venger, ne serait-ce que pour étouffer sa douleur et sa culpabilité. Il y avait peut-être un moyen…
Il fallait qu’il se calme. Il respira à fond une fois. Une deuxième fois. Bien… il était prêt. Il avait allumé un feu sur le toit de l’immeuble. Il prit un couteau de cuisine et s’entailla la main. Il la brandit au-dessus du brasier et commença une vieille prière pendant que les gouttes de sang crépitaient en tombant. Alors qu’il allait sombrer dans l’inconscience il sentit une présence, la fumée changea de forme et il vit une araignée se dessinait dans les arabesques grises.
La forme se précisa et une voix profonde et forte se fit entendre dans sa tête.
«
Que me veux-tu Peter Parker ?
- Tu devrais le savoir aussi bien que mon nom…
-
Bien, tu sais pourtant que cela ne devra pas servir ta vengeance, mais la justice ?- Oui, je veux juste me venger d’abord et ensuite faire justice.
-
Bien, mais aucun d’entre eux ne doit rejoindre ses ancêtres sinon…- Oui je sais, je sais…
Peter releva la tête. Il savait que sa décision rythmera sa vie entière. Mais il le fallait. Il fallait faire quelque chose…
-
Tu me cache quelque chose mon garçon… pourquoi te sens-tu si coupable?- Oui… ces jeunes… ce n’est pas la première fois qu’ils nous cherchent. J’aurais du les arrêté avant. Les…
-
Tu n’es pas responsable. Mais tu vas le devenir. Car un grand pouvoir implique de grandes responsabilités… Reçoit ton héritage maintenant…La fumée l’entoura. Un éclair le frappa et il tomba dans les pommes, alors que le feu s’éteignait de lui-même…
Il ne se réveillait que bien plus tard. La lune était encore haute dans le ciel. Il regarda autour de lui. Il sentit que son corps avait changé. Sa tête lui faisait atrocement mal. Il revoyait des scènes qu’il n’avait pas vécues. Des flashs avec des bisons, de bataille, de mort. Mais de vie aussi, d’amour, de sourire… Les souvenir de plusieurs génération d’avatar du Dieu Araignée envahissaient son esprit. Tous leurs héritages étaient siens. Il se releva et su ce qu’il devait faire. Il portait ce que les générations précédentes avaient appelé l’ombre du dieu. Elle le recouvrait entièrement maintenant. Il n’était plus qu’une ombre…
l’emblème du dieu se dessina en blanc sur son torse. Il se posta sur le rebord du toit et pris une grande respiration. Il savait qu’il pouvait lancer de la toile et se balancé dans le vide, mais ce la n’enlevait pas pour autant son appréhension. Il prit appui sur ses jambes et sauta dans la nuit noire de New York. Il tendit sa main droite et un filin en sortit, il alla se collait directement sur un mur. Peter entama alors un ballet aérien, sautant d’immeuble en immeuble, cherchant partout ses proies…
D’ici ils avaient l’air si sympa. Des gosses blancs, dans des blousons portant le sigle de la faculté de New York. Limite si on leur donné pas le bon dieu sans confession à ceux là. Mais ils avaient tué. Ils haïssaient tellement que les gens soient différents qu’ils avaient battu à mort l’amour de sa vie. Pour seul prétexte que sa peau avait un teint plus sombre. Ils pensaient être à l’abri, protégés par une société raciste et par leur gueule d’ange. Mais ils n’avaient pas pensé à lui. Voilà plus d’une heure que Peter les observé. Il attendit qu’ils passent dans une ruelle sombre, là où il pourrait rendre justice.
« Et là le requin Bam !
C’était un blondinet excité qui parlait. Sûrement qu’il sortait d’une séances des « Dents de la mer ». Mais alors qu’il allait raconter à ses trois potes la suite du film une sorte de toile gluante lui cloua le bec.
- Elle s’appelait Liz Hallen. Elle est morte. Vous l’avez tué, maintenant il est temps d’assumer…
Plus tard…
John Irvine travaille à l’accueil du commissariat du 15eme district de New York depuis 20 ans. Mais ce qu’il a vu le laisse sans voix. 4 adolescents qui rentrent dans le poste en larme, avouant entre deux sanglots le meurtre d’une jeune femme. Ils semblaient terrorisé. Ils parlaient sans cesse d’une ombre, d’une araignée…
Peter pleure son amie disparut, assit sur une des gargouilles qui orne les vieux bâtiments de Manhattan. Il contemple la cité qui s’étale sous ses yeux. Il repense à tous les bons moments avec Liz. Leur excursion à Ellis Island, la fois où ils avaient mangé des glaces à Central Park, toutes ces fêtes trop arrosées. Ses lèvres, son sourire, ses yeux, son nombril. La courbe de ses reins se découpant sur les draps rouges. Se rappelait de ça lui faisait mal. Comme si Mohamed Ali s’acharnait sur lui, l’ayant confondu avec Foreman. Puis il eu un cri, un appel à l’aide. Il repensa à l’engagement de son amour. Il sourit alors que son costume prenait vie et le recouvrait entièrement.
« Pour toi Liz… »